Mary Hagerman assise à une table avec son livre dans les mains.

Alors que les jeunes se lancent dans une vie d’épargne et d’investissement, ils doivent comprendre le rôle des fonds négociés en Bourse (FNB) dans le paysage de l’investissement. Si nous voulons servir les enfants de nos clients, nous devons être à l’aise de leur montrer les bases de l’investissement.

Au cours de l’été, j’ai eu l’occasion d’embaucher comme stagiaire Meghan McCarthy, étudiante en troisième année de finance à l’Université Bishop’s. Elle m’a dit qu’elle était curieuse au sujet des FNB et qu’elle ne comprenait pas vraiment en quoi ils différaient des fonds communs de placement.

Je partage ici ses questions et mes réponses pour vous aider à comprendre ce que les jeunes investisseurs doivent savoir sur les FNB.

Je comprends que les fonds communs de placement sont essentiellement un panier d’actions ou d’obligations qui sont gérées par un gestionnaire de fonds et qui sont achetées dans leur ensemble moyennant des frais. Ma compréhension des FNB est assez semblable, mais je sais qu’ils sont différents. Quelle est donc la différence entre les FNB et les fonds communs de placement (FCP) ?

Les FCP existent depuis longtemps et de nombreux investisseurs savent qu’ils représentent un panier diversifié d’actions, d’obligations et d’autres titres gérés par un gestionnaire de fonds. Ces produits sont devenus un moyen populaire pour les investisseurs de diversifier leurs avoirs en faisant appel à un gestionnaire de fonds expérimenté.

Un gestionnaire de FCP choisit des actions et des obligations qui répondent au mandat du fonds. Le fonds facture des frais de gestion qui, combinés aux frais d’exploitation, donnent lieu à un ratio des frais de gestion (RFG). Le RFG peut varier de 0,5 % à 1,5 %, parfois plus. Les fonds d’obligations ont généralement un RFG inférieur à celui des fonds d’action.

Les FCP sont achetés à la clôture du marché, lorsque toutes les actions sous-jacentes ont été réglées. Les FNB, quant à eux, sont négociés sur des plateformes boursières et peuvent être achetés et vendus tout au long de la journée en fonction des variations de prix.

Le premier FNB a été lancé au Canada en 1990 et utilisait ce que l’on appelle la « gestion passive ». L’objectif de la gestion passive est de reproduire simplement le rendement d’un grand indice avec un panier d’actions qui est rééquilibré périodiquement. Les FNB peuvent maintenant être gérés de manière passive ou active et utilisent des algorithmes ou des règles pour suivre un indice donné. Par conséquent, ils ont tendance à avoir des RFG inférieurs à ceux des FCP comparables.

Dans le cas des FCP, un gestionnaire de fonds est engagé pour ajouter de l’« alpha » au rendement du fonds, c’est-à-dire un rendement excédentaire, grâce à ce qu’on appelle la « gestion active ». Ce rendement actif généré par le gestionnaire devrait dépasser le RFG facturé, mais ce n’est pas toujours le cas.

Par exemple, les rapports de l’industrie, comme le S&P Indices Versus Active (SPIVA), démontrent depuis longtemps que la plupart des fonds gérés activement ont un rendement inférieur à l’indice auquel ils sont comparés (appelé « indice de référence »). Selon le plus récent rapport SPIVA pour le Canada, entre 57 % et 95 % des fonds communs de placement canadiens ont sous-performé leurs indices au cours des dix dernières années.

Si les FCP ne surperforment pas, pourquoi utiliser plutôt les FNB ?

J’ai commencé à utiliser des FNB à gestion passive après la grande récession de 2008-2009. Après avoir examiné les statistiques du secteur, comme les rapports SPIVA, j’ai réalisé que la plupart des gestionnaires actifs de FCP n’ajoutaient pas d’alpha à la performance de leur fonds, mais seulement des frais supplémentaires.

En raison de leur structure, les FNB offrent une solution de rechange diversifiée et moins coûteuse aux FCP gérés activement. Les FNB d’obligations ont généralement un RFG inférieur à celui des FNB d’actions.

J’ai décidé que je n’allais pas payer davantage pour un gestionnaire de FCP si je n’avais pas une très bonne chance de battre l’indice que le gestionnaire utilisait comme référence.

Est-il possible pour un FCP de se comparer à un indice ou cela en fait-il un FNB ?

Que vous utilisiez un FNB ou un FPC pour investir, vous avez besoin d’une mesure de comparaison pour faire connaître la qualité de votre travail. Comme nous l’avons mentionné, il s’agit d’un indice de référence.

Comme je l’ai illustré précédemment avec les résultats du rapport SPIVA, le gestionnaire d’un fonds commun d’actions américaines comparera ses rendements à un indice comparable à la composition de son portefeuille. Dans ce cas, un indice de référence approprié pour les actions américaines est le S&P 500.

Le gestionnaire d’un FCP ne cherche généralement pas à reproduire l’indice de référence. Il utilise plutôt ses compétences en matière de sélection de titres pour choisir ce qu’il estime être les meilleurs titres de l’univers de son indice. Il utilise l’indice de référence pour illustrer l’alpha qu’il génère.

Si le gestionnaire peut démontrer que ses rendements et sa méthode de sélection des actions produisent constamment de meilleurs résultats que l’indice après déduction des frais, et éventuellement avec moins de hauts et de bas (les « hauts et les bas » sont connus sous le nom de volatilité), alors le gestionnaire a des arguments pour attirer les investisseurs vers le fonds. Si les résultats ne sont pas convaincants, l’investisseur peut choisir un FCP plus performant ou un FNB qui suit passivement l’indice de référence du fonds commun de placement. Comme nous l’avons vu, un tel FNB correspondra au rendement de l’indice moins les frais.

La même logique s’applique aux fonds obligataires. Les investisseurs ont le choix d’utiliser un fonds obligataire ou un FNB obligataire, ou une combinaison des deux.

Dans le prochain épisode de notre série de questions-réponses avec Meghan, nous examinerons les questions relatives à l’utilisation des FNB dans la construction de portefeuilles.