dépenses de consommation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 05 Nov 2025 12:23:36 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png dépenses de consommation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’amiflation : quand l’amitié devient un facteur économique à considérer https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lamiflation-quand-lamitie-devient-un-facteur-economique-a-considerer/ Wed, 05 Nov 2025 11:23:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110660 Depuis quelques mois, un mot circule de plus en plus sur les réseaux sociaux et dans les médias : l’amiflation (en anglais « friendflation »)

Ce néologisme, né de la contraction d’« amitié » et d’« inflation », décrit un phénomène social bien réel : le coût grandissant de maintenir ses relations amicales : sorties, soupers, escapades, mariages, cadeaux d’anniversaire, activités entre amis… le tout s’additionne, souvent sans qu’on s’en rende compte. Ce qui, autrefois, relevait du plaisir partagé devient maintenant une ligne de dépense dans le plan financier.

La valeur des liens dans une économie de l’appartenance

Nos relations ont toujours été des vecteurs identitaires : elles influencent ce que l’on consomme, où l’on voyage, et parfois même les décisions financières que l’on prend.

Une étude de USA Today souligne d’ailleurs que 37 % des Américains affirment négliger leurs amis, car entretenir ces relations est devenu trop coûteux. Et ce phénomène ne touche pas que les ménages à revenus modestes. Les personnes à valeur nette élevée sont parfois encore plus exposées, puisque leurs cercles d’amis impliquent souvent des sorties, des voyages ou des activités au coût beaucoup plus élevé.

Mais derrière ce désir de profiter de la vie se cachent deux questions essentielles :

  1. Combien suis-je prêt à investir, financièrement, émotionnellement, énergétiquement, dans mes relations ?
  2. Et suis-je prêt à faire cet investissement?

Car c’est bien d’investissement qu’il s’agit. Et, comme tout investissement, il mérite réflexion.

Est-ce une donnée « nouvelle » à intégrer à la planification financière ?

La planification financière ne se résume plus aux colonnes de chiffres, aux rendements et aux horizons de retraite, elle aussi touche à la qualité de vie. Anticiper cette dimension, c’est reconnaître que la vie sociale a un poids budgétaire aussi réel que le logement ou les RÉER.

L’« investissement relationnel »

L’amiflation pourrait donc devenir une nouvelle donnée à considérer dans les plans financiers : « quel style de vie désirez-vous mener? », « quelles relations désirez-vous entretenir? », « quel budget désirez-vous allouer à vos amitiés? »

Voici quelques pistes concrètes pour l’intégrer à votre pratique d’affaires :

  1. Évaluation ouverte : Invitez vos clients à faire un mini-audit de leurs relations. « Combien j’investis dans mes amitiés, mes sorties, mes voyages ou mes cadeaux ? Est-ce aligné avec ma vision de vie ? »
  2. Alignement de valeurs : Encouragez-les à verbaliser : « Quelle place je veux donner à mes amitiés dans cinq ans ? Quel budget je suis prêt à consacrer ? »
  3. Scénarios de vie : Créez un scénario style de vie relationnel (modéré, ambitieux, minimaliste) et observez l’impact sur l’épargne, les investissements et la longévité des investissements.
  4. Budget relationnel explicite : Intégrez une section « investissement relationnel » dans vos plans financiers avec un plafond ou un pourcentage du revenu/actifs.

Quand on planifie pour un client, on planifie aussi pour la personne qu’il devient dans ses relations, dans ses expériences de vie, du legs de sa manière d’être — et donc, son bonheur réel. Dans un monde où les invitations, voyages et célébrations s’enchaînent, la pression financière liée aux relations influence directement les habitudes d’investissements.

Dans cette perspective, l’amiflation devient un miroir de notre rapport à l’argent, et surtout de notre rapport à nos priorités de vie, nos valeurs, notre définition d’une vie réussie. Les conseillers qui abordent ces sujets avec sensibilité et ouverture se démarquent naturellement. Ils n’abordent plus la planification sous l’angle strictement financier, mais sous celui de la cohérence de vie.

Ce n’est plus seulement « combien j’épargne », mais aussi « pourquoi, et pour qui ».

