Pour comparer adéquatement les frais payés par les investisseurs américains et canadiens pour leurs fonds communs de placement, l’IFIC recommande de tenir compte du ratio des frais de gestion et du ratiocomparant les coûts de gestion aux actifs gérés, mais aussi des frais externes de conseillers payés par les clients aux États-Unis.

Lorsque ces frais externes sont tenus en compte, le coût de détention des fonds communs de placement est équivalent d’un côté ou l’autre de la frontière, avance l’IFIC. « Il faut prévoir une différence de plus ou moins 10 % selon les différences règlementaires en place, mais, dans certains cas, les coûts sont mêmes supérieurs aux États-Unis », indique Avi Natchmany, directeur de la recherche et premier vice-président chez Strategic Insight.

Par exemple, l’étude démontre que pour un fonds distribué par un conseiller avec un frais de gestion de 2,21 %, le coût de détention avant taxes compte pour 2,02 % de ce pourcentage alors que les taxes représentent 0,19 %.

Aux États-Unis, les frais de gestion des fonds varient entre 1,7 % et 2,4 %. De ce total, de 0,7 % à 0,9 % du total représente le ratio comparant les coûts de gestion aux actifs gérés. Les frais externes pour les conseillers représentent quant à eux 1 % à 1,5 % du ratio en entier.

Dans cette étude de l’IFIC, les coûts de détention sont calculés en additionnant les coûts d’acquisition, aux coûts permanents et aux coûts de disposition. La présidente et chef de la direction de l’IFIC, Joanne De Laurentiis, espère que cette étude sera le point de départ d’une discussion ouverte dans l’industrie au propos des frais de gestion des fonds.

« Peu importe le genre de discussion que nous aurons, elles seront au moins fondées sur des bases solides et empiriques », assure-t-elle.