PIB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 02 Apr 2024 11:06:30 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png PIB – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’économie canadienne a progressé de 0,6 % en janvier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-canadienne-a-progresse-de-06-en-janvier/ Tue, 02 Apr 2024 11:06:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99950 Selon Statistique Canada.

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Le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 0,6 % en janvier au Canada, notamment en raison de la fin des grèves dans le secteur public qui ont eu lieu en novembre et en décembre au Québec, a indiqué Statistique Canada la semaine dernière.

L’organisme a ajouté qu’il s’attend à ce que la croissance se poursuive en février avec une estimation préliminaire indiquant un gain de 0,4 % pour le mois, aidé par la vigueur des secteurs de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, de l’extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication, ainsi que de la finance et des assurances.

Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, affirme que l’économie canadienne semble avoir entamé 2024 sur la voie rapide.

« Même si la croissance de janvier a été flattée par un rebond du secteur public suite aux grèves au Québec, une solide dynamique semble s’être également étendue jusqu’en février », a-t-il écrit dans une note aux clients.

Andrew Grantham a ajouté qu’avec une croissance pour l’ensemble du premier trimestre bien supérieure aux attentes précédentes de la Banque du Canada, il n’y a aucune urgence pour la banque centrale de réduire les taux d’intérêt lors de sa réunion d’avril.

« Cependant, une intervention en juin est encore possible si les conditions du marché du travail continuent de se détendre et si l’inflation sous-jacente maintient sa dynamique baissière », a-t-il déclaré.

Le taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada est fixé à 5 %. La banque centrale s’attend à pouvoir commencer à réduire les taux d’intérêt plus tard cette année, mais selon son dernier résumé des délibérations, ses responsables sont divisés sur le calendrier.

L’inflation sur un an s’est établie à 2,8 % en février, mais la banque centrale reste préoccupée par le fait que l’inflation risque de connaître un rythme plus important que prévu, d’autant plus que les coûts du logement continuent de grimper.

Le secteur public, qui comprend les services d’enseignement, les soins de santé et l’assistance sociale, ainsi que les administrations publiques, a progressé de 1,9 % en janvier, après avoir reculé pendant deux mois consécutifs, a précisé Statistique Canada jeudi.

Cette hausse est survenue alors que le secteur des services d’enseignement a gagné 6,0 % après avoir chuté en novembre et décembre en raison des grèves au Québec. Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, également touché par les grèves, a augmenté de 0,8 %.

Selon Statistique Canada, la production des industries productrices de services a augmenté de 0,7 % pour le premier mois de 2024, tandis que celle des industries productrices de biens a connu une hausse de 0,2 %.

Le secteur manufacturier a augmenté de 0,9 % en janvier, tandis que le secteur des services publics a gagné 3,2 % en raison de la baisse des températures dans certaines parties du pays.

Dans l’ensemble, 18 des 20 secteurs ont augmenté en janvier.

Le secteur de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz a chuté de 1,9 %.

L’extraction de pétrole et de gaz a reculé de 4,4 % en janvier, après avoir atteint un niveau record au cours du mois précédent. La production a baissé alors que des températures glaciales ont été enregistrées dans les Prairies en janvier.

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Examen annoncé du régime d’imposition des particuliers et des sociétés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/examen-annonce-du-regime-dimposition-des-particuliers-et-des-societes/ Tue, 12 Mar 2024 20:31:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99605 BUDGET QUÉBEC 2024 – Le plan pour atteindre l’équilibre budgétaire est remis à plus tard.

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Le gouvernement du Québec amorcera au printemps 2024 une révision de l’ensemble de ses dépenses. Dans ce cadre, les dépenses fiscales liées aux régimes d’imposition des particuliers et des sociétés, ainsi qu’au régime des taxes à la consommation seront examinées.

En 2023, le régime fiscal du Québec comptait 277 dépenses fiscales, totalisant 49,0 milliards de dollars (G$). En incluant les mesures fiscales faisant partie du régime fiscal de base, le coût total de ces mesures et dépenses fiscales s’élevait à 71,3 G$. Il est estimé à 74,0 G$ en 2024.

Le processus d’examens couvrira aussi les dépenses des ministères et des organismes gouvernementaux. « Dans le contexte économique et budgétaire actuel, nous devons tous faire un effort particulier pour améliorer l’efficience des interventions du gouvernement en ce qui concerne le régime fiscal, mais également la performance de nos grandes sociétés d’État. Il est primordial que nos actions soient en adéquation avec l’évolution de la société », a déclaré le ministre des Finances du Québec, Eric Girard.

Ces deux examens visent à moderniser les interventions de l’État afin d’en améliorer l’efficacité. Ils permettront d’identifier des sources d’économies qui seront intégrées au plan de retour à l’équilibre budgétaire. « Nous maintenons l’objectif de retourner à l’équilibre budgétaire le plus rapidement possible et nous déposerons, au moment du prochain budget, un plan pour y arriver », a précisé le ministre Eric Girard.

Le ministre Girard a ainsi confirmé que le plan de retour à l’équilibre budgétaire sera déposé en même temps que le budget 2025-2026. Depuis le dernier budget, le déficit budgétaire 2023-2024 a été révisé à la hausse, passant de 4,0 G$ à 6,3 G$. Au 31 mars 2024, la dette nette du Québec s’établira à 221,1 G$, soit à 39,0 % du PIB, « un niveau inférieur à celui précédant la pandémie », relève le Plan budgétaire 2024-2025. La dette nette au PIB devrait s’établir à 39,5 % au 31 mars 2029.

Le gouvernement réitère son objectif de réduire le poids de la dette nette à 30 % du PIB d’ici 2037-2038. « L’atteinte de cette cible passera par le rétablissement de l’équilibre budgétaire, la poursuite des versements au Fonds des générations et la mise en place d’initiatives qui favoriseront l’accélération de la croissance économique », indique le gouvernement. 

En rendant public son cadre financier, le gouvernement du Québec maintient donc son engagement de retourner à l’équilibre budgétaire après les versements prévus au Fonds des générations. Après les versements des revenus consacrés au Fonds des générations, le solde budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire présente un déficit de 11,0 G$ en 2024-2025. L’équilibre budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire sera atteint au plus tard en 2029-2030.

La Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations, après les modifications qui y ont été apportées le 7 décembre 2023, prévoit que la dette nette présentée aux états financiers du gouvernement pour les années financières 2032-2033 et 2037-2038 ne pourra, respectivement, excéder 35,5 % et 32,5 % du PIB.

Le Fonds des générations

Conformément à la Loi, le Fonds des générations est affecté exclusivement au remboursement de la dette. Pour les années 2023-2024 et 2024-2025, les revenus consacrés au Fonds des générations s’établiront respectivement à 2,1 G$ et à 2,2 G$. 

Un versement additionnel au Fonds des générations en 2024-2025 de 400 millions de dollars est toutefois annoncé dans le présent budget. Il provient d’une partie du surplus cumulé du Fonds d’information sur le territoire du ministère des Ressources naturelles et des Forêts. « Ce versement, qui vient réduire la dette brute d’un montant équivalent, sera retiré en 2024-2025, et ce, de manière à rembourser directement des emprunts venant à échéance », peut-on lire dans le Plan budgétaire 2024-2025.

Les retraits du Fonds des générations pour le remboursement d’emprunts s’élèveront à 4,4 G$ en 2024-2025 et à 2,5 G$ en 2025-2026. Ils étaient de 2,5 G$ en 2023-2024.

Au 31 mars 2025, le solde du Fonds des générations s’établira à 16,7 G$, ce qui correspond à 7,0 % de la dette nette.

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Le gouvernement fédéral déposera son budget le 16 avril https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-gouvernement-federal-deposera-son-budget-le-16-avril/ Mon, 04 Mar 2024 19:12:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99442 Selon ce qui a été annoncé lundi.

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Le prochain budget fédéral sera présenté le mardi 16 avril, a annoncé lundi le gouvernement de Justin Trudeau.

« Notre plan économique consiste à construire plus de logements, plus rapidement, à rendre la vie plus abordable et à créer davantage de bons emplois », a déclaré par communiqué la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

Celle qui est aussi vice-première ministre a insisté au cours des derniers jours sur la promesse d’Ottawa de trouver le juste équilibre entre des investissements visant à soutenir les Canadiens et une prise d’action « responsable » d’un point de vue fiscal.

« Nous avons exposé dans l’énoncé économique d’automne des balises fiscales et nous allons les respecter », a assuré la ministre au sujet du budget 2024.

Le document déposé à l’automne auquel elle a fait référence contient un engagement à ce que le budget à être présenté le 16 avril soit préparé dans l’idée d’avoir un déficit pour 2023-2024 « égal ou inférieur » à 40,1 milliards de dollars.

Ce plafond du déficit équivaut à la projection qui a été faite dans le budget précédent, celui de 2023.

Le dernier énoncé économique d’automne a réitéré l’objectif de longue date d’Ottawa que le ratio de la dette par rapport au produit intérieur brut (PIB) baisse graduellement, mais a ajouté cette fois une nouvelle composante. Ainsi, Ottawa y avait établi que le budget 2024 devait être conçu en fonction de l’atteinte, d’ici 2026-2027, d’un ratio inférieur à 1 %, lequel devrait ensuite être maintenu sous cette barre.

Selon Chrystia Freeland, le projet d’assurance médicaments récemment élaboré par les libéraux au fil de négociations avec les néo-démocrates ne fera pas déroger le gouvernement fédéral de ses ancrages fiscaux.