Oser ouvrir la conversation

L’amiflation, au fond, n’est pas qu’une réalité économique. Elle révèle à quel point nos relations occupent une place réelle, parfois coûteuse, mais précieuse, dans nos vies. Les amitiés façonnent notre bonheur, notre équilibre et parfois, nos décisions financières. Elles ne sont pas accessoires : elles sont essentielles.

Et si, plutôt que d’en parler comme d’un phénomène, on en faisait un sujet de conversation ? Un espace pour réfléchir, ensemble, à la valeur réelle de nos liens. Voici quelques questions que je vous propose afin d’entamer la conversation :

  • Parlez mois de votre vie sociale, de votre style d’amis et la manière dont vous aimez passer du temps ensemble?
  • Comment vos relations (familiales, amicales) influencent-elles vos choix de vie, de temps ou d’argent ?
  • Si vous mettiez un « budget social » à quoi ressemblerait-il ?

Ces conversations ouvrent des perspectives nouvelles. Elles ramènent la planification financière à ce qu’elle devrait toujours être : une réflexion sur la vie qu’on veut réellement créer.

Conclusion

Réussir sa vie, c’est comprendre que l’équilibre financier ne se mesure pas qu’en chiffres, mais aussi en liens. Nos relations influencent nos choix, nos priorités et notre sentiment de prospérité.

Parce qu’au fond, la vraie richesse ne s’accumule pas : elle se vit, dans les relations que l’on cultive avec intentionnalité, présence et authenticité.

Articles intéressants à lire et à partager avec vos clients :

Raymon Chabot: Friendflation : quand l’amitié coûte trop cher

Betches: Friendflation Why I Can’t Afford Friends Anymore?

Radio-Canada: L’« amiflation », ou quand avoir des amis devient coûteux

Vos retours m’apportent toujours un immense plaisir. Si vous avez envie de poursuivre la conversation, retrouvez-moi sur LinkedIn, Facebook, YouTube, Instagram, ou écrivez-moi par courriel.  J’aime autant lire vos réactions que partager ces réflexions.

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La croissance des dépenses de consommation devrait ralentir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-croissance-des-depenses-de-consommation-devrait-ralentir/ Thu, 15 May 2025 10:51:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107210 Avec la récession qui se profile à l’horizon et le recul de l’immigration, les dépenses de consommation devraient fortement ralentir au cours de l’année à venir, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que la forte croissance récente des dépenses de consommation au Canada devrait prendre fin en 2025, car les retombées de la guerre commerciale pèsent sur l’économie et refroidissent le marché du travail — parallèlement à un ralentissement prévu de la croissance démographique.

« En raison de l’impact des tarifs douaniers américains, nous prévoyons une récession, avec une baisse du PIB canadien pendant trois trimestres à partir du [deuxième trimestre], et une croissance annuelle moyenne de seulement 0,1 % en 2025 », indique le rapport.

L’interruption des échanges avec les États-Unis pèsera sur les exportations, mais aura également un impact indirect sur l’économie canadienne, car la croissance américaine ralentira en raison des droits de douane, prévoit Fitch Ratings. Le marché de l’emploi s’en trouvera également ralenti, le taux de chômage devant désormais dépasser la barre des 8 %.

Dans le même temps, l’élan économique dont le Canada a bénéficié grâce à la forte croissance démographique devrait également s’atténuer dans les mois à venir, souligne Fitch Ratings.

« L’impulsion donnée à la croissance des dépenses de consommation par l’augmentation de la population devrait s’estomper jusqu’en 2026 en raison de l’impact des changements de politique qui limitent l’immigration », explique le rapport.

Dans ce contexte, le rapport indique que les niveaux d’endettement des ménages constituent une « vulnérabilité clé pour le secteur des ménages ».

D’ores et déjà, des signes de tension financière des ménages sont apparus, note l’étude, avec des retards de paiement sur les cartes de crédit atteignant 102 points de base à la fin de l’année 2024, soit le niveau le plus élevé depuis 2015.

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Les dépenses pèsent sur les bénéfices des grandes banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-depenses-pesent-sur-les-benefices-des-grandes-banques/ Mon, 11 Mar 2024 11:37:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99453 Les revenus des grandes banques ont augmenté, mais leurs bénéfices ont baissé au premier trimestre, selon Fitch Ratings, les charges liées aux suppressions d’emplois et aux dépenses technologiques s’étant accumulées.

