La croyance populaire veut qu’en cumulant une équité de 20%, de meilleurs taux hypothécaires s’offrent à nous.

Faux. Depuis l’instauration des nouvelles règles hypothécaires, ceci n’est malheureusement plus le cas. Étant donné que plusieurs prêteurs font la titrisation d’hypothèques, en d’autres mots, la revente de portefeuilles d’hypothèques à des investisseurs, il est important pour eux d’assurer les hypothèques à leur frais. Cela, malgré le fait que l’équité représente plus de 20% de la valeur de la propriété et que, par le fait même, le risque des investisseurs s’atténue tout en rendant leur investissement plus alléchant. De fait, étant donné que le coût d’assurance a augmenté de façon significative pour les prêts ayant une équité de plus de 20%, l’opération s’en trouve plus dispendieuse. De plus, l’imposition de critères plus stricts découlant des nouvelles normes, fait en sorte que plusieurs contrats ne peuvent plus être assurés. Ils représentent donc au final un plus grand risque pour l’institution financière qu’un contrat assuré.

Pour ces raisons, les institutions financières exigent un taux plus élevé pour une hypothèque conventionnelle que pour une hypothèque assurée.

En somme, les institutions financières offrent de meilleurs taux pour un prêt assuré ou un prêt ayant une équité de 35% ou 40%.

De plus, les termes de 5 ans sont les plus préconisés puisque les institutions financières, voulant geler leur capital sur une plus longue période, deviennent plus compétitrices.

À noter qu’il est dorénavant impossible d’assurer une hypothèque déjà existante lors d’un transfert d’institution financière pour un refinancement. Par conséquent, les taux offerts en refinancement sont généralement identiques aux taux d’hypothèques conventionnelles lors d’un achat et sont donc, en somme, plus élevés.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soit n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs?