« Seulement 8,2 % des consommateurs canadiens adeptes des technologies numériques ont utilisé au moins deux produits de technologies financières au cours des six derniers mois, affirme Michel Bergeron, leader du secteur des services financiers au Québec, de sorte que le Canada se classe derrière cinq autres pays visés par notre étude, dont les États-Unis et le Royaume-Uni. »

Par « technologie financière » Ernst and Young entend des « services mis au point par des entreprises de services en ligne autres que des secteurs des services bancaires et de l’assurance ».

Il y a toutefois de la place à la croissance dans ce secteur puisque les jeunes utilisateurs ont un taux d’adoption supérieur à leurs aînés. En effet, près de 15 % des répondants canadiens âgés de 18 ans à 34 ans ont utilisé au moins deux produits du genre au cours des six derniers mois, contre 9,8 % chez la catégorie des 35 ans à 54 ans et moins de 2 % chez les répondants âgés de 55 ans et plus.

De plus, « Les répondants de tous les groupes d’âge et de toutes les fourchettes de revenu disent qu’ils ont l’intention d’essayer les technologies financières dans l’avenir », soutient Ernst and Young dans son analyse des résultats du sondage.

Selon Ernst and Young, le taux d’utilisation des technologies financières est plus élevé, soit 20 %, chez les consommateurs canadiens dont le revenu annuel dépasse les 150 000 $. Il tombe à 15,1 % chez les consommateurs gagnant entre 70 001 $ et 150 000 $ par année, et à 7,9 % chez ceux dont le revenu annuel se situe entre 30 001 $ et 70 000 $.

La méconnaissance des produits et services disponibles explique en partie pourquoi le taux d’adoption des technologies financières par les consommateurs canadiens est si faible, selon Ernst and Young.

En effet, 57,2 % des consommateurs adeptes des technologies numériques sondés n’ayant pas utilisé deux produits de technologies financières ou plus au cours des six derniers mois affirment qu’ils ignoraient l’existence des produits offerts. Seulement 10,3 % des Canadiens sondés affirment ne pas avoir utilisé ces produits du fait qu’ils ne leur inspirent pas confiance.