Selon un article publié récemment dans les pages du Wall Street Journal, cette approche permettrait aux investisseurs de « revenir aux bases » et de ne pas se laisser distraire par « la plus récente saveur du mois ».

« [Avec près de 8000 fonds communs] il est facile d’être attiré par des niches compliquées du marché, explique Abby Woodham, analyste de fonds pour Morningstar en entrevue au WSJ. C’est un bon moyen de demeurer discipliné. »

Beaucoup d’investisseurs suivent la philosophie de placement instaurée par le fondateur de Vanguard, John Bogle. Ce dernier encourageait les investisseurs à garder un œil attentif sur leurs coûts, mais également à ne pas détenir trop de fonds à la fois.

Les partisans de cette théorie suggèrent de bâtir des portefeuilles avec trois fonds du manufacturier : le Vanguard Stock Market Index Fund, le Vangard Total International Stock Index et le Vanguard Total Bond Market Index. Au total, ces trois fonds exposent les investisseurs à près de 15 000 titres.

Selon les tenants de cette théorie, le portefeuille rêvé devrait être formé de 40 % d’actions américaines, 20 % d’actions étrangères et 40 % d’obligations. Selon le WSJ, le portefeuille de trois fonds de Vanguard, rééquilibré chaque année, affiche un rendement de 7,14 % par année depuis 10 ans.

Les détracteurs de cette approche soulignent qu’elle manque le bateau des obligations étrangères. Un moyen d’augmenter l’exposition aux marchés étrangers tout en conservant une approche minimaliste est de concentrer toute la portion actions du portefeuille dans un seul fonds d’actions étrangères tout en divisant la portion obligations entre un fonds d’obligations américaines et un fonds d’obligations internationales.

Peu importe son choix, l’investisseur qui veut opter pour une stratégie d’investissement minimaliste ne doit pas avoir peur de rééquilibrer son portefeuille de temps à autre, souligne Brad McMillan, chef de la direction des investissements de Commonwealth Financial Network : « Par exemple, lorsque les actions viennent de subir une baisse, on devrait en acheter davantage et vendre d’autres actifs. Or, c’est très difficile à faire. »

L’approche minimaliste a aussi d’autres avantages : elle minimise les coûts. Puisque les conseillers privilégient un rééquilibrage annuel des portefeuilles, le fait de n’avoir que trois fonds dans son portefeuille peut permettre à l’investisseur d’économiser en frais de transaction et en frais de sortie.

Avec le WSJ