investissement factoriel – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 07 Aug 2023 20:15:22 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png investissement factoriel – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Focus sur les FNB d’actions mondiales axées sur l’ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/focus-sur-les-fnb-dactions-mondiales-axees-sur-lesg/ Wed, 09 Aug 2023 10:14:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95519 FOCUS FNB - Mackenzie est le dernier à livrer concurrence dans un secteur qui comprend des stratégies actives et basées sur des facteurs.

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Puisque les considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ont une portée mondiale, il est normal que les investisseurs en fonds négociés en Bourse (FNB) aient le choix entre des stratégies couvrant tous les pays. Le dernier fonds à avoir fait son apparition sur ce plan, le FNB Global 100 Corporate Knights Mackenzie, apporte un élément distinct d’expertise canadienne à son mandat.

Également offert sous forme de fonds commun de placement, ce FNB est fondé sur l’indice phare élaboré par Corporate Knights Inc. une société de recherche et d’édition établie à Toronto. L’indice Global 100 à pondération égale, qui remonte à 2005, évalue les entreprises en fonction de 25 indicateurs clés de performance (ICP).

Ces indicateurs englobent des critères tels que les revenus et les investissements durables, la gestion des ressources naturelles, les relations avec les employés, la rémunération des cadres et la diversité, ainsi que les performances des fournisseurs.

Les entreprises considérées comme engagées dans des activités à risque, telles que le blocage d’initiatives climatiques ou la contribution à la déforestation, sont exclues de l’évaluation, de même que les fabricants d’armes controversées, l’industrie du tabac et les fournisseurs de divertissements pour adultes. Sont également exclues les entreprises pharmaceutiques qui sont considérées comme des retardataires en termes d’accès aux médicaments.

Corporate Knights utilise également des filtres financiers conventionnels. Pour figurer dans le Global 100, les entreprises doivent avoir un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars américains.

Les principaux critères de qualité financière, qui sont appliqués en tant que filtre préliminaire, sont basés sur le Piotroski F-Score développé par le professeur de comptabilité américain Joseph Piotroski. Le F-Score est basé sur neuf tests de solidité financière, tels que les bénéfices, les flux de trésorerie et le niveau d’endettement. Pour être éligibles au Global 100, les entreprises doivent réussir au moins trois tests, un seuil relativement bas.

Le capitalisme responsable s’est avéré rentable, selon les données historiques du Global 100, qui est reconstitué chaque année en janvier. Depuis sa création le 1er février 2005 jusqu’à la fin de l’année 2022, l’indice a enregistré un rendement annualisé de 8,3 %, contre 7,4 % pour l’indice MSCI All Country World.

Jusqu’à très récemment, il n’existait aucun moyen d’investir facilement dans les 100 entreprises. Cela a changé avec le lancement, en avril, de l’ETF et du fonds commun de placement Mackenzie, qui mettront le Global 100 à l’épreuve de la réalité.

« Nous avons vu là une excellente occasion d’exploiter les recherches de Corporate Knights, a déclaré Prerna Mathews, vice-présidente de la stratégie des produits FNB chez Placements Mackenzie, basée à Toronto. Il s’agit de leur principal centre d’intérêt. Ils ne sont pas distraits par le lancement d’autres indices et la diversification de leurs activités à travers différents types d’ensembles de données. »

Prerna Mathews a déclaré que Mackenzie considère la nouvelle stratégie comme un élément de base du portefeuille pour les investisseurs qui recherchent une solution d’actions mondiales avec une large exposition à tous les secteurs et un filtre ESG.

La sélection finale des actions du Global 100 est effectuée de manière à ce que l’exposition sectorielle soit étroitement alignée sur celle de l’indice MSCI All Country World. L’exception à la neutralité sectorielle par rapport de l’indice est la combinaison des pondérations des secteurs des services publics et de l’énergie. Cela permet à Corporate Knights de réduire l’exposition aux entreprises de combustibles fossiles tout en maintenant le concept de neutralité sectorielle.

L’offre de Mackenzie rejoint une douzaine d’autres FNB d’actions mondiales avec des mandats ESG, dont la plupart utilisent également des méthodologies basées sur des facteurs.

Le FNB AGF Systematic Global ESG Factors, lancé en février 2018, a été l’un des premiers à faire son entrée sur le marché. Le fonds est géré à l’interne par l’équipe quantitative d’AGF Investments Inc. basée à Toronto, qui cherche à employer des facteurs ESG qui ont une corrélation significative avec les rendements futurs des actions.

Le portefeuille est largement diversifié, détenant récemment environ 130 titres en portefeuille. Au 30 juin, son rendement sur cinq ans était de 7,2 %, se classant dans le deuxième quartile de la catégorie des actions mondiales, selon Morningstar Canada.

Les indices conçus par la firme MSCI sont les plus répandus parmi les FNB d’actions mondiales basés sur des facteurs avec des mandats ESG. Ils sont utilisés pour les familles de fonds de BMO, CI et iShares.

Le FINB BMO MSCI Global ESG Leaders, par exemple, utilise une combinaison de notes ESG plus élevées déterminées par MSCI, ainsi que des exclusions sectorielles spécifiques. La stratégie exclut les entreprises qui tirent des revenus importants du tabac, de l’alcool, des jeux d’argent, de l’armement et de l’énergie nucléaire. Le portefeuille de BMO est pondéré en fonction de la capitalisation boursière et rééquilibré tous les trimestres.

Bien que les stratégies ESG de MSCI se traduisent par de faibles pondérations dans les secteurs traditionnels de l’énergie, la société Gestion mondiale d’actifs CI, basée à Toronto, va encore plus loin. Le FNB indiciel MSCI Monde Incidence ESG CI est basé sur une variante de l’indice MSCI qui exclut spécifiquement l’exposition à l’industrie des combustibles fossiles.

Parmi les autres FNB d’actions mondiales basés sur des facteurs, citons FNB Desjardins IR Mondial multifacteurs sans réserves de combustibles fossiles, qui est basé sur un indice Scientific Beta créé pour Desjardins, et le FNB Fidelity Développement durable mondial. Fidelity détient des actions ayant des notes ESG élevées, telles que définies par MSCI, tout en utilisant une méthodologie multi-factorielle développée à l’interne et dont elle est propriétaire.

Un autre concurrent dans ce segment de marché est le FNB Horizons Indice chefs de file mondiaux en matière de durabilité, qui suit un indice NASDAQ socialement responsable. L’un des principaux critères de sélection de cet indice de grandes capitalisations est d’identifier les entreprises qui sont des leaders mondiaux en matière de changement climatique, en fonction de leur efficacité en termes d’émissions de carbone. Plusieurs secteurs sont exclus, notamment les producteurs de combustibles fossiles, l’uranium et l’énergie nucléaire, les jeux d’argent, l’alcool et la malbouffe.

D’autres FNB d’actions mondiales axés sur l’ESG sont entièrement actifs, ce qui signifie qu’ils ne sont pas contraints par des indices basés sur des facteurs ou d’autres méthodologies quantitatives.

Le FNB Développement durable d’actions mondiales BNI NSGE, parrainé par Banque Nationale Investissements Inc. et lancé en janvier 2020, investit dans des sociétés dont les produits et les services sont conformes aux objectifs de développement durable des Nations Unies. Sous-conseillé par AllianceBernstein Canada Inc. les titres du FNB font l’objet d’une analyse des données financières fondamentales et des facteurs ESG.

