Jean Létourneau, 66 ans, a également plaidé coupable de s’être placé en conflit d’intérêts en effectuant cet emprunt, selon un jugement du comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière (CSF).
D’après ce document, en juin 2003, le conseiller a sollicité sa cliente pour obtenir d’elle qu’elle lui prête 10 000 $. Cette dernière a accepté, sous promesse qu’elle retrouverait son argent six mois plus tard, en novembre 2003. Elle a affirmé, devant le comité de discipline de la CSF, qu’aux termes de nombreuses démarches et de nombreux rappels, Jean Létourneau ne lui a rendu que 2 000 $ en mai 2011.
Selon le jugement, la cliente a obtenu une décision de la Cour des petites créances condamnant le conseiller à lui payer 7 000 $. Jean Létourneau s’est alors empressé de lui faire signer « une entente de remboursement de la dette au moyen de versements mensuels égaux de 150 $ », lit-on dans le document.
Devant le comité de discipline, la procureure de Jean Létourneau a souligné que s’il « n’avait pas à ce jour remboursé sa cliente ce n’était qu’en raison de sa situation financière précaire », d’après le jugement. Ses revenus provenant de ses activités de conseiller de 2012 se chiffraient à 9000 $, d’après le document. De plus, elle a souligné que Jean Létourneau regrettait ces gestes.
Le comité de discipline a soutenu que Jean Létourneau a commis « une grave erreur de jugement », mais qu’il s’agissait d’« un incident isolé » et que « rien n’indique qu’il aurait alors été animé d’une intention malveillante ».
Le conseiller travaille actuellement à titre de représentant en assurance de personnes dans un cabinet de Québec portant son propre nom.
Il importe de ne pas confondre Jean Létourneau avec un conseiller en placement d’un courtier dont les bureaux sont situés à Montréal.