Peter Tsakiris – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 09 Apr 2024 10:34:20 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Peter Tsakiris – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/comment-naviguer-dans-le-paysage-changeant-des-taux-hypothecaires-au-canada/ Mon, 08 Apr 2024 13:08:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100072 ZONE EXPERTS – Hypothèques : facteurs à considérer pour le choix du taux variable versus le taux fixe.

L’article Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’économie canadienne demeure très résiliente malgré les anticipations généralisées d’une récession imminente. Il est indéniable que la dynamique économique des États-Unis joue un rôle prépondérant dans cette résistance, toutefois, l’augmentation démographique due à l’immigration ne doit pas être sous-estimée.

L’actuelle projection de croissance économique américaine de 2,5% émise par le GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta ne révèle aucune faiblesse notable. Il semble que la Réserve fédérale ait réussi à modérer l’économie tout en douceur, en dépit d’une politique monétaire des plus restrictives observée ces quarante dernières années, politique qui a bénéficié grandement à l’économie canadienne.

D’après les données de Statistique Canada, le Canada a vu sa population croître de 1,27 million de personnes au cours des quatre derniers trimestres, marquant un taux de croissance impressionnant de 3,2%. Cet essor démographique a été largement alimenté par l’immigration et est un pilier de la force économique canadienne.

Néanmoins, des signes de fragilité commencent à émerger sur le marché du travail. Statistique Canada a révélé le 5 avril dernier que le taux de chômage a grimpé à 6,1% en mars 2024, et que l’embauche sur le marché de l’emploi a reculé pour le sixième mois consécutif. Fait important à souligner :  la croissance du taux horaire des salaires a augmenté à 5,1% depuis un an, car ceci demeure un facteur inflationniste.

Pendant ce temps, bien que l’inflation continue de ralentir, elle demeure au-dessus de l’objectif de 2% fixé par les Banques Centrales. C’est en bonne partie pourquoi tous les yeux sont tournés vers le dépôt de l’indice des prix à la consommation (IPC) prévu le 16 avril prochain. Il devrait indiquer une augmentation du taux de l’inflation stimulée par la hausse significative des prix du pétrole. Par contre, en analysant le prix des acceptations bancaires, on constate qu’une baisse du taux directeur en juin et une autre d’ici la fin de l’année par la Banque du Canada (BdC) est grandement anticipée.

Le marché obligataire a été marqué par une hausse des taux depuis un mois. Est-ce lié à l’augmentation du coût des matières premières ou à la solidité de l’économie, qui pourrait contrecarrer une baisse de l’inflation ? Chose certaine, les banques centrales ne sentent pas le besoin de précipiter une baisse de leurs taux tant que l’économie ne montre pas des signes de faiblesse.

Le prix de l’or atteint des sommets historiques. Cette montée est-elle une réaction à l’anticipation de l’inflation, à l’incertitude géopolitique ou à l’augmentation de l’endettement public ? Bien que la cause exacte reste indéterminée, il est plausible que ce soit une combinaison de ces facteurs.

Il est sage de considérer toutes les options. Avec des offres de taux hypothécaires fixes présentement inférieurs à 5%, c’est une avenue à envisager pour ceux cherchant la sécurité. Bien que le taux variable, qui se situe actuellement à près de 1% en dessous du taux préférentiel, soit encore privilégié, il est crucial d’adapter nos conseils au profil spécifique de chaque client.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/le-point-sur-le-marche-hypothecaire-et-lannonce-imminente-de-la-banque-du-canada/ Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99433 ZONE EXPERTS – Hypothèques : on continue de privilégier le taux variable!

L’article Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Tous les regards sont tournés sur la décision imminente de la Banque du Canada (BdC) prévue ce mercredi. Bien que le marché des contrats à terme sur les acceptations bancaires de trois mois évalue actuellement à seulement 19% la possibilité que la BdC baisse son taux directeur, les probabilités de voir ce taux retraiter de 25 points de base en juin oscillent présentement à 88%. Plus significatif encore, le marché prévoit à 51% une réduction du taux directeur de 100 points de base d’ici décembre.

Lors de son allocution du 6 février dernier à Montréal, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque, a souligné que bien que le timing des ajustements de la politique monétaire ne soit pas parfait, les actions de la banque centrale demeurent efficaces. Il maintient une approche patiente avant de procéder à des réductions de taux. Le but étant  de s’assurer que l’inflation soit bien maîtrisée. Cette position se justifie d’autant plus après l’annonce d’une croissance de 0,93% du produit intérieur brut (PIB) canadien pour le quatrième trimestre de 2023, marquant ainsi un troisième trimestre consécutif de croissance annualisée à 1% ou moins, sans tomber en récession. Contrairement à nos craintes d’être  déjà en récession à cette période, ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie canadienne, qui bénéficie sans doute de la croissance économique des États-Unis, nos voisins du Sud.

