Focus sur l’industrie des FCP – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 01 Sep 2020 13:56:25 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Focus sur l’industrie des FCP – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Ce qu’il faut savoir sur les distributions https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/ce-quil-faut-savoir-sur-les-distributions/ Sun, 01 Sep 2019 04:40:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60460 Ce ne sont pas toutes les distributions qui sont imposables.

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Les conseillers devraient prêter une attention particulière aux politiques de distribution des produits qu’ils utilisent. Celles-ci peuvent avoir des conséquences importantes sur le portefeuille des clients, que ce soit pour des raisons liées à la gestion, à la fiscalité ou aux meilleurs et pires moments pour acheter des parts d’un fonds commun. Voici pourquoi.

L’ABC des distributions

On entend généralement par distribution un montant payé à l’investisseur par un manufacturier de fonds communs. Il est cependant pertinent d’apporter certaines nuances.

Le taux de distribution, exprimé en pourcentage ou en montant par unité, peut signifier différentes choses. Il peut être variable et plus ou moins calqué sur les revenus des valeurs mobilières sous-jacentes, nets des frais. Il peut être fixé selon une politique de distribution visant à générer un certain pourcentage par année, considérant les besoins en revenus des clients.

On parle aussi souvent de distributions de gain en capital de fin d’année, tout comme, de façon plus générale, de distributions fiscales, voire de distributions sous forme de remboursement de capital non imposables. De plus, distribution ne veut pas forcément dire distribution imposable. Cet aspect est crucial.

Le choix d’une politique de distribution

Qu’est-ce qui motive les manufacturiers à choisir une politique de distribution ? Le plus souvent, trois raisons distinctes :

L’aspect principal que la majorité des manufacturiers privilégient afin de déterminer la fréquence et le montant des distributions est le type de fonds et sa stratégie d’investissement. Cet aspect est lié à l’objectif d’utilisation des produits.

Par exemple, si un produit porte un nom qui inclut «revenu» et, à plus forte raison, «revenu mensuel», il est fort probable que celui-ci distribue des revenus sur une base régulière et qu’il soit davantage utilisé par des investisseurs souhaitant recevoir des revenus réguliers.

Dans cette logique, deux mandats ayant des répartitions de l’actif très similaires pourraient avoir des politiques de distribution différentes. On pourrait, par exemple, penser à un fonds portant la mention «équilibré mondial» et un fonds étiqueté «revenu mensuel» dont les actifs sous-jacents seraient très semblables, ou encore un fonds de «revenu de dividende» par rapport à un fonds «d’actions nord-américaines valeur».

Les mauvaises langues pourraient y voir une intention davantage liée au marketing, mais les manufacturiers y voient d’abord un souci de clarté et d’opérations conséquentes avec l’objectif du client.

Pour les fonds de revenu constitués en fiducie, la pratique commune de l’industrie est de verser les intérêts nets sur une base trimestrielle. Bien qu’elle ne soit pas normée, c’est une convention respectée par un nombre important de manufacturiers. Cette façon de faire simplifie le volet opérationnel et permet aux clients de savoir à quoi s’attendre. L’avantage de cette méthode est que l’investisseur peut avoir une bonne idée du rendement «réel» que lui procure son placement, indépendamment de la hausse ou de la baisse de la juste valeur marchande du placement.

L’aspect fiscal est un autre des points examinés. Par exemple, un fonds qui distribue beaucoup de revenu imposable est davantage équitable envers ses différents détenteurs si la société attribue ses revenus sur une base régulière, par exemple sur une base trimestrielle. Elle peut ainsi ne pas pénaliser les investisseurs qui achètent des parts de fonds en fin d’année civile. Lorsqu’un manufacturier de fonds ne distribue qu’en fin d’année, celui-ci risque d’envoyer à un client des distributions imposables pour toute l’année, même si ce client ne détient des parts d’un fonds que depuis un mois.

Par exemple, la société de fonds communs Turtle Creek attribue ses gains réalisés sur une base de détention mensuelle. Si l’on a détenu un de ses produits pendant les six premiers mois de l’année et que les 2/3 des gains ont été réalisés au cours des six mois en question, un détenteur des six derniers mois de l’année se verra attribuer uniquement le tiers des gains réalisés de l’année, même s’il détient le fonds lors de la distribution de fin d’année.

Pour les fonds d’actions, les politiques de distribution n’ont pas une aussi grande importance que pour les fonds de titres à revenu fixe, puisque la majeure partie du rendement provient de la croissance du capital plutôt que du revenu. Même d’un point de vue fiscal, il n’est pas rare que des fonds d’actions, même en fiducie, ne versent que peu de revenu, voire pas du tout, au cours d’une année, si les revenus ne sont pas plus élevés que les dépenses de gestion.

Pour les fonds constitués en fiducie tout comme pour les fonds constitués en société par actions, aussi désignés par «en catégorie de société», un réflexe important à développer est de se renseigner sur la distribution de gain en capital de fin d’année. Si celle-ci est très importante, on pourrait vouloir réfléchir à deux fois avant d’investir.

Il ne faut cependant pas oublier que l’aspect financier prévaut sur l’aspect fiscal. En effet, attendre avant d’investir peut nous priver d’un rendement plus important que l’économie fiscale réalisée en ne recevant pas la distribution de gain. De plus, la distribution de gain en capital réduit d’autant notre facture fiscale future, ce qui signifie que l’on est perdant maintenant, mais gagnant plus tard. Si les aspects fiscal et financier ont du sens, une décision encore plus pertinente émerge davantage qu’en n’examinant qu’un seul des deux facteurs.

En outre, si l’on souhaite recevoir des revenus réguliers provenant d’un fonds d’actions, le fait qu’il y ait une politique de distribution ou non n’a pas énormément d’importance. On peut toujours décider de vendre des unités afin de générer les liquidités nécessaires aux retraits.

Cette logique peut aussi s’appliquer aux fonds de revenu, par ailleurs. Évaluer le rendement à l’échéance net des frais du portefeuille sous-jacent donne une bonne idée du montant généré à l’interne, ce qui permet de déterminer ce que l’on doit vendre pour atteindre le niveau de distribution souhaité.

Quête d’optimisation fiscale

Si l’on recherche une solution fiscalement avantageuse, il peut être intéressant d’utiliser les fonds de série T. Pour ces fonds, les distributions seront, en tout ou en partie, sous forme de remboursement de capital plutôt qu’en intérêt, dividende, dividende étranger ou gain de capital, ce qui peut rehausser la distribution nette d’impôt d’un fonds. Mais attention :

Le mécanisme de remboursement de capital est un outil de report d’impôt. On doit par conséquent se méfier de la facture fiscale au moment de la disposition ;

Les fonds structurés en société sont généralement plus efficaces que les fonds en fiducie puisqu’ils éliminent entièrement la possibilité de recevoir de l’intérêt ou du dividende étranger.

Quant aux fonds de revenu, on pourrait théoriquement éviter les distributions en vendant et en rachetant un produit avant et après les dates de distributions trimestrielles, de la même manière que certains investisseurs voudront se procurer ou céder une action à dividende avant ou après la date ex-dividende. Le bénéfice réel d’une telle stratégie, qui tiendrait compte des coûts de transaction, pourrait être intéressant à valider.

Les flux nets sont importants

Intuitivement, on pourrait croire que la question des distributions a une influence sur la gestion quotidienne du fonds par les gestionnaires de portefeuille. Or, il n’en est rien.