Le Fonds durable d’actions mondiales CIBC – Série FNB, qui existe depuis deux ans, est géré à l’interne par Amber Sinha, gestionnaire principale d’actions mondiales chez Gestion d’actifs CIBC inc. et Natalie Taylor, membre de l’équipe des actions mondiales fondamentales.

Le Middlefield Sustainable Global Dividend ETF adopte une approche de l’investissement mondial ESG axée sur le revenu. Géré par la société Middlefield Capital Corp. basée à Toronto, ce FNB à distributions mensuelles détient des sociétés qui versent des dividendes en mettant l’accent sur les considérations ESG.

Certains fonds à vocation sociale se concentrent sur le « E » de ESG.  C’est le cas de l’AGF Global Sustainable Growth Equity ETF, cogéré par Martin Grosskopf et Vishal Bané d’AGF. Le premier a notamment travaillé comme scientifique de l’environnement, et le second est un ancien chercheur ESG chez MSCI Inc.

Le portefeuille AGF n’est pas largement diversifié comme la plupart des mandats ESG mondiaux. Il se concentre plutôt sur plusieurs secteurs : les technologies de l’énergie et de l’électricité, les solutions pour l’eau et les eaux usées, la gestion des déchets et la lutte contre la pollution, ainsi que la santé et le bien-être. En tant que tel, FNB est peut-être considéré davantage comme un fonds thématique qu’une stratégie ESG mondiale de base.

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Bonne performance des FNB factoriels en 2022 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bonne-performance-des-fnb-factoriels-en-2022/ Wed, 08 Feb 2023 14:56:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91736 FOCUS FNB - Leur performance a été meilleure que celle du marché en général.

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Exceptés les fonds négociés en Bourse (FNB) qui misent sur le facteur « croissance », tous les autres principaux genres de FNB factoriels ont connu une performance plus élevée en 2022 par rapport aux fonds de marché large, observe Valeurs mobilières TD. Il en va toutefois autrement pour les créations nettes de FNB factoriels.

Ainsi, les FNB canadiens qui misent sur le facteur dividende ont connu un rendement de leur indice de -1 % en 2022, déclassant le marché large (-18%). Il s’agit de la meilleure performance parmi tous les FNB factoriels, suivie des FNB de faible volatilité (-5 %), des fonds de valeur (-5 %), des fonds momentum (-11 %), des fonds qui misent sur la qualité (-16 %) et des fonds de croissance (-29 %).

Or, la meilleure performance des facteurs n’a pas entraîné de fortes créations nettes de FNB factoriels. En 2022, les FNB factoriels n’ont enregistré que des entrées totales de 1,8 milliard de dollars (G$), soit une baisse de 37 % par rapport aux entrées de 2021. Parmi tous les FNB factoriels, ce sont les FNB de dividendes qui ont le plus progressé avec des entrées de plus de 2,1 G$, tandis que les facteurs tels que la faible volatilité et le momentum ont connu des sorties importantes, observent les auteurs de l’étude chez Valeurs mobilières TD, dont Andres Rincon, directeur et chef des ventes et stratégies de FNB, ainsi que Mary Jane Young, chef de la négociation de FNB.

Le FNB Vanguard FTSE Canadian High Dividend Yield Index (VDY CN) a enregistré les entrées les plus importantes, soit 518 M$, parmi tous les FNB factoriels en 2022, suivi du FNB BMO Canadian High Dividend Covered Call (ZWC CN) avec des entrées de 376 M$. Il convient de mentionner que le ZWC est un FNB d’options d’achat couvertes, qui accroît ses rendements en vendant des options d’achat couvertes.

Les FNB à faible volatilité ont également affiché de solides performances ; toutefois, les investisseurs sont restés hésitants à investir dans ces FNB, selon Valeurs mobilières TD. Deux FNB importants dans ce domaine, le FNB BMO actions américaines à faible volatilité (ZLU CN) et le FNB BMO actions canadiennes à faible volatilité (ZLB CN), ont tous deux enregistré des sorties de fonds considérables en 2022. Les FNB de valeur ont enregistré des entrées totales de 183 M$, menées par le FNB CI Morningstar International Value Index (FXM CN) avec des apports nets de 164 M$.

Tendances récentes

Si nous creusons plus profondément dans les apports de capitaux dans les FNB factoriels pour les trois dernières années (2020 à 2022), la tendance la plus notable est que les FNB de dividendes ont vu leur popularité augmenter de manière significative parmi les investisseurs, tandis que les FNB à faible volatilité ont continué à perdre des actifs jusqu’à récemment, d’après Valeurs mobilières TD.

Ainsi, bon nombre d’investisseurs recherchent des placements à haut rendement pour compenser l’inflation élevée, et les FNB de dividendes répondent largement à ces besoins en se concentrant sur les actions versant des dividendes. Il convient de noter que certains FNB de dividendes augmentent leurs rendements en utilisant des stratégies d’options d’achat couvertes.

Malgré les rachats nets de fonds sur l’ensemble de l’année, qui ont eu lieu en grande partie au premier semestre 2022, les FNB à faible volatilité ont observé de fortes créations nettes de plus de 300 M$ au second semestre de 2022. « Les investisseurs ont repris confiance dans les FNB à faible volatilité car ces FNB offraient une certaine protection contre le repli du marché », écrivent les auteurs de Valeurs mobilières TD.

Par ailleurs, l’un des aspects qui influence l’attrait des FNB factoriels est la baisse de l’appétit des investisseurs pour les actions en général. « En 2022, les ETF actions ont enregistré des flux entrants de 18,3 G$, soit une baisse de 45,4% sur un an. Les FNB factoriels, malgré leur performance, ont également été touchés par cette tendance négative et ont observé une baisse de 36,9% des créations nettes de fonds en glissement annuel. Si les FNB d’actions retrouvent leur popularité en 2023, les FNB factoriels devraient également connaître un rebond des flux de fonds », lit-on dans l’analyse.

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Cinq tendances du marché des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/cinq-tendances-du-marche-des-fnb/ Wed, 09 Nov 2022 10:34:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90261 FOCUS FNB - Les FNB d’options d’achat couverte profitent de la volatilité des marchés.

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Le marché canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) offre une foule d’options afin d’aider un client à saisir des occasions dans les marchés financiers. Voici cinq tendances qui ont été discutées lors d’un panel présenté par l’organisme Women in ETF, à l’occasion de l’événement Inside ETFs, qui s’est tenu le 19 octobre dernier à Toronto.

Intérêt pour les options d’achats couvertes

La volatilité des marchés a eu, à tout le moins, comme bon côté de rendre plus intéressante la stratégie de vente d’options d’achats couvertes.

« La stratégie d’options d’achat couvertes figure parmi les meilleurs outils afin de profiter de la volatilité », a indiqué Laura Tase, directrice chez BMO Gestion mondiale d’actifs. Cette stratégie fonctionne particulièrement bien dans les marchés plats ou en légère baisse, mais elle sous-performe quand le marché est en hausse de manière importante.

Chez BMO, cette stratégie, ayant comme actif sous-jacent des actions productrices de revenus, est utilisée comme des actions à dividendes et on ajoute une couche d’option d’achat couverte pour une portion du portefeuille.

« Alors vous obtenez le rendement du portefeuille sous-jacent, plus le rendement de la prime de l’option. Quand le marché va augmenter, une partie du potentiel à la hausse est plafonné. Quand le marché baisse, votre déclin est compensé par la prime de l’option. Dans les marchés volatils, l’option est stabilisatrice », a expliqué Laura Tase.

