indice boursier – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 26 Feb 2024 15:51:53 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png indice boursier – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Pas de fournisseur d’indice tiers pour Fidelity https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/pas-de-fournisseur-dindice-tiers-pour-fidelity/ Wed, 13 Mar 2024 09:51:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97527 FI TV - Étienne Joncas-Bouchard, Stratège, FNB, Fidelity Canada, explique pourquoi Fidelity Canada ne fait pas affaire avec des fournisseurs d'indice tiers.

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Finance et Investissement : Pour bon nombre de ses fonds négociés en Bourse (FNB), Fidelity est le fournisseur de l’indice sous-jacent du FNB et n’a pas de fournisseur d’indice tiers. Pour quelles raisons avoir opté en ce sens? Est-ce que cela se traduit par une économie de coût pour les clients?

Étienne Joncas-Bouchard : En termes d’économies de coûts, malheureusement, ce n’est pas le cas.

La raison principale pour laquelle Fidelity va créer ses propres indices, c’est dû à la recherche que nous pouvons offrir en tant que firme. Cela fait plus de 80 ans que nous sommes gestionnaires de portefeuille de façon mondiale. Nos gestionnaires font de la recherche fondamentale, ils vont passer à travers les états financiers, rencontrer des compagnies, les équipes de direction des entreprises, etc. Et cette recherche, aussi précieuse est-elle pour nous, on veut la partager avec les investisseurs.

On veut créer des indices qui sont peut-être un peu plus sophistiqués. Je dis cela parce que la majorité des indices qui sont répliqués habituellement par les FNB, sont basés sur un critère unique : la capitalisation boursière. C’est ce qu’on appelle la gestion passive. Le but est de recréer un indice de référence quelconque en fonction de la taille des entreprises : la plus grosse entreprise a la plus grosse pondération et la plus petite, la plus faible pondération.

À long terme, cela ne fait pas beaucoup de sens selon nous. Nos gestionnaires de portefeuille vont ainsi regarder plusieurs autres choses en termes de métrique afin de comparer une entreprise avec une autre. On ne va pas nécessairement dire qu’on achète ce titre parce qu’il est plus gros que celui-là. On l’achète peut-être parce qu’il est plus profitable ou qu’il offre un meilleur ratio de valorisation, donc son cours-bénéfice est plus faible, ou bien son cours valeur liquidative est plus faible. On peut également regarder des métriques comme le rendement en dividende, la volatilité de leurs bénéfices…

Bref, il y a des centaines de variables qui, selon nous, ont un plus gros impact sur le rendement d’un titre que simplement sa taille. En tirant ces leçons, on a créé des indices qui, systématiquement, sélectionnent des titres à partir de ces critères fondamentaux qui représentent mieux, selon nous, le profil d’investissement d’une entreprise.

Donc ce choix n’est pas fait pour sauver des coûts, mais pour offrir un produit plus sophistiqué qui va permettre d’aller plus profondément dans la recherche du côté des titres.

Les opinions exprimées sont celles d’Étienne Joncas-Bouchard, Stratège, FNB, Fidelity Canada en date du 13 novembre 2023, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.

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Le Groupe TMX fait l’acquisition de VettaFi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-groupe-tmx-fait-lacquisition-de-vettafi/ Mon, 08 Jan 2024 10:56:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98322 Il détenait déjà près du quart de l’entreprise.

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Le Groupe TMX a complété l’acquisition de VettaFi Holdings LLC. En décembre 2023, il a en effet réalisé l’acquisition de la tranche résiduelle d’environ 78 % des parts ordinaires de VettaFi, une société établie aux États-Unis qui est un leader en matière de création d’indices, de distribution numérique et d’analyse de données.

Le Groupe TMX a effectué un investissement stratégique dans VettaFi au premier semestre de 2023 qui lui a permis à ce moment d’acquérir environ 22 % des parts ordinaires de la société.

Cette acquisition devrait accélérer l’expansion mondiale à long terme du Groupe TMX et augmenter la part des produits tirés du segment Solutions globales, perspectives et stratégies d’analyse ainsi que de sources récurrentes, indique-t-on par communiqué.

« L’ajout de VettaFi augmente la profondeur et la valeur des services d’analyse fondée sur les données que le Groupe TMX offre à sa clientèle, accroît les capacités et l’expertise numériques de la société et enrichit son rôle de chef de file en matière de soutien aux émetteurs de FNB », peut-on lire.

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Invesco introduit trois nouveaux FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/invesco-introduit-trois-nouveaux-fnb/ Wed, 02 Aug 2023 10:06:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95319 PRODUITS - Axés sur l'économie actuelle et la transition énergétique.

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Invesco Canada a lancé trois nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB) qui sont conçus pour fournir aux investisseurs des moyens dynamiques d’investir dans l’environnement macroéconomique actuel.

Ces FNB se distinguent par des approches d’investissement factorielles et thématiques alignées sur les conditions macroéconomiques courantes.

Les deux FNB multifactoriels sont le Invesco Russell 1000 Dynamic-Multifactor Index ETF (IUMF, IUMF.F) et le Invesco International Developed Dynamic-Multifactor Index ETF (IIMF, IIMF.F). Ils utilisent les cycles économiques pour optimiser les performances d’investissement.

Le Invesco Russell 1000 Dynamic-Multifactor Index ETF est basé sur le Russell 1000 Invesco Dynamic Multifactor Index, qui est construit selon une approche fondée sur des règles qui rééquilibre les titres à grande capitalisation de l’indice Russell 1000 en fonction des cycles économiques et des conditions du marché, reflétés par l’expansion, le ralentissement, la contraction ou la reprise.