Comme mentionné lors de notre plus récent billet, tôt ou tard, les taux commenceront à baisser. C’est la raison pour laquelle nous continuons de privilégier les taux variables hypothécaires, lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte significatif sur le taux préférentiel.

D’après l’Association des Banquiers canadiens, en décembre 2023, 0,18% des hypothèques au Canada ont enregistré des retards de paiement excédant trois mois. Bien que ce pourcentage reste relativement bas, surtout en comparaison avec le pic de 0,45% observé juste après la crise financière, la récente publication des résultats financiers des banques canadiennes a révélé une augmentation significative du pourcentage de paiements hypothécaires en souffrance :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La récente annonce des résultats financiers des banques canadiennes pour le premier trimestre de 2024 a mis en lumière une autre inquiétude : en date du 31 janvier 2025, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque de Montréal (BMO) et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), ont annoncé que les prêts hypothécaires à taux variable avec amortissement négatif représentaient 94 milliards de dollars, soit 14% de leur portefeuille hypothécaire total. Ce pourcentage a diminué au cours des deux derniers trimestres. Chez BMO, 70% des hypothèques arriveront à échéance après l’année fiscale 2025 et ce sera 61 % chez CIBC. La baisse des taux d’intérêt anticipée devrait contribuer à améliorer cette situation. Il est important de noter que ni la Banque Royale du Canada (RBC) ni la Banque Scotia ne permettent l’amortissement négatif dans leurs structures de prêt hypothécaire.

On constate alors que malgré l’augmentation importante des taux d’intérêt, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on aurait pu le croire initialement. Ceci s’ajoutera sur la balance de la décision de Tiff. Macklem.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/2024-annee-dassouplissement-de-la-politique-monetaire/ Mon, 05 Feb 2024 14:12:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98852 ZONE EXPERTS – Hypothèques : le taux variable à envisager!

L’article 2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lors de l’événement Perspectives 2024 organisé par CFA Montréal le 25 janvier dernier, les deux économistes invités, Jean Boivin, de BlackRock et Jimmy Jean, de Desjardins, ont évoqué une récession au Canada, et ce, même si les États-Unis l’évitent. Il s’agit également du scénario que nous prévoyons pour 2024, comme nous l’avons évoqué précédemment. Jimmy Jean s’est même montré plus pessimiste en anticipant une baisse du taux directeur au Canada de 2,75 % dans son scénario de base. La Banque Nationale du Canada prévoit pour sa part une baisse de 1,75 % en 2024, la CIBC et la TD, une baisse de 1,50 % en 2024. La BMO, la RBC et la Scotia prévoient une baisse de 1 % en 2024.

Les deux économistes voient l’inflation en bas de 2 % au courant de l’année, mais Jean Boivin est particulièrement concerné par des tendance lourdes telles que le virage vert, le protectionnisme, les problèmes géopolitiques et de la démographie qui devraient faire remonter l’inflation par la suite.

La Banque Du Canada (BdC) n’a pas modifié son taux directeur en janvier et n’a pas ouvert la porte pour une première baisse le 6 mars prochain. Lors dLe gouverneur de la BdC. Lors d’un discours tenu devant les députés du Comité des finances des Communes, le 1er février dernier, Tiff Macklem a clairement indiqué qu’il n’attendra pas de voir l’inflation à 2 % avant de commencer à baisser le taux directeur, compte tenu du délai requis  pour voir les effets des baisses dans l’économie. Il a évoqué un meilleur équilibre au niveau des logements disponibles, mais il a recommandé que le gouvernement modifie ses politiques afin d’augmenter l’offre des logements.

La SCHL a d’ailleurs publié son rapport sur le marché locatif et il  signale un resserrement du marché de la location au Québec. En effet, la migration a plus que doublé en 2023, enregistrant un record de résidents non permanents. Une situation qui a affecté la demande des logements. Cela s’ajoute a  la difficulté vécue par les jeunes qui tentent d’accéder à la propriété et qui se heurtent aux  prix et aux taux élevés. Le rapport évoque aussi la tendance qui pousse la population vieillissante à transiter vers le marché locatif. Quant à l’offre, le rapport indique qu’elle sera affectée par le nombre de moins en moins grand de projets de construction en cours, eux aussi affectés par  les taux  élevés.