Les investisseurs doivent donc avoir en tête qu’il s’agit d’un échange : on perd un potentiel d’appréciation des titres contre le bénéfice de collecter dès maintenant le revenu de l’option.

Lire : En vogue, les FNB à rendement rehaussé

Chez Placements CI, pour leurs stratégies de vente d’options d’achats couvertes, on va limiter à 25 % la portion du portefeuille pour laquelle on peut vendre des options, afin de limiter le potentiel à la hausse qui est plafonné. Il est recommandé aux conseillers de regarder sous le capot des FNB pour en connaître la méthodologie.

Chez CI, le but est d’offrir des stratégies du genre pour des secteurs où le marché sous-jacent d’options est robuste, par exemple, lorsqu’il contient des titres de grandes capitalisation liquides, selon Veronika Popova, directrice des stratégies de FNB chez CI.

Afin de générer des revenus de prime intéressants pour les investisseurs, CI joue avec la monétisation de l’option, soit la proximité entre le prix de levée de l’option et le prix du titre sous-jacent. « Plus cet écart est grand, moins on va recevoir de prime. Cependant, lorsque l’écart est petit (le prix de levée est près du prix de l’action), vous devez être compensé pour le risque que l’option soit exercée, alors vous recevez une prime plus grande. C’est là où l’expertise du gestionnaire de portefeuille entre en jeu », a souligné Veronika Popova.

Certains émetteurs de fonds ajoutent même un levier de 25 % à la stratégie de gestion active d’options d’achats couvertes. « Vous pouvez donner ainsi un peu plus de rendement. Pour un investisseur qui souhaite obtenir davantage de rendement sur le plan mensuel, c’est intéressant. Sur le plan du levier, on le fait par l’intermédiaire d’un emprunt en argent, alors il n’y a pas de dérivé afin d’avoir l’exposition supplémentaire de 25 % », a précisé Kaitlin Thompson, vice-présidente, stratégie de produits, chez Evolve ETFs.

Pertinents FNB de titres à revenu fixe

Depuis 2020, l’actif en FNB de titres à revenu fixe a crû de manière importante, passant de 62,5 milliards de dollars (G$) à la fin de 2019, à 76,5 G$, à la fin de septembre 2022, selon les données de l’Association canadienne des FNB (ACFNB).

Cette popularité s’explique par le fait que ce type de FNB offre une solution particulièrement avantageuse pour les investisseurs, a indiqué Laura Tase, directrice chez BMO Gestion mondiale d’actifs.

« Les obligations sont chères à négocier et difficiles à obtenir. Lorsque les investisseurs veulent une exposition aux titres à revenu fixes, ils doivent soit acheter des obligations individuelles ou un fonds commun obligataire et ainsi accepter la perspective de son gestionnaire de portefeuille », a-t-elle précisé.

Les FNB obligataires comportent une foule d’avantages qui favorisera leur adoption à l’avenir, selon elle. « Ils offrent une diversification instantanée, la possibilité d’avoir une exposition à un secteur en particulier ou un segment du marché ainsi qu’une tarification digne des investisseurs institutionnels. Ils répondent en plus aux principaux enjeux de négociabilité et d’accès. »

Elle souligne que bon nombre de FNB permettent aux investisseurs d’exprimer leur préférence par rapport au marché obligataire en choisissant un segment précis du marché. Par exemple, BMO a découpé les fonds obligataires en fonction de leur duration et de la qualité du crédit, ce qui fait qu’un investisseur qui souhaite s’exposer à des titres de première qualité ayant une faible duration peut acheter un FNB de titres fédéraux de courte échéance.

Les FNB d’obligations à gestion active ont leur place dans les portefeuilles des clients, a affirmé Krista Hicks vice-présidente principale, développement des affaires, chez Horizons ETFs.

« Le marché des titres à revenu fixe est devenu une mer de plus en plus compliquée à naviguer. C’est très bénéfique d’avoir des gestionnaires qui ont l’expertise afin d’acheter des titres après avoir fait une recherche sur le crédit des émetteurs », a-t-elle résumé.

Les gestionnaires de portefeuille peuvent non seulement gérer les risques de crédits, les risques de défaut de paiement et les risque de durée, mais ils peuvent également gérer les risques de taux d’intérêt et de liquidité, selon Krista Hicks. « Pour une catégorie d’actif qui n’est pas censé être très risqué et qui devrait en théorie réduire le risque dans le portefeuille des clients, il y a eu beaucoup de risques liés au revenu fixe. Il y a également beaucoup de titres de pacotilles que vous ne voudriez pas nécessairement acheter pour vos clients. »

« Pourquoi détenir dans un mandat passif quand vous pouvez profiter du filtre des gestionnaires et améliorer la qualité de crédit de votre portefeuille? », a-t-elle ajouté.

L’argent est roi

Avec la montée des taux d’intérêt en 2022, les prix des obligations ont diminué, la relation entre le prix des obligations et leur rendement étant inverse. Cette conjoncture a accru l’attrait pour les FNB de comptes à intérêt élevé aussi désigné FNB de liquidités.

Par exemple, de janvier à la fin d’octobre, ce segment de FNB a connu des créations nettes de 5,9 G$, ce qui représente la majorité des créations nettes de FNB de titres à revenu fixes (10,8 G$) durant cette période, selon Banque Nationale Marchés financiers.

Contrairement aux certificats de placements garantis, ces FNB n’offrent pas la garantie de la Société d’assurance-dépôts du Canada. Cependant, ils offrent l’avantage d’avoir leur taux d’intérêt révisé le lendemain d’une hausse du taux directeur de la Banque du Canada, a expliqué Kaitlin Thompson, vice-présidente, stratégie de produits, chez Evolve ETFs.

« C’est un produit simple. On utilise des comptes d’épargne à intérêt élevé de grandes banques canadiennes. La banque va nous payer un écart de crédit concurrentiel par rapport au taux directeur à un jour, par exemple, ce taux plus 50 points de base », a-t-elle précisé.

Selon elle, de plus en plus d’investisseurs considère ce produit comme une option de remplacement d’une part de leur portefeuille de titres à revenu fixe, car ce type de fonds est un portefeuille ayant zéro duration.

Merci aux régulateurs pour leur ouverture à l’innovation

Une des différences entre le marché américain des FNB et son équivalent canadien tient à la réglementation de ce dernier. En effet, depuis de nombreuses années, les FNB inscrits au Canada n’ont pas eu à divulguer l’ensemble de leurs positions, mais seulement leurs dix principaux titres, à l’instar de la réglementation des fonds communs de placement. Les États-Unis ont récemment adopté une réglementation similaire, ce qui fait qu’on peut s’attendre à ce que les FNB gérés activement prennent leur envol au sud de la frontière à l’instar de leur popularité au Canada, selon Meaghan Kelly, vice-présidente, communications stratégiques, recherche et innovation, chez AGF Investments.

« L’enveloppe du FNB fonctionne bien pour la gestion active », a-t-elle noté, précisant qu’AGF reste agnostique par rapport au type de fonds qui permet aux investisseurs d’accéder à une stratégie de placement.

Ce cadre réglementaire continuera de favoriser le développement de stratégies de gestion active, comme des FNB à bêta judicieux, des FNB factoriels ou à faible volatilité.