La version internationale de cette stratégie, le Invesco International Developed Dynamic-Multifactor Index ETF, suivra l’indice FTSE Developed ex US Dynamic Multifactor Index, qui reflète une combinaison dynamique d’expositions factorielles provenant des actions constituants l’indice.

Le troisième FNB, le Invesco Morningstar Global Energy Transition Index ETF (IGET, IGET.F), se concentre sur les entreprises bien positionnées pour bénéficier de la transition énergétique mondiale.

« Nous croyons que ces FNB peuvent devenir des placements importants dans les portefeuilles canadiens en ce qui a trait à l’exposition aux actions américaines et internationales », a affirmé Pat Chiefalo, premier vice-président et chef des FNB et des stratégies indicielles, Canada chez Invesco.

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Comprendre le « pilier » des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/comprendre-le-pilier-des-fnb/ Wed, 12 Jul 2023 10:02:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94879 FOCUS FNB : L’augmentation de la gamme de FNB oblige les conseillers à bien comprendre leurs indices sous-jacents.

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Stimulés par le grand nombre et la variété croissante des fonds négociés en Bourse (FNB), les indices se sont multipliés et ont mûri au cours des dernières années, ce qui a entraîné un changement important dans les obligations de connaissance des produits des conseillers.

Les conseillers qui proposent des fonds communs de placement à gestion active ont dû bien connaître leurs styles de placement, les processus décisionnels des équipes de gestion et les titres détenus en portefeuille afin de pouvoir conseiller leurs clients, d’expliquer leurs recommandations et de construire des portefeuilles appropriés.

Or, que se passe-t-il lorsqu’un FNB constitue une solution plus appropriée? Même s’il s’agit d’un FNB à gestion active qui répond le mieux aux objectifs d’un client, un indice fondé sur des règles ou un indice factoriel demeure le fondement de la sélection des titres. Étant donné qu’un indice exerce une influence déterminante sur le rendement, même de petites nuances dans la construction des indices ont des conséquences notables. Des indices apparemment identiques ou presque semblables au sein de la même catégorie de classification de FNB peuvent produire des résultats différents.

Les conseillers doivent donc bien comprendre les principaux attributs d’un indice sous-jacent, car c’est lui qui détermine en fin de compte les caractéristiques fondamentales d’un FNB. Ils doivent connaître les éléments essentiels qui définissent les indices, comme l’expertise du fournisseur d’indices, les normes de gouvernance, les protocoles de rééquilibrage ainsi que les critères d’inclusion et d’exclusion.

Cela ne signifie pas que les conseillers doivent être des autorités en matière d’indices. Cependant, il est nécessaire d’avoir une bonne compréhension du pilier des FNB pour remplir les obligations de connaissance du produit et du client. C’est dans cette optique que l’Association canadienne des FNB (ACFNB) a cherché à obtenir les points de vue d’un fournisseur d’indices et d’un fournisseur de FNB (et un grand utilisateur d’indices).

La croissance massive et rapide des indices est étroitement liée au développement spectaculaire des FNB

Les indices ont une longue histoire et une influence croissante sur la gestion des placements. En 1896, Charles Dow a mis au point un indice qui est aujourd’hui connu sous le nom de moyenne Dow Jones des valeurs industrielles. En 1926, la Standard Statistics Company (prédécesseur de S&P Global) a lancé l’indice 90-Stock Composite Price. L’indice des obligations universelles FTSE (maintenant FTSE Russell) du Canada a commencé il y a environ 40 ans.

Craig Lazzara, directeur général de S&P Dow Jones Indices, explique cependant que la sous-performance persistante des gestionnaires actifs est à l’origine de la forte évolution des indices ces derniers temps. Le S&P Indices Versus Active Funds (SPIVA) Scorecard publié pour la première fois en 2002 (et disponible en plusieurs versions, y compris SPIVA Canada) a toujours mis en évidence cette tendance, qui repose sur plusieurs facteurs.

La gestion active coûte plus cher que la gestion passive (ou « indicielle »), dit Craig Lazzara, en précisant que la professionnalisation de la gestion de placements signifie également qu’il n’y a pas de source constante de surperformance pour les gestionnaires actifs. De plus, l’« asymétrie » des rendements signifie qu’une action moyenne se situe au-dessus de la médiane en raison de l’influence d’une minorité de gagnants, « de sorte que la plupart des gestionnaires actifs obtiennent un rendement inférieur la plupart du temps ». Parallèlement, les « FNB indiciels ont offert aux conseillers et aux investisseurs un moyen plus facile et plus pratique d’accéder à des placements fondés sur l’ensemble du marché ».

De façon générale, les FNB indiciels à capitalisation boursière ont connu une expansion au fil des ans. Le risque et le rendement du marché contribuent à long terme au rendement du portefeuille. Étant donné qu’un indice peut être intégré à un portefeuille à faible coût, il est « impossible de le remplacer », comme le dit Steve Leong, directeur, chef du produit iShares Canada, et membre du conseil d’administration de l’ACFNB. « Ainsi, les FNB permettent d’accéder au potentiel d’un indice à faible coût et de laisser le temps opérer sa magie. » De plus, il est également possible de saisir un secteur, un thème ou un facteur. « Les fournisseurs d’indices réussissent de mieux en mieux à intégrer des ensembles de données. C’est vraiment là que le processus transparent et fondé sur des règles montre sa valeur… et cela contribue également à la croissance des FNB. »

En novembre, l’Industry Index Association (IIA) a signalé que ses membres administraient plus de trois millions d’indices couvrant un éventail de catégories d’actifs, dont 50 000 axées sur les facteurs ESG. Selon Craig Lazzara, S&P Dow Jones en proposent environ un million. Il ajoute que plusieurs générations d’indices ont vu le jour, à commencer par les plus importants pour une catégorie d’actifs précise, par exemple S&P 500, revenu fixe FTSE Russell, divers MSCI International et Nasdaq 100.

