C’est que l’inflation est remontée à 2,3 %, soit près de la fourchette cible de 2 % de la Banque du Canada, et ce, bien plus tôt que prévu. Selon la Banque cette remontée serait attribuable aux effets temporaires des prix de l’énergie plus élevés, de la transmission des variations de taux de change et d’autres chocs sectoriels, et non pas à une modification des fondamentaux de l’économie canadienne.
« La Banque du Canada insiste cependant sur le fait que l’accélération marquée de l’inflation a été causée par des facteurs temporaires, dont la poussée des prix de l’énergie et de la viande ainsi que la dépréciation du huard. Elle s’attend ainsi à ce que la poussée récente des prix ne se poursuive pas et à ce que l’inflation fluctue près de la cible de 2 % au cours des prochains trimestres », souligne Mathieu D’Anjou, économiste principal chez Desjardins.
Alors que la Banque du Canada a revu à la hausse ses prévisions d’inflation, elle a toutefois diminué celles qu’elle fait au sujet de la croissance économique du pays. La croissance du PIB réel canadien devrait s’établir autour de 2,25 % en 2014, 2015 et 2016. Au total, la Banque du Canada a réduit de 0,1 % par année ses prévisions pour la progression du PIB réel canadien.
«Il faut dire que malgré les grandes difficultés de l’économie américaine en début d’année, les exportations canadiennes montrent des signes encourageants. Il ressort clairement du discours de la BdC qu’elle juge essentiel qu’un raffermissement des exportations et des investissements des entreprises survienne au cours des prochains trimestres », ajoute Mathieu D’Anjou.
La Banque du Canada prévoit que l’économie canadienne devrait représente son rythme de croisière en 2016. De son côté, Mathieu D’Anjou garde un oeil sur les exportations et les investissements des entreprises] «Alors que l’inflation ne semble plus un problème en soit, on peut penser que l’évolution du discours de la Banque au cours des prochains mois reflétera beaucoup l’évolution de ces deux composantes de l’économie canadienne.»