Gare à l’impact des techno perturbatrices
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Les données de l’étude montrent que 68 % des répondants jugent improbable qu’ils utilisent les plateformes technologiques dans le cadre de leur pratique. « Toutefois, les conseillers ayant des actifs moindres, spécialement ceux en début de carrière, sont plus intéressés par l’usage de la technologie », indique Rick Nadeau, président de Groupe Conseil Quorus. Celui-ci a présenté un bref portait du conseiller en citant la récente étude menée par Environics Research auprès d’un échantillonnage de 400 conseillers à travers le Canada.

Selon les données de l’enquête, 2 % des conseillers se trouvent au stade de démarrage de leur pratique, 20 % des répondants se considèrent en début de carrière, 45 % considèrent leur pratique en croissance, 23 % estiment que leur pratique est arrivée à maturité et 10 % sont engagés dans une planification de succession.

Le portefeuille moyen des conseillers sondés est de 4,5 M$. Les clients à valeur élevée, soient ceux dont l’actif est de 1 M$ et plus, constituent 4 % du portefeuille de clients de ces conseillers.

En matière de stratégies relatives à la croissance des affaires, une majorité de conseillers, soit 84 % des répondants, ont recours aux recommandations de leurs clients. « Pour ces conseillers, la satisfaction de la clientèle est donc impérative, car il est impossible de développer sa clientèle et de vendre plus de produits en ayant recours aux recommandations de leurs clients si la satisfaction n’est pas au rendez-vous », analyse Rick Nadeau.

Les conseillers ont recours dans une proportion de 20 % à l’acquisition de portefeuilles de clientèle afin d’assurer la croissance de leurs affaires. « Ce qui fait un bon marché pour les conseillers qui sont engagés en planification de succession, puisqu’ils sont seulement 10 % dans cette situation », soutien Rick Nadeau.

À noter que 14 % des conseillers misent notamment sur les réseaux sociaux pour assurer la croissance de leur clientèle.

Au chapitre des éléments perturbateurs pour la pratique dans les cinq à dix prochaines années, les répondants ont notamment évoqué la croissance de l’usage de la technologie en général et l’avènement des robots-conseillers. Rick Nadeau a tenu a souligné que « l’encadrement réglementaire, spécialement le MRCC2, se révèle un élément polarisant. Certains conseillers voient cet avènement de manière positive et considèrent que son implantation apportera de la transparence qui servira la relation client-conseiller, alors que d’autres se sentent démunis ».

La présentation de Rick Nadeau s’est effectuée dans le cadre des états généraux portant sur le sujet des commissions intégrées des fonds d’investissement, tenus par l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF), mercredi. L’évènement réunit des représentants autonomes, des intervenants des services financiers, des associations de consommateurs, et des régulateurs.