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Les défaillances sur les obligations ne sont pas à l’origine de la détresse économique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-defaillances-sur-les-obligations-ne-sont-pas-a-lorigine-de-la-detresse-economique/ Fri, 16 Feb 2024 11:55:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99006 L'augmentation des défauts de paiement est un symptôme, et non la cause, du stress macroéconomique.

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Alors que les défaillances de la part d’entreprises continuent d’augmenter, une étude de Moody’s Investors Service montre que les défaillances d’obligations sont généralement un symptôme de la détérioration de l’économie, plutôt qu’une cause.

Dans un rapport, l’agence de notation indique que le taux de défaillance mondial des entreprises de qualité spéculative a atteint 4,8 % à la fin de 2023, contre 1,8 % au cours des deux dernières années. L’agence s’attend à ce que les défaillances continuent d’augmenter.

« Les taux d’intérêt toujours élevés et le ralentissement de la croissance du PIB ont suscité des inquiétudes quant au risque de tensions sur les marchés obligataires », indique le rapport.

L’étude de Moody’s a cherché à déterminer si l’augmentation des défauts de paiement sur les obligations avait tendance à amplifier les tensions économiques, et a constaté que les tensions sur les marchés obligataires ne ralentissaient pas nécessairement l’économie, contrairement aux tensions dans le secteur bancaire, qui peuvent déclencher des ralentissements économiques lorsque les conditions financières se durcissent et que l’accès au crédit se réduit.

« En examinant les données du monde entier et des 100 dernières années, nous avons constaté que les crises bancaires peuvent nuire de manière significative à la croissance économique, même si le stress bancaire n’entraîne pas de panique publique », affirme le rapport.

Alors que les marchés obligataires ont tendance à se détériorer en même temps que les conditions financières, Moody’s a déclaré que les données à long terme suggèrent que « les défauts de paiement reflètent les chocs macroéconomiques plutôt qu’ils ne les aggravent ». Plus précisément, « les augmentations du taux de défaillance n’entravent pas systématiquement la croissance au-delà des dommages qui peuvent déjà avoir été causés par d’autres facteurs macroéconomiques, y compris la santé des banques ».

En conséquence, l’agence de notation a conclu que les cycles de défaillance des obligations tendent à être des symptômes des chocs financiers et économiques, et non une cause de ces chocs négatifs.

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Quatre défis pour le secteur financier, selon le PDG de l’AMF https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/quatre-defis-pour-le-secteur-financier-selon-le-pdg-de-lamf/ Wed, 14 Feb 2024 12:33:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99036 L’intelligence artificielle est l’un d’entre eux.

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L’intelligence artificielle, qui connaît une « croissance exponentielle », représente l’un des défis qui augmenteront le niveau de risque au sein de l’industrie financière au cours des prochaines années, a indiqué Yves Ouellet, président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF), à l’occasion du Rendez-vous annuel de l’organisation avec le secteur financier, lundi. Ces dangers s’ajoutent à ceux engendrés par les cryptoactifs, les changements climatiques et les lacunes en éducation financière.

L’organisme de réglementation ainsi que le secteur financier se sont adaptés à une multitude de changements au cours des 20 dernières années, a signalé Yves Ouellet, qui a pris les commandes de l’AMF le 21 août 2023, succédant à Louis Morisset.

« Il est essentiel de continuer à collaborer pour faire face aux prochains défis », a-t-il déclaré à l’intention des représentants de l’industrie réunis au Palais des congrès de Montréal. Il a ajouté que l’AMF devait également « continuer à faire évoluer les pratiques, les normes et les règles pour rester pertinente ».

Le secteur financier représente plus de 6 % du PIB du Québec. « L’économie ne peut pas fonctionner sans un système financier fort », a déclaré le PDG. Or, le secteur fait face à plusieurs défis.

Hypertrucage et ludification

Si les cryptoactifs demeurent un sujet de préoccupation pour le régulateur, dont l’une des missions consiste à assurer la protection des consommateurs, l’intelligence artificielle a pris le devant de la scène depuis quelques années et cette tendance s’accentue.

Les systèmes d’intelligence d’artificielle (SIA) utilisent des algorithmes avancés qui servent à traiter de très grands volumes de données. Ces systèmes fonctionnent comme des boîtes noires et manquent de transparence. « On voit beaucoup de bénéfices à l’IA, mais aussi des risques », a déclaré le président-directeur général.

Parmi les principales menaces, il nomme la ludification, qui consiste à appliquer les principes du jeu vidéo aux pratiques de marketing du secteur financier, lesquelles pourraient avoir des conséquences négatives sur les clients. L’hypertrucage, qui utilise l’IA pour créer des images ou des extraits sonores mimant de faux événements, constitue une autre menace. Ce stratagème est utilisé notamment par les fraudeurs pour imiter les voix de proches lors de tentatives d’extorsion de fonds auprès des personnes âgées, et fait l’objet d’un nombre croissant de plaintes auprès de l’autorité.