Les extensions de deuxième génération ont suivi, et il y a maintenant de plus en plus d’indices factoriels et thématiques. Ils reflètent ce qu’il appelle l’« indicialisation », c’est-à-dire le fait de refléter, sous forme passive, ce qui était auparavant disponible par le biais de la gestion active : la « valeur », le « momentum », les « petites capitalisations », l’« ESG », etc. « Si vous pouvez identifier une stratégie qu’un gestionnaire actif propose, vous pouvez l’“indicialiser”. La demande des clients pour un segment particulier et sa disponibilité en tant que FNB permettent à la gamme de produits indiciels de se développer », déclare Craig Lazzara.

Pourtant, le choix s’accompagne de complications. L’abondance d’indices profite aux fournisseurs de FNB et aux investisseurs, parce que les préférences de placement personnalisées peuvent tenir compte de priorités et d’intérêts particuliers. Cependant, l’application du jugement aux critères d’indexation peut entraîner des désignations incohérentes. S&P DJI a jugé que la Corée du Sud était une « économie développée » en 2001 et le FTSE Russell, en 2009. Toutefois, en juin 2023, l’indice MSCI la classe toujours dans la catégorie des « économies émergentes ». Cela touche tous les FNB fondés sur l’indice MSCI qui détiennent des sociétés sud-coréennes. De toute évidence, le choix de l’indice est important.

Les indices évoluent en permanence en fonction de la demande du marché, des événements externes et de l’innovation.

Comment un fournisseur de FNB détermine-t-il le fournisseur d’indice et l’indice qu’il choisit pour un produit particulier? « Vous devez choisir délibérément l’indice que vous utilisez et la stratégie que vous adoptez », explique Steve Leong.

« Ce que nous recherchons, ce sont des antécédents et une maintenance quotidienne du produit. Certaines mesures doivent être prises pour appliquer les règles d’un indice afin de garantir le respect de sa gouvernance, et la rapidité de cette maintenance est cruciale. » Un fournisseur d’indices doit également avoir « une expertise approfondie; la qualité globale et la connaissance de la catégorie d’actif qu’il suit sont des considérations clés ».

Pour le fournisseur d’indices, un indice donné doit livrer ce pour quoi il est conçu, déclare Craig Lazzara : « Il faut être honnête à ce sujet ». Par exemple, un indice de faible volatilité vise à protéger contre la chute des marchés et à offrir des gains potentiels dans les marchés en hausse. Se comporte-t-il comme il le devrait? C’est pourquoi chaque nouvel indice envisagé, qu’il soit « très banal ou qu’il reflète une vision très détaillée des marchés par un client », fait l’objet d’un processus de gouvernance élaboré et est soigneusement examiné sous plusieurs angles avant d’être publié, note Craig Lazzara.

Une fois qu’un indice est disponible, la réaction du marché est surveillée. C’est rare, mais (par exemple) un indice peut devenir si populaire que les fournisseurs de FNB peuvent demander des changements pour le rendre plus facile à gérer du point de vue de la liquidité, mentionne Craig Lazzara. L’abandon d’un indice est également exceptionnel, mais « les choses peuvent changer dans le monde réel, et les fournisseurs de FNB doivent tenir compte de ce qui peut se produire », juge Steve Leong. Par conséquent, un manufacturier de FNB devrait surveiller les indices qu’il utilise en ce qui concerne les sociétés et pas seulement le Canada.

L’exemple le plus notable de changements majeurs récents de l’indexation s’est produit en mars 2022. Plusieurs indices (par exemple FTSE Russell, MSCI, JP Morgan et S&P DJI) ont supprimé les actions russes pour se conformer aux sanctions qui les rendaient « non investissables ». Avec la Russie, « on est passé du jour au lendemain d’une situation ouverte et investissable à une situation fermée ». Ainsi, il est très important de bien comprendre un indice en détail, son écart de suivi ainsi que les actions et les titres à revenu fixe qu’il détient », dit Steve Leong.

Il est impossible d’aborder correctement ce sujet sans au moins parler de deux thèmes liés à l’investissement : facteurs ESG et intelligence artificielle (IA).

Quelques fournisseurs d’indices proposent une vaste gamme d’indices ESG qui reflètent « l’étendue du concept ESG ». Toutefois, de façon générale, les indices ESG dans l’ensemble ont mis l’accent sur le « E » (environnement), en accordant une importance relativement limitée aux deux autres facteurs (sociaux et de gouvernance). Cela reflète la demande des investisseurs et la disponibilité immédiate des données pour soutenir la sélection, a-t-il dit, en ajoutant qu’il prévoit que d’autres indices liés aux facteurs ESG deviendront disponibles. L’utilisation de l’IA dans l’indexation est encore émergente, et Craig Lazzara n’est pas convaincu qu’elle aura bientôt un effet convaincant. Par exemple, S&P DJI offre le S&P Kensho New Economies Index, qui intègre l’IA (traitement du langage naturel) dans son processus de sélection, mais l’application largement influente de l’IA à l’indexation n’est pas encore évidente sur le marché.

Peu importe l’introduction future de nouvelles stratégies ou technologies d’indexation, les conseillers devront toujours choisir délibérément la bonne combinaison produit-indice. « Les fournisseurs d’indices doivent avoir une expertise dans la partie du marché dans laquelle vous voulez investir, a souligné Steve Leong. Nous voyons clairement la qualité du fournisseur briller lorsqu’un indice convient. Les conseillers doivent donc réfléchir à la méthodologie de l’indice qui sous-tend un investissement. »

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Comment battre l’indice obligataire Univers canadien avec moins de risque? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/comment-battre-lindice-obligataire-univers-canadien-avec-moins-de-risque/ Mon, 27 Feb 2023 13:00:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92066 ZONE EXPERTS - La structure des faibles taux obligataires est le nouveau « Game changer ».

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Depuis le sommet des taux d’intérêt en 1981, il est plus que jamais évident que l’année 2022 représente un « Game changer » dans la tendance des taux d’intérêt.

Le graphique ci-bas illustre qu’au cours des 4 dernières décennies, il suffisait de garder les obligations jusqu’à échéance, pour obtenir des rendements intéressants. C’est qu’après avoir atteint un sommet de 17 % en septembre 1981, les taux sur les obligations d’échéance 10 ans du gouvernement canadien ont touché un creux de 0,50 % en juillet 2020, en pleine pandémie.

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La surperformance des obligations à long terme ne peut plus se poursuivre comme par le passé.

Depuis 40 ans, les vendeurs d’obligations ont profité de la tendance des taux à la baisse, pour les vendre à prime, en raison de leur appréciation de valeur. Les investisseurs ont pu exploiter à leur avantage la relation inverse entre les mouvements de taux d’intérêt et le prix des obligations. Ce sont les échéances les plus longues qui ont bénéficié le plus de la tendance à la baisse depuis 1981.

Mais la tendance des taux d’intérêt s’est maintenant inversée, comme ont pu l’observer les investisseurs obligataires durant la chute de -11,7 % de l’indice Univers en 2022.

La valeur des titres à revenu fixe est influencée par leur échéance, le taux d’intérêt lié à l’obligation, le crédit de l’emprunteur, et même le taux de change lorsque l’obligation est libellée en monnaies étrangères. C’est donc en décortiquant la composition de l’indice obligataire canadien de référence (« benchmark »), qu’on peut mesurer la performance des gestionnaires d’obligations.

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En examinant la répartition de l’indice obligataire canadien Univers au 31 décembre 2022, le tableau plus haut nous enseigne 3 caractéristiques importantes :

  1. Les obligations gouvernementales représentent 74 % de l’indice, comparativement à seulement 26 % pour les obligations corporatives.
  2. Les gouvernements accaparent la très grande partie des émissions d’obligations à moyen et à long terme, mais ce sont les provinces qui émettent le plus d’obligations avec des échéances de 10 ans et plus.
  3. Quant aux émetteurs corporatifs, leurs emprunts obligataires sont davantage à court terme (1-5 ans).

Que nous indique la nouvelle conjoncture, pour la construction d’un portefeuille d’obligations en 2023?

Les interventions des banques centrales, depuis la crise financière de 2007-08, et plus récemment durant la pandémie, ont poussé les taux obligataires à des niveaux artificiellement bas pendant trop longtemps. Un contexte qui a favorisé la recrudescence de l’inflation depuis le printemps 2021, avec pour résultat que les taux obligataires se retrouvent aujourd’hui en bas du taux d’inflation. Une situation qui ne peut pas durer.

Les taux obligataires devront s’ajuster, de sorte que les rendements en revenu fixe devraient demeurer bas au cours des prochaines années, rendant les obligations à long terme particulièrement vulnérables à des hausses de taux. Aussi, dans le contexte de lutte à l’inflation, les obligations à long terme émises par les gouvernements comportent plus de risques, compte tenu de l’énorme dette à financer.

Il faut donc revoir la stratégie en obligations. Une approche indicielle visant à calquer l’indice Univers ne convient plus. Il est essentiel de :

  1. Raccourcir la durée des portefeuilles d’obligations.
  2. Réduire la pondération en obligations gouvernementales.

En comparant la performance des obligations corporatives à court terme avec celle de l’indice Univers, pour la période de 2006 à 2022, on observe que leurs performances ont été identiques, mais que les obligations corporatives ont été plus stables (voir tableau plus bas).

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En augmentant le poids des obligations corporatives à court terme dans un portefeuille obligataire, on augmenterait donc à la fois ses possibilités de rendement et sa stabilité. C’est ce que nous montre un portefeuille réparti également (50 % – 50 %) dans les deux indices.

En résumé :

  • Avec une durée de 7,3 années, la variabilité de l’indice Univers est trop élevée.
  • L’importance relative des obligations gouvernementales dans l’indice obligataire contribue à allonger sa durée.
  • Les obligations corporatives à court terme (1 à 5 ans) offrent un rendement supérieur aux obligations gouvernementales, pour des durées identiques.
  • Quant au risque de crédit, il est relativement limité, puisque plus de la moitié du sous-indice corporatif est composé d’obligations émises par des institutions financières canadiennes.
  • Le risque de récession ne pouvant être ignoré, il est de bonne gestion de maintenir un certain niveau d’obligations gouvernementales dans le portefeuille.

En conclusion, la combinaison de 50 % de l’indice obligataire Univers avec 50 % d’un portefeuille d’obligations corporatives de qualité à court terme, permet de réduire le poids des obligations gouvernementales de 73 % à 37 %. Dans le nouveau portefeuille, les titres corporatifs augmentent à 63 %. Ses caractéristiques seraient une durée plus courte, une plus faible variabilité et une espérance de rendement comparable. Comme on peut le constater durant les 17 années d’observation sur le graphique plus bas, le portefeuille suggéré a mieux performé que l’indice Univers lors de périodes de hausse des taux obligataires; en 2013, 2021 et 2022. Les avantages du portefeuille suggéré offrent une solution au « Game changer » des faibles taux d’intérêt en période inflationniste, qui force le réajustement de la structure des taux obligataires.

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Marc St-Pierre, M. Sc. Économie, CFA
Bertrand Larocque M. Sc. Économie, Pl. Fin.

