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Tel qu’anticipé, les taux obligataires ont grimpé depuis leur creux en août 2020. Plus particulièrement, le taux obligataire 5 ans est passé d’un creux de 0,32% à 1,71% présentement.

Voici d’ailleurs le graphique publié par Canada 5Y sur Tradings economics qui illustre la situation.

Cette hausse marquée a poussé les taux hypothécaires fixe à un niveau beaucoup plus élevé. Lorsque nous avions anticipé cette augmentation, notre recommandation était d’opter pour les taux hypothécaires fixes.

 

Doit-on continuer à privilégier les taux hypothécaires fixes ?

 

Dans un contexte de hausse des taux obligataires, les taux hypothécaires fixe ont cru de façon importante. Ainsi, dans le cas d’une hypothèque assurée, il est actuellement possible d’obtenir un taux fixe 5 ans à 2,59% ou un taux variable de 1,25%.

Dans le cas d’une hypothèque assurable avec un ratio prêt valeur (RPV) de moins de 65%, il est possible d’obtenir un taux fixe 5 ans de 2,64% ou un taux variable de 1,25%. Finalement, pour une hypothèque conventionnelle, on peut obtenir un taux fixe 5 ans de 2,89% ou un taux variable de 1,50%.

On constate ainsi que l’écart entre le taux fixe et le taux variable pour un terme de 5 ans est :

  • Hypothèque assurée : 1,34%
  • Hypothèque assurable avec RPV moins de 65% : 1,39%
  • Hypothèque conventionnelle : 1,39%

La Banque du Canada (BdC) a surpris le marché le mois dernier en ne procédant pas à une première augmentation du taux directeur. Les économistes étaient unanimes face à l’augmentation des taux et ils anticipent un taux terminal variant entre 1,50% et 2%. Ceci correspond à une augmentation de 1,25% à 1,75%.

Ainsi, si la BdC augmente le taux directeur de seulement 1,25%, le taux variable deviendrait pertinent pour les propriétaires ayant un profil approprié pour une hypothèque en taux variable.

Par contre, si le taux directeur augmente à 1,50% ou plus, le taux variable deviendra plus coûteux.

Avec le taux d’inflation qui a atteint son plus haut niveau depuis 1991, l’avis général est au fait que les Banques Centrales ont pris du retard dans le redressement de leur politique monétaire. L’économie semble forte, mais la croissance a ralenti depuis quelques mois. La grande question consiste alors à voir combien des hausses l’économie sera en mesure d’absorber avant d’observer un ralentissement prononcé.

Est-ce que la BdC adoptera une stratégie d’augmentation de taux agressive avant que la pandémie soit terminée ? Est-ce que l’inflation baissera à la suite de la réouverture éventuelle de l’économie? Est-ce que les Banques Centrales prendront « panique » en augmentant les taux de façon plus agressive ?

Il n’y a pas de bonne réponse à ces questions et malgré les différents scénarios possibles, une chose est certaine : les taux variables augmenteront. Si vos clients ont un budget restreint ou s’ils ont un profil plus conservateur, il est encore temps d’opter pour un taux fixe en bas de 3% !

Malgré cela, il ne faut pas oublier l’un des avantages importants d’une hypothèque à taux variable. Si on brise l’hypothèque courante avant son échéance, la pénalité est seulement de 3 mois d’intérêts. Il serait alors pertinent d’opter pour une hypothèque à taux variable, si vos clients envisagent de mettre fin à leur hypothèque dans les prochains deux ans. Non seulement, ils bénéficieront d’un taux inférieur à un taux fixe, mais la pénalité sera fort possiblement moindre.

Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme disponible sur le marché.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien le guider et s’assurer qu’il en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?