Afin de susciter la discussion et la réflexion sur ces risques, le régulateur vient de publier un document de réflexion et de discussion sur les meilleures pratiques pour utiliser l’IA de manière plus responsable dans le secteur financier. Il fait suite à un premier rapport de l’AMF publié en 2021.

Lire également : L’IA risque d’entacher la réputation de l’industrie

Négociation des cryproactifs règlementée

L’univers des cryptoactifs évolue rapidement au Canada. L’un des plus grands risques d’investir dans les plateformes de négociation de cryptomonnaies est qu’elles sont souvent non réglementées et que les investisseurs n’ont aucun recours s’ils perdent de l’argent. L’AMF a été une des premières organisations à encadrer les plateformes de négociations de cryptoactifs au pays, a signalé Yves Ouellet.

Au Canada, depuis 2022, les entreprises de cryptoactifs doivent ainsi s’enregistrer et se conformer à la réglementation sur les valeurs mobilières. Elles doivent être inscrites auprès de l’AMF à titre de courtier. Il y a actuellement une douzaine de plateformes enregistrées au Canada. « On surveille leurs activités de près », dit Yves Ouellet.

Transition énergétique

Les changements climatiques sont un autre défi important en raison de leur impact sur la société et l’économie, a mentionné le PDG. Le secteur financier a un rôle important à jouer dans la transition vers une économie plus sobre en carbone, a-t-il ajouté. Il cite la croissance de produits financiers durables axés sur les facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). « La transition énergétique est un marathon, pas un sprint », a-t-il indiqué.  Pour assurer un virage harmonieux vers une finance plus durable et responsable, les investisseurs doivent avoir accès à une information « complète, uniforme et comparable. »

Les changements climatiques touchent notamment le secteur de l’assurance de dommages. La modélisation sur laquelle repose la tarification en assurance est dépassée. Les indicateurs doivent changer, a indiqué Geneviève Fortier, chef de la direction de Promutuel Assurance, lors d’un panel consacré aux grands défis du secteur financier.

Intact se prépare de son côté à une augmentation des températures planétaires de 3 à 5 degrés Celsius au cours des prochaines années, soit bien au-delà du seuil de 1,5 degré prévu par l’Accord de Paris. L’assureur prévoit que les catastrophes naturelles pourraient augmentent de 15 % au cours des prochaines années. Les solutions retenues par Intact : favoriser la transition énergétique en influençant les clients et en investissant dans les entreprises actives dans ce secteur.

Fiabilité de l’information

L’éducation financière représente une autre préoccupation, alors que les concepts financiers se complexifient en raison de la technologie. « À cela s’ajoutent des doutes du public par rapport à la fiabilité et la véracité de l’information », constate Yves Ouellet. Parallèlement, un nombre croissant de jeunes s’informent sur les réseaux sociaux et par l’intermédiaire des influenceurs, ce qui peut les mener à adopter de mauvais comportement.

Cet enjeu est d’autant plus inquiétant qu’une véritable crise de la retraite se profile à l’horizon, a souligné Janie Béique, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ. « Au Québec, on a les retraités parmi les plus pauvres au Canada », a -t-elle souligné, rappelant que près de 40 % des Québécois font appel au Supplément de revenu garanti.

« La plupart des Québécois sont laissés à eux-mêmes pour épargner en vue de la retraite », constate-t-elle. Ils ont donc besoin d’être mieux informés. Les entreprises ont un rôle à jouer, estime la dirigeante. Le Fonds de solidarité a augmenté le nombre de ses actionnaires à revenu modeste et a formé 850 employés à l’éducation financière au cours de la dernière année.

Afin d’augmenter le niveau d’éducation financière des Québécois, le ministre des Finances, Eric Girard, a suggéré lors d’une discussion de créer des guides pour la population sur des sujets comme « Mieux vivre avec mon hypothèque », sur le modèle du guide « Mieux vivre avec notre enfant de la grossesse à deux ans» publié par le gouvernement du Québec et distribué à tous les nouveaux parents.

Yves Ouellet estime que le lien de confiance tissé avec les consommateurs, les investisseurs et les acteurs du secteur financier est primordial. « La confiance est essentielle si l’on veut que les gens déposent leur argent dans des institutions financières et achètent des produits d’assurance. La confiance est encore plus importante en contexte d’incertitude et de volatilité. »

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Pas de baisse de taux avant le T3? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/pas-de-baisse-de-taux-avant-le-t3/ Tue, 13 Feb 2024 12:33:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98951 La Banque Scotia prévoit une croissance plus forte au Canada et aux États-Unis cette année.

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La croissance économique au Canada et aux États-Unis dépassant les attentes, la Banque Scotia a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2024 pour les deux pays et a averti que les taux d’intérêt pourraient ne pas baisser avant le troisième trimestre (T3).

Dans un rapport publié le 6 février, la Banque Scotia a presque doublé sa prévision de croissance du PIB au Canada, la faisant passer de 0,5 % à 0,9 %. Aux États-Unis, la croissance en 2024 devrait atteindre 2,3 %, contre une prévision précédente de 1,3 %.

