Un coup d'oeil sur le système d'assurance collective de nos voisins du Sud, et nous voilà rassurés sur notre bonheur de vivre au nord du 45e parallèle. Selon une étude de l'organisme de recherche américain Kaiser Family Foundation, le coût annuel moyen d'une protection familiale en assurance collective aux États-Unis est de 17 545 $ US. Les employés paient en moyenne un peu moins du tiers de la prime, soit 5 000 $ US. Les franchises sont importantes. Un travailleur sur cinq a une franchise annuelle d'au moins 2 000 $ US. Certaines franchises dépassent 6 000 $ US, ce qui peut poser des choix difficiles quant à l'opportunité de recevoir ou non des traitements médicaux (http://tiny.cc/n6w28x). D'après un sondage d'un autre organisme de recherche, The Commonwealth Fund, les individus qui gagnent peu sont très touchés par l'impact des franchises. Près d'un adulte sur deux gagnant moins de 23 000 $ par an a remis à plus tard ou a renoncé à des soins médicaux à cause de l'importance des franchises (http://tiny.cc/2mx28x). D'après Kaiser, depuis 2010, l'augmentation du coût des franchises en assurance collective a été six fois plus rapide que la croissance des revenus des employés.
Est-il vrai que les Québécois font partie des peuples les plus assurés de la planète ? Les auteurs de la récente Histoire de l'assurance de personnes (Presses de l'Université Laval, Québec, 2015) signalent qu'en 1985, les Québécois souscrivaient 28 G$ d'assurance vie individuelle, soit 36 % du total canadien. Le Québec représentait alors 26 % de la population du pays. «Le besoin de protection des Québécois est tel qu'il dépasse largement la moyenne canadienne, un des pays les plus assurés du monde», écrivent les historiens Jacques Saint-Pierre et Martin Petitclerc. Qu'en est-il à l'heure actuelle ? Les souscriptions d'assurance vie individuelle au Québec ont totalisé 45,4 G$ en 2014, selon la dernière édition des «Faits et statistiques» de l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP). Cela constitue 20,5 % du total canadien (http://tiny.cc/zf5i9x). En 2014, la population du Québec représentait 23,1 % de la population canadienne. Les chiffres de 1985 cités par les historiens étaient-ils des anomalies ? Les habitudes de consommation des Québécois en assurance vie auraient-elles radicalement changé ? Chose certaine, en 2016, le stéréotype selon lequel les Québécois se classeraient parmi les «plus gros acheteurs d'assurance vie de la planète» est à placer au rayon des légendes urbaines.
POINTAGE DES RÉGULATEURS 2016 - Une forte majorité de répondants est en faveur d'une pluralité de modes de rémunération.
Les banques peuvent trouver leur compte dans des activités d'assurance de personnes... à certaines conditions.
Les conseillers amateurs de planification successorale et fiscale entendront de plus en plus parler des successions assujetties à l'imposition à taux progressif (SAITP). En effet, à partir de cette année, les fiducies testamentaires sont imposées au taux maximum. Seules les fiducies dont les bénéficiaires sont des personnes handicapées et les SAITP conservent l'imposition à taux progressif. Dans un bulletin destiné aux conseillers, Canada-Vie affirme que les SAITP «occuperont l'avant-scène de la planification successorale en 2016». Outre l'imposition à taux progressif, Canada-Vie énumère d'autres avantages fiscaux exclusifs aux SAITP, soit la possibilité de réduire des gains en capital réalisés au décès d'un contribuable avec des pertes en capital réalisées par sa succession ; l'assouplissement de l'Agence du revenu du Canada (ARC) en matière de crédits d'impôt pour dons ; et le droit à l'exemption de base de 40 000 $ dans le cadre de l'impôt minimum de remplacement. Les SAITP disposent d'autres avantages mineurs, comme le fait de ne pas être obligé de verser des acomptes provisionnels et d'avoir plus de temps pour s'opposer à un avis de cotisation fiscale. Dernier détail : les fiducies d'assurance-vie ne peuvent pas devenir des SAITP.
