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L’empathie serait la compétence la plus importante à démontrer par les dirigeants pour accroître la satisfaction au travail chez leurs employés. C’est ce que pense une majorité de travailleurs (89 %) au Canada, selon un nouveau sondage d’EY mené dans le cadre de la Semaine de la santé mentale.

Le leadership empathique contribuerait à plusieurs résultats positifs. Il aurait des effets constructifs sur l’engagement, la productivité, l’efficacité et la créativité au travail pour plus des trois quarts des répondants. Il peut également contribuer à l’établissement de liens de confiance plus forts au sein des équipes.

Par ailleurs, 88 % des répondants affirment que l’empathie est essentielle à l’émergence d’un milieu de travail plus inclusif.

Si elle fait défaut, le taux de roulement peut augmenter rapidement. Plus d’un travailleur sur deux (55 %) a déjà quitté un emploi parce que leur employeur ne leur accordait pas suffisamment d’importance. Les employés de la génération Z sont particulièrement touchés, avec un taux de 65 %.

De nombreux travailleurs (46 %) mettent en doute la sincérité de leur employeur lorsqu’il y a un manque de concordance entre ce qu’il dit et ce qu’il fait. Les hommes (50 %) sont d’ailleurs plus enclins à être de cet avis que les femmes (42 %).

Dans un marché des talents tendu, les employés « veulent sentir que leurs besoins – tant personnels que professionnels – sont entendus, compris et pris en compte par leurs dirigeants », explique Andrea Wolfson, associée, Services consultatifs, Gens chez EY Canada.

« Pour apporter des changements significatifs, les organisations doivent adopter une approche centrée sur l’humain dans le cadre d’un leadership empathique, ajoute-t-elle. Et ce n’est pas tout. L’empathie en tant que style de gestion doit être récompensée, et ce, à tous les échelons, dans la même optique que la productivité et la rentabilité doivent être prises en compte pour créer une incidence durable. »

Le leadership empathique, c’est quoi ?

L’empathie a toujours fait partie du coffre à outils des dirigeants, mais cette compétence prend aujourd’hui une nouvelle dimension dans l’après-pandémie et en pleine guerre des talents, selon un article de Forbes.

Le leader empathique est capable de comprendre les émotions et les perspectives des autres et d’utiliser cette compréhension pour inspirer, motiver et influencer positivement les membres de son équipe. Se mettre à la place de ses employés ne signifie pas nécessairement être d’accord avec leurs opinions ou leurs choix, mais plutôt de respecter leur point de vue. Le dirigeant peut exprimer son désaccord de manière constructive et chercher à trouver des solutions mutuellement bénéfiques.

Il veille également à fournir une rétroaction constructive et reconnaît les contributions des membres de son équipe.