« Le scénario de la résilience se poursuit, les ménages des deux côtés de la frontière continuant à dépenser à un rythme plus élevé que prévu. L’impact des taux directeurs élevés reste moins négatif que ce que l’on craignait », explique la Banque Scotia.

La croissance du PIB américain a été « tout simplement spectaculaire », selon le rapport. Elle était de 5 % et de 3,3 % pour les troisième et quatrième trimestres de 2023, respectivement, et la Réserve fédérale d’Atlanta a suggéré une croissance de 4 % pour le premier trimestre de cette année. La croissance de l’emploi aux États-Unis a été forte, tout comme les gains salariaux, avec une croissance rapide de la productivité qui a contribué à ralentir l’inflation.

La croissance canadienne est plus forte que prévu, mais dans une moindre mesure qu’aux États-Unis. Selon la Banque Scotia, les pressions inflationnistes restent préoccupantes au Canada, avec une inflation sous-jacente proche de 4 % à la fin de 2023 et des gains salariaux robustes.

« Les révisions à la hausse de la croissance qui ne s’accompagnent pas d’un renforcement de la productivité réduiront l’offre excédentaire et les pressions désinflationnistes », souligne le rapport.

La croissance accrue a un coût inflationniste, la Banque Scotia prévoyant que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine retarderont les réductions de taux jusqu’au troisième trimestre de cette année.

Le rapport prévoit que la Banque du Canada ajustera son taux de 5 % à 4,75 % à la fin du troisième trimestre avant d’atteindre 4,25 % à la fin de l’année. Quant au taux directeur américain, il devrait passer de 5,5 % à 5,25 % au troisième trimestre, avant de baisser encore de 75 points de base d’ici à la fin de l’année. Les deux pays devraient abaisser leurs taux d’intérêt à 3 % à la fin de 2025.

Cependant, la Banque du Canada est également sensible à la demande refoulée de logements au Canada. Les ventes de biens immobiliers résidentiels se sont accélérées, car les familles s’attendent à une baisse des coûts hypothécaires à long terme, selon le rapport. Cela pourrait exercer une pression à la hausse sur l’activité économique, ce qui pourrait amener la Banque du Canada à retarder encore davantage les réductions de taux.

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L’OCDE revoit à la hausse ses prévisions de croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/locde-revoit-a-la-hausse-ses-previsions-de-croissance/ Fri, 09 Feb 2024 12:53:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98916 Les pays asiatiques devraient à nouveau tirer la croissance mondiale en 2024 et 2025.

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L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour les deux prochaines années, car elle s’attend à ce que l’inflation se rapproche des objectifs des banques centrales.

Dans ses dernières perspectives économiques publiées lundi, l’organisation basée à Paris a déclaré qu’elle s’attendait désormais à une croissance du PIB mondial de 2,9 % cette année, contre une prévision de 2,7 % en novembre. Elle prévoit également une légère amélioration avec une croissance de 3,0 % en 2025.

Les pays asiatiques devraient à nouveau être les moteurs de la croissance, l’Inde (6,2 % de croissance en 2024 et 6,5 % en 2025), l’Indonésie (5,1 % et 5,2 %) et la Chine (4,7 % et 4,2 %) en tête.

Les prévisions de croissance pour les États-Unis sont de 2,1 % cette année et de 1,7 % en 2025. Pour le Canada, l’OCDE prévoit une croissance de 0,9 % cette année avant de remonter à 1,9 % en 2025.

Les perspectives prévoient une baisse de l’inflation dans les pays du G20 de 6,6 % en 2024 à 3,8 % en 2025. L’inflation de base devrait être encore plus faible : 2,5 % en 2024 et 2,1 % en 2025.

« L’économie mondiale a fait preuve d’une réelle résilience face à la forte inflation de ces deux dernières années et au nécessaire resserrement de la politique monétaire », a observé Mathias Cormann, secrétaire général de l’OCDE, dans un communiqué.

« La croissance s’est maintenue et nous prévoyons que l’inflation reviendra aux objectifs des banques centrales d’ici la fin de 2025 dans la plupart des économies du G20. »

Mathias Cormann estime que les politiques budgétaires et monétaires devraient rester prudentes, même si les banques centrales peuvent commencer à abaisser les taux d’intérêt cette année.

Parmi les risques qui pèsent sur les perspectives, citons le conflit au Moyen-Orient, en particulier les menaces qui pèsent sur le transport maritime en mer Rouge. Une escalade pourrait entraîner de nouvelles pressions sur les prix : selon les estimations de l’OCDE, un doublement persistant des coûts de transport maritime ajouterait 0,4 point de pourcentage à l’inflation des prix à la consommation dans l’OCDE au bout d’un an environ.

