«Le dollar canadien s’est renforcé ces dernières semaines dans le contexte de cours du pétrole plus élevés et d’un dollar américain plus faible, peut-on lire dans le communiqué. Si cette situation se maintient, son incidence nette devra être évaluée à mesure que de nouvelles données deviendront disponibles dans les mois à venir. »

Immédiatement après l’annonce, le dollar canadien recule de 0,21% à 80,24 cents américains.

La déclaration survient après une récente embellie pour le dollar canadien soutenue par un rebond des prix du pétrole. Après avoir touché un creux annuel de 78 cents américains en mars, le huard est passé au-dessus des 83 cents américains en mai.

À tort ou à raison, Stephen Poloz, le gouverneur de la Banque du Canada, est soupçonné par de nombreux observateurs de l’économie canadienne de vouloir affaiblir le huard afin de favoriser les exportations.

Le taux directeur reste ainsi à 0,75%. Les 23 économistes interrogés par Bloomberg avaient fait cette prévision.

Sur le front économique, la banque centrale s’attend à ce que la croissance économique reprenne du tonus au deuxième trimestre. «Ceci contribuera à faire progresser la demande au Canada vers des exportations et des investissements des entreprises plus élevés, prévoit la banque centrale. Les indicateurs récents donnent à penser que la consommation reste relativement ferme au Canada, compte tenu de l’effet de la chute des prix du pétrole sur le revenu intérieur brut. »

La Banque du Canada note que l’inflation est supérieure à 2%. Certains éléments temporaires viennent fausser le portrait, selon elle. Elle estime que la tendance sous-jacente de l’inflation se situe entre 1,6 et 1,8 %. Cela se situe au bas de la fourchette d’inflation de 1% à 3% que vise la banque centrale.