Accueil Jean-François Barbe

Traduction d'un classique paru en 1994 sous le titre Beating the street, ce livre ravira les amateurs de l'histoire de la Bourse et tous ceux qui voudraient battre les marchés grâce à leurs habiletés. Légende vivante pour ses rendements au fonds Fidelity Magellan entre 1977 et 1990, Peter Lynch incarne le rêve de l'enrichissement à la portée de tous. Selon lui, Monsieur et Madame Tout-le-Monde peuvent s'enrichir en investissant dans des sociétés qu'ils connaissent mieux que les autres, par exemple, lorsqu'ils y travaillent. Il croit qu'en mettant du temps et de l'effort, les gens ordinaires peuvent être aussi doués que les portefeuillistes et leurs équipes de recherchistes spécialisés. Trop beau pour être vrai, diront les lecteurs du journal Finance et Investissement ! Malgré un contexte économique très différent et des exemples datés, ce livre est captivant comme le sont les confidences d'une rock-star de l'investissement des années 1980.

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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Tout ne se passe pas comme cela se devrait pour les épargnants qui choisissent les fonds à date cible, si l'on se fie à une enquête de la firme de conseils financiers Financial Engines. Sur 1 000 employés qui ont choisi des fonds à date cible pour leur régime de retraite, seule une minorité (26 %) en bénéficie comme il se doit. Il se trouve qu'une majorité d'entre eux investissent une part importante de leur actif à l'extérieur de ces fonds, ce qui annule leur efficacité. Ces épargnants disent vouloir augmenter la diversification de leur portefeuille. Il s'ensuit une perte de rendement annuelle médiane d'environ 2 % net de frais. Selon l'enquête, les épargnants plus âgés dont l'actif croît tendent à être un peu trop confiants en leurs moyens. Cela les mène à prendre des décisions de «diversification» hors de leurs fonds à date cible. Financial Engines en conclut que les participants aux fonds à date cible qui avancent en âge ont besoin de conseillers qui les maintiennent dans le droit chemin. À un certain âge, comptes gérés et fonds à date cible sont complémentaires, soutient la firme-conseil américaine (http://tiny.cc/a5qqey).

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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Bill Gates affirme que Business Adventures est le meilleur livre d'affaires qu'il a jamais lu. Un compliment peu banal, puisque l'ancien dirigeant de Microsoft dévore un livre par semaine. Business Adventures a été écrit par John Brooks, un journaliste américain spécialisé en finances et publié en 1969 (Open Road Media l'a réédité en 2014). Composé de 12 chapitres, il porte sur des événements majeurs qui ont eu lieu dans l'économie et les entreprises américaines au cours des années 1950 et 1960. À cette époque, les photocopieurs étaient munis d'extincteurs, car ils surchauffaient à l'usage ! En un demi-siècle, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, et ce livre pourrait n'avoir qu'un intérêt archéologique. Toutefois, l'auteur s'est servi de ces événements passés comme d'amorces pour mieux expliquer des principes fondamentaux de l'économie de marché, ce qui donne au livre une qualité intemporelle. Bill Gates va jusqu'à dire que Business Adventures est aussi significatif pour le monde des affaires que l'a été L'investisseur intelligent de Benjamin Graham pour celui de l'investissement. C'est beaucoup dire, et on peut en discuter. Chose certaine, le livre vaut la peine d'être lu.

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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Une majorité de conseillers joints lors du sondage du Baromètre 2016 de l'assurance de Finance et Investissement, un dossier publié dans notre édition d'octobre, estime que la distribution d'assurance par Internet et sans représentant est «le plus grand enjeu de l'industrie de l'assurance de personnes au Québec».Cette question leur inspire des craintes énormes quant à la pérennité de leur profession.Par exemple, un conseiller évoque l'attrait des robots-conseillers auprès des moins de 30 ans. «Les jeunes consommateurs font comme s'ils n'avaient pas besoin de conseillers !» dit-il. Un autre répondant doute carrément de «la survie des représentants en assurance face à la vente par Internet».

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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Au cours de sa vie, chaque Occidental consommera 265 tonnes de charbon, 240 tonnes de roche et de sable, 18 tonnes de ciment, 15 tonnes d'argile, 11 tonnes de phosphate, 5 tonnes de fer, 820 kilos de bauxite, 510 kilos de cuivre, 440 kilos de nickel. Et le reste de la planète veut nous imiter. C'est sur cette image saisissante que Michel Jébrak commence un livre intelligent... et angoissant. En effet, notre appétit insatiable de techno fait aussi exploser la demande de ressources minérales. Une liseuse incorpore une vingtaine de métaux ; le bon vieux livre, un peu de bois et de l'encre biologique ! L'auteur formule des chapitres palpitants sur les enjeux scientifiques - on ne sait pas comment se forment la plupart des gisements minéraux - ; économiques - les fonds alternatifs représentent plus de 20 % du marché des ressources - ; politiques - trop d'impôt tue les investissements - ; stratégiques - bientôt, l'exploration de l'Arctique et des océans - ; environnementaux - nos sociétés se heurteront au mur de l'environnement avant d'atteindre celui de la rareté. Titulaire de la Chaire en Entrepreneuriat minier UQAM-UQAT, Michel Jébrak connaît les mines. Il écrit en scientifique et en pédagogue accompli. Plusieurs exemples s'appliquent au Québec, et ses illustrations valent mille mots. Une telle maîtrise est rare : ne ratons pas cette chance d'en savoir plus.