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L’économie canadienne aplatie par la lutte contre l’inflation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-canadienne-aplatie-par-la-lutte-contre-linflation/ Tue, 16 Jan 2024 13:12:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98487 Le PIB réel du pays n’augmentera que de 0,6 % en 2024, selon les prévisions.

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Le Canada demeure en situation d’impasse économique alors que les taux d’intérêt élevés restreignent le pouvoir d’achat des entreprises et des consommateurs, selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Nous prévoyons que le PIB réel du pays n’augmentera que de 0,6 % en 2024.

« L’inflation a déjà commencé à se modérer et devrait continuer à le faire, mais il est peu probable que nous observions un soulagement drastique des taux de la Banque du Canada avant la mi-année, selon Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Une fois que cela se produira, les perspectives de croissance économique sont beaucoup plus prometteuses, avec une prévision de 2,3 % en 2025. »

Le secteur immobilier du Canada fait face à des forces contradictoires. Les pressions démographiques exigent des augmentations significatives de l’activité de construction, mais des coûts élevés et des taux de prêt élevés, entre autres facteurs, découragent simultanément cette croissance. Bien que des changements de politique encourageants aient été apportés aux trois niveaux de gouvernement, leur efficacité est limitée en raison d’un manque de coordination. De plus, il est à noter que l’impact de ces changements sur le marché immobilier nécessitera plusieurs années pour se concrétiser.

Outre-frontière, l’économie américaine continue de défier les attentes, avec une croissance annuelle du PIB de 5,2 % au troisième trimestre, principalement due à une hausse des dépenses de consommation. Bien que la croissance des salaires reste élevée et ait encore besoin de se modérer, les progrès encourageants réalisés pour maîtriser l’inflation ont été suffisants pour permettre à la Réserve fédérale de mettre fin à toute nouvelle hausse des taux. Le Conference Board du Canada estime que la croissance économique américaine ralentira au premier semestre de 2024, mais que l’économie évitera de sombrer dans une récession.

La résilience aux États-Unis a grandement profité au secteur du commerce international du Canada en 2023, mais cette influence devrait se modérer en 2024. Avec les exportations dépassant les importations tout au long de la période prévue, le secteur du commerce contribuera positivement à la croissance du PIB réel au cours des cinq prochaines années.

La décélération de l’économie nationale a refroidi le marché du travail. Le Conference Board du Canada prévoit une croissance de l’emploi limitée au cours du premier semestre de 2024, en particulier dans le secteur privé. Avec la plupart des migrants internationaux en âge de travailler, les fortes entrées de résidents temporaires et permanents alimentent la croissance de la main-d’œuvre. Nous nous attendons à ce que la croissance de la main-d’œuvre dépasse celle de l’emploi pendant une grande partie de 2024, entraînant une nouvelle augmentation du taux de chômage.

L’investissement des entreprises au Canada est également mis à l’épreuve par les coûts élevés d’emprunt. L’investissement en capital dans le secteur pétrolier se poursuivra, mais pas aux niveaux d’avant la pandémie. Les critères d’investissement évoluent en réponse à la transition énergétique et aux nouveaux schémas commerciaux post-COVID, mais il est encore prématuré de déterminer comment ils se stabiliseront à un taux d’investissement durable. Les désaccords fréquents entre les gouvernements et les élections fédérales à venir rendent incertaines les perspectives de changements majeurs dans les politiques et accroissent le risque d’investissement des entreprises.

Le Conference Board du Canada est le principal organisme de recherche indépendant du pays. Depuis 1954, le Conference Board du Canada fournit des recherches qui appuient la prise de décision fondée sur des données probantes afin de résoudre les problèmes les plus difficiles du Canada.

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Les fonds de pension canadiens laissent tomber le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-fonds-de-pension-canadiens-laissent-tomber-le-canada/ Wed, 10 Jan 2024 11:16:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98331 Selon une analyse de Letko Brosseau.

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Avant 1990, les fonds de pension canadiens devaient investir 90% de leurs actifs au Canada. Les choses ont bien changé. Aujourd’hui, les huit principales caisses de retraite canadiennes – les notoires Maple 8 – ne possèdent plus que 25% de leurs actifs au Canada. La part des actions publiques languit à 3%, soit le poids du Canada dans l’indice MSCI Monde.

Selon une analyse de Letko Brosseau, il s’agit d’une situation aberrante où le Canada tient place de parent pauvre. Aux États-Unis, les actifs américains dans les fonds de pension de ce pays occupent une part de 75%, en Australie, de 50%, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, de 45%.

Empreinte gigantesque

Or, les Maple 8 occupent une place démesurée dans le paysage d’investissement canadien. Le plus important de ces huit joueurs, le Régime de pension du Canada, équivaut à 19,7% du PIB canadien. Les dix plus importants se découpent une part de 79,4%. C’est une empreinte gigantesque quand on la compare à celle de 11,5% des dix premiers fonds aux États-Unis et à 9,8% dans l’Union Européenne.