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Le marché des cryptomonnaies dépasse à nouveau la barre du billion de dollars américains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-marche-des-cryptomonnaies-depasse-a-nouveau-la-barre-du-billion-de-dollars-americains/ Mon, 20 Feb 2023 13:05:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91963 Selon l’analyse de Fineqia.

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En janvier, la valeur des actifs sous gestion (AUM) des produits négociés en bourse (ETP) mondiaux ayant des cryptomonnaies comme actifs sous-jacents a augmenté de 39 %, selon la plus récente analyse de Fineqia International.

La valeur marchande des cryptomonnaies a clôturé à 1,05 billion de dollars US, un seuil qui n’avait pas été franchi depuis novembre 2022. En décembre, elle s’établissait à 800 milliards de dollars (G$) US.

Selon Fineqia Research, le total des actifs sous gestion des ETP cryptographiques est passé de 20 G$ US à 27 G$ US entre le 1er janvier et le 1er février.

Deux nouveaux ETP sont arrivés sur le marché en janvier, portant le nombre total d’ETP à 164. Les ETP comprennent des fonds négociés en bourse (FNB) et des billets négociés en bourse (ETN).

Cette « reprise robuste du marché » est un signe encourageant, selon Bundeep Singh Rangar, le PDG de Fineqia.

« Avec la baisse de l’inflation et le ralentissement de la hausse des taux d’intérêt, les marchés financiers bénéficient enfin d’une accalmie plus que nécessaire », dit-il.

Le prix du Bitcoin (BTC) a atteint 22 800 $US le 1er février, comparativement à 16 600 $US au 1er janvier. Cela représente une hausse de 38 %.

Quant à la valeur des actifs sous gestion des ETP détenant des BTC, elle a augmenté de 41 % au cours de la même période, passant de 13,5 G$ US à 19 G$ US.

Pour sa part, le prix de l’Ethereum (ETH) est passé de 1 200 $US à environ 1 550 $US, soit une hausse de valeur de 31 %. Les AUM des ETP libellés en ETH ont suivi de près avec une augmentation de 35 %, passant de 5 G$ US au 1er janvier à 6,7 G$ US au 1er février.

Quant aux ETP représentant des monnaies alternatives, ils ont augmenté de 37 %. Ceux avec un panier de cryptomonnaies ont augmenté de 29 %.

Les données en glissement annuel révèlent encore une baisse de 40 % du prix du Bitcoin et de l’Ethereum, mais le niveau de prix actuel est le plus élevé enregistré depuis juillet 2022 et septembre 2022 pour le BTC et l’ETH respectueusement, ce qui souligne cette tendance positive au cours du mois de janvier.

L’analyse de Fineqia est basée sur la compilation des données de sources publiques dont 21Shares AG, Grayscale Investment LLC, VanEck Associates Corp, MorningStars et TrackInSight SAS

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Comment répondre aux questions des jeunes investisseurs sur les FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/comment-repondre-aux-questions-des-jeunes-investisseurs-sur-les-fnb/ Wed, 14 Sep 2022 09:17:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88888 Si nous voulons servir les enfants de nos clients, nous devons être à l'aise pour leur enseigner les bases de l'investissement.

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Alors que les jeunes se lancent dans une vie d’épargne et d’investissement, ils doivent comprendre le rôle des fonds négociés en Bourse (FNB) dans le paysage de l’investissement. Si nous voulons servir les enfants de nos clients, nous devons être à l’aise de leur montrer les bases de l’investissement.

Au cours de l’été, j’ai eu l’occasion d’embaucher comme stagiaire Meghan McCarthy, étudiante en troisième année de finance à l’Université Bishop’s. Elle m’a dit qu’elle était curieuse au sujet des FNB et qu’elle ne comprenait pas vraiment en quoi ils différaient des fonds communs de placement.

Je partage ici ses questions et mes réponses pour vous aider à comprendre ce que les jeunes investisseurs doivent savoir sur les FNB.

Je comprends que les fonds communs de placement sont essentiellement un panier d’actions ou d’obligations qui sont gérées par un gestionnaire de fonds et qui sont achetées dans leur ensemble moyennant des frais. Ma compréhension des FNB est assez semblable, mais je sais qu’ils sont différents. Quelle est donc la différence entre les FNB et les fonds communs de placement (FCP) ?

Les FCP existent depuis longtemps et de nombreux investisseurs savent qu’ils représentent un panier diversifié d’actions, d’obligations et d’autres titres gérés par un gestionnaire de fonds. Ces produits sont devenus un moyen populaire pour les investisseurs de diversifier leurs avoirs en faisant appel à un gestionnaire de fonds expérimenté.

Un gestionnaire de FCP choisit des actions et des obligations qui répondent au mandat du fonds. Le fonds facture des frais de gestion qui, combinés aux frais d’exploitation, donnent lieu à un ratio des frais de gestion (RFG). Le RFG peut varier de 0,5 % à 1,5 %, parfois plus. Les fonds d’obligations ont généralement un RFG inférieur à celui des fonds d’action.

Les FCP sont achetés à la clôture du marché, lorsque toutes les actions sous-jacentes ont été réglées. Les FNB, quant à eux, sont négociés sur des plateformes boursières et peuvent être achetés et vendus tout au long de la journée en fonction des variations de prix.

Le premier FNB a été lancé au Canada en 1990 et utilisait ce que l’on appelle la « gestion passive ». L’objectif de la gestion passive est de reproduire simplement le rendement d’un grand indice avec un panier d’actions qui est rééquilibré périodiquement. Les FNB peuvent maintenant être gérés de manière passive ou active et utilisent des algorithmes ou des règles pour suivre un indice donné. Par conséquent, ils ont tendance à avoir des RFG inférieurs à ceux des FCP comparables.