Ce genre de FNB répondra à un besoin des investisseurs de compenser les faiblesses des FNB traditionnels pondérés en fonction de la capitalisation boursière, selon Veronika Popova. Elle note toutefois le risque de concentration, car pour certains, « 60 % des actifs sont concentrés dans les 20 principaux titres » et qu’il n’y a pas de rééquilibrage qui est fait dans les FNB indiciels, a-t-elle noté.

Le cadre réglementaire canadien a aussi permis aux émetteurs de fonds d’offrir des FNB de cryptoactifs en détention physique, une innovation qui permet aux clients de détenir des FNB dans un compte de courtage. « Ils permettent aux conseillers de travailler avec les investisseurs » qui accédaient souvent à cette catégorie d’actif sans passer par leur conseiller, d’après Kaitlin Thompson.

De plus, souvent, les investisseurs qui souhaitent se procurer des cryptoactifs profitent ainsi d’un écart de négociation (cours acheteur/cours vendeur) inférieur lorsqu’ils achètent un FNB en comparaison de lorsqu’ils tentent d’acheter ces actifs directement sur une plateforme boursière, selon elle.

L’investissement ESG promis à un bel avenir

En quelques années, les fonds ESG ont émergé au point de devenir une tendance réelle dans le secteur. « On est passé de l’investissement responsable, où l’on excluait des entreprises ou des secteurs, à l’investissement axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), où l’on est plus inclusif et on garde le focus sur le fait de rendre des entreprises qui sont bonnes encore meilleures », a indiqué Laura Tase.

De plus en plus d’investisseurs veulent prendre de bonnes décisions et éviter certains risques. Par exemple, différentes études ont démontré que des entreprises ayant de faibles notes à des facteurs ESG sont souvent liées à des incidences défavorables.

Avec l’ESG, on félicite les leaders d’un secteur et on encourage les entreprises à prendre de bonnes décisions dans leur allocation de capital. En partenariat avec MSCI, BMO a lancé des FNB ESG qui investissent dans les entreprises qui ont les meilleurs scores sur le plan des facteurs ESG.

« Dans le futur, on s’attend à ce qu’il y ait davantage de fonds thématiques, comme des fonds qui misent sur la gouvernance au féminin, la diversité de genre ou qui font une croix sur les combustibles fossiles. On s’attend également à ce que les définitions des critères ESG soient plus claires et les critères, davantage normalisés », a noté Laura Tase.

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FNB pour miser sur le style valeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-pour-miser-sur-le-style-valeur/ Wed, 14 Jul 2021 11:35:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80980 FOCUS FNB - Ce style aurait encore du carburant.

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La récente dominance du style valeur par rapport au style croissance a connu une pause en faveur de ce dernier à partir de la mi-mai. Or, les actions américaines de type valeur sont moins dispendieuses que celles de croissance, ce qui laisse présager un retour de cette dominance.

C’est ce que conclut une note de l’équipe d’analystes de Patrimoine Richardson, menée par Craig Basinger, publiée à la fin de juin.

Ainsi, depuis octobre 2020, le style valeur, mesuré par l’indice Bloomberg S&P 500 Value Index a généré de meilleurs rendements que l’indice Bloomberg S&P 500 Growth Index. Il s’agit d’un revirement de situation. Durant pratiquement l’ensemble des années 2010, le style croissance a dominé le style valeur dans le marché des actions américaines, tel que le mentionne la note.

Cette situation s’explique par le fait que les perspectives de croissance économique favorisent les titres de valeur, qui tendent à être davantage pondérés en actions de secteurs cycliques. De plus, une meilleure croissance économique signifie qu’un plus grand nombre d’entreprises augmentent leurs bénéfices ; cela réduit la rareté des titres de croissance qui se produit parfois, selon les auteurs de Patrimoine Richardson.

Par ailleurs, ceux-ci soulignent que les actions américaines de type croissance sont très dispendieuses par rapport aux actions de type valeur. Actuellement, les titres de croissance se négocient en moyenne 27,3 fois les profits anticipés, par rapport à 17,1 fois pour les titres de valeur. Cet écart de 10 points correspond au 98e percentile des écarts enregistrés depuis 20 ans.

« L’amélioration de la croissance économique, l’amélioration de la croissance des bénéfices, les perspectives d’inflation : tous ces facteurs favorisent la valeur par rapport à la croissance. Nous pensons que cette rotation [de style], malgré un recul à court terme, ne fait que commencer », écrivent les auteurs de la note.

Pertinents FNB

Dans une autre note à des clients, Banque Nationale Marchés financiers écrivait en mai dernier que les fonds négociés en Bourse (FNB) constituent une façon bon marché et efficiente d’accéder à une diversité de titres de valeurs.

Le courtier constatait d’ailleurs que, parmi les FNB factoriels, les FNB axés sur la valeur enregistraient les plus fortes créations nettes de fonds, de janvier à avril.

Difficile de prédire si la surperformance des titres de valeurs se maintiendra. Or, plusieurs facteurs macroéconomiques favorisent les titres de valeurs, mentionnait Banque Nationale Marchés financiers : « Dans un environnement de taux d’intérêt élevés, les flux de trésorerie à court terme prennent de la valeur par rapport aux flux de trésorerie projetés à plus long terme. Dans ce scénario, les marchés privilégient les indicateurs de valeur (bénéfices, valeur comptable, dividendes) par rapport aux indicateurs de croissance. Les titres de valeurs tendent également à bénéficier des principaux thèmes de réouverture procycliques, tels que l’augmentation des voyages et l’accroissement probable correspondant de la demande d’énergie. »

Au Canada, il existe une variété de FNB de type valeur pour les investisseurs qui recherchent une exposition au Canada, aux marchés développés, au monde entier et aux États-Unis (y compris une couverture en dollars canadiens). En voici quelques-uns ciblés par Banque Nationale Marchés financiers.

Pour une exposition géographique au Canada, on retrouve les fonds suivants : FXM, XCV, SBCV, FCCV, ZCV.

Pour une exposition géographique aux titres américains, il y a les FNB suivants : ZVU, ZVLU, XXM, XXM/B, FCUV, FCVH, SBQV

Pour une exposition aux marchés développés, on retrouve les fonds VXM/B, FCIV, VXM. La firme constate que le VVL est l’unique fonds mondial.

« Le pupitre de FNB de la Banque Nationale est un mainteneur de marché autorisé pour les FNB susmentionnés. Avec une participation au marché d’environ 40% du volume des FNB, nous sommes l’endroit idéal pour accéder à la liquidité de ces FNB et de la plupart des autres », soulignait Banque Nationale Marchés financiers.

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Le syndrome FOMO et les FNB thématiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-syndrome-fomo-et-les-fnb-thematiques/ Wed, 12 May 2021 10:59:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79827 Ces FNB présentent des risques à considérer dans ses vérifications diligentes.

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Ces derniers mois, on a assisté à la prolifération des fonds négociés en Bourse (FNB) thématiques, qui exposent les clients à un sous-segment de marché, lequel est lié à un thème ou une tendance en vogue. Même s’ils peuvent paraître attrayants et constituer des occasions d’investissement, une analyse convenable de leurs risques propres, y compris celui de concentration sectorielle, s’impose.

Ainsi, je ne connais aucun investisseur qui n’aimerait pas surfer la vague haussière de la toute dernière meilleure idée du siècle. L’appétit pour les titres spéculatifs, avec leurs promesses de richesses futures, fluctue en fonction des conditions des marchés et de l’humeur générale des investisseurs.

