Le fait que le gouvernement canadien ait le ratio d’endettement le plus faible du G7, soit 35 %, et que l’économie du pays ait besoin de stimulation sont des justificatifs valables pour des budgets déficitaires en 2016-2017 et en 2017-2018.
L’économiste relativise les annonces récentes du ministre des Finances, Bill Morneau, qui a souligné que le Canada se dirigeait vers un déficit de 18,4 G$ en 2016-2017 en s’appuyant sur les données des années précédentes.
« Dans les années 90, le [ratio d’endettement du Canada] était à 70 % de son PIB », rappelle-t-il.
En réalité, iA Groupe financier s’attend à ce que le gouvernement fasse des annonces pour stimuler l’économie canadienne qui feront grimper le déficit en 2016-2017 à 25 G$.
Le déficit du budget 2017-2018 pourrait même atteindre 35 G$ en raison de la mise en place de mesures fiscales et d’investissement dans les infrastructures et l’innovation, d’après eux.
« Il ne faut pas oublier que l’économie canadienne est une économie qui a un PIB annuel de 2000 G$. 25 G$ de déficit, ça équivaut seulement à 1,25 % du PIB et 35 G$, c’est 1,75% du PIB. De notre côté, on ne déchirera pas notre chemise si le gouvernement fait remonter le ratio de la dette au PIB aux alentours de 40 % », dit Sébastien Mc Mahon.