Ce portefeuille est entièrement composé de parts du FNB américain Vanguard Dividend Appreciation ETF (VIG). Le fonds sous-jacent piste l’indice Nasdaq U.S. Dividend Achievers Select, constitué d’actions qui ont augmenté leur dividende au moins 10 ans d’affilée, à l’exclusion des fiducies de placement immobilier et d’autres sociétés qui présentent un faible potentiel d’augmentation de leur dividende. Il applique des filtres de rentabilité maison pour en arriver à sa liste de composantes finale. Alors que Nasdaq ne dévoile pas ses filtres, ceux-ci semblent sélectionner des sociétés profitables aux bénéfices stables, au détriment d’actions qui présentent un faible potentiel de croissance de leur dividende. Ses avoirs sont pondérés selon la capitalisation boursière, mais chaque position est plafonnée à 4 % du portefeuille. L’indice est reconstitué tous les ans.

Le centrage du fonds sur les sociétés dont les finances sont assez saines pour leur permettre d’augmenter leurs distributions favorise les sociétés rentables aux avantages concurrentiels durables. Son rendement en dividendes est proche de celui de l’Indice Russell 1000, mais le portefeuille de ce fonds affiche un rendement du capital investi, un rendement des capitaux propres et un rendement des actifs plus élevés. On paie le gros prix pour avoir ces caractéristiques, et ce fonds peut se négocier à une évaluation plus élevée que l’indice Russell 1000.

Bien qu’il prenne moins de risque boursier que la moyenne de ses pairs, le fonds s’est surclassé de 1,7 % par an par rapport au fonds médian de la catégorie Actions américaines sur la période de trois ans qui s’est achevée le 30 septembre 2017, en raison de sa participation plus importante aux actions de consommation défensive et plus faible à celles des services financiers, ainsi que de ses positions plus favorables au sein de plusieurs secteurs. Les rendements du fonds ajustés selon le risque lui ont valu une Cote Morningstar de 4 étoiles.

Vision fondamentale

Dans un marché théoriquement exempt de frictions, les politiques de distribution de dividendes ne devraient pas avoir d’impact sur les rendements boursiers. Un paiement de dividende devrait réduire d’autant le prix d’une action donnée. Mais en pratique, les dividendes sont souvent importants parce qu’ils peuvent imposer une plus grande discipline aux gestionnaires dans leurs décisions d’affectation de capitaux et laisser moins d’argent pour les investissements à faible rendement. Les gestionnaires peuvent alors utiliser ces paiements pour montrer leur degré de conviction à l’égard des perspectives de leur société. Les dividendes peuvent aussi servir à résoudre certains problèmes comportementaux, comme la réticence qu’ont de nombreux investisseurs à réaliser des gains en capital pour répondre à leurs besoins de revenus, et peuvent aussi leur donner le courage de surmonter la volatilité boursière.

Il peut être rentable pour les investisseurs de détenir des actions à dividendes, mais chasser les rendements élevés peut être dangereux. Les actions qui versent les plus hauts dividendes pourraient subir des difficultés financières, et s’avérer plus propices que leurs homologues à rendement plus faible à réduire leurs dividendes. Beaucoup de ces actions affectent une grosse portion de leurs bénéfices aux dividendes, ce qui laisse peu de fonds pour amortir ces paiements si leurs affaires se détériorent. Ce fonds s’emploie à atténuer ce risque de deux façons : d’abord, il choisit ses avoirs parmi des actions dont les distributions de dividendes ont augmenté pendant dix années d’affilée. Ensuite, l’indice a recours à des filtres de rentabilité pour éviter les actions dont les données fondamentales se détériorent. Si une action donnée est plus profitable, elle devrait être capable de maintenir son dividende au cours d’une chute boursière ou d’augmenter ultérieurement son ratio de distribution.

Alors que la plupart des fonds qui ont choisi les dividendes comme thème central de placement finissent par pencher pour la valeur et pour un rendement en dividendes élevé, celui-là atterrit dans la case mixte à grande capitalisation de la Matrice de style Morningstar, et son rendement en dividendes est grosso modo le même que celui de l’indice Russell 1000. Toutefois, ce fonds penche vers les actions plus profitables. Par exemple, un plus grand pourcentage de ses actifs est investi dans des actions auxquelles Morningstar a attribué une cote de bastille économique forte (61 % au mois d’avril 2017 contre 47 % pour l’Indice Russell 1000).

La condition d’une croissance du dividende pendant 10 ans d’affilée est difficile à réunir. Si une société n’arrive plus à augmenter son dividende, elle est exclue pour au moins 10 ans. Parmi les avoir principaux, on compte Microsoft (MSFT), Johnson & Johnson (JNJ) et PepsiCo (PEP). Par rapport à l’Indice Russell 1000, le fonds a des mises beaucoup plus importantes dans les secteurs des valeurs industrielles et des biens de consommation courante, et moins dans ceux des services financiers, de l’énergie et de la technologie. La participation du fonds dans les sociétés énergétiques a chuté en même temps que les cours pétroliers se sont effondrés et que les finances des sociétés liées à l’énergie ont été mises sous pression et que dans certains cas celles-ci ont dû baisser leurs dividendes, donc être éliminées.

Les conditions impératives de rentabilité établies par le fonds peuvent l’aider à surmonter les marchés instables. Au cours de la crise financière d’octobre 2007 à mars 2009, le fonds américain sous-jacent a perdu 7,5 % de moins que le fonds médian de sa catégorie, dont la dépréciation a été de 54 %. Lors du redressement qui a suivi, son gain a été plus faible, mais son rendement cumulé du début de la crise financière au mois d’avril 2017 s’est classé dans le premier quintile des produits cotés aux États-Unis.

Vanguard fait payer un ratio de dépenses de 0,30 % pour ce fonds, ainsi que pour sa version couverte contre les risques du change (VGH). Ces frais sont minimes comparativement au chiffre médian de 1,19 % facturé par les fonds communs activement gérés de série F de la catégorie Actions américaines. Toutefois, les investisseurs ayant accès à un compte en dollars américains seraient plus avisés d’investir directement dans le fonds sous-jacent, qui fait payer à peine 0,08 %.