Jeune femme avec les mains levées la lumière du soleil du matin trouver le bonheur, la paix et l’espoir dans la nature.
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Et si ce que l’on appelle « ralentir » n’était pas un luxe… mais une compétence stratégique ?

Depuis quelque temps, je relis le livre de Carl Honoré, L’Éloge de la lenteur, et une expression me reste en tête : la maladie du temps. Cette impression persistante qu’on manque toujours de temps, qu’il faut aller vite, plus vite, encore plus vite — jusqu’à oublier pourquoi on va si vite… et où exactement on s’en va.

Nous vivons à l’ère de la gratification instantanée, de la pensée rapide, de l’optimisation constante. Mais dans un monde qui valorise la vitesse à tout prix, une question émerge naturellement : à quel moment avons-nous décidé que plus vite voulait dire mieux ?

L’art d’aller à la bonne vitesse

Aller vite n’est pas le problème, c’est d’aller vite tout le temps qui l’est.

Savoir quand ralentir est une forme de maîtrise, une manière d’avancer avec lucidité, profondeur, intentionnalité.

Selon une récente publication du Harvard Business Review, l’usage numéro un de l’intelligence artificielle actuellement n’est pas d’augmenter la productivité. C’est de répondre à un besoin profondément humain : la thérapie et les relations d’amitié. Viennent ensuite l’organisation de la vie… et la recherche de sens.

En lisant l’article, un constat m’a frappé… les gens ne cherchent pas seulement des solutions. Ils cherchent une présence, une direction, un sens… de l’accompagnement.

Le rôle du conseiller en services financiers : incarner et concrétiser

Le conseiller en services financiers, n’est pas seulement un expert en placement, vous êtes un coach (j’en parlais dans cet article en 2019 !). Vous êtes parfois le seul professionnel qui accompagne un client à la fois dans sa stabilité, ses choix de vie et la réalisation de ce qui compte profondément. Vous êtes la personne qui aide à concrétiser des rêves ET celui qui tient l’espace pour des réflexions fondamentales ET qui met en place un plan pour concrétiser le tout.

Être conseiller aujourd’hui, c’est devenir LE repère fiable dans un monde incertain. Un point d’ancrage dans un quotidien trop souvent réactif. Et surtout, c’est incarner cette présence stratégique qui permet aux clients de se projeter avec confiance vers ce qu’ils veulent vraiment construire.

Vers une posture d’accompagnement optimisée… et profondément humaine

Trop souvent, on oppose optimisation et humanisation, comme s’il fallait choisir entre structure et sensibilité. Et si l’avenir du conseil résidait justement dans la capacité à conjuguer les deux ?

Optimiser, c’est structurer les décisions, clarifier les stratégies, augmenter la précision.

Humaniser, c’est ralentir le rythme quand c’est nécessaire, adapter l’approche à la réalité émotionnelle du client, écouter ce qui se joue sous les chiffres (j’aime dire : écouter pour la conversation derrière la conversation)

Cette double posture permet d’agir avec rigueur, tout en maintenant une qualité de relation qui donne envie au client d’avancer — non pas par obligation, mais avec clarté et engagement.

Accompagner autrement

Dans mes recherches sur l’art de l’accompagnement, un principe revient avec clarté : ce n’est pas la quantité d’information transmise qui crée l’impact, mais la qualité de la relation, l’intelligence de l’échange, la capacité à créer un espace où les décisions prennent sens.

Et pour ça, la lenteur n’est pas une perte de temps, c’est ce qui permet à la vraie conversation d’émerger. À la confiance de s’installer. À la direction juste de se révéler.

Conclusion

Nous vivons dans une époque rapide. Mais peut-être que ce dont le monde a réellement besoin, ce sont de professionnels capables de ralentir, d’écouter et d’incarner autre chose que l’urgence.

Et si ralentir, c’était précisément ce qui nous permettait d’aller vraiment plus loin ?

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P.S.
Vous souhaitez aller plus loin ? Voici quelques programmes que vous pourriez trouver pertinents :
L’art de l’accompagnement : pour développer une posture d’accompagnement solide, humaine et stratégique
L’architecture des questions : pour structurer vos conversations avec clarté et profondeur
Ascension : pour changer vos mots et débloquer vos résultats