Alors que les revenus globaux des six grandes banques ont augmenté de 5 % d’une année sur l’autre au cours de leur premier trimestre fiscal, les bénéfices ajustés ont baissé de 6 %, rapporte Fitch Ratings.

« Les grandes banques canadiennes ont connu un départ difficile, car la plupart d’entre elles ont chargé d’avance leurs budgets de dépenses d’exploitation pour 2024 en effectuant de nombreux investissements visant à améliorer l’efficacité au cours du trimestre. »

Ces dépenses initiales ont entraîné une baisse de 3 % du levier d’exploitation d’une année sur l’autre, selon Fitch Ratings, bien que cela devrait devenir positif plus tard cette année, car les banques « profitent des avantages d’une main-d’œuvre plus rationalisée et des améliorations technologiques ».

Dans l’ensemble, la croissance des prêts a baissé de 2 % au premier trimestre par rapport au même trimestre de l’année précédente, « les consommateurs donnant la priorité à leurs dépenses dans un contexte de taux d’intérêt toujours élevés ».

Fitch Ratings explique que, pour la plupart des grandes banques, la croissance des prêts hypothécaires était également faible « car les banques se sont positionnées stratégiquement dans un environnement hautement concurrentiel dans un contexte de ralentissement du marché de l’immobilier ».

La croissance des prêts commerciaux a été relativement forte, bien que l’on s’attende à ce qu’elle s’affaiblisse à mesure que les dépenses de consommation ralentissent, ainsi que les dépenses d’investissement correspondantes.

« La qualité du crédit a continué à se normaliser, avec une pression plus forte sur les prêts à la consommation non garantis, les cartes de crédit et les prêts automobiles, le ratio des prêts douteux ayant atteint des niveaux prépandémiques, mais restant gérable à une moyenne de 0,6 % », indique Fitch Ratings.

Dans ce contexte, les banques ont continué à augmenter leurs provisions pour pertes sur prêts « en prévision de certaines pressions économiques ».

Dans l’ensemble, les divisions bancaires canadiennes des grandes banques ont enregistré une croissance à un chiffre de leur chiffre d’affaires, « avec des résultats mitigés de la gestion de patrimoine qui ont été plus que compensés par les services bancaires non canadiens et les marchés de capitaux », affirme Fitch Ratings.

Le rendement ajusté des actifs des six grandes banques et du Mouvement Desjardins s’est établi en moyenne à 0,7 % au premier trimestre, inchangé par rapport au même trimestre de l’année précédente.

En outre, Fitch Ratings note que les banques « ont relâché leurs efforts de constitution de capital réglementaire » au premier trimestre, le Bureau du surintendant des institutions financières ayant laissé inchangé le coussin de stabilité national en décembre, maintenant le ratio de capital minimum à 11,5 %.

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Économie du Québec : contraction marquée au 2e trimestre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-du-quebec-contraction-marquee-au-2e-trimestre/ Thu, 28 Sep 2023 09:57:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96420 L’économie québécoise s’est contractée au deuxième trimestre de façon plus marquée que l’économie canadienne dans son ensemble, a indiqué mardi l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec aux prix du marché a diminué de 0,5 % par rapport au trimestre précédent, qui l’avait vu grimper de 0,3 %. En données annualisées, le recul du deuxième trimestre s’est établi à 1,9 %.

La contraction économique du deuxième trimestre est notamment attribuable à un recul des dépenses d’investissement, un ralentissement de l’accumulation des stocks et une diminution des dépenses de consommation finale, a expliqué l’ISQ dans un communiqué. Ce déclin a été atténué par une amélioration du solde commercial.

Les dépenses d’investissement ont diminué de 2,4 %, enregistrant un cinquième déclin trimestriel consécutif. Les investissements des entreprises en bâtiments résidentiels, qui ont chuté de 5,8 % par rapport au premier trimestre, expliquaient plus particulièrement cette baisse. Les investissements des autres types d’entreprises ont eux aussi baissé, mais de manière moins marquée, et celles des administrations publiques ont progressé de 0,2 %, a précisé l’ISQ.

