Promu par Invesco Canada, ce FNB PowerShares cherche à surclasser le marché global des FPI en filtrant les actions qui ont un historique de distributions supérieures.

Cela place ce FNB, comme pour la plupart des produits PowerShares, dans le camp du bêta stratégique, où il rejoint deux rivaux bien établis qui se fondent sur des indices de FPI pondérés selon la capitalisation boursière : le premier qui applique une stratégie indicielle équipondérée, et l’autre qui est entièrement géré de façon active.

L’indice sur lequel le FNB PowerShares se fonde détient les 15 mêmes titres que le FNB le plus ancien et le plus gros de la catégorie Actions de l’immobilier : le FNB iShares S&P/TSX Capped REIT IndexXRE (1,3 milliard $ d’actifs sous gestion).

Toutefois, comme son nom l’indique, le FNB PowerShares S&P/TSX REIT Income Index est davantage centré sur la régularité des distributions mensuelles que ce qui a déjà cours dans cette catégorie spécialisée axée sur le revenu.

L’indice sous-jacent du FNB PowerShares filtre les FPI qui ont un historique de distributions de trois ans, et calcule la volatilité de ces distributions. L’indice pondère ensuite les titres selon leur capitalisation boursière combinée à la volatilité de ses distributions de revenu. Le FNB iShares, plafonné pour chaque titre, pondère quant à lui les FPI sous-jacentes selon leur capitalisation boursière.

En expliquant la logique du tri selon les distributions, Christopher Doll, vice-président, Produits et stratégies d’affaires à Invesco Canada, a dit à Morningstar que l’historique des distributions est le signe de la santé financière des avoirs sous-jacents du FNB. Il a signalé que les distributions étaient le moteur principal du rendement total que reçoivent les investisseurs dans les FPI.

Bien que les FNB iShares et PowerShares détiennent chacun tous les titres constituant l’Indice composé S&P/TSX, tous deux emploient le plafonnement pour assurer une plus grande diversification par titre. Mais alors que le FNB iShares peut détenir jusqu’à 25 % dans un seul FPI, le FNB PowerShares emploie un plafond beaucoup plus bas de 10 %. À toutes fins pratiques, l’écart entre les deux plafonds n’est pas aussi grand, puisque l’avoir principal du FNB iShares, Riocan, n’avait qu’une pondération de 17,2 % à la fin du mois d’août.

Une autre différence entre le poids lourd de iShares et le nouvel arrivant de PowerShares est le taux de leurs frais de gestion. Les frais de gestion de iShares sont de 0,55 %, et son ratio de frais de gestion est de 0,61 %. Les frais de gestion de PowerShares sont de 10 points de base de moins à 0,45 %, et la plus grande partie de cet avantage de coût ne sera préservée que s’il commence à publier un RFG.

La palme du fournisseur le moins cher revient au FNB Vanguard FTSE Canadian Capped REIT Index VRE (152 millions $), qui fait payer 0,35 % et a un RFG de 0,38 %.

Le FNB Vanguard pondéré selon la capitalisation boursière piste une indice FTSE composé d’un total de 18 avoirs de FPI, mais il y a des similitudes entre les caractéristiques de ce portefeuille et celles de son concurrent de iShares. Par exemple, la capitalisation boursière moyenne des avoir de chaque FNB est d’environ 3,80 milliards $.

Chez d’autres concurrents, le FINB BMO équipondéré de FPIZRE (478 millions $) a une capitalisation boursière moyenne bien inférieure de 2,6 milliards $ qui reflète sa stratégie de réduire les risques propres à chaque titre en réduisant l’importance des plus gros FPI. Ses frais de gestion sont de 0,5 % et son RFG de 0,61 %.

Enfin, les investisseurs dans les FNB présentent aussi la possibilité d’une stratégie entièrement active par le biais du FNB First Asset Canadian REIT RIT, dont la capitalisation boursière moyenne est elle aussi plus faible, actuellement à 2 milliards $. Ce FNB, comme on peut s’y attendre pour un produit activement géré, a les frais les plus importants des FNB à FPI, avec 0,75 % de frais de gestion et un RFG de 0,97 %.

Le FNB First Asset n’est pas une mise pure sur les FNB canadiens. Géré par le spécialiste de l’immobilier Lee Goldman de First Asset Management, il peut aussi investir jusqu’à 30 % des actifs du FNB dans des FPI non canadiens et d’autres titres liés à l’immobilier. Toutefois, avec 80,5 % actuellement investis dans des titres canadiens et 8,5 % dans des liquidités, M. Goldman est très loin de plafonner son contenu étranger.

First Asset fournit historiquement de la valeur ajoutée en échange de ses coûts plus élevés. Le FNB a eu un rendement de 8,2 % pour les 10 ans terminés le 31 août, contre 6 % pour son rival d’iShares, le seul autres FNB de FPI qui a un historique de 10 ans. First Asset est aussi le FNB le plus performant par rapport à ses deux rivaux sur cinq ans, et surclasse trois rivaux sur deux et trois ans.

Le FNB PowerShares S&P/TSX REIT Income Index, avec son mandat de bêta stratégique, est loin d’avoir la même souplesse que First Asset. Ce qu’il apporte bel et bien est un juste milieu pour les investisseurs, qui peuvent choisir entre un placement passif axé sur la capitalisation boursière et une sélection de titres entièrement active.