Bill Browder, Notice rouge : Comment je suis devenu l’ennemi no 1 de Poutine, Paris, Kero, 2015, 496 p.
Un investisseur très audacieux
«Mon grand-père a été le plus grand communiste américain. Moi, je voulais être le plus grand capitaliste d’Europe de l’Est», écrit Bill Browder, l’auteur de Notice rouge. À l’époque, en 1938, le grand-père, Earl Browder, avait fait la une du magazine Time comme chef de l’énigmatique Parti communiste américain (http://tiny.cc/gowk4x). Aujourd’hui, son petit-fils William est «l’ennemi numéro un de Vladimir Poutine» (http://tiny.cc/nmet4x). Selon lui, la Russie est une «kleptocratie» de criminels contrôlés par le président russe, «l’homme le plus riche du monde». Et pourtant, tout avait si bien commencé… Début des années 1990, Bill Browder s’établit à Moscou afin de développer son fonds de couverture Hermitage Fund. Il devient vite l’investisseur étranger le plus important de Russie, et Hermitage, le plus grand fonds de marchés émergents du monde, grâce à un actif de 4,5 G$ en 2005. Mais l’aventure tourne mal. Des oligarques veulent s’emparer de ses affaires, et en 2006, le Kremlin l’expulse de Russie afin de l’exproprier. Sans succès. Son avocat est emprisonné, torturé et exécuté. Depuis ce temps, Bill Browder veut obtenir réparation. Le récit est un thriller financier «vrai», raconté à la première personne. Il fallait beaucoup de cran pour être pionnier de l’investissement dans cette Russie des années 1990 et 2000.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 février 2016 1 février 2016
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