D’abord, la Bourse de Montréal entend poursuivre ses efforts dans le développement de nouveaux produits. « Notre initiative la plus importante a été le service de compensation du marché repo. Depuis février 2012, notre chambre de compensation compense le marché des repos. Les repos, c’est un service par lequel les institutions financières se financent à court terme en utilisant leur portefeuille d’obligations gouvernementales », explique Alain Miquelon.

De plus, la plateforme boursière entend poursuivre son développement international. « Depuis trois ans, nous avons alloué des sommes importantes sur le plan de la représentation à l’extérieur du pays, comme en Europe et aux États-Unis notamment. Ce développement nous amène à regarder vers l’Asie », ajoute-t-il.

La Bourse de Montréal prévoit l’ouverture d’un bureau dans cette région du globe. « On n’a pas déterminé l’endroit encore. Les grands centres financiers de l’Asie, pour nos produits, ce sont Hong Kong et Singapour. Et c’est là que sont nos concurrents. On va se retrouver dans une de ces deux villes », explique Alain Miquelon.

Tout comme aux États-Unis, la Bourse de Montréal entend courtiser les grands investisseurs institutionnels dans les secteurs du revenu fixe et alternatif, comme les fonds de couverture. La Bourse entend miser sur la réputation des marchés canadiens dans le monde.

« Notre stratégie est d’être dynamique dans nos innovations, d’être avant-gardiste dans la façon dont nous soutenons nos clients, de se rallier aux standards mondiaux et à l’esprit du trading. En bref : donner un service simple, efficace, à bas coût tout en misant sur les besoins du client », dit Alain Miquelon.

Dérivés de gré à gré

Par ailleurs, récemment, on apprenait que la compensation du marché des dérivés de gré à gré de taux d’intérêt ne se ferait pas à Montréal, mais par l’intermédiaire d’une chambre de compensation ailleurs.

« La conclusion du marché et des régulateurs a été de ne pas forcer la compensation au Canada. On était d’accord avec cette décision. On reconnaît que les swaps de taux d’intérêt sont un marché international et il ne faut pas créer d’obligation réglementaire supplémentaire », mentionne Alain Miquelon.

25e du BAX

En avril 1988, la Bourse de Montréal lançait le contrat à terme sur acceptations bancaires canadiennes de trois mois (BAX). « Le lancement du BAX a symboliquement représenté le début d’une nouvelle aventure dans les contrats à terme sur les produits financiers. Grâce au succès qu’on a eu, ça a confirmé le positionnement de la Bourse de Montréal comme bourse d’excellence pour les produits dérivés au Canada », explique Alain Miquelon.

Depuis les dix dernières années, la croissance annuelle du volume de négociation s’est établie à 13 %. Si bien qu’au 30 avril 2013, le volume quotidien moyen de négociation du BAX s’établissait à 85 570 contrats, ce qui correspond à un montant notionnel négocié d’environ 86 G$ par jour, soit six fois et demie l’activité de négociation des marchés monétaires au Canada.

« C’est important pour la Bourse de Montréal parce que le BAX est le produit qui représente le plus d’activité en terme de volume, soit environ 35 % de nos volumes », note Alain Miquelon.