Durant les périodes de marchés haussiers, les investisseurs, y compris parfois nos clients, ont davantage tendance à sous-estimer le réel risque du marché et devenir plus téméraires. C’est à ces moments qu’ils commencent à être moins patients avec les portions plus défensives de leurs portefeuilles diversifiés, et à tendre vers les placements plus spéculatifs.

Or, l’humeur des clients et des marchés peut se renverser. Lors de marchés baissiers, le réflexe est de larguer ses titres volatils et de se réfugier dans des placements plus conservateurs.

Bref, en périodes de baisse, l’investisseur est motivé par la peur, et en périodes de hausses, par l’appât du gain.

Ces derniers mois, il semble que ce dernier phénomène ait propulsé la prise de risque dans le marché. Et cette situation m’invite à la prudence.

Si vous avez le sens de l’aventure, on observe une croissance du nombre de petites firmes émettrices de FNB qui souhaiteraient bien vous donner de grosses émotions. En effet, plusieurs d’entre elles offrent des FNB thématiques, même si les plus grands manufacturiers de FNB en proposent aussi.

Cette situation n’est pas le fruit du hasard. Par le passé, les gros acteurs de l’industrie établis depuis longtemps tels BlackRock, Vanguard, State Street, BMO Gestion mondiale d’actifs, etc. ont bien desservi le segment des FNB exposés aux catégories d’actifs plus traditionnelles. Or, ces firmes ont largement ignoré les FNB de type « saveur du mois », misant plutôt sur la thématique ESG (facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour leur croissance future. Ce sont plutôt les plus petites et nouvelles firmes de FNB qui sont derrière l’offre de FNB thématiques et qui permettent de participer aux toutes dernières sensations. Une nouvelle firme cherchant à se procurer une part du marché trouverait extrêmement difficile de concurrencer les joueurs établis sur le tableau des catégories d’actifs traditionnelles. Elles misent donc sur les produits niches qui n’intéressent pas particulièrement les grandes firmes établies.

Voici quelques FNB thématiques populaires par les temps qui courent.

Commençons par les cryptomonnaies. Elles ne laissent personne indifférent. Certains y voient la plus grande innovation monétaire du dernier siècle permettant la démocratisation de l’échange, redonnant au peuple le pouvoir d’échange depuis trop longtemps monopolisé par les grandes institutions les gouvernements et la classe dirigeante. D’autres y voient la plus grande sottise de ce dernier siècle, peut-être même une arnaque initialement orchestrée par un petit groupe anonyme et qui est majoritairement utilisée par des organisations ayant une réputation peu enviable pour négocier dans l’obscurité réglementaire. Seul l’avenir nous dira ce qu’il en est réellement. Peu importe le camp dans lequel on se trouve, il est possible au Canada de participer aux folles variations du bitcoin grâce au FNB BTCC de la firme Purpose. D’autres manufacturiers canadiens en offre, dont Evolve et Placements CI.

Des fois, l’investisseur peut connaître beaucoup de succès grâce à ces produits thématiques ou hyper ciblés. Cependant, ce n’est pas toujours le cas. La cryptomonnaie illustre bien  l’attrait des « trades qu’il ne faut pas manquer ». On se rappelle des histoires pathétiques de petits spéculateurs qui avaient littéralement tout perdu en misant ce qu’ils possédaient dans le but de pouvoir faire partie de la vague à la hausse du bitcoin en 2017-2018.

Il est là le danger des investissements thématiques qui carburent à la frénésie populaire, multipliée par les campagnes d’émoustillement livrées sur les réseaux sociaux. On a intérêt à être parmi les premiers à participer à ces bulles spéculatives. Tous les autres ne sont là que pour aider la bulle à gonfler même si elle se dégonflera lorsque les premiers venus décideront de prendre leurs profits, avant qu’ils puissent éviter d’énormes pertes.

Le FNB BUZZ de la firme Van Eck offre d’investir dans les titres qui font le plus parler d’eux sur les réseaux sociaux tels REDDIT, StockTwits et Twitter. Ce FNB détient 75 titres américains et à ce jour compte 500 M$ US en actif sous gestion. Il investit aussi dans les actions de type chèque en blanc, mieux connues sous leur acronyme special purpose acquisition company (SPAC). Ces sociétés n’ont aucune opération commerciale et sont formées strictement afin de récolter des capitaux dans le but d’acheter une entreprise existante. Généralement, on sait dans quel secteur ces entreprises visent de faire une acquisition. Les SPAC servent aux entreprises jeunes pousses (start up) afin d’obtenir des capitaux.

Le FNB UFO de la firme Procure investit dans tout ce qui touche la conquête de l’espace.

Pour les fanas du sport professionnel, il y a le FNB MVP de la firme Roundhill Investments. Celui-ci investit dans les équipes de sport professionnelles, les ligues, les réseaux sportifs, et… les SPAC.

Vous craignez un retour de l’inflation? Vous pourriez utiliser le INFL de la firme Horizon Kinetics Asset Management qui tente d’identifier ces entreprises qui pourraient bénéficier d’une reprise de l’inflation. On n’y retrouve pas de SPAC!

Un FNB FOMO? Pourquoi pas!

La popularité des FNB thématiques semble être liée au syndrome FOMO, caractérisé par la peur de rater quelque chose d’important, qui provient de l’expression anglaise fear of missing out.

Pourquoi ne pas boucler la boucle en offrant un FNB permettant d’investir d’un coup dans tous les thèmes chauds? Bien voilà qu’une petite firme appelée Tuttle Tactical Management tentera d’attirer l’intérêt des investisseurs pour les toutes dernières modes avec son FNB portant évidemment le symbole… FOMO. La firme vient tout juste de déposer une demande d’enregistrement auprès de la Securities and Exchange Commission. Tuttle propose d’appliquer des filtres de momentum sur tout ce qui bouge pour investir dans les thèmes les plus populaires parmi les investisseurs. Par exemple, il serait présentement investi dans les actions de momentum, Gamestop, Blackberry, et autres titres populaires sur les réseaux sociaux, les cryptomonnaies, l’hydrogène…et les SPAC.

Il est rendu si abordable et relativement simple d’émettre un nouveau FNB aux États-Unis si l’on est prêt à partager les revenus de gestion avec l’une des multiples firmes que se spécialisent dans l’accompagnement de mise en marché. On dirait d’ailleurs qu’il est rendu tellement facile et abordable de le faire qu’il ne suffit presque que d’un acronyme accrocheur pour que certains se lancent dans l’industrie des FNB.

Ces produits représentent un niveau de risque jamais vu dans le passé. Les FNB offrant une concentration accrue tels les FNB sectoriels ou sur des classes d’actifs volatiles existent depuis longtemps. Ces FNB sont certes plus volatils, mais permettent à l’investisseur une précision supérieure des allocations lorsqu’utilisés de manière modérée. Ils permettent aussi à l’Investisseur qui a une conviction élevée de prendre une position dont le niveau de risque n’est pas pour tout le monde. Les nouveaux produits FOMO jouent toutefois sur une tout autre dimension, soit l’émotion de l’investisseur et la peur de manquer la toute nouvelle sensation. Ceci les rend plus risqués, et en fait des produits qui devraient être utilisés avec beaucoup de prudence.