Un ralentissement dans l’accroissement des stocks a contribué au déclin de la croissance du PIB au deuxième trimestre, tandis que les dépenses de consommation finale ont diminué de 0,2 %. En outre, les dépenses de consommation finale des ménages ont baissé de 0,5 %. Parmi celles-ci, les dépenses en services ont cédé 0,7 %, tandis que celles en biens ont reculé de 0,3 %.

Au Canada, l’économie a semblé stagner au deuxième trimestre, alors que les investissements en logement ont continué de diminuer, entraînés par la baisse des constructions neuves. L’économie s’est contractée à un taux annualisé de 0,2 % d’avril à juin, a indiqué Statistique Canada dans un rapport publié le 1er septembre, ce qui était plus faible que ce que les experts avaient prévu.

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L’augmentation des taux d’intérêts est un moteur important de ralentissement économique https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laugmentation-des-taux-dinterets-est-un-moteur-important-de-ralentissement-economique/ Fri, 08 Sep 2023 13:55:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96123 Une analyse approfondie des statistiques publiées par la Banque du Canada (BdC) démontre l’ampleur de l’impact de la hausse des taux sur les ménages canadiens.

Tout d’abord, les hypothèques à taux variable représentaient 18% du solde de toutes les hypothèques avant la pandémie. Au 30 juin 2023, on constate une augmentation importante de la proportion des hypothèques à taux variable, qui représentent maintenant 31% de toutes les hypothèques.

On remarque ainsi que, non seulement les soldes hypothécaires totaux ont augmenté de 368 milliards de dollars (G$) depuis la pandémie (32% d’augmentation), mais qu’en plus, les gens ont opté davantage pour un taux variable que ce qui était observé traditionnellement. Compte tenu que la logique consistait à prendre un taux fixe dès qu’ils avaient atteint un plancher, nous pensons que les emprunteurs ont opté pour cette option en raison de l’augmentation du coût de l’immobilier et des conséquences que cela a entraîné sur leur budget.

Il est important de souligner que l’effet contraire est observé aux États-Unis. En effet, les Américains ont profité de la baisse des taux survenue au cours de la pandémie pour refinancer leurs hypothèques à un taux plus faible. Comme on peut le constater dans le graphique ci-dessous, 88% des Américains ont obtenu des taux en bas du seuil de 5%, et 94%, en bas de 6% ! Notons aussi que les frais d’intérêts sont déductibles d’impôt aux États-Unis. Compte tenu de l’absence de pénalité lors d’un remboursement d’hypothèque avant terme, les américains optent généralement pour des termes fixes de 30 ans.  Ainsi, non seulement l’augmentation des taux  n’a pas tellement affecté les ménages américains, mais en plus, ils se sont assurés de bénéficier de ces termes avantageux  pour une longue période.

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquer ici.

Au Canada, l’augmentation de 4,50 % du taux directeur depuis le 13 avril de l’année dernière fait en sorte qu’il en coûte présentement 21 G$ de plus en intérêt aux détenteurs d’hypothèques. Autrement dit, le coût d’intérêts additionnels à payer sur les hypothèques variables coupera 1% à la croissance du PIB. Il est certain qu’une bonne partie des hypothèques à taux variables ont été contractées avec des paiements fixes et cet impact ne sera pas immédiat, puisque la plupart des consommateurs préfèrent augmenter l’amortissement plutôt que leur paiement. Cela affectera quand même les habitudes de consommation des ménages. Sans compter qu’il il y aura pour plus de 150 G$  à renouveler en valeur hypothécaire dans les prochains trois années à venir.. Si ces hypothèques sont renouvelées avec un taux de 3% de plus que le taux précédent, l’impact sera équivalent à un autre quart de point en moins sur la croissance économique.

La consultation du graphique suivant montre bien  la pression exercée sur les consommateurs canadiens :  les soldes des cartes de crédits ont en effet atteint des sommets historiques.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquer ici.

On constate dans quelle mesure l’augmentation des taux a un impact sur l’économie canadienne, surtout en comparaison de ce que l’on observe au sujet de l’économie américaine. Cette situation fera sans doute pression sur la politique monétaire du Canada afin qu’elle soit  moins restreinte que celle de la Réserve Fédérale (Fed).

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les loyers plus élevés que jamais https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-loyers-plus-eleves-que-jamais/ Thu, 17 Aug 2023 11:40:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95590 Les locataires canadiens déplorent depuis longtemps l’augmentation des prix demandés par les propriétaires, mais en juillet, ces prix ont atteint un niveau inégalé à travers le pays.

Les données de Rentals.ca et de la firme de recherche Urbanation publiées cette semaine montrent que le loyer moyen demandé en juillet a atteint 2078 $, soit un peu moins de 9 % de plus que le même mois de l’année dernière.

Les organisations à l’origine des données ont indiqué que les chiffres de juillet constituent également le rythme de croissance le plus rapide des trois derniers mois et ajoutent que le loyer demandé moyen a augmenté de 1,8 % entre juin et juillet, ce qui représente l’augmentation mensuelle la plus rapide des huit derniers mois.

Par rapport à juillet 2021, le loyer demandé moyen a augmenté de 21 %, soit 354 $ par mois en moyenne.

Rentals.ca et Urbanation ont attribué cette hausse à une augmentation du nombre d’étudiants de niveau postsecondaire qui signent des baux avant l’automne; à des niveaux sans précédent de croissance démographique; et à des acheteurs de maison qui retardent leurs achats en raison de la hausse des taux d’intérêt.

« Le marché locatif canadien est actuellement confronté à une tempête parfaite de facteurs qui poussent les loyers vers de nouveaux sommets », a déclaré Shaun Hildebrand, le président d’Urbanation, dans un communiqué de presse.

« Il s’agit notamment de la haute saison des locations, d’une politique d’ouverture des frontières aux nouveaux résidents, d’une augmentation rapide des revenus et des pires conditions d’accessibilité à la propriété. »

Les agents immobiliers ont signalé que certains acheteurs potentiels sont restés à l’écart du marché pendant la majeure partie de l’année, après avoir été effrayés par une succession de hausses des taux d’intérêt qui ont entamé leur pouvoir d’achat.

Le prix moyen d’une maison a atteint 709 218 $ en juin, en hausse de 6,7 % par rapport à l’année précédente, a indiqué l’Association canadienne de l’immeuble le mois dernier. En données désaisonnalisées, il était de 709 103 $, en baisse de 0,7 % par rapport à l’année précédente.

L’Association estime que le prix moyen national des maisons diminuera de 0,2 % à partir de 2022 pour atteindre 702 409 $ cette année, avant de remonter à 723 243 $ en 2024.

Ces prix maintiennent les locataires sur le marché, mais ils ne bénéficient pas non plus d’un grand soulagement.

Pour la première fois, les loyers moyens demandés pour les condominiums et les appartements construits à cette fin ont dépassé les 2000 $ en juillet, atteignant 2008 $, selon les recherches de Rentals.ca et d’Urbanation.

Les appartements d’une seule chambre à coucher ont connu une augmentation annuelle de 13 % et une augmentation mensuelle de 2,5 %, ce qui a porté le chiffre de juillet à 1850 $.

Montréal a connu une accélération significative des loyers demandés, mais la plupart des autres marchés ont progressé à un rythme plus lent que la norme ces derniers temps.

Le rapport de Rentals.ca et Urbanation a également détecté une augmentation des loyers demandés pour ceux qui cherchent des colocataires. En Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec, le loyer demandé pour ce type de logement a augmenté en moyenne de 16 % au cours de la dernière année pour atteindre 971 $.

Vancouver et Toronto arrivent en tête des loyers moyens demandés pour les colocations, avec des loyers respectifs de 1455 $ et 1296 $.

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Les dépenses de consommation vont certainement fléchir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-depenses-de-consommation-vont-certainement-flechir/ Fri, 21 Jul 2023 10:48:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95192 Même si les dépenses de consommation sont demeurées fortes au deuxième trimestre, elles ont changé de trajectoire lorsque la Banque du Canada a mis fin à sa pause sur les hausses de taux d’intérêt, a estimé jeudi la Chambre de commerce du Canada (CCC).

