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C’est ce qu’estime Mary Hagerman, conseillère en placement au sein d’une firme de courtier de plein exercice de Montréal. Cette conseillère souhaite que WE crée un satellite au Québec à son seul chapitre canadien, lequel est basé à Toronto. Pour ce faire, elle invite les femmes de l’industrie financière qui ont un intérêt pour les fonds négociés en Bourse (FNB) à s’inscrire gratuitement à cet organisme. Elle espère aussi que plusieurs femmes et hommes de l’industrie participent au déjeuner organisé par WE dans le cadre de la conférence Inside ETF, qui se déroulera au Fairmont Queen Elizabeth, à Montréal, le vendredi le 22 juin, à 7h30.

Selon Mary Hagerman, « ça prend plus de femmes en finance », y compris comme conseillères, wholeseller, gestionnaire de portefeuille ou personnes qui travaillent dans le marketing des FNB, etc. « On serait contentes que des femmes soient représentantes de firmes et nous parlent de leur produit. Les femmes se retrouvent surtout à travailler dans l’arrière-guichet (back-office), mais elles ont leur place ailleurs comme dans le front office (guichet avant) », dit-elle.

La conseillère a été séduite par la mission de WE. Fondée en 2014, cette organisation sans but lucratif vise entre autres à connecter les femmes et les hommes de l’industrie des FNB et à offrir du mentorat et des conseils aux femmes de cette industrie ainsi qu’à celles de la prochaine génération, comme les étudiantes. WE compte plus de 4200 membres à travers le monde, dont 355 au Canada, en majorité résidantes de la région de Toronto.

Mary Hagerman souligne que plusieurs occasions de carrière dans le secteur financier s’offrent actuellement à celles qui ont de l’ambition. « Notre industrie offre des opportunités extraordinaires », dit-elle, et les femmes devraient en profiter.

« C’est bien connu qu’une femme normalement va attendre d’être plus que compétente avant de postuler pour un poste tandis qu’un homme avec la moitié des compétences va postuler. La femme souffre du syndrome de l’imposteur et a la peur de l’échec. C’est en faisant partie de réseaux et en parlant à des gens comme moi qu’elles peuvent trouver le soutien dont elles ont besoin pour se développer. »

Mary Hagerman, qui est mère de trois enfants et a bâti sa pratique d’affaires au fil des ans, en utilisant notamment des FNB, aimerait inspirer d’autres femmes : « C’est ce type de mentorat qui m’intéresse, dit-elle. On est dans un bon milieu d’affaire pour les femmes, parce qu’on vieillit comme un bon vin. On gagne de la crédibilité avec le temps. »

Mary Hagerman espère créer un engouement autour de l’événement du 22 juin dans le but que naisse un groupe de membre du WE basé au Québec.