* Conseiller en placement, Financière Banque Nationale

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont fondées sur notre analyse et notre interprétation de ces informations et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés aux présentes. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la FBN. J’ai rédigé le présent rapport au mieux de mon jugement et de mon expérience professionnelle afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement. Les titres ou les secteurs mentionnés dans cette chronique ne s’adressent pas à tous les types d’investisseurs et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Veuillez consulter votre conseiller en placement afin de vérifier si ce titre ou secteur vous convient et pour avoir des informations complètes, incluant les principaux facteurs de risque. Certains titres ou secteurs mentionnés dans cette chronique peuvent ne pas être suivis par les analystes de la FBN.

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L’investissement ESG est-il un facteur? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/linvestissement-esg-est-il-un-facteur/ Wed, 10 Feb 2021 12:07:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77682 FOCUS FNB - Les avis divergent sur la question.

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L’investissement prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est-il un facteur apte à générer une prime ? Difficile à dire. Certains le croient, d’autres non. À l’occasion de l’événement virtuel Inside ETFs, qui s’est tenu en novembre, et en marge de celui-ci, Finance et Investissement s’est intéressé à la question. Tour d’horizon.

L’investissement ESG est un facteur qui a été associé à des rendements plus élevés, selon une conférence présentée par Katrina Wilson, stratège en fonds négociés en Bourse (FNB) chez Fidelity Investments.

« Non seulement il y a une prime de risque claire pour les entreprises qui ont de fortes caractéristiques ESG par rapport à celles qui en ont des faibles, mais on a été capable d’identifier des rendements supérieurs pour les entreprises qui amélioraient leurs caractéristiques ESG », déclarait-elle en novembre, expliquant les résultats d’une étude de Fidelity.

Résumons la démarche. Fidelity a développé un filtre afin d’établir son propre segment de placements misant sur les critères ESG en fonction d’une approche « meilleur de sa catégorie » et qui exclut les entreprises dont les activités sont controversées ou qui sont impliquées dans d’importantes controverses.

Fidelity a découvert que la corrélation entre les critères ESG et les autres facteurs, comme la croissance, la valeur, le rendement en dividendes, et le bêta, était assez faible, soit inférieur à 0,2. Rappelons qu’une corrélation positive parfaite est de 1 et une corrélation négative parfaite est de -1.

« Ce que ça nous dit, c’est que les ESG peuvent être dissociés des rendements du marché. Nous pouvons identifier ce qui contribue directement à identifier un facteur propre à l’ESG à cause de cette faible corrélation », notait Katrina Wilson.

Cette dernière a noté que l’ESG peut être perçu comme une façon de gérer le risque d’une entreprise. Or, le risque perçu est corrélé à la valeur d’une entreprise. On cherche à savoir à quel coût le capital d’une entreprise sera escompté. « Plus le coût du capital va être haut, plus faible sera la valeur d’une entreprise », mentionnait-elle.

En regardant des données d’octobre 2007 jusqu’à septembre 2020, Fidelity a identifié « une prime très claire ESG dans le marché » qui provient des performances des entreprises au chapitre de l’ESG. Or, cette prime s’est métamorphosée durant cette période.

« Lorsqu’on revient à 2007, la prime était négative. À ce moment, les actionnaires étaient récompensés pour les entreprises qui avaient des notes faibles en ESG par rapport à leurs pairs. Les actionnaires étaient compensés pour prendre des risques additionnels tels que des risques environnementaux ou de scandales corporatifs », a-t-elle expliqué.

Or, en 2013, la prime cumulative ESG est devenue positive. « Alors maintenant, et probablement dans le futur, selon nos attentes, on serait récompensé pour détenir des entreprises qui ont des indicateurs positifs d’ESG par rapport à leurs pairs », a affirmé Katrina Wilson.

Pour la période de 2007 à l’automne dernier, la prime cumulative était annualisée à 2 %, selon Fidelity. « Toutefois, si on observe le moment où cette prime est devenue positive, soit au premier trimestre de 2013, la prime cumulative a augmenté à 3,7 %. C’est une contribution significative en ce qui a trait au potentiel de rendement des entreprises ayant des caractéristiques positives. »

Fidelity a aussi analysé les facteurs ESG d’un point de vue de l’élan (momentum). Sur une période de cinq ans, on a rééquilibré mensuellement un portefeuille en tenant compte des changements aux scores ESG d’une entreprise par rapport à la période précédente. « Et le rendement annualisé attribuable à cela était de 1,7 % », a affirmé Katrina Wilson. La conférence ne contenait pas davantage d’éléments liés à la méthodologie.

Pas d’unanimité

Ce n’est pas d’hier que l’industrie est à la recherche de facteurs pouvant potentiellement générer une surperformance par rapport au marché en général. Chaque « nouveau facteur » est accueilli parfois avec scepticisme, bien que ceux-ci puissent se révéler utiles, comme l’indiquait un article récent de Finance et Investissement.

À l’occasion d’Inside ETFs, d’autres conférenciers se sont prononcés sur le sujet, comme ceux de la conférence sur l’investissement factoriel.

« L’ESG est un facteur. Évidemment, ESG et investissement socialement responsable sont des concepts qui veulent dire différentes choses pour différentes personnes. Selon moi, dès que vous déviez d’un indice de référence de marché large en éliminant certaines actions ou en surpondérant certaines actions, alors vous êtes en train de faire de l’investissement factoriel », a indiqué Alan Fustey, gestionnaire de portefeuille et stratège en FNB chez Adaptive ETF, une division de Bellwether Investment Management Inc.

« Nous nous fions aux données pour évaluer ce qu’est un facteur. Parce qu’il n’y a pas de normes communes sur l’ESG, nous ne voyons pas encore l’ESG comme un facteur. Nous percevons cela comme un style d’investissement, un thème, un paramètre », a contredit Michael Nairne, président et chef des investissements chez Tacita Capital.

Il convient que les avis divergent dans l’industrie. Selon certains, il existe une prime liée aux changements climatiques. Selon cette théorie, les entreprises qui sont moins exposées à ce risque devraient obtenir un rendement plus élevé. « Cela peut être un univers excitant de recherche », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, on devrait investir selon une approche multifactorielle plutôt qu’une approche unifactorielle afin de gérer le risque lié à la sous-performance temporaire d’un facteur. C’est l’un des constats qui se dégage de leur conférence. Le suivi d’un portefeuille semble aussi crucial, notamment afin d’éviter d’être surexposé à certains secteurs. Le rééquilibrage entre les différents facteurs peut aussi être envisagé.

En marge de la conférence en ligne, Finance et Investissement a aussi invité Louis Philippe Gauvreau, responsable de la couverture des clients institutionnelle chez le fournisseur d’indices MSCI, à se prononcer sur la question.

« Nous considérons l’ESG comme un facteur et avons récemment lancé un modèle d’analyse GEMLT+ESG, avec l’ESG comme 17e facteur dans le modèle. Nous reconnaissons l’importance croissante de l’ESG, car les investisseurs intègrent ces principes dans leur processus d’investissement et ont besoin d’un moyen clair d’attribuer l’impact des ESG sur leur risque et leur rendement », a-t-il noté dans un courriel.

Selon lui, le pouvoir explicatif de l’ESG en tant que facteur est similaire à certaines dimensions du facteur « qualité ».