Dans le cas des FCP, un gestionnaire de fonds est engagé pour ajouter de l’« alpha » au rendement du fonds, c’est-à-dire un rendement excédentaire, grâce à ce qu’on appelle la « gestion active ». Ce rendement actif généré par le gestionnaire devrait dépasser le RFG facturé, mais ce n’est pas toujours le cas.

Par exemple, les rapports de l’industrie, comme le S&P Indices Versus Active (SPIVA), démontrent depuis longtemps que la plupart des fonds gérés activement ont un rendement inférieur à l’indice auquel ils sont comparés (appelé « indice de référence »). Selon le plus récent rapport SPIVA pour le Canada, entre 57 % et 95 % des fonds communs de placement canadiens ont sous-performé leurs indices au cours des dix dernières années.

Si les FCP ne surperforment pas, pourquoi utiliser plutôt les FNB ?

J’ai commencé à utiliser des FNB à gestion passive après la grande récession de 2008-2009. Après avoir examiné les statistiques du secteur, comme les rapports SPIVA, j’ai réalisé que la plupart des gestionnaires actifs de FCP n’ajoutaient pas d’alpha à la performance de leur fonds, mais seulement des frais supplémentaires.

En raison de leur structure, les FNB offrent une solution de rechange diversifiée et moins coûteuse aux FCP gérés activement. Les FNB d’obligations ont généralement un RFG inférieur à celui des FNB d’actions.

J’ai décidé que je n’allais pas payer davantage pour un gestionnaire de FCP si je n’avais pas une très bonne chance de battre l’indice que le gestionnaire utilisait comme référence.

Est-il possible pour un FCP de se comparer à un indice ou cela en fait-il un FNB ?

Que vous utilisiez un FNB ou un FPC pour investir, vous avez besoin d’une mesure de comparaison pour faire connaître la qualité de votre travail. Comme nous l’avons mentionné, il s’agit d’un indice de référence.

Comme je l’ai illustré précédemment avec les résultats du rapport SPIVA, le gestionnaire d’un fonds commun d’actions américaines comparera ses rendements à un indice comparable à la composition de son portefeuille. Dans ce cas, un indice de référence approprié pour les actions américaines est le S&P 500.

Le gestionnaire d’un FCP ne cherche généralement pas à reproduire l’indice de référence. Il utilise plutôt ses compétences en matière de sélection de titres pour choisir ce qu’il estime être les meilleurs titres de l’univers de son indice. Il utilise l’indice de référence pour illustrer l’alpha qu’il génère.

Si le gestionnaire peut démontrer que ses rendements et sa méthode de sélection des actions produisent constamment de meilleurs résultats que l’indice après déduction des frais, et éventuellement avec moins de hauts et de bas (les « hauts et les bas » sont connus sous le nom de volatilité), alors le gestionnaire a des arguments pour attirer les investisseurs vers le fonds. Si les résultats ne sont pas convaincants, l’investisseur peut choisir un FCP plus performant ou un FNB qui suit passivement l’indice de référence du fonds commun de placement. Comme nous l’avons vu, un tel FNB correspondra au rendement de l’indice moins les frais.

La même logique s’applique aux fonds obligataires. Les investisseurs ont le choix d’utiliser un fonds obligataire ou un FNB obligataire, ou une combinaison des deux.

Dans le prochain épisode de notre série de questions-réponses avec Meghan, nous examinerons les questions relatives à l’utilisation des FNB dans la construction de portefeuilles.

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Changements d’indices pour certains FNB de BMO https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/changements-dindices-pour-certains-fnb-de-bmo/ Thu, 10 Dec 2020 13:13:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76885 PRODUITS – Quatre produits sont touchés par ces modifications.

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Les indices sous-jacents de quatre fonds négociés en Bourse (FNB) BMO ont été modifiés tout comme le fournisseur d’indice pour trois des produits concernés.

Les quatre fonds touchés par ces changements d’indice sous-jacent sont :

  • Le FINB BMO obligations totales (ZAG)
  • Le FINB BMO obligations à court terme (ZSB)
  • Le FINB BMO obligations de gouvernements (ZGB)
  • Le FINB BMO obligations de société (ZCB)

Les trois derniers, soit le ZSB, le ZGB et le ZCB, changent également de fournisseurs d’indice. Leur fournisseur sera désormais FTSE Global Debt Capital Markets Inc. et non plus Bloomberg Index Services Limited.

Alors que le ZAG suivait auparavant le FTSE Canada UniverseXM Bond Index, son indice sous-jacent sera dorénavant le FTSE Canada Universe Bond Index.

Le ZSB, dont l’indice sous-jacent était le Bloomberg Barclays Canadian Government/Credit 1-5 Years Index, change pour le FTSE Canada Short Term Overall Bond Index.

Le ZGB passe du Bloomberg Barclays Canadian Treasury and Government-Related Index au FTSE Canada All Government Bond Index et le ZCB du Bloomberg Barclays Canadian Corporate Index au FTSE Canada All Corporate Bond Index.

Ces changements suivent les objectifs et stratégies de placements de chacun de ces FNB, qui offrira aux investisseurs sensiblement la même exposition aux catégories d’actifs qu’avant.

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FNB du S&P 500 : couvrir ou ne pas couvrir, telle est la question https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/fnb-du-sp-500-couvrir-ou-ne-pas-couvrir-telle-est-la-question/ Tue, 22 Sep 2020 13:10:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75162 Qu'en est-il de la performance des fonds indiciels jumeaux d'actions étrangères ?

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Peu d’investisseurs remettent en question les bienfaits de la diversification des portefeuilles d’actions à l’extérieur du Canada. Le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) offre maintenant la possibilité d’investir dans des paniers indiciels d’actions américaines et internationales à des tarifs presque dérisoires.

