Ce scénario est inévitable, a dit d’entrée de jeu le ministre des Finances, Carlos Leitao, samedi matin, alors que débutait le congrès des membres du Parti libéral du Québec (PLQ), qui se tient tout le week-end au Palais des congrès de Montréal.

Les militants devront se prononcer sur une résolution proclamant la nécessité d’augmenter graduellement l’âge à partir duquel il sera permis de recevoir les prestations de la Régie des rentes, actuellement fixé à 60 ans. Le parti voudrait que Québec ajuste désormais l’âge choisi en fonction de l’espérance de vie.

Une personne qui prend sa retraite à 60 ans peut avoir une vie active pendant encore 25 ans, a noté en point de presse le ministre, en disant que le gouvernement n’avait pas le choix de s’ajuster pour assurer la pérennité du régime.

Le PLQ veut aussi endosser l’idée d’éliminer les incitatifs fiscaux favorisant la retraite hâtive et, au contraire, encourager le gouvernement à multiplier les incitatifs fiscaux destinés à reporter la décision de prendre la retraite.

De toute façon, le lit du gouvernement semble fait sur cette question. Dans le dernier budget du ministre Leitao, ce type de mesures apparaissait déjà, et il a dit samedi que le gouvernement irait plus loin en ce sens dans les années à venir.

Québec estime ne pas avoir le choix de tenir compte des changements de la pyramide des âges, qui entraîne une diminution constante de la population active.

Le 32e congrès du PLQ survient alors que le parti est en position plus que favorable pour faire adopter ses positions: il forme un gouvernement majoritaire qui est en début de mandat, il vient de remporter deux élections complémentaires et trône au sommet des sondages. Le contexte pourrait inciter le gouvernement à adopter des mesures, même si elles sont moins populaires.