hypothèque | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/hypotheque/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 06 Oct 2025 13:38:14 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png hypothèque | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/hypotheque/ 32 32 Pourquoi la baisse des taux hypothécaire se poursuivra-t-elle ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/pourquoi-la-baisse-des-taux-hypothecaire-se-poursuivra-t-elle/ Mon, 06 Oct 2025 13:38:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110213 ZONE EXPERTS – Notre conviction : le scénario de stagflation étant écarté, le taux variable doit être privilégié.

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Les plus récentes statistiques économiques indiquent que l’économie canadienne n’est pas officiellement en récession, du moins pour le moment. Toutefois, elles révèlent une économie à deux vitesses à l’échelle du pays. En effet, les provinces les plus touchées par les tarifs américains, comme l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique, affichent une croissance anémique. Dans le même temps, les mesures de rétorsion imposées par la Chine sur le canola, le poisson et les fruits de mer risquent d’affecter, à un certain degré, les provinces jusqu’ici épargnées par les tarifs américains.

Il est évident que l’évolution des tarifs aura une influence majeure sur la croissance économique à venir. Toutefois, un élément demeure clair : la diminution des exportations de matières premières et d’autres produits touchés par ces tarifs entraînera une hausse du surplus des marchandises. Combinée à une baisse de la demande intérieure, provoquée par la persistance d’une faible confiance des consommateurs, cette situation devrait exercer une pression à la baisse sur les prix. En conséquence, l’inflation pourrait reculer, éloignant les probabilités de stagflation et offrant ainsi à la Banque du Canada (BdC) une marge de manœuvre pour assouplir davantage sa politique monétaire.

En effet, entre la perte d’emplois dans les provinces qui constituent le moteur de l’économie canadienne, la confiance tremblante des ménages et l’assouplissement des tarifs sur les produits américains destiné à relancer le dialogue commercial, ce qui atténue les pressions inflationnistes, la Banque du Canada devrait prolonger son cycle de baisse des taux d’intérêt.

Face à une croissance économique anémique, le gouvernement Carney a annoncé d’importants projets visant à stimuler l’économie. Ces initiatives, conjuguées à la possible résolution de la guerre commerciale, pourraient permettre au Canada d’éviter une récession. Parallèlement, l’économie américaine devrait être soutenue par le stimulus budgétaire, une politique monétaire accommodante et un programme de déréglementation à venir, dont les effets se feront également sentir positivement au Canada.

Les économistes demeurent divisés quant à la possibilité que la Banque du Canada procède à deux nouvelles baisses de taux d’ici la fin de l’année. Pour notre part, nous anticipons un recul significatif des taux d’intérêt aux États-Unis, tant cette année que l’an prochain. Les économistes avec lesquels nous nous sommes entretenus ne perçoivent pas de lien direct entre la politique monétaire canadienne et celle des États-Unis, d’autant que le Canada a déjà assoupli sa politique de manière plus marquée. Toutefois, l’affaiblissement généralisé, et en partie délibéré, du dollar américain, exercerait une pression supplémentaire sur les exportations canadiennes et sur le marché de l’emploi. Une situation qui selon nous, inciterait la Banque du Canada à poursuivre son cycle de baisses de taux l’année prochaine.

Les anticipations relatives à l’inflation en recul ont ramené les taux obligataires 5 ans à leur niveau le plus faible depuis l’été 2022. Nous estimons toutefois que, sauf dans le cas d’une entrée en récession, le principal mouvement de détente sur les taux fixes est déjà derrière nous.

La récente baisse des taux d’intérêt a ramené le taux hypothécaire variable à un niveau vraisemblablement comparable à celui du taux fixe. Compte tenu de notre analyse exposée ci-dessus, nous continuons de privilégier l’option du taux variable pour les emprunteurs dont la tolérance au risque le permet.

En conclusion, le cycle de détente monétaire amorcé par la Banque du Canada devrait se poursuivre tant que les pressions inflationnistes demeurent contenues et que la croissance reste modérée. Toutefois, l’ampleur et la durée de ces baisses dépendront étroitement de l’inflation qui devrait revenir à la cible de la BdC au cours des prochains trimestres.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Hopper et Nesto ont su naviguer dans la tempête https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/hopper-et-nesto-ont-su-naviguer-dans-la-tempete/ Mon, 29 Sep 2025 10:06:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110029 FORUM FINTECH – Savoir pivoter vite : le propre des fintechs.

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Elles sont rapides, réactives et flexibles. Des atouts essentiels pour naviguer contre vents et marées dans les remous d’une industrie en pleine transformation. Montréal, grâce à un écosystème accueillant, a vu émerger des fleurons comme Hopper et Nesto. Ces entreprises ont su se réinventer et trouver des vents porteurs.

Hopper : du voyage aux services financiers

Fondée en avril 2007 à Montréal, dans le quartier Rosemont, Hopper s’est d’abord fait connaître comme une application mobile de réservation de voyage. L’entreprise a connu une croissance fulgurante avant qu’un nuage noir ne s’abatte : la pandémie de COVID-19 et la fermeture du trafic aérien mondial. Une catastrophe pour l’industrie du voyage. « Nos revenus ont diminué de 95 % le 20 mars 2020, juste après notre meilleur jour de vente », a raconté Patrick Surry, lors du Forum Fintech, tenu en septembre à Montréal. Il s’est joint à l’entreprise en 2013 en tant que responsable des données scientifiques.

Pour survivre et rebondir, Hopper a opéré un pivot radical. Aujourd’hui, 90 % de ses revenus proviennent de sa division Hopper Technology Solutions (HTS), qui conçoit depuis 2021 des solutions fintechs pour l’industrie du voyage, souvent en partenariat avec des banques comme Capital One ou Lloyds.

L’entreprise a transformé sa mission initiale — simplifier et rendre plus abordable les voyages — en une offre de produits financiers complémentaires : options de flexibilité, protections contre les annulations, modèles de remboursement partiel pour des vols et des hôtels non remboursables, etc.

« Nous avons découvert que nous sommes bons parce que nous collectons toutes ces données sur les voyages et les voyageurs, non seulement de nos propres clients, mais aussi des recherches autour du monde, et nous utilisons cela pour créer de nouvelles options pour les voyageurs », a affirmé Patrick Surry.

En collaboration avec Air Canada, Hopper a mis au point un modèle d’options permettant à un client de se faire rembourser un vol non remboursable. La même approche s’applique aux hôtels. Hopper garde une partie du remboursement en cas d’annulation. « L’idée est de générer des revenus via des modèles d’arbitrage, tout en ajoutant de la valeur au consommateur », dit Patrick Surry.

Nesto : l’hypothèque réinventée

Fondée à Montréal en 2018, Nesto est un autre exemple d’une fintech qui a su transformer les obstacles en tremplins. L’entreprise a commencé ses opérations comme courtier hypothécaire en ligne. Elle est ensuite devenue prêteuse, gestionnaire de prêts puis fournisseuse de technologie auprès d’autres institutions financières, même si ces dernières ne sont pas toujours conscientes du rôle que la fintech joue en coulisses.

Son cofondateur et président, Malik Yacoubi, se souvient à ses débuts de s’être fait « virer de bord » par des banques qui trouvaient la fintech trop petite ou parce qu’elles étaient déjà engagées dans leurs propres projets technologiques.

Sept ans plus tard, la donne a changé : Nesto emploie 1 100 personnes à travers le Canada, administre 72 milliards de dollars en prêts hypothécaires et collabore avec la plupart des grandes institutions financières du pays. L’an dernier, elle a fait l’acquisition du Groupe CMLS, une société de financement hypothécaire, pour renforcer ses activités commerciales.

Malik Yacoubi insiste sur la complexité extrême du secteur hypothécaire, à la fois décourageante et fascinante : « Chaque interaction avec un client est l’occasion de recueillir une quantité énorme d’informations sensibles, ce qui exige une structuration rigoureuse et une transparence exemplaire. »

L’ambition de Nesto est désormais de bâtir une plateforme intégrée, « à la manière de Shopify, mais pour l’industrie hypothécaire ». Cette plateforme offrira une expérience fluide de bout en bout aux consommateurs, de la demande jusqu’à la gestion des services. Ce projet prendra encore au moins dix ans à se concrétiser, reconnaît-il. Toutefois, l’intelligence artificielle devrait contribuer à rentabiliser le modèle en accélérant l’automatisation de certaines tâches et en simplifiant le parcours client.

Trois facteurs clés de réussite

Quels sont les facteurs de réussite pour une fintech ? Le CEO de Nesto mentionne trois principes : aller vite (le plus vite possible). Il note que plusieurs jeunes pousses attendent trop longtemps avant de se lancer, ce qui leur nuit.

Deuxièmement, il faut être prêt à pivoter selon les besoins du marché (« On est passé de courtier à prêteur puis à entreprise qui fournit des services en marque blanche à des banques. Mais si on n’était pas passé par ces étapes, ça n’aurait pas fonctionné »).

Troisièmement, la qualité de l’équipe est déterminante. Il faut s’entourer des meilleurs talents. « Tu es aussi bon que ton groupe d’employés », dit Malik Yacoubi. Un défi supplémentaire alors que les talents sont rares et fortement convoités.

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Baisse du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-du-taux-directeur/ Wed, 17 Sep 2025 13:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109878 La Banque du Canada a tranché.

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Suivant la prédiction des experts, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux cible du financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Le taux officiel d’escompte s’établit désormais à 2,75 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts est fixé à 2,45 %.

Après être restée ferme lors des trois dernières annonces, malgré les tensions liées la guerre commerciale, la banque centrale du Canada a choisi d’abaisser son taux directeur. Cette annonce était plus qu’attendu par la plupart des experts.

« Pendant la récente période de bouleversements commerciaux, le Conseil de direction a procédé avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes pour l’économie canadienne », explique le gouverneur Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire à la conférence de presse suivant la décision de politique monétaire.

« C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », déclarait ainsi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins quelques jours avant l’annonce officielle. Selon lui, l’économie a besoin de stimulation.

Dans son annonce, la BdC souligne que la croissance économique mondiale montre des signes de ralentissement.

Aux États-Unis, les consommateurs font preuve de prudence face à la hausse de l’inflation et le ralentissement de la croissance de l’emploi. En Europe, les droits de douane mettent également un frein à la croissance.

« Après être demeurée résiliente face à la hausse marquée des droits de douane américains, la croissance économique mondiale montre maintenant des signes de ralentissement », observe Tiff Macklem.

« C’est parti. Un nouveau cycle de baisse des taux a officiellement commencé. La faiblesse du marché du travail au pays et le répit accordé par la Réserve fédérale américaine ont ouvert la voie à un nouvel assouplissement des conditions par la Banque du Canada. L’économie canadienne a connu des difficultés ces derniers mois, et les données sont désormais trop faibles pour être ignorées », commente par courriel Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de Patrimoine.

Moins d’optimisme dans les chiffres

Les droits de douane et l’incertitude commerciale pèsent lourd sur l’économie canadienne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut canadien a reculé d’environ 1,5 %. Dans le même temps, les exportations ont chuté de 27 %. Les investissements des entreprises ont baissé.

« L’économie canadienne est touchée tant par les droits de douane que par l’imprévisibilité de la politique commerciale des États-Unis », analyse Tiff Macklem.

Du côté des ménages, la consommation a connu une solide progression ces derniers mois. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à un ralentissement à court terme.

Les chiffres liés à l’emploi sont en baisse ces deux derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti, reflétant de faibles intentions d’embauche. Le taux de chômage, en hausse depuis mars, a atteint 7,1 % en août, et la croissance des salaires continue de se modérer.

En août, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est chiffrée à 1,9 % et à 2,4 % abstraction faite des taxes.

« L’inflation ne constitue plus une raison convaincante d’attendre. […] Après trois réunions consécutives sans changement, le risque de croissance a définitivement dépassé le risque d’inflation », souligne Pierre-Benoît Gauthier.

« Les effets perturbateurs des changements commerciaux feront monter les coûts et pèseront sur l’activité économique. Il est difficile de prédire l’ampleur des hausses de coûts, quels produits seront touchés et la façon dont elles pourraient être répercutées sur les prix à la consommation », résume le gouverneur Tiff Macklem.

« Vu la stabilité relative des droits de douane américains depuis quelques semaines, l’incertitude à court terme pourrait avoir légèrement diminué. Mais l’attention se tourne maintenant vers l’examen prochain de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les nouvelles menaces de l’administration américaine voulant qu’elle utilise les droits de douane pour exercer des pressions géopolitiques contribuent également à l’incertitude mondiale », continue-t-il.

Face à l’affaiblissement de l’économie et aux risques persistants liés à l’inflation, le Conseil de direction a conclu qu’une baisse du taux directeur s’imposait afin de mieux équilibrer les risques.