Les gestionnaires de portefeuille sondés dans le cadre de cette analyse indiquent plutôt que ce sont les flux nets qui influencent le plus la gestion des fonds. Un fonds qui enregistre des entrées nettes (ventes nettes), même s’il effectue des versements de revenus, aura à gérer un déploiement de capital (accumulation d’idées actuelles ; génération de nouvelles idées ; augmentation du niveau de liquidités si le gestionnaire demeure prudent ; etc.). Inversement, un fonds en sorties nettes (rachats nets) aura à liquider des positions pour générer les liquidités nécessaires aux rachats et devra décider s’il vend des titres ayant mieux ou moins bien performé.

Le fait de devoir verser des revenus influence très peu la gestion – si une politique de distribution cible prévaut, le gestionnaire peut la planifier. Si la politique est de distribuer les revenus nets, le gestionnaire saura qu’il ne peut réinvestir systématiquement les revenus et gérera en excluant les distributions de son attribution de capital aux nouveaux achats de titres financiers.

Connaître les modalités des distributions de fonds communs devrait faire partie d’un exercice de diligence complet pour tout produit qu’un conseiller souhaiterait ajouter à son offre. Et aussi de toujours avoir à l’esprit de répondre aux besoins de son client.

*Conseiller en placement à la Financière Banque Nationale (FBN). Le présent article ne constitue pas des conseils juridiques, fiscaux ou comptables et les opinions exprimées peuvent ne pas refléter celles de la FBN.

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Le casse-tête du réinvestissement des distributions https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/le-casse-tete-du-reinvestissement-des-distributions/ Sun, 01 Sep 2019 04:16:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=60582 Plusieurs sociétés de fonds versant des revenus sur une base mensuelle, et dont la majorité des investisseurs choisissent de réinvestir ces distributions, songent à se repositionner à cet égard.

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Il peut être très fâcheux pour les investisseurs (et leurs comptables !) de devoir suivre le prix de base rajusté (PBR) d’un fonds commun alors que des distributions mensuelles sont réinvesties en totalité.

Il devient très ardu de bien retracer le capital initialement investi dans un fonds par rapport à sa juste valeur marchande (JVM) actuelle si des distributions ont lieu tous les mois. Les clients comprennent ainsi difficilement leurs rendements. En effet, le prix de base rajusté – qui sert à déterminer la facture fiscale d’un fonds – n’équivaut pas au capital investi. Le PBR est artificiellement gonflé par des distributions parfois plus élevées que le rendement réel du fonds. Cela peut induire de mauvais comportements de la part du client. Par exemple, celui-ci jugeant à tort le rendement de son portefeuille par la différence entre le PBR et la JVM, il pourrait devenir moins à l’aise avec un produit qui, pourtant, correspond à ses objectifs de placement et sa tolérance au risque. Cet inconfort pourrait se traduire par une remise en question de la pertinence et de la qualité du produit, voire par une exigence de vente, même si la convenance est appropriée.

Théoriquement, un investisseur souhaiterait ne pas recevoir de distributions régulières qu’il est contraint de réinvestir s’il n’en a pas besoin. Il arrive dans de nombreux cas qu’on choisisse une stratégie pour ses mérites et que l’on doive vivre avec sa politique de distribution, même si cela nuit à la comptabilité et à l’expérience client.

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Comment nous avons procédé https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/comment-nous-avons-procede/ Wed, 01 Nov 2017 10:39:44 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/comment-nous-avons-procede/ FOCUS SUR L'INDUSTRIE DES FCP - Le tableau Focus sur l’industrie des FCP 2017 a été réalisé grâce à notre recherchiste, Anne Gaignaire, du 1er septembre au 18 octobre 2017.

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Frédéric Roy a procédé à l’analyse des données. La sélection des manufacturiers comprise dans le dossier de Finance et Investissement a été faite en fonction de l’actif sous gestion détenu au détail au Canada, au 30 juin 2017, et ne s’adressant pas exclusivement à une clientèle cible. Les données proviennent de différentes sources. Dans un premier temps, nous avons demandé aux sociétés de fonds communs de placement (FCP) de nous fournir les données. Ensuite, nous avons comparé les données recueillies avec les informations publiées sur le site Internet de chaque entreprise. Lorsque ces dernières différaient de celles que nous avons recueillies, nous en avons vérifié l’exactitude auprès de la société, question d’obtenir les données les plus exactes.

Dans un survol de l’industrie des FCP, Finance et Investissement propose une comparaison d’une vingtaine de sociétés dans un tableau qui couvre les principaux secteurs d’activité.

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Les FNB ébranlent l’industrie des FCP https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/les-fnb-ebranlent-lindustrie-des-fcp/ Wed, 01 Nov 2017 10:24:44 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/les-fnb-ebranlent-lindustrie-des-fcp/ La popularité grandissante des fonds négociés en Bourse (FNB), entre autres, pousse les manufacturiers de fonds communs de placement (FCP) à réduire le ratio des frais de gestion (RFG) de leurs produits.

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Les RFG des FCP baissent lentement mais sûrement

De 2006 à 2016, le ratio de frais de gestion (RFG) des FCP de série A a été stable, dans une fourchette de 2,10 % à 2,14 %, alors que celui de série F et de la série destinée aux clients fortunés a diminué de 25 et 46 points de base, respectivement.

La série destinée aux clients fortunées est celle qui a connu les plus importantes baisses de RFG, de 2013 à 2016. Dans ce type de série de FCP, la baisse du RFG la plus prononcée était celle des FCP d’actions étrangères, à 39 points de base.

FNB ou FCP: substitution réelle ?

On ne peut pas conclure que les clients remplacent leurs FCP par des FNB. Toutefois, au chapitre des ventes nettes, les FNB sont en vogue dans certaines catégories d’actif (en G$).

Les champions de la vente de FCP

Voici un classement des plus importants manufacturiers de FCP au Québec, en fonction des ventes nettes. La part de marché du Québec en FCP au Canada est de 18 %, avec un actif sous gestion de 269 G$ en mars 2017.

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Déclin de la dominance des fonds de fonds https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/declin-de-la-dominance-des-fonds-de-fonds/ Wed, 01 Nov 2017 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/declin-de-la-dominance-des-fonds-de-fonds/ Les fonds communs de placement (FCP) individuels reviennent en force depuis le début de l'année.Chaque mois, de janvier à août, les FCP individuels (stand-alone funds) ont affiché des ventes nettes positives surclassant même, en janvier et février, les ventes nettes de fonds de fonds communs, selon l'Institut des fonds d'investissement du Canada.

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Ainsi, les ventes nettes de fonds communs individuels à long terme s’élevaient à 15,4 G$ de janvier à août 2017, par rapport à des ventes nettes de fonds de fonds à long terme de 21,8 G$ durant la même période. En comparaison, pour toute l’année 2016, les FCP individuels ont enregistré des rachats nets de 6,8 G$, alors que les fonds de fonds affichaient des ventes nettes de 36,6 G$, d’après Strategic Insight.

La fin des rachats nets de FCP individuels en 2017 est en quelque sorte un retour à la tendance des cinq dernières années. Selon cette dernière, les FCP individuels affichent des ventes nettes certes, mais plus faibles que celles des fonds de fonds, les ventes des premiers représentant de 5 à 60 % de celles des seconds.

Une combinaison de tendances structurelles et conjoncturelles explique ces chiffres.

