Le 30 mars 2015, le ratio de solvabilité médian se situait à 89 %, ayant reculé de deux points de pourcentage par rapport au trimestre précédent, et de six points par rapport à il y a un an. Seulement 18 % des régimes étudiés ont été plus qu’entièrement capitalisés à la fin du premier trimestre, soit un pourcentage relativement équivalent au trimestre précédent, mais une baisse considérable d’une année sur l’autre.

Cette chute du ratio de solvabilité est notamment attribuable à la baisse des taux d’intérêt et à la diminution correspondante des taux d’actualisation utilisés pour calculer le passif des régimes. Après une volatilité considérable en 2014, les taux d’intérêt ont connu une chute brutale au premier trimestre, alors que le rendement des obligations à long terme a baissé d’environ 40 points de base.

« La baisse des taux d’intérêt est en train de nuire à la solvabilité des régimes à prestations déterminées traditionnels, mais nous assistons à l’émergence d’une vue claire de l’avantage de changer de cap et d’adopter des stratégies de réduction des risques, affirme Claude Lockhead, associé exécutif, pratique de la Retraite, Aon Hewitt. La preuve des derniers trimestres donne fortement à penser que la mise en oeuvre d’une stratégie de gestion des risques pourrait aider les régimes canadiens à tenir le coup des fluctuations du marché et de la volatilité des taux d’intérêt, et à répondre à leurs obligations à long terme. »

L’incidence des taux bas a été en partie contrebalancée par le solide rendement des actions américaines, à 9,3 %, et des actions mondiales, à 11,4 %, et, dans une moindre mesure, par celle des actions canadiennes, à 2,0 %.

« L’exposition aux classes d’actif non traditionnelles peut efficacement atténuer les risques et diversifier le portefeuille au-delà des actions et des obligations, déclare Claude Lockhead. La combinaison de cette exposition avec un processus de gouvernance solide qui réévalue le risque de façon dynamique, est très puissante. Nous avons vu des régimes afficher des rendements sensiblement supérieurs en tirant profit des gains enregistrés pour gérer la répartition de l’actif et passer d’actifs sources de rendement à des stratégies de couverture des taux d’intérêt. »

Historiquement parlant, la solvabilité globale des régimes demeure toutefois forte, et bien au-dessus du plus bas niveau de 66% atteint en 2012.

Rappelons que le sondage trimestriel évalue la santé financière des régimes de retraite en mesurant la valeur marchande de l’actif par rapport au passif. Au total, 449 régimes de retraite à prestations déterminées des secteurs public, semi-public et privé administrés par Aon Hewitt ont participé au sondage.