Les divorces coûtent cher en honoraires d'avocats, en versements de rentes temporaires (pensions alimentaires), et entraînent une baisse du niveau de vie. Des chercheurs français ont examiné le marché des produits d'assurance qui couvrent ces pertes. Leur verdict : ce marché est embryonnaire. Aux États-Unis, le débiteur peut souscrire des contrats «pour protéger ses enfants et son ex-conjoint en cas d'impossibilité de remplir ses obligations alimentaires». Toutefois, les produits plus généraux qui couvrent les risques de pertes monétaires n'existent pas, probablement à cause de l'antisélection (la majorité des assurés potentiels étant les conjoints pour lesquels les probabilités de divorce sont élevées). Ces chercheurs mentionnent le cas d'un assureur américain qui a retiré une assurance divorce du marché parce que ses coûts étaient inabordables. «Il fallait avoir acquitté 7 675 $ de primes pour obtenir 12 500 $ de couverture après quatre ans de mariage», soulignent les chercheurs (http://tiny.cc/zpa59x). Des chercheurs italiens ont déjà montré que lorsque le taux de divorces augmente dans une société, les femmes mariées investissent de façon plus prudente (http://ftp.iza.org/dp3975.pdf). Comme l'écrit Marina Adshade dans son ouvrage, Dollars et sexe : Comment l'économie influence le sexe et l'amour (Presses de l'Université Laval, 2015), «le mari est alors vu comme l'équivalent d'un actif de basse qualité (à la limite, un junk bond) qu'il faut contrebalancer avec des actifs moins risqués».
Les ventes d'assurance vie entière ont augmenté de 14 % à l'échelle canadienne au troisième trimestre de 2015, selon les dernières données de la LIMRA. La hausse s'établit à 9 % en assurance vie universelle et à 5 % en assurance vie temporaire.Ces pourcentages reflètent les hausses de ventes exprimées en primes au troisième trimestre 2015 par rapport à la période correspondante de 2014.
Les tribunaux prennent de plus en plus de décisions qui ont d'énormes impacts sur la vie des citoyens et des entreprises... et sur les cours boursiers. Par exemple, lorsque la Cour suprême des États-Unis s'est prononcée l'été dernier sur la légalité de l'Obamacare (Affordable Care Act), les actions des assureurs ont pris de la vigueur (http://tinyurl.com/jrxpb8r). Une récente étude universitaire estime que 140 G$ US se sont ainsi déplacés sur les marchés boursiers américains de 1999 à 2013 à la suite des 79 décisions prises par la plus haute instance juridique du pays. Selon les auteurs, cette étude serait la première à avoir examiné les mouvements des titres boursiers touchés par les décisions de la Cour suprême (http://tinyurl.com/oy398o4).
À compter du 1er janvier 2017, certains produits d'assurance vie deviendront moins attrayants sur le plan fiscal. Ce sera le cas de l'assurance vie universelle qui perdra l'avantage des frais au rachat, selon un bilan de iA Groupe financier (autrefois Industrielle Alliance) rédigé à l'intention des conseillers. Il deviendra également impossible de déposer autant de primes excédentaires au cours des premières années. Dans le cas de l'assurance vie universelle à coûts nivelés et à paiement rapide, l'espace fiscal sera plus grand au cours des premières années du contrat et moindre par la suite. En revanche, les changements fiscaux n'auront pas d'incidence sur les produits d'assurance temporaire. Pour leur part, les produits d'assurance vie entière seront légèrement touchés. La réforme fiscale fera une victime : les polices universelles à couvertures multiples ou «multivie». iA Groupe financier signale qu'elles ne seront plus vendues à compter de 2017 (http://tiny.cc/lybk9x).
La majorité des conseillers en placement ne portent pas le Modèle de relation client-conseiller - phase 2 (MRCC2) dans leur coeur. Pour la plupart, les nouvelles exigences de déclarations mises en place par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) sont plutôt considérées comme un tracas supplémentaire.Dans le cadre de l'enquête menée pour le Top 9 des courtiers québécois, 158 des 229 conseillers sondés ont répondu à la question suivante : «Quelle est la pire réglementation à laquelle vous devez vous soumettre, et pourquoi ?»
Wall Street est une bête qui dévore ses enfants. Le roman Opening Belle raconte la vie d'une femme qui veut faire son chemin en tant qu'opératrice de marché dans une banque d'investissement. Mariée et mère de trois enfants, elle gagne environ 3 M$ par an. Par contre, elle est la cible d'un sexisme hyper agressif. À Wall Street, bien des hommes agissent de façon telle que si leurs homologues québécois en faisaient autant, il y aurait ici des cascades de poursuites pour harcèlement sexuel. Les patrons se méfient des femmes qui ont des enfants ou qui pourraient en avoir. L'héroïne du roman finira par démissionner et par fonder sa propre firme. Et là, elle contrôlera son destin. Ce propos, bien que raconté sur le mode humoristique, confirme une tendance féministe à vouloir créer sa propre entreprise afin d'échapper à une culture qui laisse peu de place aux femmes de carrière. Fait révélateur, l'auteure a passé 11 ans chez Bear Sterns à titre de directrice générale. L'actrice Reese Witherspoon incarnera le personnage principal de Opening Belle dans une adaptation cinématographique signée Warner Bros.