Comme résultat, le taux d’inoccupation a baissé à 1,5 % dans le marché locatif traditionnel et de 1,3 % dans le marché des appartements en copropriété dans la région de Montréal en 2023. Ceci a provoqué une augmentation du prix des loyers dont l’augmentation a atteint 7,9 % pour des logements ayant deux chambres. Il s’agit de la plus importante augmentation depuis 2000 :

Pour voir le tableau en grand format, cliquez ici

Comme mentionné dans notre billet précédent, la politique monétaire très restrictive a ralenti l’économie au point que la récession est inévitable. La BdC fera un pivot au courant de l’année et la courbe des taux d’intérêt baissera. La stratégie à adopter consiste à rester flexible et à ne pas geler des taux hypothécaires à long terme. Le taux variable continue de représenter une option plus avantageuse à long terme pour les détenteurs d’hypothèques.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article 2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-quelle-hypotheque-choisir/ Mon, 15 Jan 2024 13:30:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98463 ZONE EXPERTS – Est-ce le moment opportun pour opter pour les taux fixes en baisse?

L’article Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Comme nous l’avons souligné précédemment à plusieurs occasions, la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. Cette opinion est maintenant répandue suite à la stagnation du PIB, selon Statistique Canada, laissant présager une croissance négative pour le quatrième trimestre, et ce, pour le deuxième trimestre consécutif indiquant que l’économie canadienne est déjà en récession.

La Banque du Canada semble déjà ajuster son discours en évoquant la possibilité de baisser les taux. En effet, depuis début octobre, le marché obligataire a réagi fortement, avec une baisse de 115 points de base du taux d’obligations gouvernementales canadiennes sur cinq ans depuis son sommet du 3 octobre. Comme anticipé dans notre précédent article « Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable », cette tendance a entraîné des réductions successives des taux hypothécaires fixes, surtout depuis décembre et on commence même à revoir le taux fixe juste en dessous du 5%!

Malgré cette baisse notable des taux fixes, notre conseil reste inchangé : lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable est préférable. Nous pensons que face à une récession évidente et une inflation se rapprochant de l’objectif de 2%, la Banque du Canada procédera à plusieurs baisses du taux directeur. Nous prévoyons une réduction d’au moins 150 points de base en 2024, voire plus en 2025, avec un taux directeur probablement inférieur à 3% d’ici fin 2026, en amenant le taux préférentiel en bas de 4% et le taux variable en bas de 3%. Dans ce contexte, pourquoi choisir un taux fixe de 5% sur cinq ans, alors qu’un taux variable pourrait se situer autour de 3% pour les trois dernières années du terme ?

Un argument supplémentaire en faveur du taux variable actuellement : avec la baisse anticipée des taux, les pénalités associées aux prêts à taux fixe pourraient s’avérer importantes, limitant la flexibilité des emprunteurs face à des événements imprévus tels que des changements de situation personnelle ou professionnelle.

En résumé, malgré la tendance à la baisse des taux fixes, la situation économique actuelle et les prévisions de la Banque du Canada suggèrent qu’un taux variable pourrait être une option plus avantageuse à long terme pour les détenteurs d’hypothèques.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-une-recession-privilegierait-le-taux-variable/ Mon, 04 Dec 2023 14:52:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97851 ZONE EXPERTS – Que faut-il anticiper ?

L’article Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le dernier rapport de Statistique Canada publié le jeudi 30 novembre sur le produit intérieur brut indique que l’économie canadienne s’est contractée de 1,1% sur une base annualisée. Par contre, les indications relatives au deuxième trimestre ont été révisées à la hausse et montrent que l’économie ne s’est pas contractée comme anticipé, augmentant plutôt de 1,4% sur une base annualisée. Ainsi, l’économie n’est pas officiellement en récession, mais nous craignons que ce soit le cas lorsque les statistiques du quatrième trimestre seront publiées.

Le mois dernier, le marché de l’emploi au Canada a ajouté 25 000 nouveaux postes. Cependant, le taux de chômage a connu une hausse pour un deuxième mois d’affilée, atteignant 5,8%. Il est situé maintenant à 0,8% au-dessus du creux historique d’avril de cette année, se rapprochant de la cible de 1%. Par ailleurs, la population active a connu une croissance significative durant cette période, avec une augmentation de 78 000 personnes, soit plus de trois fois la croissance de l’emploi. Les prévisions actuelles suggèrent que le taux de chômage pourrait monter jusqu’à 6,4% d’ici la fin de l’année 2023, un chiffre qui resterait néanmoins inférieur à la moyenne de la décennie précédente.