Les gestionnaires de caisses fuient-ils le pays parce que les rendements y sont trop mauvais ? Il n’en est rien. À l’échelle internationale, le marché canadien se détache comme une destination de premier choix. Dans la période allant du 1er janvier 2000 au 30 septembre 2023, les rendements au Canada dépassent ceux de tous les autres marchés boursiers, même ceux des États-Unis. Ainsi, ils sont supérieurs de 1,88% à l’indice MSCI Marchés émergents, de 4% à l’indice MSCI EAFE et de 1,3% à l’indice MSCI US.

Au cours des dix dernières années, le marché canadien arrive au deuxième rang mondial après celui des États-Unis, où la performance a été supérieure de 6,74%.

Oublier les réalités économiques

L’exode des capitaux canadiens obéit à « une logique strictement financière », dit Daniel Brosseau, président cofondateur de Letko Brosseau, une logique qui oublie les réalités économiques qui devraient sous-tendre ces affectations de capitaux.

Prenons l’exemple d’un investissement de 1 M$ effectué à l’étranger qui, au bout d’un an, donne un rendement de 10%; rapatrié au pays, ce rendement hausse de 100 000$ le PIB canadien. Le même 1,0 M$ investi dans une entreprise au Canada va permettre l’achat d’une machine au même montant qui va avoir une production de 1,0 M$ et probablement générer un profit de 100 000$. Au bout d’un an, le PIB s’est enrichi de 2,1 M$, non plus seulement de 100 000$.

La logique strictement financière cache toute la réalité sous-jacente à l’investissement initial. Le 1,0 M$ a produit des biens ou des services, payé des salaires, qui ont conduit à l’achat d’autres biens et services. Enfin, à partir de ces salaires, des contributions sont revenues au fonds de pension sous forme de cotisations additionnelles. Effectué à l’étranger, un investissement initial de 1,0 M$ suscite ailleurs un enrichissement de 2,1 M$ au lieu de le voir éclore au Canada.

Économie en perte de vitesse

Or, l’économie canadienne montre des carences d’investissement à tous les détours. Il n’est peut-être pas étonnant que depuis l’autorisation donnée aux fonds d’investir plus de 10% de leurs actifs à l’étranger, le PIB par habitant au pays a fléchi de 10 points de pourcentage par rapport à celui des États-Unis, passant à 75%.

Par ailleurs, « les Américains investissent environ 125% de plus par travailleur, » note Daniel Brosseau, tandis que le Canada sous-investit de façon chronique dans ses entreprises en démarrage. Pour chaque dollar qu’y injecte le Canada, les États-Unis en injectent 39$. « De plus, les Canadiens ne fournissent que 34% du financement de leurs propres ‘startups’, tandis que les 66% restants sont fournis par d’autres », ajoute-t-il.

Une récente étude de l’Institut C.D. Howe confirmait la lecture de Letko Brosseau, révélant que le PIB par travailleur s’élevait à 105 000$ comparé à 149 000 $ aux États-Unis,143 000$ en France et 141 000$ au Royaume-Uni. La productivité du Canada est constamment en déclin surtout à cause de la baisse de l’investissement, juge l’Institut.

Pourtant, « les occasions d’investissement ne manquent pas au Canada », lance Stéfane Marion, économiste et stratège en chef à Banque Nationale du Canada Marchés financiers. « Le Canada a admis 1,2 million d’immigrants dans la dernière année alors qu’on a une crise du logement. N’y a-t-il pas un rôle social à jouer dans un tel contexte. (…) Ce n’est pas vrai de dire que l’impératif de la diversification justifie l’attitude des fonds de pension. »

Une règle indicielle financière – pas économique

Sous cet impératif de diversification s’en cache un autre, celui de la règle indicielle de 3% : parce que le Canada ne représente que 3% de l’économie mondiale, les gestionnaires devraient limiter leur part d’investissement à cette proportion. C’est ce que les consultants en allocation d’actifs leurs conseillent systématiquement. Appliquer cette règle « laisserait le pays dépendant de la bonne volonté du reste du monde pour combler la part d’investissement de 97% qui manque », affirme Letko Brosseau.

Daniel Brosseau ne porte pas de blâme à l’endroit des gestionnaires de fonds de pension. « Ils accomplissent le mandat qu’ils ont reçu », dit-il. Par contre, il est grandement temps qu’ils corrigent le tir, juge-t-il, et pour y parvenir il propose d’imposer une contrainte semblable à celle qu’on trouve dans le secteur bancaire. Ainsi, rien n’interdit une banque canadienne de financer une hypothèque à Miami ou à San Francisco, mais elle devra appliquer contre ce prêt une réserve de capital supérieure. De même, rien ne devrait interdire un fonds d’investir à l’étranger, mais il devrait le faire au prix d’une réserve de 5% mise de côté.