Une autre innovation importante est l’apparition des fonds indiciels jumeaux d’actions étrangères, soit deux fonds identiques, sauf que l’un inclut une couverture contre les fluctuations des devises et l’autre pas. Ces paires de fonds indiciels sont apparues avant 2000 dans le marché des fonds communs et vers 2013 dans le marché des FNB. Seulement parmi les trois plus grands fournisseurs canadiens (RBC iShares, BMO et Vanguard), 34 paires de FNB jumeaux sont offertes. Ce n’est donc pas le choix qui manque.

Le présent article s’intéresse particulièrement à la performance des FNB et des fonds communs jumeaux reproduisant l’indice S&P 500. Ce choix comporte plusieurs avantages.

Tout d’abord, il en existe plusieurs (nous en avons retenu cinq), ce qui aide à valider les observations.

Ces fonds sont exposés à une seule devise (le dollar américain), ce qui permet de mieux isoler les différents facteurs influençant l’efficacité de la couverture.

Par ailleurs, ces fonds détiennent tous le même portefeuille d’actions, ce qui facilite les comparaisons.

Finalement, nous avons déjà réalisé une étude (publiée en 2010) sur la performance des fonds de l’indice S&P 500 avec couverture de devises, qui concluait que cette couverture comportait des coûts implicites très élevés, de l’ordre de 1,50 % par année en moyenne pour la période 2006-2009. Nous pourrons donc confirmer ou infirmer ce résultat sur la base de nouvelles données.

Raisons de couvrir

La Bourse américaine et le billet vert ont tous les deux performé brillamment sur les marchés internationaux depuis que ce dernier a atteint la parité avec le dollar canadien (CA) à la fin de 2010. Aussi bien dire une éternité, même pour les investisseurs à long terme. Or, il n’existe aucune garantie que cette performance se poursuivra. Lors de la période 2000-2010, l’inverse a prévalu, alors que le dollar américain (US) s’est lourdement déprécié par rapport au huard. Voir le graphique ci-dessous.

Voici trois raisons qui devraient vous inciter à envisager de couvrir le risque de devise en tout ou en partie.

1. Les actions américaines constituent une portion importante du portefeuille. Si la proportion de vos actions américaines est minime, l’effet du dollar US sur votre portefeuille sera négligeable. Mais si, à l’inverse, votre répartition stratégique de l’actif exige une pondération importante en actions américaines, la devise aura un impact important sur le rendement. Tout le monde aime les devises lorsqu’elles s’apprécient, mais les déteste lorsque l’inverse se produit. Parlez-en aux investisseurs canadiens qui détenaient un fonds du S&P 500 en 2003, alors que le rendement de près de 29 % en dollars US a chuté à moins de 6 % à cause de la dégringolade du billet vert par rapport au dollar CA.

2. Vous investissez pour payer des dépenses qui seront effectuées en dollars CA. Si, comme moi, vous aimez l’hiver, vous envisagez peut-être de prendre votre retraite au Canada. Si votre portefeuille a pour mission de financer des dépenses en dollars CA, alors vous serez moins tolérant au risque de devises.

3. Votre tolérance à perdre de l’argent à cause des devises est limitée. Il arrive parfois que le dollar CA s’apprécie pendant de nombreuses années.

Si vous croyez que l’exposition au dollar US est peu risquée, lisez bien ceci : entre 2001 et 2007, le billet vert a perdu 41 % de sa valeur face au huard. Et pendant ce temps, la Bourse canadienne surpassait largement la Bourse américaine.

À ce moment, l’investisseur risque de perdre patience avec ses actions américaines à cause de cette contre-performance. On connaît la suite : les actions américaines et le dollar US ont depuis tous les deux connu une période en or. Bref, si une couverture – ne serait-ce que partielle – du risque de change peut vous aider à persévérer avec vos actions américaines, vous devriez l’envisager sérieusement.

Raisons de ne pas couvrir

S’il existe de bonnes raisons pour couvrir, l’inverse est tout aussi vrai. En voici quelques-unes.

1. Le dollar US a souvent un effet parachute lors des crises graves. Lors des crises importantes, le dollar US est parfois adopté comme valeur refuge, ce qui signifie que les pertes sur vos actions américaines sont en partie amorties par l’appréciation de la devise. Par exemple, lors de l’année 2008, l’indice S&P 500 a fourni un rendement de 37 % en devise locale, mais le recul a été nettement moins important (- 23 %) une fois converti en dollars CA.

Pendant la même période, la Bourse canadienne a reculé de 33 %. Le même phénomène s’est produit lors de la crise de février et mars derniers. Comme investisseur, vous ne pouvez pas éviter les crises boursières, mais vous pouvez structurer le portefeuille pour en temporiser l’impact. L’exposition au dollar US a de bonnes chances de vous donner un coup de pouce à cette fin.

2. Vous aurez besoin de dollars US à l’avenir. Si vous prévoyez acheter une copropriété ou une maison de campagne aux États-Unis, ou encore si vous prévoyez y voyager fréquemment à la retraite, le dollar US devient carrément moins risqué par rapport à votre situation personnelle.

3. La couverture du risque de devise est dispendieuse. Les fonds jumeaux sont une véritable délivrance pour l’investisseur qui souhaite se couvrir contre le risque de devises. Sans ces produits, vous seriez obligé de gérer vous-même un portefeuille de contrats à terme sur devises pour réaliser la couverture. En adoptant un FNB ou un fonds commun couvert contre les fluctuations du dollar US, vous déléguez cette tâche au gestionnaire du fonds.