Tel que nous l’avons mentionné précédemment, les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada (BdC) ont mis la pression sur les dépenses des consommateurs et celles des entreprises, car elles font face à des coûts d’emprunt plus élevés. Il nous apparaît alors évident que les taux d’intérêt représentent un obstacle important à la croissance. En effet, le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, a déclaré la semaine dernière que les taux d’intérêt pourraient avoir atteint leur apogée, puisque la demande excédentaire a disparu et que seule une faible croissance devrait persister pendant de nombreux mois.

L’ensemble des 26 économistes interrogés dans un sondage Reuters tenu du 27 au 30 novembre, à l’exception d’un seul, prévoit que la BdC maintiendra son taux directeur à 5,0% au moins jusqu’à la fin de mars 2024, en ligne avec ce qui est anticipé de la part la Fed. Les contrats à terme sur les taux d’intérêt prévoient la première baisse de taux en mars, plus tôt que la prévision du sondage. Environ 70% des économistes (18 sur 26) s’attendent à ce que le taux directeur soit à 4,0% ou moins d’ici la fin de 2024.

Tel que mentionné dans notre plus récent billet, Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ?, nous sommes entrés dans la plus grande bulle immobilière de l’histoire du pays. Ainsi, 15% du revenu des ménages est consacré au service de la dette et, si l’on considère que 30% des Canadiens n’ont pas des dettes, l’image est alors plutôt sombre pour ceux qui en ont.

Notre perspective est à l’effet que les impacts des taux d’intérêt ont déjà poussé l’économie canadienne en récession et la BdC amorcera le cycle de baisse des taux avant le consensus des économistes. Nous croyons que si aucune mauvaise nouvelle ne survient, la BdC maintiendra le statu quo lors de ses réunions du 6 décembre et du 24 janvier, mais que, lors de leur réunion du 6 mars, on pourrait assister au début du cycle baissier de taux. Cela créerait alors un écart plus important entre les taux américains et canadiens. Ce serait une situation normale puisque l’économie américaine, en raison de niveaux d’endettement des ménages plus bas et de prêts hypothécaires fixés dans sa majorité avec des termes de 30 ans, est en mesure de mieux supporter des taux d’intérêt proches de 5%.

Les mouvements du marché obligataire nous indiquent également que la hausse des taux est terminée. À titre d’exemple, le taux des obligations gouvernementales 5 ans, un barème des taux hypothécaires, a baissé de 0.92% depuis son sommet du 3 octobre. Dans les prochaines semaines, les banques devraient annoncer des baisses importantes concernant les taux hypothécaires fixes.

Nous avons exprimé à plusieurs reprises dans le passé notre vision négative concernant l’économie canadienne. Selon nous, l’impact découlant des renouvellements hypothécaires à des taux supérieurs aura des répercussions sur le budget des ménages jusqu’à 2027. Nous anticipons dans ce contexte une longue récession au Canada. La résilience de l’économie américaine devrait limiter des pertes d’emplois massives au Canada et fera en sorte que la récession au Canada ne sera pas profonde, bien que certainement longue.

Pour toutes ces raisons, nous continuons de recommander à nos clients de ne pas opter pour des taux d’intérêt fixes à long terme au moment de contracter une hypothèque, puisque, à notre avis, les taux baisseront vers le seuil de 4%. Notre préférence est au taux variable lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte supérieur à 0,60% du taux préférentiel, puisque, selon nous, le taux directeur baissera d’au moins 1,50% sur les 12 à 18 prochains mois, et possiblement davantage par la suite.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/immobilier-canadien-sommes-nous-dans-une-bulle-et-a-quoi-doit-on-sattendre/ Mon, 30 Oct 2023 13:05:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97109 ZONE EXPERTS – Comparaison du marché immobilier canadien avec celui d’autres pays.

L’article Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Depuis plus de vingt ans, on observe une croissance touchant le marché immobilier canadien. Déjà, nous avons exprimé une préoccupation concernant cette bulle immobilière dans des articles précédents. Le graphique suivant montre que seuls la Nouvelle-Zélande et le Canada ont vu le prix de l’immobilier augmenter de plus de 200 % depuis 2000.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

L’indice du coût du logement par rapport au revenu disponible des ménages constitue un indicateur de la valorisation immobilière. Le graphique suivant montre que le Canada occupe la première place en ce domaine, ce qui est préoccupant lorsqu’on le compare aux États-Unis. En effet, ce ratio a dépassé les 150 % l’année précédente et est actuellement à 135 %, tandis que celui des États-Unis est de 130 %. On se rappelle qu’avant la crise de 2008, le ratio avait atteint un maximum de 130 %. Si on compare l’augmentation de ce ratio depuis 2000, on constate qu’il a augmenté de 107% au Canada comparativement à seulement 23% pendant la même période aux États-Unis.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

Un autre indicateur, le ratio prix/loyer, présente une perspective similaire. Il a dépassé 140% l’année dernière pour les deux pays et se trouve actuellement à 130%. On constatera dans le graphique qui suit que sa croissance depuis 2000 montre une hausse de 193% au Canada contre 40% aux États-Unis.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

Afin de mieux envisager la tendance future, examinons les causes de la fulgurante augmentation touchant le secteur immobilier canadien.