« Un degré considérable d’incertitude demeure. Mais étant donné que l’économie s’est affaiblie et que les risques à la hausse entourant l’inflation ont diminué, le Conseil de direction a jugé qu’une réduction du taux directeur était appropriée pour mieux équilibrer les risques dans l’avenir », commente Tiff Macklem.

Malgré cette baisse et les menaces entourant l’ACEUM, Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, et Michael Davenport, économiste principal ne croient pas qu’il s’agisse du début d’un véritable cycle de baisse des taux menant à une politique monétaire fortement expansionniste.

Ces derniers tablent sur une autre réduction de taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion avant que la BdC ne fasse une pause. Ils soulignent d’ailleurs qu’un important plan de relance budgétaire est attendu dans le budget fédéral cet automne, ce qui devrait assurer un soutien temporaire à l’économie.

« Au sud de la frontière, l’orientation politique devrait être similaire, et nous prévoyons que lors du prochain cycle, les deux économies chercheront à maintenir les taux réels à peine au-dessus de zéro. Cela permettra également à l’inflation de contribuer à réduire le poids de la dette. Il n’est pas clair s’il s’agit là de l’objectif secret de la stratégie ou d’un effet secondaire heureux, mais ça ne pourra certainement pas nuire aux budgets des deux pays. Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations, mais pour les actions, c’est un contexte favorable », ajoute Pierre-Benoît Gauthier.

Une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires

Cette baisse représente une excellente nouvelle pour les Canadiens en quête d’une propriété, de même que pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable et ceux qui s’apprêtent à renouveler leur emprunt. Bien que les mensualités demeurent plus élevées qu’à l’époque des taux historiquement bas de 2020-2021, les conditions actuelles sont déjà nettement plus avantageuses qu’il y a un an, souligne Alexandre Bélanger, directeur de district chez TD, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Il estime que le taux directeur a chuté de plus de 40 % depuis septembre 2024. Ce repli pourrait inciter de nombreux acheteurs potentiels à revenir sur le marché, malgré le prix élevé des maisons.

Ces bouleversements des dernières années ont d’ailleurs modifié les comportements des emprunteurs, observe l’expert. « Les consommateurs magasinent de plus de plus et essaient de prévoir leur achat ou leur renouvellement hypothécaire », note-t-il.

Quant au choix entre un taux fixe ou variable dans le contexte actuel, il rappelle qu’il n’existe pas « de solution universelle lorsqu’il est question de prêts hypothécaires ». Tout dépend des besoins et de la situation de chaque emprunteur. D’où l’importance, selon lui, de consulter un professionnel.

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Banque du Canada : le scénario d’un assouplissement monétaire se précise https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/banque-du-canada-le-scenario-dun-assouplissement-monetaire-se-precise/ Mon, 11 Aug 2025 11:37:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108877 ZONE EXPERTS – Les taux trop lourds pour les ménages ainsi qu’une politique monétaire plus accommodante aux États-Unis ouvrent la porte à une reprise des baisses de taux.

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Au cours de ses trois dernières réunions, la Banque du Canada (BdC) a opté pour la prudence se contentant d’une baisse cumulative de 0,50 % cette année, après une réduction de 1,75 % en 2024. Cette décision a été principalement influencée par le niveau élevé d’incertitude entourant la guerre commerciale en cours. Toutefois, la BdC a laissé entendre que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si l’inflation diminue et si la croissance économique s’essouffle davantage.

La politique monétaire actuelle restrictive de la BdC fait grimper les taux de renouvellements hypothécaires au-delà de 4 %, ce qui pèse lourdement sur le budget des ménages.

Même si le ratio de la dette des ménages au revenu disponible a baissé de 174 % à 171 % au premier trimestre de 2025, il demeure l’un des plus élevés parmi les pays du G7. De plus, la capacité de remboursement des ménages montre déjà des signes de fragilité. Comme le montre le graphique suivant publié par la BdC, le taux de délinquance hypothécaire est passé de 0,14 % en 2022 à 0,22 % au quatrième trimestre de 2024. Bien que ce niveau demeure faible au regard des moyennes historiques, cette progression démontre une pression financière croissante sur les emprunteurs.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Évidemment, l’augmentation des retards de paiement ne se limite pas aux prêts hypothécaires. D’autres formes de dettes à la consommation, telles que les prêts automobiles, les marges de crédit et les cartes de crédit, enregistrent également une hausse du taux de défaillance, et ce, malgré un contexte économique où le marché de l’emploi demeure solide.

Selon le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les « chocs de paiement » liés aux renouvellements hypothécaires figurent désormais parmi les principaux risques systémiques. L’organisme estime que le taux de défaut ne reculera plus, car la hausse du coût de l’emprunt gruge une part de plus en plus importante du revenu des ménages.

Selon le graphique suivant publié au dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels, les emprunteurs choisissent moins en moins le prêt hypothécaire à taux fixe de cinq ans. Les prêts à taux variable représentaient 42 % des nouvelles hypothèques en février 2025. Cette tendance s’aligne avec nos recommandations actuelles.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Le rapport sur l’emploi publié le 1er août 2025 aux États-Unis a révélé une création de postes décevante, accompagnée de révisions à la baisse pour les mois précédents. Ce ralentissement réduit la pression inflationniste et augmente la probabilité que la Réserve fédérale américaine abaisse ses taux dès septembre, dans le but de soutenir l’économie. Ce nouveau signal renforce également notre conviction que les taux directeurs reculeront d’au moins 0,5 % d’ici la fin de l’année et davantage encore en 2026 autant aux États-Unis qu’au Canada.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Prêts hypothécaires :  avec l’économie qui ralentit, quel type de prêt faut-il choisir ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-avec-leconomie-qui-ralentit-quel-type-de-pret-faut-il-choisir/ Mon, 05 May 2025 13:17:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107094 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 2,75 %, continuera-t-il en ce sens ?

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Face à l’incertitude des tarifs et après avoir procédé à une baisse substantielle du taux directeur de 5,00 % à 2,25 % depuis 1 an, la Banque du Canada (BdC) a choisi de ne pas procéder à une nouvelle baisse le 16 avril dernier. Une décision jugée sage par les marchés, considérant que les baisses précédentes soutiennent présentement l’économie canadienne et que s’il advenait que les tarifs demeurent permanents, cela ferait rapidement jouer des forces inflationnistes. Le niveau d’incertitude quant aux tarifs est tellement élevé que la BdC a préféré ne pas prendre de décision précipitée.

La BdC doit encore procéder à 5 annonces de son taux directeur d’ici la fin de l’année et seule la Banque de Nouvelle-Écosse anticipe que le statu quo perdurera pendant cette période. Elle anticipe toutefois une baisse de 0,75 % l’année prochaine. La CIBC, RBC et la TD anticipent de leur côté une baisse de 0,50 % et la BMO ainsi que la BNC prévoient une baisse de 0,75 %. On constate ainsi que l’ensemble des banques s’accordent pour des baisses du taux directeur à venir.

Le marché de l’emploi montre des signes de ralentissement. Le nombre de chômeurs a augmenté de 12,4 % depuis un an, le faisant passer à 1,5 million des personnes. Le nombre d’individus sans emploi pour plus de 12 mois a augmenté de 100 000 à la fin de 2023 et se situe à 200 000 actuellement.

Face à l’incertitude liée aux tarifs douaniers, c’est normal que les chefs d’entreprises mettent leurs projets de recrutement sur pause. L’économie ralentira de toute façon en raison de la vague de renouvellement hypothécaire à venir qui amènera les détenteurs à payer davantage pour leur hypothèque que ce qu’ils faisaient jusqu’ici.

Étant donné que nous croyons que l’économie canadienne se dirige vers une récession, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde selon laquelle ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %. Nous recommandons toutefois des termes de 3 ans plutôt que 5 ans en raison de l’incertitude générale qui marque les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année. Mais ceux-ci pourraient également bénéficier d’une baisse de taux dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

Il faut aussi considérer les caractéristiques avantageuses d’une hypothèque à taux variable :

  1. Pénalités généralement moins élevées : les prêts hypothécaires à taux variable sont souvent associés à des pénalités de remboursement anticipé plus faibles que ceux à taux fixe, surtout dans un contexte de baisse des taux. Cela peut représenter une économie significative pour les emprunteurs souhaitant rembourser leur prêt avant l’échéance.​
  1. Flexibilité accrue : considérant que les pénalités sont généralement moins élevées, les hypothèques à taux variable offrent généralement une meilleure flexibilité si les projets du détenteur changent.​
  1. Possibilité de conversion avantageuse : dans certaines circonstances, il est possible de convertir un prêt à taux variable en un prêt à taux fixe à des conditions préférentielles, ce qui offre une protection contre les hausses de taux d’intérêt futures.​

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Suppression des tests de résistance pour les prêts hypothécaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/suppression-des-tests-de-resistance-pour-les-prets-hypothecaires/ Wed, 04 Dec 2024 12:27:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104265 Le BSIF allège les exigences réglementaires.

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Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) profite de sa publication trimestrielle d’automne pour annoncer de nouvelles mesures concernant les prêts hypothécaires qui simplifieront et renforceront sa surveillance réglementaire.

Désormais, il n’est plus obligatoire d’appliquer le taux admissible minimal (TAM) prescrit — destiné à garantir aux prêteurs que les emprunteurs puissent continuer à rembourser leur prêt en cas de difficultés financières, telles qu’une réduction de revenu, une augmentation des dépenses du ménage ou une hausse des taux d’intérêt hypothécaires — pour les transferts directs de prêts hypothécaires non assurés au moment de leur renouvellement.

« L’abandon de l’exigence du test de résistance TAM pour les emprunteurs hypothécaires non assurés uniformise les règles du jeu, et encouragera également une meilleure concurrence entre les prêteurs pour les nouveaux clients au moment du renouvellement. La suppression de cet obstacle au passage à un nouveau fournisseur de prêts hypothécaires incitera les acheteurs à explorer leurs options et, peut-être, à effectuer un changement plus avantageux pour eux sur le plan financier », commente Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, par courriel.

« Ce changement de politique s’appliquera à tous les emprunteurs hypothécaires qui passent directement à un nouveau prêteur, ce qui signifie que le montant initial du prêt hypothécaire et la durée d’amortissement restent les mêmes. Les prêteurs continueront à qualifier et à souscrire ces nouveaux clients au taux contractuel qui leur a été proposé », précise-t-il.

L’expert de Ratehub.ca rappelle que l’application du TAM aux emprunteurs souhaitant changer de prêteur au moment du renouvellement a été un point de friction dans l’industrie hypothécaire, car cela conduisait nombre d’entre eux à rester chez leur prêteur existant au moment du renouvellement de leur prêt.

Cette suppression devrait donc permettre aux emprunteurs de comparer les taux à l’échéance de leur contrat.

« Cependant, nous avons été surpris de constater que l’annonce d’aujourd’hui n’incluait pas les emprunteurs hypothécaires assurables, comme nous l’avions anticipé. Ce groupe concerne les emprunteurs ayant versé un acompte de 20 % ou plus, mais qui remplissent autrement les critères d’un prêt hypothécaire assuré. Ces prêts sont massivement assurés par le prêteur et présentent un faible profil de risque similaire à celui des autres emprunteurs. Maintenir ces emprunteurs sous le régime du test de résistance les désavantage, ainsi que les prêteurs qui s’appuient sur ce type de portefeuille », souligne Philippe Simard.

D’autres annonces de la publication trimestrielle

Dans sa publication trimestrielle, le BSIF a également annoncé d’autres éléments.

Il a notamment publié :

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Taux hypothécaires : le ralentissement économique pourrait-il entraîner davantage de baisses des taux ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-le-ralentissement-economique-pourrait-il-entrainer-davantage-de-baisses-des-taux/ Mon, 12 Aug 2024 14:01:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102220 ZONE EXPERTS – Des économistes le croient.

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À la suite des dernières statistiques sur l’emploi qui affichaient une perte pour un deuxième mois consécutif, les économistes anticipent maintenant que la Banque du Canada (BdC) baissera le taux directeur de 0,50 % à 0,75 % d’ici la fin de l’année, puis procédera à une autre baisse, cette fois de 0,75 % à 1,25 % d’ici la fin de 2025.

Nos fidèles lecteurs reconnaitront que nous avons signalé la possibilité d’un tel scénario impliquant, soit le développement d’un ralentissement économique susceptible de nous amener jusqu’en récession. Plus particulièrement, nous en avons fait part dans nos billets du 9 mai 2022, du 8 août 2022 et du 13 septembre 2022. Nous expliquions alors que l’inflation était un problème du passé et qu’elle allait baisser. Toutefois, les Banques centrales ont continué de relever le taux directeur, à un point de provoquer un véritable ralentissement de l’économie, surtout au Canada.

En décembre 2022, plusieurs détenteurs d’hypothèques à taux variable nous ont informés qu’ils avaient reçu des appels de leur institution financière pour leur proposer de convertir leur hypothèque variable en un contrat à taux fixe de 6 %. Nous avons critiqué cette pratique dans notre billet du 9 janvier 2023 et maintenu notre recommandation de choisir un terme fixe d’un an pour les nouvelles hypothèques.

Dans notre billet du 4 décembre 2023, nous avons évoqué la perspective d’assister à une baisse du taux directeur d’au moins 1,50 % sur les 12 à 18 mois suivants, et possiblement davantage par la suite. Nous avons alors recommandé de choisir un taux variable pour les nouvelles hypothèques. À la lumière de ce que les économistes anticipent maintenant, il semble bien que notre prédiction fût juste.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les hausses de taux d’intérêt faites par la BdC ont mis de la pression sur les dépenses des consommateurs et celles des entreprises, du fait que les coûts d’emprunt ont augmenté. Cette pression sur les entreprises a contribué à la croissance du taux de chômage qui a atteint 6,4 %, malgré une création impressionnante des 205 000 emplois au sein de la fonction publique depuis un an. Cela représente une augmentation de 4,80 % alors que l’économie tournait au ralenti. La situation est même pire au niveau des jeunes chez qui le taux chômage s’élève à 14,2 %. En l’absence d’une immigration aussi forte et d’un gouvernement aussi dépensier, le PIB serait certainement déjà en baisse et la récession serait un fait accompli. D’ailleurs, le PIB per capita a connu une baisse en 2023 et cette tendance, semble se poursuivre en 2024.

L’augmentation de 41 % des insolvabilités d’entreprises sur 12 mois au deuxième trimestre de 2004, tel que rapporté par l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), représente un autre signal de la détérioration de l’économie.

Il est donc clair que les taux d’intérêt sont cruciaux pour la santé économique, et nous pensons que la BdC continuera de réduire ses taux. Nous devons nous demander si ces taux diminueront de 2,00 % d’ici la fin de 2025, comme le prévoient la CIBC et la TD, ou de seulement 1,25 % selon les prévisions de la Scotia. La réponse dépendra de l’ampleur du ralentissement économique et de la rapidité avec laquelle l’inflation se rapprochera de l’objectif des banques centrales.

Pour toutes ces raisons, nous continuons de recommander à nos clients d’éviter d’opter pour des taux d’intérêt fixes à long terme au moment de contracter une hypothèque. À notre avis, les taux baisseront vers le seuil de 4 %. Notre préférence demeure alors au taux variable pour les clients ayant le profil approprié. Pour les autres clients, certaines promotions touchant le « 3 ans fixe » à près de 4,79 % pourraient être une alternative.

Finalement, nous invitons tous les détenteurs d’hypothèques ayant des échéances d’ici 2025-2026 à consulter un courtier hypothécaire afin de faire une révision de leur situation financière avant que la situation économique se détériore davantage. C’est toujours préférable de structurer l’endettement pendant que nous avons un emploi et qu’on peut obtenir des bons rabais. Chaque cas et unique et une analyse approfondie de la pénalité et des perspectives d’emploi est pertinente. Ce type d’analyse a été très appréciée dans d’autres périodes difficiles qu’on a traversé dans le passé.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Hausse des cas d’insolvabilité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/hausse-des-cas-dinsolvabilite/ Mon, 08 Jul 2024 10:44:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101662 Et baisse de l’épargne.

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Les cas d’insolvabilité suivent une tendance à la hausse depuis au moins un an. Le coussin financier constitué au début de la pandémie a fondu chez de nombreux Québécois qui ont maintenant du mal à joindre les deux bouts, observent des experts.

Après avoir chuté en 2020, les taux de faillites et de propositions de consommateurs connaissent une augmentation depuis plusieurs trimestres, constate le président du conseil d’administration de l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), André Bolduc.

En mai dernier, les dossiers d’insolvabilité de consommateurs au pays se sont chiffrés à 12 195, rejoignant presque le niveau de mai 2019. Au Québec, ils ont atteint 3110, soit un bond de 16 % par rapport à l’année dernière.

« À mesure qu’on s’est rétabli de la pandémie, les gens ont commencé à faire face de nouveau à leur situation financière. Des problèmes qu’on avait avant la pandémie, dont un ratio d’endettement élevé pour les Canadiens, sont toujours là aujourd’hui », affirme André Bolduc en entrevue.

Aux premiers mois de la crise sanitaire en 2020, les particuliers ont pu fortement épargner, grâce à des dépenses personnelles moins importantes et un sursis des créanciers pour les paiements.

Mais cette période avantageuse, où les surplus étaient au rendez-vous pour affronter les imprévus, est maintenant chose du passé pour plusieurs, observe aussi le président chez Jean Fortin et associés, syndic en insolvabilité, Pierre Fortin.

« Au fur et à mesure que les liquidités des consommateurs diminuaient, les soldes sur les cartes de crédit ont commencé à augmenter, je dirais à partir de début 2022. Et aujourd’hui, on a des soldes sur cartes de crédit qui sont à des sommets jamais vus », dit-il en entrevue.

Selon André Bolduc, environ un ménage sur deux au Canada « vit de paie en paie », ce qui signifie qu’il n’a pas d’économies.

« Ce qu’on voit en ce moment dans nos bureaux parmi les clients, c’est que l’épargne semble avoir diminué. Les gens ont gratté tout ce qu’ils avaient durant la pandémie, après pour l’inflation et les taux d’intérêt », relate Sophie Desautels, syndic autorisée en insolvabilité chez Raymond Chabot.

« Et puis là on a commencé à s’endetter et on tombe dans une roue. C’est plus difficile de faire les paiements mensuels pour ce qui est des cartes de crédit et les prêts », ajoute-t-elle.

Le Québec, en meilleure posture

Jean Fortin constate que le Québec semble mieux s’en tirer en comparaison avec d’autres endroits au Canada. La Belle province compte 20 % moins de cas d’insolvabilité actuellement qu’en 2019, alors qu’il y en a 17 % de plus en Ontario et 40 % de plus en Colombie-Britannique.

Cette meilleure situation pour le Québec peut s’expliquer par un contexte plus favorable. La province compte un taux d’endettement pour le crédit à la consommation moins élevé et un taux de chômage plus faible, évoque Jean Fortin. Mais, selon lui, le principal facteur repose sur le paiement hypothécaire. Il pèse moins lourd dans le budget des Québécois en raison d’une valeur moindre des propriétés.

« On a été moins frappé au Québec par l’augmentation des taux d’intérêt qu’en Ontario et en Colombie-Britannique. Donc, ça l’a un impact immense. Et nous on le voit dans nos dossiers. Très peu de gens viennent nous voir avec des problèmes financiers et qui sont propriétaires, beaucoup moins qu’en 2019 », affirme-t-il.

Sophie Desautels note, pour sa part, un changement de profils parmi sa clientèle. « On voit beaucoup de gens avec des actifs et des biens qui ont une certaine valeur, mais qui sont également endettés de plusieurs dizaines de milliers de dollars », indique-t-elle.

Dans la grande majorité des cas au Canada, les dossiers d’insolvabilité mènent vers des offres de règlement, évitant ainsi la faillite. En mai dernier, ces ententes ont représenté 76 % des cas.

« Ce qui est important, c’est que les gens consultent un professionnel comme un syndic autorisé en insolvabilité pour voir c’est quoi leurs options. Plus tôt que les gens peuvent faire face à la musique, le moins c’est stressant pour eux. Il y a des solutions. On a un bon système au Canada », soutient André Bolduc de l’ACPIR.

Entreprises

La hausse des cas d’insolvabilité frappe aussi le secteur corporatif. En mai, les insolvabilités d’entreprises au Québec ont diminué par rapport à avril, tombant de 3,6 % à 325, mais ont été en hausse de 43,8 % par rapport à l’année dernière.

La conjoncture économique et les remboursements des prêts, notamment dans le cadre du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes du gouvernement fédéral, ont eu « un fort impact sur la situation financière » des compagnies, mentionne Étienne Fiset, associé et syndic autorisé en insolvabilité chez Raymond Chabot.

Parmi sa clientèle, il constate que divers secteurs d’activités sont présentement affectés par le contexte actuel.

« Il n’y a pas de profil type. On voit de tout, des gens qui sont en restauration, des entrepreneurs en construction, des gens qui avaient démarré de nouveaux projets et là ils battent un peu de l’aile. On voit des gens dans le transport également », énumère Étienne Fiset.

Selon les données du Bureau du surintendant des faillites, le Québec a représenté environ 60 % des dossiers d’insolvabilité d’entreprises au pays en mai.

Les entreprises québécoises seraient davantage portées à faire des procédures formelles d’insolvabilité et de restructuration en raison d’un encadrement plus strict dans la province, selon André Bolduc.

Ce ne serait donc pas le signe de difficultés plus importantes pour les compagnies québécoises alors que le taux de fermeture est plus bas au Québec, souligne-t-il.

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Est-ce une bonne idée de détenir une hypothèque dans votre REER ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/est-ce-une-bonne-idee-de-detenir-une-hypotheque-dans-votre-reer/ Tue, 26 Mar 2024 09:49:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99797 Les règles fiscales permettent aux propriétaires de détenir leur hypothèque dans un régime enregistré si certaines conditions sont remplies.

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Certains propriétaires trouvent intéressante l’idée de conserver leur prêt hypothécaire dans leur REER, d’autant plus que les taux d’intérêt restent relativement élevés.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une stratégie couramment utilisée, un « prêt hypothécaire avec lien de dépendance » permet à une personne de se prêter de l’argent à elle-même (ou à un membre de sa famille) à partir de son REER pour financer un prêt hypothécaire sur une maison. Le propriétaire effectue des versements hypothécaires mensuels au REER, qui obtient un taux de rendement garanti — l’intérêt sur l’hypothèque.

Toutefois, les clients intéressés par une telle stratégie doivent tenir compte des frais importants généralement associés à la mise en place d’un prêt hypothécaire avec lien de dépendance, ainsi que du risque de surexposition à un seul actif, prévient Jason Heath, directeur général d’Objective Financial Partners à Markham, en Ontario.

« Si la majeure partie de la valeur nette d’une personne est constituée de la valeur nette de sa maison et d’un prêt hypothécaire pour le reste de la valeur de la maison, elle n’est pas exposée aux actions, aux obligations et à d’autres catégories d’actifs », rappelle Jason Heath.

Il peut être difficile de trouver une institution financière disposée à mettre en place ce type d’arrangement. « Ce n’est pas aussi simple que de transférer son hypothèque dans son REER », commente l’expert.

En vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu, les régimes enregistrés peuvent détenir un titre de créance garanti par une hypothèque sur un bien immobilier canadien si l’hypothèque est administrée par un prêteur agréé en vertu de la Loi nationale sur l’habitation et assurée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement ou par un assureur privé.

Le taux d’intérêt appliqué à l’hypothèque et les conditions de celle-ci doivent refléter les pratiques commerciales normales. En règle générale, le taux d’une hypothèque avec lien de dépendance est le taux affiché, sans escompte, précise Jason Heath.

L’hypothèque doit être gérée par la banque de la même manière qu’une hypothèque sur un bien appartenant à un étranger. Le non-respect de cette règle peut entraîner des conséquences fiscales défavorables.

« Il faudra procéder à une évaluation et obtenir l’autorisation de contracter l’hypothèque, même si vous vous prêtez l’argent à vous-même », précise Jason Heath.

C’est pourquoi les hypothèques avec lien de dépendance ne sont pas un moyen « d’emprunter de l’argent que vous ne pourriez pas obtenir autrement auprès d’une banque », souligne Jason Heath.

En plus des frais habituels liés à l’obtention d’un prêt hypothécaire, l’emprunteur devrait probablement payer à la banque des frais administratifs annuels pour la gestion du prêt hypothécaire avec lien de dépendance et une prime d’assurance hypothécaire à l’assureur.

Selon un rapport de la CIBC sur les REER publié en 2023, la prime d’assurance hypothécaire sur un prêt hypothécaire avec lien de dépendance varierait de 0,6 % à 4,0 % du montant du prêt hypothécaire.

À noter que les versements hypothécaires au REER ne constituent pas de nouvelles cotisations au régime. Les intérêts versés à un REER ne seraient donc pas déductibles de l’impôt.

Les clients désireux de mettre en œuvre une telle stratégie devraient disposer d’un REER suffisamment important pour que l’effort et les dépenses en valent la peine, estime Jason Heath. « Vous ne le feriez jamais avec une hypothèque de 50 000 dollars. »

Selon lui, les gens peuvent être attirés par cette stratégie parce qu’ils aiment l’idée de détenir dans leur REER un placement dont le taux de rendement est supérieur à celui qu’ils pourraient obtenir avec d’autres placements présentant le même niveau de risque.

Cependant, l’emprunteur paie probablement un taux d’intérêt plus élevé sur son prêt hypothécaire que celui qu’il aurait pu négocier autrement.

Jason Heath n’est pas un adepte de cette stratégie. « Je préférerais payer un taux d’intérêt inférieur au taux affiché sur mon prêt hypothécaire, et j’espère obtenir un taux de rendement élevé sur mon REER de toute façon », explique-t-il.

Toutefois, une hypothèque avec lien de dépendance pourrait convenir à une personne qui allait de toute façon investir son REER dans des CPG.

« Si une personne devait être incitée à le faire, ce serait quelqu’un avec une tolérance au risque conservatrice [et] avec un REER relativement important, de sorte que, espérons-le, il a d’autres choses dans son REER que son hypothèque, [ainsi que] quelqu’un d’assez chanceux pour trouver un fiduciaire ou un dépositaire qui mettra cela en place [en son nom] », résume Jason Heath.

L’expert soupçonne la plupart des banques d’avoir renoncé à offrir des prêts hypothécaires avec lien de dépendance parce que ce n’était probablement pas rentable. Offrir à un client un prêt hypothécaire traditionnel et lui fournir des produits et des services de conseil pour l’aider à gérer les actifs de son REER est probablement plus lucratif que de servir de dépositaire pour un prêt hypothécaire avec lien de dépendance pour ce même client, suggère Jason Heath.

Je ne serais pas surpris si [la plupart] des banques et des sociétés de fiducie disaient : « cela n’en vaut pas la peine », conclut Jason Heath.

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Axé sur l’innovation et la jeunesse https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/axe-sur-linnovation-et-la-jeunesse/ Tue, 13 Feb 2024 23:54:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98754 ­Il soutient la diversification de la coopérative.

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En 2023, les marchés financiers ont été secoués par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et les conséquences des bouleversements climatiques. Face à ces défis, le Mouvement ­Desjardins a choisi la voie de la diversification pour maintenir sa croissance, explique ­Guy ­Cormier, président et chef de la direction de la coopérative financière.

Le dirigeant souligne la force de ­Desjardins, souvent perçue soit comme une banque, soit comme une compagnie d’assurance. « C’est cette diversification des sources de revenus qui nous a permis d’afficher une meilleure performance cette année. »

Pour la période de neuf mois se terminant le 30 septembre 2023, le Mouvement Desjardins a enregistré des excédents avant ristournes de 1,5 G$, par rapport à 784 M$ pour la période correspondante de 2022. Les résultats de cette année ont été retraités à la suite de l’adoption en 2023 de la norme comptable IFRS 17. Le revenu net total s’est élevé à 9 G$ pour les neuf premiers mois de 2023, comparativement à 7,5 G$ en 2022. La dotation à la provision pour pertes sur créances est quant à elle passée de 197 M$ en 2022 à 298 M$ en 2023.

Cette progression s’explique notamment par la hausse des revenus nets d’intérêt et l’amélioration des résultats en assurance.

Compte tenu des nombreuses réalisations du mouvement coopératif, en 2023 et dans les années précédentes, ainsi que de son engagement lié aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), le jury du ­Top des ­leaders de l’industrie financière a nommé ­Guy ­Cormier Personnalité financière de l’année et lauréat de la catégorie ­Institutions financières à portée nationale. « ­Il dirige une institution financière de premier plan affichant une performance remarquable, se démarquant par ses actions en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion. »

Le jury a également souligné « l’engagement exceptionnel » de ­Guy Cormier envers la jeunesse. « Dynamique, charismatique, proche des gens de toutes les régions du Québec, il prend des décisions en accord avec les valeurs du ­Mouvement ­Desjardins », précise le jury, qui lui a attribué une mention spéciale pour son engagement communautaire.

Dans de nombreux secteurs où Desjardins est présent, la hausse des taux d’intérêt a contribué à accroître les revenus en 2023, selon ­Guy ­Cormier. De plus, ­Desjardins a réalisé des avancées dans plusieurs secteurs, notamment grâce à une gestion rigoureuse des coûts. Parmi les initiatives mises en place, la réduction jusqu’à 20 % de la superficie de son parc immobilier au ­Canada s’inscrit dans une adaptation au télétravail.

L’accent mis sur la numérisation et l’automatisation a également porté ses fruits, avec une augmentation notable des transactions opérationnelles (paiement de compte, dépôt mobile, renouvellement hypothécaire, réclamation pour assurance de dommages) effectuées de manière numérique, passant de 25 à 30 % il y a deux ans à 35 à 40 % aujourd’hui.

Autre exemple de transformation numérique : dans les centres d’appels, la reconnaissance vocale a permis de réduire considérablement les délais d’attente des clients. « C’est notre manière de rendre notre offre de services encore plus efficace, tout en réduisant nos coûts opérationnels par la numérisation de nos processus et de notre offre de services », mentionne Guy ­Cormier.

La diversification de ­Desjardins lui a permis de générer des revenus supplémentaires et de consolider sa position de l’une des institutions financières les mieux capitalisées enn Amérique du ­Nord, avec un ratio de fonds propres de la catégorie 1A de 20,8 % au 30 septembre 2023. Selon son président, cette position lui permet de réaliser des économies d’échelle importantes.

Depuis que ­Guy ­Cormier est devenu président, en 2016, l’actif de Desjardins est passé de 257 à 414 G$ en 2023. Malgré des investissements importants en technologie, l’objectif du mouvement reste de maintenir une croissance des coûts à l’intérieur de l’inflation.

Le secteur du financement commercial a été particulièrement performant, affichant une croissance de plus de 10 % du volume d’activité pour 2023, alors que les entreprises ont fait face à des défis accrus, marqués par la hausse des coûts d’intérêt et des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.

Desjardins a accordé une attention particulière à l’accompagnement des clients, notamment ceux du secteur commercial et des services aux particuliers. Des appels ont été effectués en 2023 auprès de plus de 70 000 membres possédant des hypothèques à taux variables afin de les aider à ajuster les modalités de remboursement en fonction des hausses de taux.

Plus de 75 % des clients ont pris des mesures à la suite de ces appels, ajustant la période d’amortissement ou le remboursement mensuel de leur prêt, voire effectuant un remboursement unique du capital.

Le secteur de l’assurance a également connu une année fructueuse, tant sur le plan du nombre de polices émises que de la performance financière. L’entreprise a réduit les délais de traitement des réclamations et d’autorisation des polices d’assurance, notamment dans le domaine de l’assurance collective, offrant des services plus personnalisés en fonction des besoins des clients. Guy Cormier soulève l’importance de l’offre combinée d’assurance collective et d’épargne collective, très appréciée des clients et des conseillers, qui a contribué à une hausse de l’appréciation dans divers sondages internes. Le secteur de la ­Gestion de patrimoine et Assurance de personnes affiche des excédents nets de 410 M$ pour les trois premiers trimestres de 2023 par rapport à 247 M$ pour la période correspondante de 2022.

La division ­Gestion de patrimoine a pour sa part enregistré une croissance de près de 10 G$ du volume en épargne et affiche une ambition claire d’augmenter ses parts de marché au Québec au cours des prochaines années.

Guy ­Cormier estime avoir réussi à créer un esprit d’équipe entre Valeurs mobilières ­Desjardins et la gestion privée Desjardins. L’acquisition d’IDC ­WorldSource en ­Ontario au premier trimestre a ouvert l’accès à plus de 5 000 conseillers indépendants offrant désormais les produits de gestion de patrimoine et d’assurance vie de Desjardins à travers le ­Canada. D’autres acquisitions suivront pour accélérer la croissance de la gestion de patrimoine dans le reste du pays.

Desjardins entend utiliser ses capacités en tant que manufacturier et distributeur pour promouvoir ses services de gestion de patrimoine auprès de ses 7,5 millions de membres, en particulier les quelque 410 000 entreprises ayant des besoins à cet égard. « ­Travailler avec nos clients existants et s’assurer du rapatriement adéquat de leurs portefeuilles chez les concurrents grâce à une offre de service très compétitive, voilà ce qui va nous permettre de gagner des parts de marché », avance ­Guy ­Cormier.

Selon la ­Banque de données des statistiques officielles sur le ­Québec, la part de marché du ­Mouvement Desjardins dans le total des prêts au Québec est passée de 34 % en 2016 à 34,6 % en 2021, oscillant entre 34 % et 35 %. Guy ­Cormier n’a pas de chiffres plus récents à communiquer.

En matière de parts de marché, Desjardins, bien que dominante au Québec, réalise près de 40 % de ses revenus à l’extérieur de la province, principalement en ­Ontario, en ­Alberta et en ­Colombie-Britannique. Guy Cormier évoque la volonté d’accroître ces parts de marché à l’extérieur du Québec, avec un accent particulier sur l’assurance de dommages, l’assurance vie et le financement d’entreprise.

Un autre défi consiste à augmenter les parts de marché au ­Québec, où Desjardins est déjà solidement implantée. Gagner un ou deux points de pourcentage dans le marché des prêts hypothécaires de la province, dont ­Desjardins détient 38 %, pourrait ne pas être justifié. « ­Nous sommes très satisfaits des parts de marché que nous avons déjà. Il serait ­peut-être plus sage de se diversifier à travers le Canada pour réduire notre exposition au marché québécois et répartir nos risques », indique ­Guy ­Cormier.

Notables engagements sociaux

Dans cette expansion, le statut de coopérative financière est un atout majeur, car Desjardins dispose d’un réseau de distribution local bien intégré dans la communauté via les caisses. « Beaucoup de membres veulent faire affaire avec des entreprises engagées socialement, et c’est ce que représente Desjardins. »

Guy ­Cormier fait remarquer que l’engagement de Desjardins dans le bien-être social et environnemental s’illustre par un accroissement du financement dans les entreprises actives dans les énergies renouvelables, notamment éolienne et solaire. Le lancement d’un produit financier swap ­ESG, en avril dernier, est un exemple d’initiative qui encourage les entreprises à adopter des pratiques plus responsables en matière d’environnement, de responsabilité sociale et de gouvernance. Le montant de la remise verte octroyée par Desjardins à ces sociétés dépend de la portée ­ESG des engagements et des efforts déployés par les entreprises pour atteindre ces résultats.

L’engagement social se manifeste également par des initiatives en faveur de l’éducation financière, avec la création du jeu ­Aléa, intégrant le gaming à cet enjeu crucial.

« ­La place des femmes chez ­Desjardins est d’une importance capitale, et encore une fois cette année, nous avons consolidé cette dimension dans le S de ESG », ajoute ­Guy ­Cormier. Le conseil d’administration du Mouvement Desjardins compte 46 % de femmes, et l’équipe de direction est paritaire. En outre, 39 % des gestionnaires leaders sont des femmes, ­rappelle-t-il.

Desjardins travaille par ailleurs à améliorer l’accessibilité de ses services pour permettre aux personnes en situation de handicap d’utiliser plus facilement les guichets automatiques ou de communiquer avec les centres d’appels. Sur le plan des différences culturelles, des ateliers sur les biais inconscients sont organisés à l’interne, afin de favoriser l’équité dans tous les secteurs et d’offrir les mêmes chances à tous les employés de progresser dans leur carrière.

La place des jeunes chez ­Desjardins passionne ­Guy Cormier. Les 19 et 20 juin derniers, à son initiative, près de 400 jeunes se sont réunis lors de l’événement ­Rêver l’impossible à Montréal. En amont, il avait achevé une tournée auprès de six jeunes chambres de commerce au Québec, d’où il est revenu avec un tas d’idées. « À la sortie de la pandémie, de nombreux jeunes avaient besoin de communiquer, de se donner de l’espoir. »

Le premier but de ­Rêver l’impossible était de permettre aux jeunes de se mobiliser, d’échanger, de construire un réseau et de retourner dans leurs milieux respectifs avec la volonté d’être des acteurs de changement. À l’issue de deux journées d’ateliers et d’échanges, trois projets ont été récompensés par des bourses de 5 000 $ pour leur concrétisation. Une cinquantaine d’autres idées émanant de jeunes ont été retenues et transmises à diverses instances.

« ­Ces jeunes nous poussent à innover et à oser. Ils nous aident à être modernes et proactifs », signale Guy ­Cormier. Cet intérêt affiché de ­Desjardins pour les jeunes incite chaque année plus de 300 000 d’entre eux à envoyer leur curriculum vitæ à l’institution financière, un apport non négligeable en période de pénurie de ­main-d’œuvre.

Pour l’avenir, Desjardins devra conjuguer innovation et prudence. « Il faut oser, mais en se rappelant qu’on ne peut pas trop faire d’erreurs. On gère le patrimoine des gens », conclut Guy Cormier.

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