Ainsi, le premier trimestre de l’année est généralement vigoureux pour les banques canadiennes en raison de sa saisonnalité. Sur le plan des marchés de capitaux, la fin d’année civile est souvent synonyme d’un plus grand niveau d’activité. De plus, certains revenus tarifés, notamment liés aux cartes de crédit, reçoivent un influx d’activité en raison des achats des fêtes de fin d’année.
« Nous nous attendons à ce qu’une partie de cette force s’observe encore une fois cette année », indique Robert Sedran, analyste chez Marchés mondiaux CIBC, dans une note envoyée à des clients.
Jumelés à une croissance de 3,5 % des bénéfices par actions, ces facteurs devraient inciter les banques à augmenter leur dividende trimestriel, à l’instar de ce qu’elles ont fait au troisième trimestre de 2012.
L’analyste reste toutefois préoccupé par l’endettement des consommateurs canadiens et la compression des marges bénéficiaires des banques.
Selon Michael Goldberg, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, seules les banques TD et RBC relèveront leur dividende, notamment en raison de leurs importantes réserves de capital.
Selon lui, ce sont notamment les acquisitions des banques canadiennes qui leur permettent de continuer d’augmenter leur bénéfice, alors que la croissance économique reste faible.
Au premier trimestre de 2012, le bénéfice par action de la CIBC, de la TD et de la RBC devrait continuer de croître alors que celui des autres banques devrait demeurer stable ou en diminution.
Michael Goldberg se montre toutefois optimiste quant à la valeur des actions des banques, lesquelles offrent des dividendes élevés. « Malgré la faiblesse des revenus des banques à court terme, on peut s’attendre à ce que les titres des banques affichent une bonne performance en raison des afflux des capitaux notamment vers les actions dont les dividendes sont en progression, comme celles des banques canadiennes », écrit Michael Goldberg, dans une note envoyée à des clients.