La demande croissante de matières premières au cours des 20 dernières années a amené une grande partie de cette richesse à être investie dans l’immobilier, propulsant les prix toujours plus haut. La stabilité du Canada au niveau politique et économique a également attiré des immigrants fortunés dont les investissements ont renforcé la montée des prix de l’immobilier.

L’appétit pour les exportations canadiennes a, dans le même temps, incité la Banque du Canada à adopter une politique monétaire souple pour maintenir le dollar canadien à un niveau raisonnable, tout en gardant les taux d’intérêt plus bas qu’aux États-Unis. Cette politique monétaire accommodante impliquant des taux d’intérêt faibles a rendu l’immobilier plus accessible, ce qui a ainsi la bulle.

Quel est le contexte actuel ?

Depuis 18 mois, la Banque du Canada a relevé ses taux de 475 points de base, rendant le marché immobilier moins accessible. Une diminution des prix est déjà amorcée. À la suite de l’annonce faite le 25 octobre par la Banque du Canada, des experts estiment qu’elle pourrait réduire ses taux deux fois vers la fin de l’année prochaine en raison du ralentissement économique.

D’ailleurs, nous croyons que l’économie canadienne n’échappera pas la récession, ce qui générera malheureusement des pertes d’emplois. Avec la hausse des coûts hypothécaires à venir, l’impact sur l’immobilier sera probablement considérable.

Le gouvernement prévoit l’arrivée d’un million d’immigrants. En ciblant des immigrants fortunés, cela pourrait toutefois stabiliser les prix dans certaines zones.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’augmentation des taux d’intérêts est un moteur important de ralentissement économique https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/laugmentation-des-taux-dinterets-est-un-moteur-important-de-ralentissement-economique/ Fri, 08 Sep 2023 13:55:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96123 ZONE EXPERTS – Impact de l’augmentation des taux sur les dépenses des ménages.

L’article L’augmentation des taux d’intérêts est un moteur important de ralentissement économique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Une analyse approfondie des statistiques publiées par la Banque du Canada (BdC) démontre l’ampleur de l’impact de la hausse des taux sur les ménages canadiens.

Tout d’abord, les hypothèques à taux variable représentaient 18% du solde de toutes les hypothèques avant la pandémie. Au 30 juin 2023, on constate une augmentation importante de la proportion des hypothèques à taux variable, qui représentent maintenant 31% de toutes les hypothèques.

On remarque ainsi que, non seulement les soldes hypothécaires totaux ont augmenté de 368 milliards de dollars (G$) depuis la pandémie (32% d’augmentation), mais qu’en plus, les gens ont opté davantage pour un taux variable que ce qui était observé traditionnellement. Compte tenu que la logique consistait à prendre un taux fixe dès qu’ils avaient atteint un plancher, nous pensons que les emprunteurs ont opté pour cette option en raison de l’augmentation du coût de l’immobilier et des conséquences que cela a entraîné sur leur budget.

Il est important de souligner que l’effet contraire est observé aux États-Unis. En effet, les Américains ont profité de la baisse des taux survenue au cours de la pandémie pour refinancer leurs hypothèques à un taux plus faible. Comme on peut le constater dans le graphique ci-dessous, 88% des Américains ont obtenu des taux en bas du seuil de 5%, et 94%, en bas de 6% ! Notons aussi que les frais d’intérêts sont déductibles d’impôt aux États-Unis. Compte tenu de l’absence de pénalité lors d’un remboursement d’hypothèque avant terme, les américains optent généralement pour des termes fixes de 30 ans.  Ainsi, non seulement l’augmentation des taux  n’a pas tellement affecté les ménages américains, mais en plus, ils se sont assurés de bénéficier de ces termes avantageux  pour une longue période.

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquer ici.

Au Canada, l’augmentation de 4,50 % du taux directeur depuis le 13 avril de l’année dernière fait en sorte qu’il en coûte présentement 21 G$ de plus en intérêt aux détenteurs d’hypothèques. Autrement dit, le coût d’intérêts additionnels à payer sur les hypothèques variables coupera 1% à la croissance du PIB. Il est certain qu’une bonne partie des hypothèques à taux variables ont été contractées avec des paiements fixes et cet impact ne sera pas immédiat, puisque la plupart des consommateurs préfèrent augmenter l’amortissement plutôt que leur paiement. Cela affectera quand même les habitudes de consommation des ménages. Sans compter qu’il il y aura pour plus de 150 G$  à renouveler en valeur hypothécaire dans les prochains trois années à venir.. Si ces hypothèques sont renouvelées avec un taux de 3% de plus que le taux précédent, l’impact sera équivalent à un autre quart de point en moins sur la croissance économique.

La consultation du graphique suivant montre bien  la pression exercée sur les consommateurs canadiens :  les soldes des cartes de crédits ont en effet atteint des sommets historiques.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquer ici.

On constate dans quelle mesure l’augmentation des taux a un impact sur l’économie canadienne, surtout en comparaison de ce que l’on observe au sujet de l’économie américaine. Cette situation fera sans doute pression sur la politique monétaire du Canada afin qu’elle soit  moins restreinte que celle de la Réserve Fédérale (Fed).

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article L’augmentation des taux d’intérêts est un moteur important de ralentissement économique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Taux hypothécaires : Une intervention gouvernementale s’impose https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-une-intervention-gouvernementale-simpose/ Mon, 31 Jul 2023 11:11:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95370 ZONE EXPERTS - Pour limiter l’impact de leur augmentation sur les ménages.

L’article Taux hypothécaires : Une intervention gouvernementale s’impose est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Selon une récente annonce de Statistique Canada, le taux d’endettement des Canadiens se situe à la fin du 1er trimestre 2023 à 184,5% de leur revenu disponible. Ce chiffre fait des Canadiens la population qui a le ratio d’endettement le plus élevé parmi tous les pays du G7. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les emprunts hypothécaires représentent actuellement trois quarts de la dette des consommateurs.

À plusieurs reprises, nous avons exprimé nos craintes que cet endettement élevé rende l’économie canadienne très vulnérable à l’augmentation des taux et entraîne un risque de récession sévère.

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a annoncé le 11 juillet dernier des modifications aux Normes de fonds propres et au Test de suffisance du capital des sociétés d’assurance hypothécaire, ainsi qu’une consultation publique pour recueillir des commentaires sur les modifications proposées aux lignes directrices recommandées aux banques et aux assureurs hypothécaires.

Ces modifications obligeront les banques à augmenter leurs réserves de fonds propres sur les prêts ayant un ratio Prêt Valeur (RPV) supérieur à 65%.

L’immobilier représentant actuellement le plus gros risque pour l’économie canadienne, les règles du BSIF feront en sorte que les institutions financières seront moins intéressées à financer des prêts avec un RPV supérieur à 65%. Cela pourrait empêcher de gonfler la bulle immobilière, mais cela ne règle pas le problème actuel.

Lignes directrices de l’ACFC

Par ailleurs, l’Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC) a publié le 5 juillet dernier une ligne directrice à l’intention de l’industrie hypothécaire visant à protéger les consommateurs qui ont une hypothèque sur leur résidence principale et qui éprouvent de graves difficultés financières.

Ces lignes directrices incluent notamment la renonciation aux pénalités de remboursement anticipé lorsqu’un consommateur à risque effectue un paiement forfaitaire pour éviter un amortissement négatif ou lorsqu’il vend sa résidence principale.

La première éventualité ne devrait pas être très courante, puisque si ce consommateur en avait les moyens, il aurait déjà augmenté ses paiements hypothécaires au moment où les taux ont commencé à augmenter l’année dernière.

En revanche, les propriétaires obligés de vendre leur maison risquent de se retrouver dans une situation de vulnérabilité telle qu’ils n’auront pas les moyens d’exiger un juste prix pour leur propriété. Leurs pertes financières seront certes allégées par cette mesure, mais leur situation ne s’améliorera pas de beaucoup.

Augmentations substantielles

Selon une autre mesure recommandée aux institutions financières sous règlementation fédérale, au moment du renouvellement hypothécaire, le taux offert par l’institution financière ne devrait pas être moins avantageux pour les emprunteurs qui ne pourraient pas se qualifier auprès d’autres prêteurs.

Nous avions déjà exprimé cette crainte dans un article publié en avril dernier dans Finance et Investissement. Il reste à voir comment cette recommandation sera appliquée, mais elle sera certainement accueillie avec enthousiasme.

Tel que nous l’avions expliqué dans notre plus récent article, les emprunteurs subiront une augmentation substantielle de leur paiement mensuel lors de leur renouvellement hypothécaire.

Allonger la période d’amortissement

Dans le cas des emprunteurs à taux variable avec paiement fixe dont l’amortissement est négatif, il faudrait une intervention gouvernementale non seulement pour appuyer la recommandation de l’ACFC, mais aussi pour permettre le refinancement selon une période d’amortissement plus longue que 25 ans. Faute de quoi, nous continuerons de craindre qu’une éventuelle récession de l’économie canadienne serait particulièrement sévère.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Taux hypothécaires : Une intervention gouvernementale s’impose est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’impact de l’augmentation des taux hypothécaires sur les ménages https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/limpact-de-laugmentation-des-taux-hypothecaires-sur-les-menages/ Mon, 05 Jun 2023 12:11:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94403 ZONE EXPERTS – La Banque du Canada apporte des éclaircissements sur l’impact de l’augmentation des taux hypothécaires sur les ménages canadiens.

L’article L’impact de l’augmentation des taux hypothécaires sur les ménages est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Au cours de l’année écoulée, nous avons exprimé à plusieurs reprises nos inquiétudes quant à l’impact qu’une augmentation significative des paiements hypothécaires entraînera sur les emprunteurs au moment du renouvellement de leur prêt hypothécaire. Notre crainte la plus grande étant des conséquences sur la croissance de l’économie canadienne.

La Banque du Canada (BdC), dans sa Revue du système financier – 2023, souligne que les taux d’intérêt plus élevés pèsent sur les budgets des ménages. Au moment de renouveler leur prêt hypothécaires, les gens vont ainsi ressentir davantage de pressions financières.

Plus spécifiquement, le pourcentage des nouveaux prêts hypothécaires dont le ratio du service de la dette hypothécaire (RSD) est supérieur à 25% est passé de 12% à la fin de 2021 à presque 29% à la fin de 2022. En considérant que ce ratio se situait aux alentours de 15% pour une grande partie de la dernière décennie, il semble clair que la hausse des taux d’intérêts, ainsi que des prix des maisons, a un impact significatif sur le budget disponible des ménages qui ont récemment acquis une maison.

En même temps, on constate que le pourcentage des ménages endettés accusant au moins 60 jours de retard dans le remboursement de tout produit de crédit commence à augmenter, la tendance s’élevant du creux de 1,9% au 3e trimestre de 2021 à presque 2,2% au 4e trimestre de 2022. On n’a pas encore atteint le plafond de 2,5% observé en début de pandémie, mais la tendance haussière est inquiétante. Étant donné que les emprunteurs ont tendance à prioriser leurs prêts hypothécaires et à les laisser en souffrance en dernier lieu, on peut supposer que des défauts de paiement sur d’autres formes de crédit sont également présents et que cela signale des problèmes financiers imminents.

Selon le graphique suivant publié dans l’étude de la BdC, d’ici la fin de 2023, 47% des emprunteurs vivront une hausse de leurs versements hypothécaire. D’ici la fin de 2026, la presque totalité des emprunteurs hypothécaires auront vécu une hausse de leurs versements.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

La BdC a réalisé une analyse portant sur six millions de prêts hypothécaires, en tenant compte des hypothèses relatives aux taux d’intérêt variables et fixes, conformément aux prévisions du marché et selon ce second  graphique, ils ont constaté :

Pour les emprunts hypothécaires à taux fixe, l’augmentation moyenne la plus importante des versements lors du renouvellement se produira en 2025 et 2026, atteignant entre 20% et 25%.

En ce qui concerne les prêts hypothécaires à taux variable, l’augmentation moyenne est déterminée selon que  les versements sont variables ou fixes :

  • Versements variables : une hausse d’environ 50% a déjà été constatée, principalement en 2022.
  • Versements fixes : dans le cas d’un renouvellement en 2025 ou 2026, une hausse d’environ 40% sera nécessaire pour maintenir la période d’amortissement initiale.

Pour consulter ce graphique en grand format, veuillez cliquer ici.

Tel que nous l’avons expliqué dans notre article Des emprunteurs pris en otage , la plupart des emprunteurs dont les le taux est variable assorti de  paiements fixes ont opté pour une augmentation de la période d’amortissement. De plus, la BdC estime que 47% des nouvelles hypothèques contractées en 2022 ont un amortissement supérieur à 25 ans.

La combinaison d’un ratio de service sur une  dette accrue, une  diminution de l’équité immobilière et une extension des périodes d’amortissement limitera la capacité de certains ménages à faire face à des contraintes financières supplémentaires, telles que celles que pourraient provoquer une baisse de revenus.