Les dépenses de consommation vont probablement ralentir de façon appréciable au second semestre de l’année, parce que les gens vont réduire leurs achats discrétionnaires, a prédit l’économiste en chef de la Chambre, Stephen Tapp.

« Nous nous attendons à ce que les consommateurs soient soumis à une pression croissante, en particulier ceux qui empruntent, a-t-il affirmé. Ils doivent rembourser leur dette, ils vont devoir réduire quelque chose et ils vont réduire leurs dépenses discrétionnaires. »

La CCC suit les dépenses locales à l’aide des données de la société de paiement Moneris. Son laboratoire de données commerciales a constaté que les dépenses de consommation avaient connu une résurgence en avril et en mai, après l’accalmie suivant la période des Fêtes de fin d’année.

« C’est vrai que le deuxième trimestre a été vraiment bon. Tout comme le premier trimestre a été vraiment bon », a souligné Stephen Tapp.

Cependant, elles ont commencé à baisser en juin, après que la Banque du Canada a relevé son taux directeur à 4,75 %, a observé la CCC.

La banque centrale a de nouveau haussé son taux directeur la semaine dernière, pour le porter à 5,00 %.

La banque centrale aimerait voir une croissance plus lente pour l’aider dans sa lutte contre l’inflation, qui vise à ramener cette dernière à son objectif de 2,0 %, a expliqué Stephen Tapp. Cela passe notamment par un ralentissement de la croissance des dépenses.

« C’est le genre d’équilibre qu’ils essaient d’atteindre. Ils veulent ralentir l’économie afin que l’offre puisse rattraper la demande, mais ils ne veulent pas la ralentir au point où des gens perdent leur emploi et où nous nous retrouvons avec une récession plus large », a-t-il noté.

Stephen Tapp a souligné que la croissance démographique avait soutenu de fortes dépenses. Si les dépenses suivies par la Chambre sont en hausse par rapport à l’année dernière, elles montrent plutôt une décroissance depuis la mi-mars lorsqu’on les ajuste pour tenir compte de l’inflation et de la croissance démographique.

Cela aide à expliquer pourquoi les dépenses de consommation sont restées fortes alors même que les Canadiens ont réduit leurs dépenses pour faire face aux hausses de coûts, a poursuivi Stephen Tapp

« Dans l’ensemble, l’économie continue d’évoluer à un rythme raisonnable. Mais la personne moyenne, le consommateur moyen, n’a peut-être pas l’impression que c’est une bonne période en ce moment, même si ce n’est pas nécessairement mesuré comme une récession », a-t-il observé.

La confiance des consommateurs a diminué en juin après plusieurs mois de hausses graduelles, a indiqué le Conference Board du Canada, avec des perspectives d’emploi négatives.

Les services plus populaires que les biens

Au deuxième trimestre, les Canadiens ont donné la priorité aux dépenses pour les services discrétionnaires, plutôt que pour les biens, selon une étude d’Économique RBC.

Les dépenses par habitant ont été plus faibles que les estimations des dépenses totales ne le suggèrent en raison de la forte croissance démographique, a écrit l’économiste Carrie Freestone, de la Banque Royale, dans un rapport du 13 juillet.

Mais les dépenses de consommation sont restées plus résistantes au deuxième trimestre que plusieurs ne le craignaient, a-t-elle poursuivi.

« Je pense que le fait que nous commencions à voir une faiblesse dans les biens discrétionnaires est probablement un signe précurseur que les hausses de taux commencent à avoir un impact », a estimé Carrie Freestone lors d’une entrevue.

« Je pense donc que cela finira par se répercuter sur le secteur des services. Nous ne l’avons tout simplement pas encore vu. »

Les consommateurs travaillent toujours sur une certaine demande refoulée de la pandémie, a noté Carrie Freestone, les voyages et les restaurants étant toujours parmi les principales priorités de plusieurs. Les dépenses des restaurants ont été plus élevées, même lorsqu’elles sont ajustées à l’inflation, malgré des prix plus élevés sur les menus, a-t-elle souligné.

« Les Canadiens sont prêts à dépenser un peu plus d’argent pour des restaurants ou des voyages, ces expériences qu’ils n’ont pas pu vivre pendant le confinement pandémique », a noté Carrie Freestone.

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