D’après ce document, Steve Konvenich, 48 ans, qui travaille actuellement à un cabinet de Rosemère, a commis ces infractions à huit reprises de 1996 à 2003. Ses trois clients ont perdu plus de 250 000 $, selon le jugement.

D’après le témoignage de Steve Konvenich devant le comité de discipline, ce dernier aurait appris en 1995 l’existence de Focus, un investissement dans une société située aux Îles Caïmans, lorsqu’un membre de sa famille lui a dit avoir discuté de ce produit avec un conseiller de la firme Gestion de Capital Triglobal.

D’après ce témoignage, les personnes qui lui ont présenté Focus l’auraient « rassuré sur la légalité de l’opération ».

« Jusqu’en 2006, [Steve Konvenich] a cru qu’il avait le droit de vendre ce produit. Il a été informé de la déroute de Focus à la fin de l’année 2007 », lit-on dans le jugement.

Le jugement du comité mentionne que l’« intimé a admis avoir été naïf en ce qu’il s’est fié aux propos » de ceux qui lui ont présenté l’investissement offshore « sans faire aucune vérification sérieuse ».

« Il a indiqué au comité regretter amèrement les gestes qu’il a posés et avoir honte d’avoir aidé trois de ses clients à investir dans Focus », apprend-on dans le jugement.

Selon le procureur de la syndique de la CSF, le représentant a fait preuve d’aveuglement volontaire.

« Si l’intimé avait effectué un minimum de vérifications, il aurait constaté que sa certification ne lui permettait pas de conseiller en cette matière les clients mentionnés à la plainte », a-t-il indiqué.

Dans sa décision, le comité de discipline mentionne que « faire souscrire à des clients des placements pour lesquels on n’a ni certification ni compétence reconnue est une infraction dont la gravité objective est grande et qui appelle l’imposition de sanctions sévères ».

Steve Konvenich a aussi été condamné au paiement des débours.