D’après ce document, Jolaine Drury a commis cette infraction à Montréal, de mars 2003 et août 2006. Elle détenait au moment des évènements un certificat en épargne collective, mais pas de permis de plein exercice.

« [Jolaine Drury] a dit ignorer qu’elle n’était pas autorisée à faire souscrire ce produit ayant cru M. Papadopoulos, propriétaire de Triglobal, qui lui avait indiqué que Focus Management était un produit « légal ». L’intimée réalise maintenant que « légal » ne signifiait pas nécessairement qu’elle était autorisée à le faire souscrire. », lit-on dans le jugement.

Les clientes ont reçu un certain temps des intérêts de ces investissements, mais ont fini par perdre leur capital. Leur perte s’élève à environ 100 000 $ tenant compte du capital investi et des intérêts perçus ou qui auraient pu être perçus selon les taux d’intérêt du marché de l’époque, et non pas des intérêts très supérieurs offerts par Focus Management, d’après le jugement.

« L’intimée a privé ses clients d’un recours auprès du Fonds d’indemnisation des services financiers, puisque ce produit n’était pas couvert par sa certification », écrit le comité de discipline dans son jugement.

« Toutefois, l’intimée n’a pas agi par malhonnêteté. En dépit des pertes subies, ses clientes ont continué d’avoir confiance à l’intimée et fait affaire avec elle, lit-on par la suite. L’intimée a témoigné de façon sobre. Elle a paru sincèrement regretter les actes reprochés. »

Jolaine Drury a pris sa retraite après avoir vendu sa clientèle et indiqué à l’AMF qu’elle n’avait pas l’intention d’exercer de nouveau.