« Les entreprises et le pays qui n’investissent pas en eux-mêmes risquent de perdre du terrain et de faillir, juge Daniel Brosseau. Le Canada est riche d’opportunités. Il a besoin de gens qui croient en son avenir et qui ne se détournent pas. »

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L’économie canadienne recule https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-canadienne-recule/ Mon, 04 Dec 2023 10:55:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97812 Rapporte Statistique Canada.

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L’économie canadienne s’est contractée au troisième trimestre, la hausse des taux d’intérêt ayant pesé sur les dépenses des consommateurs et des entreprises, mais elle est parvenue jusqu’à présent à éviter une récession après une importante révision à la hausse des chiffres du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre.

Statistique Canada a publié le 30 novembre son rapport sur le produit intérieur brut, qui montre que l’économie a reculé de 1,1 % sur une base annualisée.

L’organisme a également revu à la hausse les chiffres du PIB réel du deuxième trimestre, notant que l’économie ne s’est pas contractée, mais qu’elle a plutôt progressé de 1,4 % sur une base annuelle.

Bien que la baisse enregistrée au troisième trimestre ait été compensée par la croissance du deuxième trimestre, les économistes qui ont réagi à ces nouvelles données estiment que la tendance est claire : l’économie vacille.

« Le tableau d’ensemble est que l’économie canadienne a du mal à croître, tout en réussissant à garder la tête hors des eaux de la récession », a écrit l’économiste en chef de BMO, Douglas Porter, dans une note à l’intention des clients.

L’agence fédérale indique qu’une diminution des exportations internationales et un ralentissement de l’accumulation des stocks par les entreprises ont été partiellement compensés par des augmentations des dépenses publiques et des investissements dans le secteur du logement au troisième trimestre.

Elle souligne également que la construction de nouveaux logements a augmenté au cours du trimestre pour la première fois depuis le début de 2022, grâce à la construction d’appartements.

Les conséquences des hausses de taux

Les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada ont exercé une pression sur les dépenses des consommateurs et des entreprises, qui doivent faire face à des coûts d’emprunt plus élevés.

Le rapport du 30 novembre montre que les dépenses de consommation restent stables pour le deuxième trimestre consécutif.

Les ménages épargnent davantage, leur revenu disponible ayant dépassé l’augmentation des dépenses nominales.

Le rapport indique que les transferts gouvernementaux, notamment le doublement du remboursement de la taxe sur les produits et services (TPS) au cours de l’été, ont soutenu les revenus alors que le marché du travail s’affaiblissait.

Dans le même temps, les investissements en capital des entreprises ont chuté de 2 % au troisième trimestre.

James Orlando, directeur de l’économie du Groupe Banque TD, a noté que des facteurs ponctuels ont affecté l’économie au troisième trimestre, tels que la grève des ports de la Colombie-Britannique et les incendies de forêt généralisés.

« Une partie de la faiblesse observée au cours de l’été semble rebondir quelque peu », a souligné James Orlando.

L’estimation préliminaire de Statistique Canada pour le PIB réel en octobre suggère que l’économie a progressé de 0,2 %, après une augmentation de 0,1 % en septembre.

Un atterrissage en douceur

La Banque du Canada s’efforce de réaliser un atterrissage en douceur, c’est-à-dire que des taux d’intérêt plus élevés ralentissent l’économie juste assez pour faire baisser l’inflation, mais pas au point de provoquer une récession.

Selon James Orlando, le Canada semble connaître actuellement un atterrissage en douceur, alors que le pays évite un ralentissement plus marqué.

« Si vous m’aviez demandé, il y a deux ans, comment l’économie canadienne réagirait, compte tenu de l’endettement élevé des consommateurs et du fait que la Banque du Canada a relevé ses taux d’intérêt de 0 à 5 %, la plupart des gens auraient pensé que nous aurions déjà connu une grave récession. Et ce n’est pas le cas », a rapporté James Orlando.

Le taux d’inflation au Canada est passé de 8,1 % à l’été 2022 à 3,1 % en octobre.

La banque centrale devrait annoncer sa prochaine décision sur les taux d’intérêt le 6 décembre, après avoir choisi de maintenir son taux directeur à 5 % lors de ses deux dernières annonces.

Les économistes s’attendent généralement à ce que la Banque du Canada maintienne son statu quo alors que l’inflation ralentit et que l’économie s’affaiblit.

« Le rapport mitigé d’aujourd’hui renforce l’idée que la Banque a fini de relever ses taux, mais ne fait pas vraiment avancer la cause des réductions de taux, car l’économie ne montre pas de signes de détérioration supplémentaire au début du quatrième trimestre », a déclaré Douglas Porter de BMO.

La Banque du Canada a réaffirmé sa volonté d’augmenter encore les taux si l’inflation ne diminue pas assez rapidement et a écarté toute discussion sur des réductions de taux à plus long terme.

Statistique Canada publiera vendredi son enquête sur la population active de novembre, qui permettra aux économistes de mieux comprendre si la dynamique économique a continué à ralentir.

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