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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«La croissance économique est la religion du monde moderne. Elle est l'élixir qui apaise les conflits», écrit l'auteur, Daniel Cohen. Toutefois, le numérique crée peu d'emplois. Qu'adviendra-t-il de l'ordre social si l'on cesse de croire à la croissance infinie et à un avenir meilleur ? Voilà l'intéressante question que pose l'auteur, qui survole avec beaucoup de finesse l'histoire économique du monde, des temps préhistoriques à nos jours. Jusqu'à la révolution numérique, dit-il, le progrès technologique faisait constamment naître de nouveaux secteurs d'activité qui alimentaient la croissance. Or, cette logique s'est rompue. L'économie numérique abaisse les coûts et supprime les emplois. La croissance retombe à des niveaux médiocres, dignes du 19e siècle. En conséquence, l'anxiété sociale et l'insécurité se répandent, comme le montre la campagne des élections présidentielles aux États-Unis. Écrit de façon très agréable par un vulgarisateur accompli, ce livre ne laissera personne indifférent. Daniel Cohen est directeur du Département d'économie de l'École normale supérieure et conseiller sénior à la banque Lazard, ce qui lui rapporterait, selon un journaliste français, au moins un million d'euros (1,45 M$ CA) par an !

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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Les personnes qui ont de la difficulté à s'assurer bénéficieront de la décision de deux assureurs de modifier leurs formulaires de demande d'assurance. Ainsi, Humania Assurance a retiré la question suivante de ses formulaires : «Au cours des cinq dernières années, avez-vous présenté une demande d'assurance vie, de maladies graves ou d'invalidité qui a été refusée ou différée par un assureur ?» Grâce au retrait de cette question, «les clients ayant été refusés ou différés par le passé pourront désormais bénéficier d'une meilleure tarification», indique Humania. Pour sa part, Plan de protection du Canada (PPC) a modifié son formulaire de demande d'assurance vie. Auparavant, les demandeurs devaient indiquer si une demande d'assurance sur leur vie avait été refusée, acceptée moyennant une surprime ou reportée au cours des deux dernières années. Cette question a été retirée des formulaires de cet assureur qui se présente comme le «chef de file canadien» de l'assurance vie à émission simplifiée et sans exigence médicale.

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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La Great-West a enrichi son produit d'assurance maladies graves Oasis - Enfant. La protection comprend deux maladies graves supplémentaires, à savoir la lésion cérébrale acquise et la sclérose en plaques. De plus, la prestation additionnelle a été modifiée pour autoriser un deuxième versement. La prestation peut être payée jusqu'à deux fois, à condition que chaque paiement concerne une maladie supplémentaire différente. La prestation additionnelle est passée de 10 à 15 % de la prestation de maladie grave, jusqu'à concurrence de 37 500 $. La prestation additionnelle comprend les deux maladies supplémentaires suivantes : cancer de la thyroïde à un stade précoce et leucémie lymphoïde chronique à un stade précoce. Le produit Oasis - Enfant couvre 26 maladies graves, dont cinq maladies infantiles. Il comporte une prestation unique allant de 10 000 à 250 000 $, un avenant de remboursement de la prime (à l'expiration ou au décès) ainsi qu'une option de transformation en une assurance maladies graves pour adulte. Les primes sont uniformes et garanties jusqu'à l'âge de 25 ans.

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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La première lecture du projet de loi S-201 (Loi visant à interdire et à prévenir la discrimination génétique) a eu lieu le 3 mai dernier à la Chambre des communes. Le gouvernement Trudeau a affiché ses couleurs dans un dossier clé pour l'avenir de l'assurance de personnes. Le projet de loi S-201 veut interdire aux assureurs d'obliger les consommateurs à leur transmettre les résultats de tests génétiques déjà effectués. De leur côté, l'Association canadienne des compagnies d'assurances de personnes (ACCAP) et l'Institut canadien des actuaires (ICA) demandent que les assureurs puissent avoir accès aux tests génétiques déjà connus par les consommateurs afin d'éviter la sélection négative. L'ACCAP et l'ICA craignent que les personnes qui ont eu des résultats défavorables souscrivent des sommes d'assurance plus importantes qu'elles ne l'auraient fait si elles n'avaient pas fait ces tests. L'industrie a certes perdu la première manche. Il reste que comme tout projet de loi, celui-ci sera débattu et peut-être modifié en deuxième et troisième lectures. Si le projet de loi S-201 est adopté, les «caractéristiques génétiques» deviendront un motif de discrimination en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne.

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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Une étude récente de la Financial Industry Regulatory Authority (FINRA) montre que cet influent organisme d'autoréglementation a de forts doutes vis-à-vis des robots-conseillers. Intitulée «Report on Digital Investment Advice», l'étude signale que les algorithmes qui conduisent à des ordres d'achat automatisés, sans intervention humaine, doivent être encadrés. Un algorithme, rappelle la FINRA, se base sur un modèle interprétatif - par exemple, la théorie moderne de gestion de portefeuille de Markowitz - qui convertit des données en actions menant ultimement à la décision d'investissement. Selon la FINRA, l'encadrement réglementaire doit inclure la méthodologie de construction des algorithmes ainsi que la qualité des données utilisées. La FINRA souligne que les algorithmes doivent conserver leur efficacité si les conditions des marchés boursiers changent. L'organisme se méfie de la tendance des robots-conseillers à faire des «moyennes», par exemple lorsqu'un utilisateur répond de façon contradictoire à un questionnaire sur sa tolérance au risque. Au final, l'organisme d'autoréglementation constate que les individus créent les algorithmes : les dirigeants et les informaticiens de firmes de robots-conseillers doivent les comprendre et en être ultimement responsables (http://tinyurl.com/hd8bb3c).

  • 15 octobre 2016 15 octobre 2016
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