Groupe de personne autour d'une table qui discutent de finances
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Comment le secteur du crédit privé évolue-t-il et comment l’AIMA peut-elle accroître la connaissance du marché par les investisseurs ? Ce sont là des questions auxquelles le Conseil du crédit alternatif (CCA) de l’AIMA, qui rassemble des commandités/commanditaires (GP/LP), a récemment cherché à répondre. Voici quelques-unes des principales conclusions de cette discussion.

Opportunités de déploiement de capitaux

Les membres ont mis en évidence la manière dont les conditions actuelles du marché affectent les opportunités de déploiement de capitaux dans l’espace de crédit privé. Alors que dans certaines régions, les mouvements de capitaux ont été limité par un nombre plus limité d’opérations disponibles, d’autres régions ont affiché une croissance des opérations et des opportunités de rendement.

Pour les LP, la baisse de la valorisation des actions peut être un facteur contraignant dans la gestion de leurs allocations de crédit privé, et le rétrécissement de la prime entre les marchés publics et privés nécessite une meilleure prise en compte de la prime d’illiquidité.

Certains se sont demandé si les rendements plus élevés actuellement disponibles sur les marchés publics ne reflétaient pas simplement les risques croissants sur ces marchés plutôt qu’une réduction de la valeur relative du crédit privé.  D’autres ont noté que la prime d’illiquidité a été moins pertinente comme motivation face à leur engagement envers le crédit privé, d’autres facteurs s’étant avérés plus pertinents pour leurs allocations. Ils s’attendent ainsi à voir les rendements être mieux ajustés au risque du marché.

Recours à l’évaluation externe

Considérant les différentes approches utilisées sur le marché, le recours à des services d’évaluation externes continue de susciter l’intérêt des investisseurs institutionnels. Alors que certains investisseurs institutionnels ont rapporté avoir rencontré des cas où un seul GP utilisait jusqu’à cinq agences d’évaluation pour l’ensemble de son portefeuille, d’autres ont noté que le recourt à une ou deux agences étaient plus courantes.

Lors d’un examen plus approfondi, la nécessité d’une connaissance spécialisée du secteur a été citée comme une considération essentielle, les investisseurs privés et les investisseurs institutionnels soulignant que cette nécessité est généralement compensée par des considérations de coût et de rapport qualité-prix.

Un autre facteur important est la fréquence de l’évaluation. Certains LP ont ainsi noté que les évaluations trimestrielles peuvent parfois être échelonnées sur l’ensemble du portefeuille tout au long de l’année.

L’histoire de deux investisseurs

Bien que le crédit privé semble bénéficier d’un pivot clair de la part des particuliers et du secteur de la richesse privée, les membres du comité  sont d’avis que le capital institutionnel demeure toujours le principal moteur de la conception des produits et des stratégies d’investissement.

La collecte régulière de capitaux de détail est clairement un problème appréciable, mais néanmoins un défi en termes de capacité de déploiement de ces capitaux à l’échelle requise, malgré l’évolution de la conception des produits et la croissance de la base d’emprunteurs du secteur. Par conséquent, l’horizon à long terme du capital institutionnel est peut-être mieux adapté au crédit privé, l’essor éventuel du capital de détail prenant un peu plus de temps que certains ne le prévoient.