Ne pas sous-estimer le marché

La « prime ESG » est accueillie avec un certain scepticisme par Raymond Kerzérho, directeur de la recherche à PWL Capital. « Les actions perçues comme étant ESG ont probablement une prime négative », a-t-il indiqué.

Dans un article récent, il soulignait que toute véritable prime repose sur des fondements théoriques solides. Elle est soutenue par des recherches universitaires et validée par les données les plus récentes. De plus, elle doit aussi être confirmée sur de longues périodes, dans de nombreux sous-échantillons de plusieurs marchés et ne pas être due au hasard.

Les propos de Lubos Pastor, professeur de finances à la Booth School of Business de l’Université de Chicago, exprimés dans un balado résument bien sa pensée.

Selon cet universitaire, si les firmes les plus vertes sont davantage en demande que celles qui le sont moins, les actions des firmes vertes auront des prix plus élevés et, par conséquent, leur rendement attendu sera plus faible. De plus, si les firmes plus vertes sont moins exposées aux risques ESG, alors elles sont moins risquées et peuvent encore une fois offrir aux investisseurs des rendements espérés inférieurs.

Bien qu’à long terme, les firmes vertes devraient sous-performer, il est possible que ces firmes surperforment durant certaines périodes « où il y aura un changement dans les goûts des investisseurs de manière inattendue », selon Lubos Pastor.

« Nous avons vécu une telle période ces dernières années. Il y a dix ans, je n’aurais pas pu imaginer à quel point les gens se souciaient de notre planète et de l’environnement. Il y a eu un changement inattendu dans les goûts vers les produits et les actifs verts. Et tant que ce changement dure, de manière inattendue, les choses vont bien », indiquait-il.

Selon lui, la question n’est plus de savoir si les gens vont passer des voitures à combustibles fossiles aux voitures électriques : tout le monde le sait et cette information est aussi intégrée dans les prix des actifs. « La question est de savoir si cette évolution sera plus rapide que ce que le marché attend ou non. Si elle est plus rapide, les entreprises vertes continueront à être performantes. Si elle est plus lente, c’est le contraire qui se produira », a-t-il précisé.

D’après Lubos Pastor, pour que les actifs vert surperforment à long terme, il faudrait faire l’hypothèse peu probable qu’une part des investisseurs ignore le fait que le monde deviendra plus vert dans le futur.

L’investissement ESG a toutefois l’avantage d’accroître le coût en capital des firmes les moins vertes et ainsi, force les firmes à devenir plus vertes, selon Lubos Pastor. Même si les investisseurs ESG risquent d’en tirer des rendements inférieurs à long terme, ceux-ci peuvent en ressentir davantage de bonheur, ce qui est positif.

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Le bilan FNB de CIBC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-bilan-fnb-de-cibc/ Tue, 06 Oct 2020 19:20:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75431 FOCUS FNB – Éric Hudon-Dufour, CFA, Directeur ventes régionales, CIBC Gestions d’actifs, Investissements Renaissance, fait un bilan général depuis le lancement du premier fonds négocié en Bourse (FNB) par l’institution en 2019.

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Finance et Investissement : Gestion d’actifs CIBC a lancé ses FNB en janvier 2019. À la fin d’août 2020, vous aviez plus d’un milliard de dollars d’actifs sous gestion en FNB. Quel bilan faites-vous de votre arrivée dans le secteur des FNB canadiens.

Éric Hudon-Dufour : Dans un bilan général, on est vraiment contents d’avoir atteint le milliard de dollars d’actifs sur notre plateforme FNB. Surtout qu’on a réussi à le faire en moins de 18 mois, donc c’est un bel exploit. C’est sûr qu’étant donné la taille de CIBC et celle de nos réseaux de distribution, on anticipe vraiment une croissance des actifs.

Le marché des FNB est vraiment un marché important et en expansion. On a toujours considéré que ça faisait partie prenante de notre réseau de distribution, surtout à titre de complément.

On voit qu’il y a vraiment une demande de FNB chez CIBC de la part de nos investisseurs, qu’il s’agisse de nos clients ou de ceux issus de notre réseau bancaire.

L’objectif de CIBC Gestions d’actifs a toujours été d’offrir la solution d’investissement qui correspond au besoin du client, peu importe la structure qu’on décide d’utiliser.

Historiquement, on était familier autant avec la gestion de type actif que passif. Donc en entrant dans le secteur des FNB, on devait faire un choix et on a décidé de se concentrer sur la gestion active et tout ce qui est bêta stratégique. On a surtout fait ce choix dans l’optique de maximiser nos compétences internes en matière de gestion. CIBC est surtout présente du côté revenu fixe, du côté multifacteurs.

Notre premier FNB lancé en 2019 reposait sur des stratégies qui étaient déjà utilisées à l’interne pour la diversification ou vraiment comme bloc de construction pour nos solutions gérées. On s’est dit, si c’est utile à l’interne, pour nous, ça peut être utile pour les investisseurs.

Dernièrement, on a lancé en FNB nos principaux fonds communs de placement Renaissance. Donc Fonds à rendement flexible Renaissance et les Fonds d’action mondiaux et internationaux Renaissance, l’un étant géré par DoubleLine, et l’autre par Walter Scott.

On s’est rendu compte que beaucoup de conseillers aimaient la flexibilité des FNB et surtout, la possibilité de pouvoir négocier dans la même journée, en temps réel, un élément considéré comme vraiment avantageux.

Au final, on se dit qu’on veut offrir le bon produit, et ce, peu importe la structure qu’on veut utiliser.

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Les tendances actuelles du secteur des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-tendances-actuelles-du-secteur-des-fnb/ Tue, 04 Aug 2020 18:57:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67865 FOCUS FNB - Marie-Chantal Lauzon, Première vice-présidente au développement des affaires, Horizons ETF, parle des tendances actuelles dans le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB).

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Finance et Investissement (FI) : Selon vous, quelles tendances du secteur des FNB les conseillers devraient suivre dans les prochaines années?

Marie-Chantal Lauzon : On observe une belle exposition au niveau des FNB présentement dans le marché. On voit déjà que le marché offre de beaux produits et de belles possibilités au niveau de tous les types d’indices liquides. Donc les plus grands indices sont vraiment très bien couverts par les entreprises présentes au Canada.

Dans les dernières années, beaucoup de FNB ont été créés : des FNB actifs, avec une gestion très active à l’intérieur du portefeuille, ce qui est très comparable à un fonds commun de placement, et également, ce que moi j’appelle des produits FNB hybrides. Je pense ainsi aux FNB beta smart ou factoriels.

C’est la grande tendance aussi aux États-Unis et je vois qu’elle augmente aussi ici de plus en plus. Le défi de ces FNB factoriels c’est qu’ils vont utiliser différentes méthodologies pour augmenter le rendement et diminuer le risque, donc parfaire la feuille de route du produit en concordance avec les corrélations ou différents ratios de gestion de risque dans les portefeuilles. Et, étant donné que ces FNB doivent être connus et faire leurs preuves avant que les investisseurs veuillent les acheter, les gestionnaires doivent connaître leur rendement, leur comportement dans différents marchés. La difficulté qu’on aurait en tant que gestionnaire de portefeuille consiste peut-être de savoir si ça va bien fonctionner dans le marché et dans notre gestion de portefeuille.

Les FNB thématiques sont aussi une grosse tendance. Nous-mêmes nous en avons beaucoup. On parle par exemple de la thématique de la 4e révolution industrielle, la marijuana, etc. Ce sont des thèmes importants comme moteurs économiques. Ils doivent être assez porteurs pour générer une bonne croissance pendant plusieurs années. Il faut que ce soit soutenu pour avoir des produits efficaces.

