Que se passe-t-il chez les banques canadiennes ?
Shutterstock Kiev, Victor

Le mouvement s’est toutefois accentué en octobre. D’abord avec la Banque Nationale qui a annoncé au début du mois la suppression de « quelques centaines » de postes dans le cadre d’une restructuration.

Puis, la semaine suivante, le nouveau patron de la Banque Laurentienne, François Desjardins, annonçait une restructuration majeure de la haute direction, éliminant une quinzaine de postes et faisant passer le comité de direction de neuf à six personnes.

Finalement, la semaine dernière, la Banque Toronto-Dominion éliminait ou modifiait des emplois dans le cadre d’une révision à l’échelle de la société.

« Toutes les banques, sauf la Banque Royale, ont procédé à de telles annonces au cours des derniers mois », a indiqué Gabriel Dechaine, analyste chez Canaccord Genuity, dans un entretien avec Finance et Investissement.

Lire aussi : La révolution digitales oblige le secteur des banques à se transformer

« Bien qu’il soit malheureux d’assister à ce type d’annonce, il n’est toutefois pas surprenant que les banques le fassent dans la période actuelle, compte tenu du fait que la fin de leur année fiscale approche », ajoute-t-il.

Couper dans les dépenses

Selon Gabriel Dechaine, la faiblesse enregistrée par la croissance économique au Canada est l’un des facteurs qui obligent les banques à réviser leurs frais d’exploitation et de fonctionnement.

Les perspectives de croissance des activités des banques canadiennes sont moins favorables que celles que nous observions il y a quelques années, estime Gabriel Dechaine. Une situation qui se traduit « par la nécessité que ressentent les banques d’éliminer des charges dans certains secteurs pour être en mesure d’effectuer des investissements ailleurs, notamment dans les technologies et les frais requis par l’évolution de l’environnement réglementaire. »

Pour l’instant, la stratégie des banques consiste principalement à limiter la croissance de leurs dépenses, analyse Gabriel Dechaine.

« Si jamais la décélération du taux de croissance économique du Canada s’avérait plus sévère au cours des prochains mois, nous assisterions alors à une nouvelle ronde d’annonces de restructuration », avance-t-il.