L'offre des assureurs en fonds distincts vise dorénavant les clientèles nanties. Ainsi, en décembre dernier, iA Groupe financier a réalisé une première percée dans ce marché grâce à la mise en marché des séries Prestige. Le produit requiert un actif consolidé d'au moins 300 000 $. Les nouvelles séries sont la série Classique 75/75 Prestige (75 fonds) et la série 75/100 Prestige (70 fonds). Les frais de gestion de ces fonds distincts sont inférieurs de 10 à 55 points de base par rapport à ceux des séries principales, selon le fonds sélectionné. L'assureur fait valoir un avantage qualifié «d'unique» : l'absence d'intervention du conseiller ou du client, car les frais sont automatiquement réduits dès que l'actif total consolidé atteint le seuil de 300 000 $. Le Guide du produit précise que le transfert des unités de fonds vers les séries Prestige se fait sans incidence fiscale. Les fonds à intérêt garanti, les fonds à intérêt quotidien ainsi que les régimes d'épargne-études font partie des contrats admissibles. iA Groupe financier veut favoriser le regroupement à l'interne de l'actif de clients fortunés qui peut être investi auprès d'autres gestionnaires d'actif.
Depuis février, les clients de la Financière Sun Life qui ont au moins 100 000 $ d'actif dans des fonds distincts sont automatiquement inscrits au programme Gestion privée. Les frais de gestion sont alors réduits. Ces fonds doivent être de série F et être rattachés à Placements mondiaux Sun Life. À compter de mai 2016, le barème de réduction s'établira de la façon suivante : de 100 000 à 250 000 $ d'actif, baisse de 0,05 point de pourcentage ; de 250 000 à 500 000 $, baisse de 0,10 point ; de 500 000 $ à 1 M$, baisse de 0,20 point ; de 1 à 3 M$, baisse de 0,25 point ; plus de 3 M$, baisse de 0,30 point. Parmi les contrats admissibles, Protection FPG Sun Life, Solutions FPG Sun Life et Avantage à vie FPG Sun Life, les deux derniers étant des produits de revenu garanti à vie. La série Revenu des Solutions FPG Sun Life n'est pas admissible. L'inscription au programme Gestion privé n'a pas d'incidence sur le plan fiscal.
L'ancien président-directeur général de SSQ Groupe financier, René Hamel, a le don de faire la synthèse des événements en assurance de personnes, fruit d'une riche expérience de 34 ans, dont 29 passés au sein de la direction de l'assureur de Québec.Selon lui, l'assurance de personnes doit relever quatre grands défis.Mieux exploiter la technoDe la même façon qu'Uber est en train de métamorphoser l'univers du taxi, de nouveaux acteurs venus d'ailleurs viendront fatalement chambouler le paysage de l'assurance de personnes.
Afin d'améliorer son positionnement dans ses marchés «cibles clés» des 30 à 50 ans, Empire Vie a modifié les taux des produits d'assurance vie temporaire Solution 10 et Solution 20. Ainsi, en février, les taux de primes initiales ont diminué en moyenne de 2 % pour Solution 10 et de 3 % pour Solution 20. En revanche, il y a eu augmentation pour certains âges non précisés relativement aux couvertures de moins de 100 000 $. L'ordre de grandeur de l'augmentation n'est pas connu. Dans une circulaire d'information envoyée aux conseillers et aux agents généraux, Empire Vie cite quelques exemples d'améliorations au classement global des primes initiales pour ces deux produits. Tirés des taux de LifeGuide du 4 janvier 2016, ces classements comparent Solution 10 et Solution 20 à 18 autres produits d'assurance temporaire. Solution 10 et Solution 20 se classent dans le peloton de tête, généralement parmi les trois premiers, pour des couvertures de 250 000 $ et de 500 000 $ chez les hommes et femmes de 30, 40 et 50 ans.
L'année 2015 a été la plus chaude depuis que les experts ont commencé à recueillir des statistiques en 1880 (http://tiny.cc/1r048x). Si le réchauffement climatique se poursuit, les marchés boursiers en souffriront beaucoup, selon une recherche de The Economist Intelligence Unit. Une hausse globale de 5 oC entraînerait une perte économique équivalant à la totalité de la capitalisation du London Stock Exchange, soit 7 000 G$ US. Selon The Economist Intelligence Unit, un réchauffement de cette amplitude causerait une baisse mondiale de la croissance touchant la totalité des catégories d'actif. Les gestionnaires d'actif aux horizons temporels longs - comme les caisses de retraite - seraient frappés de plein fouet. The Economist Intelligence Unit signale que les entreprises ont un rôle à jouer en communiquant de l'information sur leurs émissions de gaz à effet de serre (http://tiny.cc/ji148x). Mais il reste beaucoup à faire : seulement 7 % des 500 gestionnaires d'actif les plus importants du monde calculent l'empreinte écologique de leurs portefeuilles d'investissement, selon le Asset Owners Disclosure Project. De plus, moins de 2 % d'entre eux ont l'objectif déclaré de la réduire (http://tiny.cc/hz148x).