Toutefois, mes recherches m’ont appris que la couverture de devises ne peut pas faire un travail parfait. Dès que la valeur des actions en portefeuille fluctue, le montant des contrats à terme sur devises devient soit trop élevé, soit insuffisant. Cette imperfection de la couverture, appelée «effet résiduel de devises» ou «ERD», aurait tendance à s’annuler dans le temps si le dollar US et l’indice S&P 500 fluctuaient indépendamment l’un de l’autre. Mais en réalité, leur corrélation s’est avérée constamment négative depuis l’adoption du régime de change à taux flottant en 1971.

Nous avons procédé à une analyse de l’efficacité des opérations de couverture à l’aide des données sur les fonds jumeaux. En effet, puisque la couverture de la devise est tout ce qui distingue ces fonds les uns des autres, nous pouvons calculer avec précision l’effet des frais de transaction et l’effet résiduel de devises sur la performance en ajustant leur différentiel de rendement en fonction des rendements des contrats à terme d’un mois sur le dollar CA (taux de change à terme par rapport au dollar US).

Selon l’analyse des performances comparatives des fonds jumeaux, l’effet résiduel de devises et les frais de transaction ont coûté annuellement 99 points de base (pb) aux investisseurs des fonds du S&P 500 avec couverture de devises depuis 2000. Cet écart s’est amenuisé depuis, peut-être à cause d’un plus grand soin apporté à la gestion de la couverture, mais même depuis 2013, l’ERD a coûté aux investisseurs en moyenne 67 pb. Ce résultat est assez stable parmi les cinq fonds étudiés avec une fourchette variant de – 60 pb à – 74 pb.

Couvrir ou ne pas couvrir ?

En définitive, les investisseurs doivent comprendre que couvrir le risque de devise d’un fonds d’actions américaines comporte un coût important, en grande partie causé par la corrélation négative persistante entre les rendements du billet vert d’une part, et de la Bourse américaine d’autre part.

Bien que ce coût soit moins élevé que ce qui était estimé par nos recherches passées, un coût évalué minimalement à 0,67 % est considérable par rapport aux rendements espérés des catégories d’actifs. Nous suggérons d’utiliser les FNB d’actions américaines avec couverture de devises seulement si les trois conditions nécessaires (pondération élevée en actions US, profil d’utilisation des fonds comportant peu de dollars US, tolérance limitée au risque de devises) sont réunies.

Raymond Kerzérho*

* directeur de la recherche de PWL Capital

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Meilleur trimestre depuis des décennies en Bourse ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/meilleur-trimestre-depuis-des-decennies-en-bourse/ Fri, 03 Jul 2020 12:05:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67517 ZONE EXPERTS - Alors que l’économie connaissait son pire trimestre depuis la grande dépression, les bourses canadiennes et américaines ont enregistré une forte hausse.

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L’indice Dow Jones a connu son meilleur trimestre depuis 1987 avec un bond de 17,42% pendant que le S&P500 progressait de 20,56%, soit sa meilleure performance trimestrielle depuis la fin de 1998. Le Nasdaq n’était pas en reste avec un rendement de 31,88%, performance trimestrielle qui n’avait pas été vue depuis la fin de 1999.

Au Canada, l’indice S&P TSX fermait la marche avec un rendement respectable de 15,97%.

Le rallye boursier a suivi le pire début d’année de l’histoire du Dow Jones, qui avait connu une baisse de 23,2% pendant les 3 premiers mois de l’année.

Les investisseurs se sont montrés optimistes pour la suite des choses en observant une réouverture de l’économie qui a commencé en avril dans certains états américains. Les facteurs majeurs expliquant la performance boursière du dernier trimestre demeurent toutefois les mesures d’assouplissement monétaires déployées par les banques centrales ainsi que les mesures fiscales gouvernementales.

La Réserve fédérale américaine a ajouté plus de 3 trillions à son bilan pendant que le gouvernement américain injectait plus de 2 trillions supplémentaires dans l’économie en mesure fiscales. Les américains en ont fait plus en 3 mois pour stimuler l’économie que pendant les 3 ans qui ont suivi la grande récession de 2008-2009. Ces mesures se sont retrouvées indirectement canalisées vers la bourse qui a vu sa capitalisation progresser de plus de 5,84 trillions selon la variation de la valeur de la capitalisation boursière de l’indice Wilshire 5000 pendant le trimestre.

Le rallye boursier a été généralisé pendant les mois d’avril et mai. Au début juin, il y avait 12 titres en tendance haussière pour un titre en tendance baissière, un écart jamais vu au cours des 30 dernières années! À la fin juin, il y avait encore 3 fois plus de titres en tendance haussière que de titres en tendance baissière.

Les 5 plus grosses entreprises américaines que sont Alphabet (Google), Amazon, Apple, Facebook et Microsoft sont toujours en tendance haussière et ont agi comme leader du dernier rallye. Le tableau ci-dessous illustre leur performance pendant le trimestre :

Les 5 entreprises ci-dessus représentent 23% de la valeur de l’indice S&P500 et ont toutes contribué au rendement exceptionnel du deuxième trimestre de 2020.

Le défi après une telle remontée boursière est de trouver des aubaines qui ont un bon potentiel à la hausse. Le 31 décembre 2018, vous auriez pu acheter les actions d’Apple pour 157,74$, les analystes s’attendaient à ce que le bénéfice par action soit de 13,30$ au cours de la prochaine année, le titre se vendait donc à 11,86 fois les profits prévus. Au 30 juin 2020 Apple se vend à 364,80$ et les analystes s’attendent à un bénéfice par actions de 13,63$ pour un ratio cours/bénéfice de 26,76. L’action d’Apple a monté de 131% pendant que ses perspectives de profit n’ont monté que de 2,5%.

Pour que le rallye du dernier trimestre se poursuive, il faudra de bonnes nouvelles concernant la pandémie soutenues par des mesures de stimulation de la part des gouvernements.

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