Taux négatifs: Desjardins remet en question la stratégie
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La Suède, le Danemark, la Suisse, la Banque Centrale européenne et dernièrement le Japon ont actuellement des taux directeurs négatifs pour certains dépôts.

« En l’espace de quelques années, les taux d’intérêt négatifs semblent ainsi être passés d’une idée loufoque à un outil presque normal de politique monétaire », souligne les économistes de Desjardins dans leur point de vue économique du 1er mars 2016.

Ces derniers considèrent que la stimulation économique voulue par ces pays ne s’est pas matérialisée et qu’au contraire les « craintes sur le secteur financier européen et […] la réaction négative des ménages japonais » sont les premiers signes des conséquences possibles des taux négatifs.

D’ailleurs, les banques commerciales ne suivront pas nécessairement la diminution de leurs taux, et ce, même si les taux directeurs des banques centrales diminuent ou se retrouvent en territoires négatifs, d’après le document d’analyse de la Banque du Canada sur le sujet.

Les économistes proposent à la BDC de se tourner vers les achats d’actifs ciblés plutôt que de songer à un taux directeur négatif lors de la prochaine rencontre, le 10 mars 2016.

«Non seulement les achats quantitatifs sont pratiquement illimités, ils permettent de mieux cibler certains actifs que la banque centrale juge important de soutenir. De plus, contrairement aux taux négatifs, les achats quantitatifs sont habituellement jugés positifs pour le secteur bancaire », soulignent-ils.