Les gens ont peur de vieillir et préfèrent ne pas y penser. Seulement le quart des personnes faisant appel à un conseiller ont reçu des conseils au sujet de leurs besoins en assurance soins de longue durée (ASLD). Autrement dit, les clients ne veulent pas entendre parler d'ASLD et les conseillers évitent la question. Tels sont les constats d'un sondage dévoilés par Guy Couture, vice-président régional, Ventes assurances individuelles chez Manuvie, lors d'un symposium tenu à l'Université Laval. La difficulté de vendre l'ASDL est énorme, mais n'est pas insurmontable. Guy Couture a déterminé les principales objections à l'égard de l'ASLD. La première : l'État couvrira ces dépenses. Or, ce n'est pas le cas, puisque les soins de longue durée ne font pas partie des soins universels. La deuxième : on aura assez d'argent pour couvrir ce risque. C'est discutable, puisque les frais peuvent atteindre 5 000 $ par mois. La troisième : cette protection coûte trop cher. Guy Couture convient que cela peut être vrai... si les clients attendent trop longtemps. Il donne l'exemple d'un individu de 55 ans ayant une couverture d'ASLD de 300 000 $. Sa prime sera d'environ 1 440 $ par année. Dix ans plus tard, à 65 ans, la même couverture coûtera 2 665 $ (http://tiny.cc/b97j9x).
Les assureurs qui proposent une garantie sur la prestation à l'échéance de 100 % ainsi qu'une garantie sur la prestation au décès de 100 % sans réduction sont très peu nombreux. L'Assurance vie Équitable du Canada a franchi le pas en lançant la catégorie Protection 100/100 des fonds distincts indispensables Sélects. Cette série propose deux autres catégories de garanties, à savoir la catégorie Placement (75/75) et la catégorie Succession (75/100). Par ailleurs, l'assureur a ajouté à la mi-janvier une nouvelle option d'achat avec frais d'acquisition réduits. Jusqu'alors, les fonds indispensables Sélects pouvaient être acquis avec l'option de frais d'acquisition reportés et l'option sans frais d'acquisition. L'Assurance vie Équitable précise que les retraits effectués dans le cadre de l'option avec frais réduits sous réserve de frais d'acquisition reportés s'établissent en fonction du barème suivant : première année, 3 % ; deuxième année, 2,5 % ; troisième année, 2 % ; et quatrième année, 0 %.
Le Canada compte plus d'un million de propriétaires de petites entreprises et ce marché est l'un des plus importants du pays, rappelle Canada-Vie. Toutefois, comme le dit cet assureur, les chefs d'entreprise ont très peu de temps libre, «même pour une conversation au sujet de la planification». Afin de faciliter le travail d'approche des conseillers, l'assureur a créé un outil Internet visant à comparer, en même temps, jusqu'à quatre polices d'assurance vie temporaire ou permanente. Destinées aux propriétaires d'entreprise, ces polices sont toutes issues du portefeuille de produits de Canada-Vie. Appelé «Comparaison de régimes pour entreprises», l'outil permet de comparer le coût de la prime initiale et les primes cumulatives des différents produits ; la valeur de rachat et la prestation de décès prévues ; ainsi que le coût par dollar et le taux de rendement interne. L'outil permet également d'en savoir davantage sur le compte de dividendes en capital et le coût de base rajusté à une date ultérieure.
La Great-West a créé un outil Internet permettant aux conseillers de discuter, avec leurs clients propriétaires d'entreprise, d'assurance vie permanente dans une perspective de transfert de patrimoine. L'outil «Transfert d'actif d'entreprise avec retrait en espèces» vise à mieux faire comprendre les avantages fiscaux d'une police d'assurance vie permanente, ainsi que les avantages de la possibilité d'accéder à sa valeur de rachat. La Great-West signale que l'outil donne l'occasion de montrer qu'un petit montant de capital en assurance vie peut générer un patrimoine plus important que les placements. L'outil donne aussi un résumé des primes cumulatives et des valeurs successorales pour l'assurance vie par rapport aux placements. Il remplace deux outils qui devaient jusqu'alors être utilisés en parallèle : «Transfert d'actif de l'entreprise» et «Flux de trésorerie de la société». Dans une étude de cas publiée précédemment, l'assureur signale que le transfert du patrimoine de l'entreprise avec retrait en espèces constitue une stratégie fiscalement avantageuse pour retirer des fonds de l'entreprise et pour transférer des actifs à la succession (http://tinyurl.com/zdecqbn).