La Réserve fédérale des États-Unis a abaissé mercredi son taux directeur pour la deuxième fois cette année, cherchant à soutenir la croissance économique et l’emploi malgré une inflation toujours élevée.
« La création d’emplois a ralenti cette année et le taux de chômage a légèrement augmenté, tout en restant faible jusqu’en août, a indiqué la Fed dans une déclaration publiée mercredi. Des indicateurs plus récents confirment cette évolution. »
Le gouvernement n’a pas publié de données sur le chômage après août en raison de la paralysie des services gouvernementaux. La Fed se base donc sur les chiffres du secteur privé.
Cette décision ramène le taux directeur de la Fed à environ 3,9 %, contre environ 4,1 % auparavant. La banque centrale avait relevé son taux à environ 5,3 % en 2023 et 2024 pour lutter contre la plus forte hausse de l’inflation en quarante ans. À terme, des taux plus bas pourraient réduire le coût des emprunts pour les prêts immobiliers, les prêts automobiles, les cartes de crédit et les prêts aux entreprises.
Cette décision intervient dans un contexte délicat pour la banque centrale, marqué par une faible activité de l’emploi et une inflation qui reste supérieure à son objectif de 2 %. Pour ne rien arranger, la banque centrale doit composer avec l’absence des indicateurs économiques qu’elle utilise habituellement de la part du gouvernement, notamment les rapports mensuels sur l’emploi, l’inflation et la consommation, dont la publication est suspendue en raison du blocage des services gouvernementaux. La Fed a laissé entendre qu’elle pourrait abaisser à nouveau son taux directeur en décembre, mais le manque de données économiques renforce l’incertitude quant à ses prochaines décisions.
La Fed relève généralement son taux directeur à court terme pour lutter contre l’inflation, tout en le baissant pour encourager l’emprunt et la consommation et soutenir l’emploi. Actuellement, ses deux objectifs sont contradictoires : elle réduit donc les coûts d’emprunt pour soutenir le marché du travail, tout en maintenant des taux suffisamment élevés pour éviter une stimulation excessive de l’économie qui aggraverait l’inflation.