L’indice Québec 15 à faible volatilité, maintenant lancé
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« Nous avons sélectionné les 15 titres les moins volatils de l’Indice Québec 30 (IQ-30) pour créer le tout nouvel indice IQ-15FV. C’est comme l’indice S&P/TSX qui a développé ultimement son petit frère avec un indice à faible volatilité », explique Frédéric Farrugia, analyste financier CASIQ, Université de Sherbrooke.

L’IQ-15FV se démarque nettement des autres indices comparables par sa méthodologie utilisée pour évaluer l’aspect régional, de même que par le calcul de la pondération. Il offre également des performances « très satisfaisantes » sur une période de trois, cinq et même dix ans, selon Frédéric Farrugia.

Tout comme l’IQ-30, pour faire partie de l’IQ-15, les entreprises doivent répondre à plusieurs critères. En plus de l’obligation d’avoir son siège social au Québec, d’être inscrites comme émetteur assujetti auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et d’avoir ses titres inscrits à la cote d’une ou de plusieurs Bourses nord-américaines, les entreprises doivent répondre à un ensemble d’indicateurs qui définissent la contribution d’une entreprise à l’activité économique du Québec.

« On regarde un ensemble de mesures qui vont venir composer une pondération associée à chacune des firmes. Celle-ci se compose de trois grands items : on regarde le centre d’influence, le centre de productivité et le centre de détention, qui détient vraiment le pouvoir », détaille Frédérique Farrugia.

Ainsi, il faut qu’un plus grand pourcentage de personnes de chacun de ces trois critères habite au Québec plutôt qu’à l’extérieur de la province pour que la firme puisse faire partie de l’IQ-15.

« Pour ce qui est de la pondération, elle est attribuée de façon inversement proportionnelle à la volatilité réalisée, calculée à partir de l’écart-type des rendements journaliers de la dernière année », peut-on lire sur leur site interne. Ainsi, le titre avec la plus faible volatilité aura la pondération la plus élevée.

Performance

Selon leur calcul de performance rendement-risque historique, l’IQ-15FV affiche des résultats généralement supérieurs à l’indice S&P/TSX composite. Ainsi sur dix ans, le rendement mensuel de l’IQ-15FV est de 0,72% alors que celui du TSX est de 0,22%. De plus, le coefficient de variation du TSX est plus de quatre fois plus élevé que celui de l’IQ-15FV.

Frédéric Farrugia estime que ces résultats sont surtout dus à la pondération des deux indices boursiers de certains secteurs. Ainsi, le TSX est particulièrement axé sur l’énergie et les matières premières, des secteurs qui ont moins bien performé ces derniers temps.

« Nous, ce sont des secteurs qui sont fortement sous-pondérés. On est sur des secteurs qui ont mieux performé ces dernières années, par exemple le secteur bancaire. Ce sont des titres qui ont offert une meilleure performance », déclare-t-il.