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Investir dans les facteurs : ce que vous devez savoir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/investir-dans-les-facteurs-ce-que-vous-devez-savoir/ Tue, 11 Feb 2020 13:03:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64083 Les fonds factoriels sont à la traîne du marché, mais pourraient devenir populaires dans un environnement à faible rendement.

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Les observateurs du marché prévoient que la persistance de faibles rendements incitera davantage de clients à se tourner vers les investissements basés sur les facteurs au cours des cinq à dix prochaines années.

En effet, l’investissement factoriel implique de capitaliser sur des sources persistantes et reproductibles de rendement excédentaire – le plus souvent la valeur, la dynamique, la qualité, la taille et la faible volatilité.

« Je m’attends à ce que davantage de clients commencent à prendre en compte les facteurs, y compris ceux qui n’ont pas d’allocation active », a déclaré Antonio Picca, responsable des stratégies basées sur les facteurs au sein du Vanguard Quantitative Equity Group, basé en Pennsylvanie, lors d’un discours livré à Inside ETFs en Floride la semaine dernière.

« Nos perspectives économiques à 10 ans pour les actions américaines se situent dans la moyenne à un chiffre. Les facteurs sont évoqués dans de nombreuses conversations avec des conseillers qui cherchent à ce que leurs clients atteignent, par exemple, un objectif de dépenses de 4 % dans cet environnement de faibles rendements. »

Un autre paneliste, Craig Lazzara, directeur général et responsable mondial de la stratégie d’investissement des indices S&P Dow Jones Indices à New York, a déclaré que les indices factoriels actuels visent à donner aux investisseurs « l’accès aux mêmes modèles de rendement que les gestionnaires actifs, d’une manière peu coûteuse, transparente et facile à comprendre ».

L’intervenant Kamal Bhatia, président et directeur général de Principal Funds, une société basée dans l’Iowa, a fait valoir qu’investir en utilisant des facteurs est « davantage une nouveauté et meilleur » qu’investir par secteur, car les facteurs sont valables pour de multiples secteurs et catégories d’actifs. Il a donné l’exemple d’un investisseur sans risque qui choisit d’investir dans les services publics pour être plus défensif. Ce faisant, il risque toutefois d’inclure des actions de services publics à forte volatilité.

« Il existe une meilleure méthode pour aborder ce problème, a déclaré Kamal Bhatia. Vous pouvez l’aborder avec une faible volatilité et obtenir un meilleur résultat. »

Compte tenu de toutes les informations dont disposent désormais les investisseurs, les erreurs systématiques de tarification que les facteurs visent à capter existent-elles encore sur les marchés d’aujourd’hui ?

« Tant que les marchés porteront sur les gens, il y aura des biais comportementaux, a déclaré Antonio Picca. Je crois que les facteurs sont déterminés par une combinaison de facteurs de risque et de biais comportementaux. »

Antonio Picca a donné l’exemple du facteur de liquidité, qui consiste à investir dans des actions relativement peu liquides. Comme la liquidité a tendance à diminuer pendant les périodes de baisse des marchés, les investisseurs qui ont le cran de rester investis pendant ces périodes « peuvent être de l’autre côté du marché, fournir un service au reste des participants au marché et gagner une prime », a-t-il déclaré.

Il a également noté que les investisseurs ont dévalorisé les actions de valeur en raison de la sous-performance du facteur au cours de la dernière décennie, bloquant ainsi les pertes. Pourtant, les recherches de Vanguard prévoient que les innovations en cours entraîneront un retour de la valeur. Le manque de patience des investisseurs est la preuve d’un autre biais comportemental, selon Antonio Picca.

Les avantages de l’investissement multifactoriel

Les membres du panel ont généralement convenu que l’investissement multifactoriel est meilleur que l’investissement monofactoriel.

« Si vous avez une perspective confiante sur un facteur unique et que vous pouvez obtenir une mise en œuvre relativement pure, vous pouvez obtenir un plus grand bang », a déclaré le panéliste Ted Lucas, responsable des stratégies et solutions d’investissement pour Hartford Funds, basé en Pennsylvanie.

« Mais pour les conseillers qui cherchent à réduire les risques, à obtenir des rendements excédentaires et à assurer une plus grande persistance [à travers les cycles du marché], le principe de la multiplicité des facteurs pourrait être logique. »

S’exprimant lors d’une autre session de Inside ETFs, Brian Kraus, spécialiste produit et directeur de l’Investment Consulting Group, Hartford Funds, a noté que l’exposition de l’approvisionnement au facteur de faible volatilité dans le vide peut conduire à une exposition positive ou négative involontaire à d’autres facteurs.

Une façon d’éviter cela, selon lui, est d’investir dans des fonds négociés en Bourse (FNB) multifactoriels qui cherchent à équilibrer l’exposition aux facteurs offensifs et défensifs.

Selon la société FactSet Research Systems Inc. basée au Connecticut, le marché américain compte 731 FNB factoriels, représentant 31% de l’univers des produits négociés en Bourse. Les FNB multifactoriels représentent la plus grande part, suivis par les FNB à facteur de taille.

Diligence requise

En préparation de Inside ETFs, la modératrice du panel, Elizabeth Kashner, directrice de la recherche FNB chez FactSet, a mené une analyse montrant que les fonds de facteurs ont sous-performé leurs homologues « bêta stupide » (dumb beta) de 2,74% par an au cours des cinq dernières années. Cette sous-performance s’est maintenue ou s’est aggravée lorsqu’on tient compte des rendements corrigés des risques.

« Il n’est pas surprenant que les facteurs aient été à la traîne du marché, a répondu Antonio Picca. Franchement, il n’est pas nécessaire d’utiliser des facteurs pour surperformer dans cet environnement. Le marché a été porté par quelques mégacapitalisations. »

Il a noté qu’investir uniquement dans les mégacapitalisations ne donne pas de résultats constants dans le temps, et que « des facteurs vous donneront une belle diversification ».

Craig Lazzara a reconnu que « l’échec de l’effet small-cap (petite capitalisation) » au cours des cinq dernières années a conduit à une sous-performance des facteurs.

« En général, dans les indices factoriels, la pondération est beaucoup plus proche de la pondération égale que de la pondération par capitalisation, [donc] la plupart des indices factoriels sont biaisés par les petites capitalisations par rapport à leurs points de référence », a-t-il expliqué.

L’analyse d’Elizabeth Kashner a également révélé que de nombreux FNB portant des noms similaires n’affichent pas des performances similaires. Par exemple, deux FNB américains de type « total market momentum » ont eu des rendements sur un an, différents de 10 %.

Face à ces problèmes, Ted Lucas a souligné l’importance de comprendre les caractéristiques et le comportement attendu d’un FNB.

« Les choix de conception sont importants, a-t-il déclaré. Les mises en œuvre qui peuvent sembler identiques sont différentes. »

Il a donné une liste de caractéristiques à examiner, notamment l’univers de départ, les signaux utilisés et leur pondération, la durée d’un facteur donné (par exemple, 12 mois au lieu de 6 mois), les expositions résiduelles aux secteurs et à la géographie, et la fréquence de rééquilibrage.

« Comprendre le processus et ensuite examiner réellement les expositions », a conclu Ted Lucas.

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