Sur le plan conjoncturel, l’actuel marché haussier y est pour quelque chose, selon Dan Hallett, vice-président et associé, gestion d’actifs, chez HighView Financial Group. «Certains clients sont déçus par la performance de leurs portefeuilles plus conservateurs. En conséquence, les nouveaux actifs et certains actifs existants sont redirigés des fonds de fonds et vers des fonds individuels. Quand le marché baissier nous frappera, je m’attends à ce que cette tendance à court terme s’inverse et s’aligne sur la tendance à plus long terme qui favorise les fonds équilibrés et les fonds de fonds.»

De plus, en 2017, «les gens ont cherché à obtenir une exposition à certaines catégories d’actif, comme les fonds d’actions américaines et les fonds internationaux, et certains mandats de titres à revenu fixe», ajoute James Gauthier, chef de la recherche sur les fonds chez Industrielle Alliance Valeurs mobilières.

Sur le plan structurel, plusieurs facteurs expliquent la dominance des fonds de fonds, dont la force des réseaux de distribution des banques et des caisses, qui offrent principalement des fonds de fonds.

«Ce phénomène se produit depuis plusieurs années, dit James Gauthier. Les succursales bancaires ont vraiment le meilleur réseau de distribution. Beaucoup de consommateurs y entrent et elles essaient de tirer profit de leur capacité à mener des activités de gestion de patrimoine.»

Les grands réseaux de distribution bancaires, dont les conseillers sont en général moins qualifiés, ont davantage besoin de conseils standardisés, soutient Dan Hallett : «Tous ceux à qui j’ai parlé et qui ont reçu des conseils en investissement dans une succursale bancaire ont suivi un processus d’analyse de leur profil de risque assez simple et identique, pas un véritable processus de planification financière. Ensuite, ils ont été dirigés vers l’un des fonds de fonds de la banque, plutôt que vers une combinaison de FCP individuels d’actions et d’obligations.»

Le besoin de standardiser le processus d’investissement n’est pas strictement l’apanage des succursales bancaires ou des caisses, ajoute Dan Hallett : «Au fil des ans, pour une pratique plus efficace, les coachs de conseillers ont préconisé l’utilisation de fonds de fonds pour de nombreux clients. L’utilisation de fonds équilibrés et de fonds de fonds est sensée pour de nombreuses situations simples, dans le cas de clients débutants ou dont le compte est de petite taille.»

En outre, des conseillers adoptent de plus en plus les fonds de fonds (fund wraps), d’après une étude de Strategic Insight. D’abord, plusieurs manufacturiers de fonds offrent des solutions de ce genre pour les clients bien nantis, comme le Programme de placement privé de Fidelity, et ces solutions suscitent un certain intérêt chez les conseillers.

De plus, une tendance s’accentue chez les conseillers en placement et les conseillers qui ne travaillent pas dans les réseaux bancaires : «ils « abandonnent » une partie des décisions d’allocation d’actifs aux gestionnaires d’actifs professionnels. Cette tendance était marginale il y a 10 ans», d’après cette étude. Cela stimule la vente de fonds de fonds.

Dan Hallett observe cette tendance, mais James Gauthier émet des réserves : «Les conseillers ont des exigences sur le plan de la connaissance du client. Certaines catégories d’actif sont liées à certains objectifs et si vous déviez trop du plan, vous allez avoir un drapeau rouge de la con-formité. L’allocation d’actif doit être faite par le conseiller.»

L’étude de Strategic Insight soutient aussi que les conseillers en placement ont adopté de manière importante les comptes à honoraires et la gestion discrétionnaire: «Dans les programmes discrétionnaires qui gagnent du terrain, les FCP ne sont pas une option de placement privilégiée. Ce fait, jumelé au fait qu’on s’attarde davantage au coût et à la valeur du conseil, a stimulé la croissance des fonds négociés en Bourse (FNB) dans ce réseau de distribution, et ce, aux dépens à la fois des fonds gérés activement et des titres financiers individuels».

Selon James Gauthier, les succursales bancaires continueront de distribuer des fonds de fonds. Les éventuelles nouvelles exigences en matière de connaissance du produit de la part des conseillers auront aussi un impact, qui dépendra de ces exigences. «Dans le futur, les courtiers pourraient restreindre les produits disponibles dans les étagères des conseillers en réponse aux changements dans la réglementation. Et cela influencera où l’argent va», dit James Gauthier. Des exigences accrues en matière de connaissance du produit pourraient éventuellement nuire aux ventes de FCP individuels, alors qu’un possible encadrement de l’offre de produits maison aurait peut-être l’effet inverse.

Il reste que la performance des FCP par rapport à celle des produits concurrents pèsera lourd dans l’adoption future des FCP individuels, des fonds de fonds ou des FNB, selon Dan Hallett.

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Les grandes firmes vainqueurs de la course à l’actif https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/les-grandes-firmes-vainqueurs-de-la-course-a-l-actif/ Wed, 01 Nov 2017 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/les-grandes-firmes-vainqueurs-de-la-course-a-lactif/ Les grandes sociétés de l'industrie des fonds communs de placement (FCP) continuent de gagner du terrain et de gruger des parts de marché à leurs concurrents. Leurs actifs ont augmenté dans des proportions significatives en 2017.«Il y a une croissance dans les ventes de fonds communs année après année, affirme Paul Bourque, président et chef de la direction de l'Institut des fonds d'investissement du Canada (IFIC). Cette année, l'actif sous gestion a même battu des records». Il a doublé depuis 2009 pour atteindre 1,41 billion de dollars au 31 août 2017. Entre août 2016 et août 2017, l'actif sous gestion (ASG) des sociétés canadiennes de placement a augmenté en moyenne de 7,5 %.

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Les plus importants manufacturiers sortent grands vainqueurs de cette course à l’actif, comme l’indiquent les résultats des 17 sociétés de FCP sélectionnées dans le tableau ci-dessous.

En effet, la plupart enregistrent une hausse de leur ASG sur un an qui se situe dans une fourchette de 7 à 20 %, la moyenne étant de 10,9 %. Gestion d’actifs CIBC se démarque du lot avec une augmentation d’actifs de 27,3 %.

Sur les trois dernières années, les résultats sont encore meilleurs, à quelques exceptions près. Si trois firmes accusent des baisses – Mackenzie, IA Clarington et Beutel Goodman – les autres enregistrent de fortes augmentations pouvant atteindre plus de 70 %, comme c’est le cas avec Fonds communs Manuvie et Placements Franklin Templeton.

C’est donc dire que les grands manufacturiers continuent d’engranger des parts de marché de plus en plus importantes.

Les perspectives de croissance sont aussi bonnes pour les prochains mois puisque, selon une étude de 2016 réalisée par Pollara pour l’IFIC sur les perceptions des FCP par les investisseurs canadiens, 86 % des Canadiens font davantage confiance aux FCP qu’aux autres produits financiers comme les comptes de placement garanti (59 %), les obligations (51 %) et les actions (64 %) pour investir leur épargne.

Des défis à relever

Toutefois, l’industrie doit faire face à plusieurs défis. D’abord, «la faiblesse des taux de rendement depuis plusieurs années rend difficile le fait de générer des gains attractifs et de trouver un bon équilibre entre les différents produits», constate Dan Hallett, vice-président et associé chez HighView Financial Group.

Ensuite, les FCP sont de plus en plus en concurrence avec les FNB. «Ça se prépare depuis trois à cinq ans, mais c’est remarquable cette année», observe Christian Charest, rédacteur chez Morningstar. Depuis le début de 2016, 180 FNB ont été lancés, selon Paul Bourque. Aujourd’hui, 515 FNB sont offerts. «La moitié des 26 firmes qui offrent ces produits ont investi ce segment de marché au cours des deux dernières années», constate-t-il. Plusieurs manufacturiers offrent maintenant des FNB et des FCP. «Les lignes entre les deux commencent à être brouillées», poursuit Paul Bourque.

«Ce n’est pas une surprise pour Dan Hallett, car les FNB constituent un segment dont la croissance est plus rapide. C’est bénéfique surtout pour l’industrie.» Autres raisons : «Non seulement les frais de gestion sont moindres mais en plus, avec les FNB -surtout ceux qui sont gérés passivement -, on sait qu’on va toujours avoir le rendement du marché, alors qu’avec les FCP, on ne peut jamais savoir. Ils arrivent rarement à battre leur indice sur une longue période», ajoute Christian Charest.

Forte croissance des FNB

D’où un possible transfert des fonds d’investissement des FCP vers les FNB. Cependant, la tendance n’est pas encore menaçante pour les FCP : les FNB ne comptent aujourd’hui que moins de 10 % (133,8 G$ en août 2017) du montant total des fonds investis, selon l’IFIC. N’empêche : «C’est un segment de l’industrie des fonds d’investissement encore petit, mais qui est en croissance», avance le président de l’association.

Deux freins peuvent expliquer que l’expansion des FNB ne soit pas encore plus fulgurante : la méconnaissance des investisseurs et les conseillers eux-mêmes. Les premiers «manquent encore d’éducation et font confiance à leur conseiller. Or, tandis que les conseillers sont rémunérés directement par les fonds communs de placement sous la forme de commissions de suivi, ils reçoivent des honoraires versés par les investisseurs dans le cas des FNB», explique Christian Charest. S’il est répandu chez les conseillers en placement, ce mode de rémunération est encore marginal chez les conseillers en épargne collective et se heurte à la résistance du milieu, qui le connaît encore peu. Toutefois, des études et des discussions sont menées actuellement au sein des autorités de réglementation de l’industrie sur l’abolition des commissions intégrées, qui pourraient apporter du nouveau au cours de l’année 2018.

En attendant, l’attention est portée sur les frais de gestion. Après l’application de la deuxième phase du Modèle de relation client-conseiller (MRCC 2), qui oblige désormais les firmes à indiquer clairement à leurs clients le montant des frais de gestion qu’ils ont payés dans l’année écoulée, la pression sur les sociétés est forte. Certaines anticipent déjà que des clients mieux informés demandent des comptes et essaient de faire baisser les prix du conseil financier.

Les frais en légère baisse

Si bien que «les frais baissent, même si le changement est encore modeste et que l’impact n’est pas encore significatif», estime Dan Hallett. Certaines sociétés sont plus proactives que d’autres. «Ce ne sont pas seulement les frais de gestion et d’administration qui chutent, mais plusieurs firmes ont aussi réduit leurs commissions de suivi. Au moins 30 firmes, qui représentent environ 90 % des actifs totaux des FCP, ont réduit leurs prix», souligne Paul Bourque.

Le changement de mentalité est en cours. Selon l’analyste du HighView Financial Group, «les options qui permettent des frais réduits sont proposées de façon plus systématique qu’avant». Toutefois, «les frais ne sont pas encore un gros facteur dans le choix des clients», croit Dan Hallett. Ça pourrait cependant le devenir «au fur et à mesure que les investisseurs seront mieux formés», pense Christian Charest.

Sur le plan des produits, même si la diversification se poursuit, il y a peu de nouveautés remarquables cette année. «Il s’agit surtout de variantes de produits anciens», remarque Dan Hallett. «Des produits gadgets pour la plupart, qui souvent ne fonctionnent pas et disparaissent rapidement», lance pour sa part Christian Charest, qui note tout de même que «les fonds se diversifient en proposant plusieurs options différentes de façon à ce que les clients aient plus de choix que par le passé».

De fait, à part les nouveaux acteurs dans les FNB, le marché a connu peu de nouveautés, car «à la suite d’un changement dans le traitement fiscal, les compagnies ont dû revoir leur offre. Depuis l’annonce faite lors du budget fédéral en 2016, les lancements de nouveaux fonds ont considérablement ralenti et les firmes ont commencé à rationaliser leur offre», indique Paul Bourque.

Une industrie à maturité

L’industrie des FCP est en croissance et les différents acteurs sont plutôt stables. Confrontées aux enjeux des frais de gestion et du succès grandissant des FNB, les firmes se repositionnent. Cependant, après la phase de consolidation du début des années 2000, le puzzle change peu.

La récente acquisition de Sentry par Placements CI est la plus notable de ces dernières années. «C’est une façon pour Placements CI de faire augmenter rapidement son actif, alors que l’industrie ne croît pas à un rythme aussi soutenu», analyse Dan Hallett. Sentry a environ 19 G$ d’ASG contre environ 120 G$ pour Placements CI. Cette transaction ne change pas profondément la donne et ne fera certainement pas varier la tendance à la stabilité, selon Christian Charest. Par ailleurs, «de nombreux petits fonds, souvent liés à des services de gestion privée, font régulièrement leur apparition et restent présents malgré leur actif d’un faible niveau, parce que ça correspond à un besoin», poursuit le rédacteur de Morningstar.

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Signes de vitalité retrouvée chez AGF https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/signes-de-vitalite-retrouvee-chez-agf/ Tue, 01 Nov 2016 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/signes-de-vitalite-retrouvee-chez-agf/ FOCUS FCP - Alors que le géant des fonds communs de placement de Toronto, Société de Gestion AGF, approche de son soixantième anniversaire l'an prochain, son président du conseil et chef de la direction, Blake Goldring, prévoit de grandes festivités.Placements AGF, la filiale de gestion de placement d'AGF, s'est efforcée de retrouver sa trajectoire de croissance positive depuis que la crise financière mondiale de 2008 a déstabilisé l'entreprise. AGF, toujours l'un des 10 premiers gestionnaires de portefeuille du Canada, a connu une période difficile de plusieurs années de sous-performance des placements, de roulement des gestionnaires de portefeuille, de rachats de fonds de détail et de départs de clients institutionnels.

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La bonne nouvelle, c’est que les rachats nets diminuent enfin chez AGF. Plus tôt cette année, Blake Goldring a été encouragé par «la meilleure période de REER depuis 2009», et il prévoit que l’hémorragie pourrait être enrayée dès la fin de cette année ou le début de l’année prochaine. Pendant le premier trimestre de la firme qui s’est terminé le 29 février 2016, les rachats nets ont été inférieurs de 37 % à ceux du premier trimestre de l’année précédente. L’amélioration est remarquable, étant donné l’effritement des marchés boursiers mondiaux et les difficultés de toute l’industrie des fonds, qui a souffert elle-même d’une augmentation de presque 19 % des rachats. La remontée d’AGF s’appuie sur les progrès accomplis au cours de l’exercice financier précédent, qui s’est terminé le 30 novembre 2015, alors que les rachats nets diminuaient de 38 %.

«Oui, nous subissons encore des rachats, mais ils atteignent leur point le plus bas, et les ventes nous servent de levier», remarque Blake Goldring.

L’actif sous gestion générant des revenus reste bien au dessous du point culminant d’AGF, soit 56 G$, atteint en 2007 ; l’actif sous gestion est descendu de 6,4 % sur une base annualisée jusqu’à 33,7 G$ en date du 31 mai 2016. AGF a rapporté que sa division de détail avait le plus souffert, alors que son actif sous gestion diminuait de 10 % et atteignait 17,6 G$. Les fonds d’actions internationales et américaines représentent l’essentiel des actifs de détail d’AGF. L’actif sous gestion des institutions et des investisseurs fortunés d’AGF, y compris les fonds de placement privés prometteurs qui investissent dans les actifs dits «alternatifs», ont baissé de seulement 4 % et ont atteint 15,6 G$.

Blake Goldring, 57 ans (fils de Warren Goldring qui a fondé AGF en 1957) est fortement motivé à sortir AGF du bourbier. La famille Goldring détient 80 % des actions à droit de vote de catégorie A d’AGF, ce qui lui donne le contrôle de l’entreprise. La vision de Blake Goldring est de placer AGF sur une trajectoire à long terme afin de répondre aux besoins en pleine évolution des investisseurs – depuis les milléniaux férus de technologie qui commencent leur carrière et les baby-boomers qui entament leurs années de retraite jusqu’aux gigantesques régimes de retraite mondiaux.

«Nous avons traversé une période difficile», admet Blake Goldring, qui s’est joint à l’entreprise en 1987, puis a peu à peu gravi les échelons jusqu’aux postes de président, de chef de la direciton et finalement de président du conseil en 2006. «La performance a été dure à atteindre et les ventes de détail ont souffert ces dernières années, mais les choses se sont énormément stabilisées. Nous constatons de fortes améliorations dans plusieurs de nos secteurs d’activité, et la motivation est palpable.»

AGF a montré des signes de vitalité retrouvée au deuxième trimestre financier (Q2) qui a pris fin le 31 mai. Un récent rapport de Paul Holden, analyste chez Marchés mondiaux CIBC, de Toronto, publié avant la divulgation officielle des résultats du Q2 d’AGF, le 29 juin, estime que l’actif sous gestion total d’AGF pendant le deuxième trimestre a augmenté de 6 %, ce qui dépasse ses prévisions antérieures de 1 % à un rythme qui bat celui de ses principaux concurrents, tels que IGM Financial, de Winnipeg. Selon le rapport de Paul Holden, le taux des rachats d’AGF au deuxième trimestre s’est réduit d’environ la moitié par rapport à celui de l’année précédente. Le rapport a fait passer AGF de «valeur sous-performante dans le secteur» à «performante».

La remontée d’AGF est liée à la piètre performance des placements. Les stratégies utilisées pour retrouver la vitalité incluaient des changements au sein des équipes de gestion des fonds, des consolidations des gammes de produits et des réductions des frais pour abaisser la barre que les gestionnaires de portefeuille doivent franchir afin d’atteindre des rendements qui battent le marché. AGF a récemment réduit les frais de 10 à 60 points de base de 23 fonds, y compris ceux de certaines des offres les plus importantes et les plus populaires de la firme. (Auparavant, AGF avait des frais supérieurs à la moyenne sur certains produits, ce qui entravait les efforts des gestionnaires de portefeuilles actifs pour battre le marché.)

Blake Goldring fait des améliorations de façon stratégique et avec méthode. Il y a deux ans, il a nommé Kevin McCreadie au poste clé de président et chef des placements de Placements AGF. Ce dernier possède 30 ans d’expérience dans les services financiers américains, dont la gestion de placement.

«Kevin McCreadie a eu beaucoup de latitude, et il a une véritable influence sur la direction de l’entreprise», dit Chris Davis, directeur de la recherche chez Morningstar Canada, à Toronto. «Il a une approche pragmatique et il peut se permettre de jouer le mauvais policier par rapport à Blake Goldring qui joue le bon. [Kevin McCreadie] a passé du temps à mieux connaître les gestionnaires de portefeuille, et il y a eu un certain roulement [parmi eux]. Il est peut être celui qui remet le train sur les rails, mais le processus prendra du temps.»

AGF vise à ce que 50 % de son actif de détail sous gestion performe au-dessus de la médiane sur une base annuelle, et 60 % au-dessus de la médiane pour les rendements moyens sur trois ans. Selon le rapport de Paul Holden, 56 % de l’actif de détail sous gestion d’AGF est au-dessus de la médiane au deuxième trimestre pour la période d’un an, et 54 % l’est pour la période de trois ans.

AGF s’est concentrée sur l’introduction de nouveaux produits qui répondent aux besoins des clients en matière de revenu, de réduction d’impôts et de faible volatilité. La croissance vigoureuse des fonds négociés en Bourse (FNB) initiée par des firmes concurrentes n’est pas passée inaperçue chez AGF. AGF a lancé récemment des FNB à l’intention des investisseurs canadiens, qui viendront compléter la famille de fonds communs traditionnels de la firme. Les FNB attirent les conseillers qui passent au modèle de rémunération à base d’honoraires et qui recherchent des instruments de placement à faible coût.

«On a besoin de la bonne combinaison de produits et d’être réactif face au marché, et cela signifie que l’on offre à la fois des fonds communs et des FNB au détail», dit Blake Goldring.

Plutôt que de lancer des FNB qui reproduisent les indices de l’ensemble du marché boursier, il est probable qu’AGF ciblera des créneaux de marché tels que la faible volatilité et d’autres stratégies défensives, ajoute-t-il. Soulignant l’incursion d’AGF dans le domaine en novembre 2015, la firme a acquis une participation majoritaire dans la société FFCM, de Boston, spécialisée dans les FNB, qui offre des stratégies alternatives et à bêta intelligent ainsi que des portefeuilles de FNB.

Blake Goldring anticipe également de tirer parti de l’expertise de Highstreet Asset Management, de London, en Ontario, pour développer des produits qui répondent à la demande générale. Highstreet, une firme de conseil en placement et gestionnaire d’actif, fait partie de l’empire d’AGF et se spécialise dans les processus quantitatifs conçus pour surperformer à long terme tout en protégeant le capital dans les marchés baissiers.

«La créativité de FFCM dans le développement de produits, combinée à l’expertise quantitative de Highstreet, nous permet de créer des produits intéressants pour le marché canadien, affirme Blake Goldring. Il reste à en déterminer la structure exacte et l’échéance.»

Depuis le départ l’an dernier de Gordon Forrester, ancien chef du détail et vice-président principal, produits et marketing, un poste qui n’a pas été comblé depuis, Blake Goldring a joué un rôle plus actif dans les ventes et l’établissement de relations.

«Je passe davantage de temps à parler aux clients, je les rencontre régulièrement et nous échangeons, remarque Blake Goldring. Et j’apprécie particulièrement les rapports que j’ai avec les clients.»

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Bientôt un monde sans commission https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/bientot-un-monde-sans-commission/ Tue, 01 Nov 2016 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/bientot-un-monde-sans-commission/ FOCUS FCP - Retraites anticipées, pénurie de relève, guerre des prix, petits investisseurs laissés pour compte ; nombreux sont ceux qui redoutent l'abolition des commissions intégrées préconisée par les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), en raison des répercussions importantes anticipées sur l'industrie des fonds communs de placement.«Avec toutes les conséquences prévisibles, sans compter celles auxquelles on ne pense même pas, est-il nécessaire d'aller jusqu'à l'abolition ?» C'est ce que se demande François Bruneau, vice-président, administration-Investissement chez Groupe Cloutier.

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«Le marché s’adapte déjà tranquillement aux nouvelles réglementations, dit-il. Les clients paient de moins en moins de frais de gestion et ils ont toute l’information dans l’Aperçu du fonds».

Selon lui, ce sont les jeunes conseillers en début de carrière qui subiront l’impact le plus visible d’une abolition éventuelle des commissions intégrées. Il cite l’exemple d’un conseiller d’expérience qui a un bloc d’affaire (book) de 20 M$ et qui négocie des honoraires moyens de 1 % en fonction de l’actif.

«Avec un revenu brut de 200 000 $, il peut s’en tirer, mais le jeune qui commence et qui va chercher 5 M$ d’actif, ce qui n’est déjà pas facile, recevra un revenu brut de 50 000 $. Une fois que le courtier a pris sa part, il lui reste 36 000 $. Ce n’est pas le Pérou pour avoir pris autant de risque», dit François Bruneau.

Et le risque pour la profession est que peu de jeunes voudront s’y aventurer. Ils préféreront d’autres secteurs que celui du placement, croit le vice-président de Groupe Cloutier.

«Un jeune qui décide de faire de l’assurance ne vivra pas riche et ne roulera pas en Mercedes dans les deux premières années, mais il pourra en tirer un salaire qui lui permettra de vivre. En placement, ce sera long avant qu’il puisse en vivre, même en investissant autant d’heures».

Un avis que partage Léon Lemoine, planificateur financier chez Services financiers Whitemont. «Certaines sources dans l’industrie disent qu’un conseiller sur quatre pourrait quitter la profession d’ici les cinq prochaines années», dit-il.

Il croit que l’avenir de la profession repose sur la multidisciplinarité : «Les conseillers qui commencent se retrouveront dans l’obligation d’avoir de multiples revenus, soit comme courtier hypothécaire ou conseiller en sécurité financière».

Pour ceux qui n’auront pas envie de passer des années à suivre des formations pour obtenir tous les permis, l’autre solution sera de joindre un cabinet qui offre déjà une panoplie de services financiers et de profiter du référencement. «C’est la voie de l’avenir», dit Léon Lemoine.

Moins payant

Si les ACVM persistent et suppriment les commissions intégrées, les conseillers passeront d’une rémunération à commission à une rémunération par honoraires. Léon Lemoine calcule que de 5 % de l’actif sous gestion en moyenne, leur rétribution pour les nouvelles ventes de fonds passera à 1 %, soit cinq fois moins selon les tarifs actuellement en vigueur.

Pour compenser, et pour justifier des honoraires plus élevés, les conseillers devront offrir une valeur ajoutée. «De moins en moins de conseillers vont travailler de façon cloisonnée. C’est comme un omnipraticien entouré de spécialistes. Je peux être expert en investissement et recommander mon client à d’autres collègues dans d’autres secteurs», dit Léon Lemoine.

Il n’empêche que les cabinets indépendants comme Whitemont et Groupe Cloutier risquent de subir une guerre de prix déclenchée par les grandes institutions financières, qui peuvent rentabiliser leur réseau grâce à leurs services bancaires.

«C’est la grande inconnue : comment les réseaux qui ont des conseillers à salaire réagiront-ils ? Vont-ils déclarer une guerre des prix pour affaiblir les indépendants ? Et une fois qu’ils auront pris leurs parts de marché, vont-ils remonter les prix tranquillement ? C’est un risque», dit François Bruneau.

Cabinets à vendre

Dans un monde sans commissions, les conseillers plus âgés pourraient aussi avancer leur départ à la retraite et vendre leur cabinet pendant qu’ils peuvent en évaluer plus facilement la valeur. Aujourd’hui, selon François Bruneau, un bloc d’affaires (book) se vend à trois ou quatre fois les commissions de suivi.

«Si les honoraires sont négociés client par client, est-ce que la valeur sera de quatre fois les honoraires ? L’acheteur devra-t-il renégocier avec les clients ? Ça peut être insécurisant pour quelqu’un qui arrive en fin de carrière. Certains vendront plus rapidement, alors qu’ils connaissent la valeur de leur book», dit le vice-président de Groupe Cloutier.

Pour le moment, nul ne peut dire comment les honoraires seront établis dans l’industrie. Seront-ils négociés un à un, suivant une grille fixe établie en fonction de l’actif ou des services rendus ? «Plusieurs options sont à l’étude», observe Léon Lemoine.

Ce dernier, qui fonctionne depuis 10 ans déjà entièrement sur honoraires, a établi une grille selon le niveau d’actif de ses clients, et aucun d’entre eux ne s’y est opposé. «Au final pour le client, c’est combien d’argent il lui reste. En tant qu’indépendant, mes honoraires sont peut-être plus élevés, mais si je peux offrir plus de rendement par année, c’est ce qui compte», dit Léon Lemoine, qui affirme que ses services se comparent avantageusement à ceux des conseillers salariés d’une banque.

«J’ai plus de facilité à obtenir des rendements intéressants pour mes clients parce qu’ils ne sont pas captifs d’une seule institution et de ses produits. Je peux offrir plus de possibilités et saisir les bonnes occasions», dit-il.

En effet, parce qu’il facture des honoraires, Léon Lemoine peut sortir d’un fonds quand bon lui semble. «Avec le modèle par honoraires, le client est libre comme l’air, contrairement au modèle à commission, ou le conseiller recevait une commission à la vente, mais où l’actif de son client était gelé pendant six ou sept ans dans le même fonds», explique Léon Lemoine.

Actif important, petit tarif

Aux États-Unis, une pratique répandue consiste à établir un tarif régressif : plus l’actif sous administration augmente, moins le pourcentage des honoraires est élevé. C’est donc dire que les plus petits comptes assument une part plus importante de la rémunération d’un même conseiller qu’actuellement.

Voilà qui est exactement à l’inverse de l’effet des commissions intégrées, selon Gino Savard, président de MICA Services financiers. «À l’heure actuelle, l’investissement est basé sur un système socialiste. Tout le monde paie le même prix, et les plus riches subventionnent les plus petits», dit-il.

«Avec les commissions, un conseiller fait parfois du bénévolat avec certains clients en espérant grandir avec eux et il est un peu trop payé pour d’autres clients. Mais au bout du compte, il gagne 125 000 $ par an. C’est un professionnel qui est payé comme tel», ajoute le président de MICA.

Selon lui, au Royaume-Uni, où les commissions sont abolies depuis 2013, l’État songe à permettre aux investisseurs de retirer jusqu’à 500 livres sterling de leur fonds de pension sans pénalité d’impôt pour qu’ils puissent payer leur conseiller.

«L’État subventionnerait l’accès au conseil pour les plus petits clients, alors qu’avant, ils avaient cet accès», dit Gino Savard.

Davantage de séries F

On parle aussi dans l’industrie de plafonner les honoraires de façon à ne pas pénaliser les comptes les plus importants pour un même type de service, ou encore de fixer un tarif selon le service rendu.

«Si votre client s’attend à un appel par année et que vous ramassez son chèque REER, c’est une catégorie de service qui coûte moins cher. Par contre, s’il veut recevoir quatre appels par an, avoir droit à deux visites et à un portefeuille rééquilibré tous les ans, ça va lui coûter un peu plus cher», illustre François Bruneau.

Pour les indépendants, c’est ce qui risque d’arriver, selon François Bruneau. Ces derniers bâtiront une grille sur mesure, de façon à obtenir le même ratio de revenu par dollars d’actif sous gestion que celui que les commissions leur permettaient d’aller chercher.

Le passage vers le modèle par honoraires bouleversera le monde des FCP, où il ne restera plus que des fonds de série F ou d’autres séries semblables, dit François Bruneau : «De plus en plus de manufacturiers commencent à offrir des fonds à honoraires (série F) pour lesquels ils effectuent la facturation des honoraires pour les remettre ensuite au courtier.»

Souvent, dit-il, les courtiers qui créent un compte au nom du client ne sont pas équipés pour facturer des honoraires.

Si on ne sait trop encore quelle méthode les conseillers et leur firme choisiront pour établir leur rémunération, il est certain qu’ils chercheront à récupérer le même niveau de revenu qu’à l’époque ou ils travaillaient à commission, selon François Bruneau.

«Je vois mal un conseiller dire : « Moi, je gagne beaucoup trop. Cette réglementation fera en sorte que je gagne un salaire correct »».

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La distribution, plus concentrée que jamais https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/la-distribution-plus-concentree-que-jamais/ Tue, 01 Nov 2016 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/la-distribution-plus-concentree-que-jamais/ Les grandes institutions financières pèsent de plus en plus lourd dans l'industrie des fonds communs de placement (FCP). Est-ce de mauvais augure pour les conseillers indépendants ?Entre 2010 et 2015, les parts de marché des manufacturiers canadiens de FCP de Scotia, RBC, BMO, Manuvie et TD ont vigoureusement augmenté, selon les statistiques d'Investor Economics (voir le tableau). Les chiffres de Desjardins et de la Banque Nationale, plus modestes, reflètent le fait que ces deux organisations servent principalement le Québec.

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Les gains en parts de marché pancanadiennes des institutions financières se sont faits aux dépens des indépendants. La plupart de ces derniers ont cédé du terrain, notamment Groupe Investors, Placements Mackenzie, Placements Franklin Templeton, Placements AGF, Placements NEI (propriété à 50 % de Desjardins) et Sprott.

Propriété de l’assureur iA Groupe financier (autrefois Industrielle Alliance), IA Clarington affiche une performance légèrement négative. Parmi les indépendants, Fidelity Investments, Sentry Investissements et Gestion de patrimoine EdgePoint ont gagné des parts de marché.

Lire aussi – Focus sur l’industrie des FCP

Une statistique tirée des derniers rapports annuels de RBC illustre de façon saisissante l’impact de la force de frappe bancaire. En 2014 et 2015, les ventes nettes de FCP à long terme (autrement dit, tout sauf les fonds de marché monétaire) de la Banque RBC ont atteint 20,83 G$. Cette somme est supérieure à la totalité de l’actif géré des fonds de détail de l’indépendant AGF (18 G$ en 2015).

AGF, qui soufflera ses 60 bougies en 2017, a fortement souffert des rachats nets. Entre 2010 et 2015, son taux de croissance annuel composé de l’actif sous gestion en FCP a été de – 5,0 %, selon Investor Economics. En entrevue avec Investment Executive (juillet 2016), le chef de la direction d’AGF, Blake Goldring, signalait toutefois que les ventes ont récemment augmenté en raison de meilleurs rendements et d’une gamme élargie de produits. (Lire «Signes de vitalité retrouvée chez AGF», p. 26)

Consolidateurs en marche

Championne des gains de parts de marché sur cinq ans, la Banque Scotia a le vent dans les voiles. Selon son dernier rapport annuel, son actif sous gestion en FCP a bondi de 59 % entre 2013 et 2015.

«Scotia est un consolidateur. La banque a acquis les fonds Dynamique en 2010 et la banque en ligne Tangerine en 2012. Par conséquent, Scotia élargit constamment sa portée», dit Jean Morissette. Observateur aguerri de l’industrie, ce dernier a été cofondateur de Gestion financière Talvest et président de Services financiers Partenaires Cartier pour le Québec.

Notons que Tangerine affiche la deuxième meilleure performance au chapitre de la croissance annualisée des actifs sur cinq ans, avec une hausse de 41,2 %. Selon Investor Economics, ses entrées nettes de FCP à long terme ont atteint 529 M$ en 2015, soit deux fois plus que celles de l’indépendant Sprott (261 M$).

Indice supplémentaire de la capacité d’attraction des banques : RBC et CIBC ont canalisé le quart (26,4 %) des 58 G$ de ventes nettes de FCP à long terme de toute l’industrie en 2015, rapporte Investor Economics.

Pour sa part, Manuvie a grandement bénéficié de l’achat des activités canadiennes de Standard Life en janvier 2015. En cours d’année, ses actifs en FCP ont augmenté de 6,5 G$.

«Sans conteste, les grandes institutions financières ont pris beaucoup d’ascendant. Les banques et les compagnies d’assurance sont les consolidateurs d’une industrie déjà très concentrée», affirme Jean Morissette.

En revanche, les indépendants n’ont pas dit leur dernier mot.

Les gains de parts de marché de Fidelity sont comparables à ceux de TD, alors que Sentry et EdgePoint affichent des taux de croissance de parts de marché supérieurs à ceux de la CIBC.

La croissance annualisée des actifs sur cinq ans de Sentry (31,1 %) et d’EdgePoint (42,0 %) est spectaculaire, démontrant que les indépendants peuvent toujours se faire une place au soleil.

Vive concurrence

«Lorsque les banques se sont lancées dans la distribution de fonds communs dans les années 1990, certains évoquaient la disparition des conseillers indépendants. Mais nous sommes toujours là», dit Sylvain De Champlain, planificateur financier et président de De Champlain Groupe financier.

Selon lui, les conseillers indépendants disposent d’avantages importants par rapport aux conseillers rattachés aux institutions financières : l’indépendance dans le choix des produits et davantage de moyens pour suivre la clientèle. «Nous avons des adjointes administratives. Eux n’en ont pas. En succursales bancaires, les conseillers sont mobiles. Leurs clients ne sont pas toujours les mêmes d’année en année. Par conséquent, les clients qui veulent un meilleur service deviennent clients de conseillers indépendants», dit-il.

Alain Huard est vice-président et directeur régional des ventes chez Invesco Canada. Il n’est pas prêt à dire que les clients des banques deviendront inévitablement les clients des conseillers indépendants. «Les succursales bancaires sont de mieux en mieux outillées pour répondre aux besoins de leur clientèle», dit-il.

Alain Huard estime toutefois que l’éventail de produits en succursale bancaire laisse à désirer : «Les conseillers indépendants doivent mieux faire valoir leur avantage comparatif à cet égard.»

Jean Morissette ajoute que les institutions financières ont un atout puissant : la divulgation de la tarification qui découle de la deuxième phase du Modèle de relation client-conseiller (MRCC 2). Selon lui, la divulgation des frais de distribution d’un conseiller indépendant risque d’être «plus élevée que ce que les banques auront à divulguer au même titre. Et ce, même si en fin de compte, les frais de gestion totaux payés ne seront généralement pas moindres dans le cas d’un produit bancaire.»

«Certains conseillers indépendants auront de la difficulté à concurrencer les institutions financières à cause du système de tarification. Étant donné que les institutions financières ne disent pas ce qu’elles paient à leurs conseillers, leurs clients pourront avoir l’impression de payer moins cher.»

Cependant, les autorités de réglementation ont promis de surveiller les institutions financières dans leur façon d’établir le montant de rémunération divulgué. Une institution financière, qui ne reçoit pas de commission d’un manufacturier externe mais plutôt des paiements de transferts internes entre filiales, «doit faire une estimation raisonnable du montant qu’il aurait reçu s’il avait gagné une commission», précise une note de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACCFM).

«Par exemple, [cette firme] peut fonder son estimation sur la rémunération qu’un courtier tiers aurait touchée pour la vente des mêmes produits ou de produits similaires», lit-on dans ce document.

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Performantes, les sociétés nichées https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/performantes-les-societes-nichees/ Tue, 01 Nov 2016 00:00:00 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/performantes-les-societes-nichees/ FOCUS FCP - Bien que les banques augmentent leur part de marché d'actif en fonds communs de placement (FCP) année après année, certaines sociétés de FCP de niche continuent d'augmenter leur actif sous gestion (ASG).«Ces sociétés se concentrent sur des secteurs d'activité que les grands manufacturiers ne couvrent qu'en surface. Ils offrent des solutions précises pour des secteurs en demande», dit Dan Hallett, vice-président et associé chez HighView Financial Group.

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Les hausses en pourcentage de l’ASG, au détail, sont d’ailleurs les plus importantes pour des sociétés ayant moins de 15 fonds, dont Lysander Funds, Mawer Investment Management et Gestion de Patrimoine Edgepoint.

Cette dernière firme, créée en 2008 par d’anciens gestionnaires ou dirigeants de Trimark, offre seulement quatre portefeuilles. Cependant, en trois ans, leur ASG a connu une progression de 254,8 % et atteint maintenant 11 G$.

Lire aussi – Focus sur l’industrie des FCP

Leur stratégie : une offre simplifiée de fonds qui doivent se maintenir dans le premier quartile de leur catégorie sur une longue période. Et ils réussissent. Ces fonds se classent bel et bien dans le premier quartile sur une période de cinq ans, comme le montre le tableau.

D’ailleurs, si on examine les sociétés qui se qualifient dans le premier quartile de leur catégorie sur cinq ans, on constate que les petites sociétés indépendantes se démarquent.

Des firmes comme Mawer Investment Management et Beutel, Goodman & Company, par exemple, qui se concentrent majoritairement dans le marché monétaire institutionnel, sont parvenues à maintenir 75 % de leurs produits dans le premier quartile.

«Mawer a été vraiment constant à fournir les résultats escomptés pendant plusieurs années, alors ce n’est pas surprenant», explique Dan Hallett.

Cette société, qui distribue directement au public, a également des frais de gestion généralement plus bas que les autres fonds, ajoute Christian Charest, rédacteur chez Morningstar : «Nos analystes donnent des cotes subjectives très élevées à chacun de leurs fonds».

Par ailleurs, les performances de Gestion d’actifs Manuvie peuvent s’expliquer en partie par le fait qu’il distribue des fonds Mawer, renommés sous la bannière de Manuvie, selon lui. Mawer agit comme sous-conseiller pour 17 fonds de la société.

À l’opposé, le Groupe Investors, qui compte l’une des plus importantes gammes de produits au pays, soit 795 FCP, n’a que 26 fonds situés dans le premier quartile sur une période de cinq ans, soit une proportion de 3,3 %, la plus faible de notre sélection de firmes.

L’autre géant, Fidelity Investment Canada, réussit, pour sa part, à maintenir une qualité de produits et une offre variée, ce qui lui permet d’accroître son ASG de manière importante année après année pour atteindre 99,3 G$ en 2016, une augmentation de 14,1 % en un an, d’après les données recueillies par notre chercheur (lire «Sous le capot de la machine Fidelity», en page 22).

Les analystes du secteur attribuent également les bons résultats de certaines sociétés de FCP à une tendance de fond dans l’industrie, soit le transfert d’actif vers des fonds ayant des séries F à honoraires, ou n’offrant pas de commissions de suivi.

«Les frais sont très élevés, les rendements sont moyens et ce mode de distribution est en déclin. Nous le remarquons pour des sociétés de fonds comme Placements CI, Bridgehouse, AGF et Invesco», explique Christian Charest.

Ces comportements des conseillers et de certaines sociétés se répercutent sur les résultats qu’obtiennent actuellement les sociétés de fonds.

«Ce n’est pas nécessairement lié aux fonds de ces firmes-là, donc pas nécessairement à leur performance […] c’est davantage lié à une tendance, un changement au niveau de la composition des portefeuilles, ajoute-t-il. Au lieu de faire affaire avec un conseiller qui va être payé à commission, beaucoup de gens changent leur mode d’épargne, ils vont soit vers un courtier à escompte ou vers un conseiller rémunéré par honoraires.»

Rouleau compresseur bancaire

Les années se suivent et se ressemblent, et les institutions financières augmentent toujours leurs ASG, ainsi que leurs parts de marché (lire «La distribution plus concentrée que jamais», en page 23).

«Ils tirent profit de leur réseau de distribution interne, mais également de leur réseau externe, offrant des services aux conseillers. Ils se servent maintenant de tous les réseaux disponibles, ce qui n’était pas le cas il y a 15 ans», soutient Dan Hallett.

C’est au tournant des années 2000 que les banques canadiennes ont décidé de développer leur réseau de distribution externe, offrant une vaste gamme de services aux conseillers et aux gestionnaires de portefeuille, d’après lui.

Leurs variations d’ASG sont généralement positives sur cinq ans, tel qu’en témoignent les augmentations de BMO Fonds d’investissement (37,8 %), Gestion de placements TD (62,7 %) ainsi que du plus important acteur du secteur en terme d’actif géré, RBC Gestion mondiale d’actifs (40,3 %).

«Dans la grande majorité des cas, c’est par le réseau de distribution des succursales qu’ils obtiennent la majorité de leur actif, dit Christian Charest. Ce ne sont jamais les meilleurs, jamais les pires non plus. Ça m’étonnerait beaucoup qu’on voie des baisses d’actif dans les sociétés bancaires au cours des prochaines années.»

Industrie en transformation

«Si le marché des fonds communs est en transition, c’est principalement en raison des changements en matière de réglementation. Et ce n’est pas terminé», soutient le rédacteur chez Morningstar.

Suivant ces possibles modifications sur le plan de la réglementation, du mouvement est à prévoir dans les sociétés au cours des prochaines années, selon les analystes.

«C’est pratiquement certain qu’il y aura d’autres activités, comme des acquisitions. Il est très difficile de déterminer quelles sociétés pourraient être touchées, explique Dan Hallett. Par exemple, ça fait plus de 10 ans qu’on entend dire dans l’industrie qu’AGF pourrait être achetée ou encore être acheteur.» (Lire «Signes de vitalité retrouvée chez AGF», en page 26)

Les acquisitions font d’ailleurs partie de la stratégie de certaines sociétés de FCP, qui s’en servent pour croître plus rapidement.

«Si on prend l’exemple de Fiera, je suis certain que la hausse de 79 % de son actif [dans les trois dernières années] s’explique en bonne partie par les acquisitions», ajoute le vice-président de HighView Financial Group.

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