C’est pour cette raison que nous pensons qu’une éventuelle récession de l’économie canadienne serait particulièrement sévère.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article L’impact de l’augmentation des taux hypothécaires sur les ménages est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les taux hypothécaires sont à la baisse https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/les-taux-hypothecaires-sont-a-la-baisse/ Mon, 08 May 2023 14:14:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93942 ZONE EXPERTS – Le moment est-il venu d’opter pour le long terme ?

L’article Les taux hypothécaires sont à la baisse est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Depuis la dernière augmentation du taux directeur le 25 janvier dernier, le faisant progresser de 0,25 % à 4,50 % en 11 mois, la Banque du Canada (BdC) est sur pause. Il est certain que cette politique restrictive a déjà ralenti considérablement l’économie canadienne et tel qu’on l’avait anticipé, les taux obligataires ont déjà commencé à baisser.

Depuis presqu’un an, notre recommandation est de ne pas geler le taux hypothécaire dans des termes prolongés, suggérant plutôt d’opter pour des termes d’un an. Notre stratégie repose sur le fait que, prévoyant que les taux ne resteraient pas élevés pendant une longue période, il apparaît préférable de souffrir pendant un an mais d’éviter par la suite de payer un taux élevé pendant plusieurs années.

Déjà, des promotions associées à des termes de 3 à 5 ans font leur apparition. Par exemple, on peut obtenir actuellement un prêt hypothécaire assuré à 4,54 % pour une période de 5 ans. Ce qui est nettement  mieux que les taux frôlant  le 6% qui avaient cours  l’automne dernier. À noter que, le taux pour 1 an demeure toujours élevé à 5,99 %. Pour savoir laquelle des deux options est la plus avantageuse, il faudrait connaître à l’avance le taux de renouvellement du terme de 4 ans qui sera disponible dans 1 an.

Évidemment, une telle chose est impossible. Cependant, nous pouvons déterminer à partir de quel taux de renouvellement, dans 1 an, il serait préférable de plutôt choisir maintenant le taux 5 ans.

Nous allons donc déterminer ce taux en analysant le cas suivant :

Hypothèse:
Montant emprunté : 300 000 $
Amortissement : 25 ans
Paiements hypothécaires : 1 917,64 $ / mois (mêmes paiements pour les 2 options).

Analyse :

Pour que le solde hypothécaire des deux options soit identique dans 5 ans, il faudrait que le taux de renouvellement dans 1 an pour un terme de 4 ans soit inférieur à 4,10 %. Cela signifie donc que si le taux de renouvellement est supérieur à 4,10 %, il serait plus avantageux de choisir un taux fermé de 5 ans et vice-versa.

Le marché estime présentement que les banques centrales baisseront leurs taux directeurs en 2024. Est-ce que cette baisse fera retraiter  les taux hypothécaires en bas de 4.10 %? Pour le moment, rien ne peut le garantir.

Devant cette incertitude, on constate présentement une préférence généralisée vers les taux variables. Toutefois, cela fait en sorte que les institutions financières ne font pas d’offres agressives sur les taux variables. On voit ainsi encore des offres de taux variables au Taux Préférentiel (TP) – 0.50% ou même TP – 0.25%. Lorsque la baisse des taux fixes atteindra 4%, on devrait alors voir davantage d’emprunteurs choisir cette option, ce qui amènera sur le marché certaines offres plus intéressantes pour du taux variable. Alors, si dans un an, les taux fixes n’ont pas baissé au-deçà de 4%, cela devrait apporter l’option de choisir un taux variable plus intéressant qu’à l’heure actuelle.

Pour cette raison, nous avons tendance à recommander le terme de 1 an.

D’ailleurs, ce conseil repose sur une hypothèse importante : les procédures de souscription de prêts hypothécaires du BSIF ne changeront pas entre temps. On ne peut évidemment le garantir, et déjà, des rumeurs sont à l’effet que le BSIF étudie de nouvelles modifications qui viendraient restreindre la qualification hypothécaire. Face à une telle possibilité, un emprunteur désirant bénéficier des conditions actuelles pourrait opter dès maintenant pour la promotion de 5 ans.

Il est important de noter que chaque situation est unique. Elle exige une analyse particulière de la situation financière globale du client, ainsi qu’une connaissance de sa tolérance au risque. L’expertise du courtier hypothécaire va au-delà de négocier simplement les meilleurs taux pour vos clients. Il faudrait effectuer des analyses des diverses options disponibles afin de permettre une réduction du coût d’intérêt à long terme.

Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme disponible sur le marché.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

L’article Les taux hypothécaires sont à la baisse est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>