compte autogéré – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 03 Feb 2021 14:47:35 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png compte autogéré – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’effet sur les FNB de la frénésie WallStreetBets https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/leffet-sur-les-fnb-de-la-frenesie-wallstreetbets/ Wed, 03 Feb 2021 14:45:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77721 Elle risque indirectement d’en augmenter les frais.

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Certains fonds négociés en Bourse (FNB) ont été touchés par la frénésie entourant les activités des utilisateurs du forum du site web Reddit r/wallstreetbets, également connu sous le nom de WallStreetBets ou WSB. Certains produits en ont « profité », d’autres non, ce qui renforce l’importance de regarder sous le capot des FNB dans lequel on investit et de gérer ses émotions et ceux des clients lors de ces périodes de volatilité.

C’est ce qui se dégage de trois rapports d’autant d’équipes d’analystes et observateurs des marchés financiers de Banque Nationale Marchés financiers, de Valeurs mobilières TD et de Patrimoine Richardson.

Ainsi, janvier a été le théâtre de ce qu’on peut appeler la frénésie WSB, un portail destiné aux investisseurs de détail portant notamment sur des sujets comme la négociation d’actions et d’options en Bourse, d’après Wikipédia. Celui-ci a connu une croissance importante du nombre d’utilisateurs et serait lié à la volatilité des cours de l’argent et des titres de GameStop, AMC Entertainement, Nokia et BlackBerry.

Chris Kerlow, gestionnaire de portefeuille chez Patrimoine Richardson, décrit ainsi le « succès de l’attaque de l’armée d’utilisateurs de Reddit » sur le titre de GameStop dans une note diffusée lundi : « Ce qui s’est passé, c’est l’arrivée simultanée d’une multitude de nouveaux négociateurs, pour la plupart ayant tous le même comportement, avec comme objectif tactique de détruire les vendeurs à découvert et faire inévitablement monter le prix des actions. Les gens ne pensent pas souvent aux actions dans le contexte du marché sur lequel ils se négocient. Il y a un acheteur et un vendeur de chaque côté d’une transaction qui se mettent d’accord sur un prix pour échanger l’action. Dans ces cas, il existe clairement un déséquilibre actuel des acheteurs par rapport aux vendeurs. »

Parmi les 10 FNB américains les plus performants en janvier, Banque Nationale Marchés financiers note que trois d’entre eux (XRT, GAMR et PSCD) ont été touchés par la frénésie entourant l’action de GameStop.

Le fonds américain SPDR S&P Retail ETF (XRT) suit un indice équipondéré d’actions de détaillants américains. « Au 29 janvier 2021, ce fonds avait 95 titres, mais 19 % du poids du portefeuille provenait de la croissance du prix de GameStop. XRT a souffert de rachats nets de 500 M$ le 27 janvier probablement parce que les institutions étaient à la recherche d’inventaire d’actions de GameStop par l’intermédiaire de rachats en nature (in-kind) ou parce que les détenteurs de parts (…) ont décidé de prendre des profits en raison de cette hausse inhabituelle », relate une note mensuelle sur les FNB américains publiée par Banque Nationale Marchés financiers, mardi.

Au 29 janvier 2021, GameStop représentait 24 % du portefeuille du fonds Wedbush ETFMG Video Game Tech ETF (GAMR) et a contribué à une part significative du rendement mensuel de 36 % de ce fonds en janvier, observe Banque Nationale Marchés financiers.

« Trois autres FNB thématiques sur les jeux vidéo existent aux États-Unis, mais ils ne détiennent pas de magasins de jeux vidéo au détail, donc leurs prix n’ont pas été affectés ! Cela montre bien que des produits apparemment similaires peuvent offrir des expositions très différentes en regardant “sous le capot”. Il est toujours conseillé aux investisseurs de comprendre la conception sous-jacente de leurs FNB avant d’y investir », lit-on dans la note de Banque Nationale Marchés financiers.

Par ailleurs, propulsés par un post de Reddit le 28 janvier, les négociateurs qui se sont organisés sur les médias sociaux se sont précipités sur les contrats à terme sur l’argent, les actions des minières d’argent et le iShares Silver Trust (SLV). « Le prix de SLV s’est négocié jusqu’à 5,6 % au-dessus de la valeur liquidative à cette date et a reçu près d’un milliard de dollars d’argent frais le lendemain », écrit Banque Nationale Marchés financiers.

Valeurs mobilières TD évoque les effets de cette demande soudaine pour les FNB d’argent. Les produits négociés en Bourse qui s’appuie sur des réserves physiques d’argent devraient s’échanger sans interruption et en fonction de la valeur de la marchandise, « à moins d’une faillite extraordinaire le long de la chaîne d’approvisionnement (sur laquelle ces produits ont peu de contrôle) », lit-on dans la note hebdomadaire de cette firme de courtage.

Néanmoins, il y a quelques facteurs à considérer si l’intensité des achats dans ces FNB devait s’accroître. Pour les FNB qui exigent que les créations/rachats soient effectués uniquement par l’argent physique (comme SLV US), il incombera aux mainteneurs de marché mondiaux de s’assurer qu’ils peuvent se procurer l’argent physique à partir des stocks disponibles.

Si SLV US et les autres produits négociés en Bourse de l’argent augmentent considérablement, les stocks d’argent non alloué contenus dans différentes voutes, dont une à Londres, commenceront à s’épuiser, ce qui rendra plus difficile l’approvisionnement en argent physique. « Dans ce cas, la valeur de la rareté devrait se traduire par une hausse des prix de l’argent et un élargissement des écarts entre les cours acheteur et vendeur de l’argent physique », lit-on dans la note.

Si la pénurie d’argent s’intensifie et que les mainteneurs de marché ont de plus en plus de mal à se procurer de l’argent physique, certains des participants agréés pourraient commencer à proposer des prix plus élevés, voire moins souvent, selon Valeurs mobilières TD : « Le courtier désigné continuera probablement à remplir son devoir d’être la dernière ligne de défense, mais dans le cas d’un Armageddon de l’argent, il pourrait déclarer un cas de force majeure et demander au gestionnaire du fonds de restreindre les créations, ce qui amènerait le FNB à négocier temporairement à prime. Nous considérons qu’il s’agit là d’un scénario très improbable. »

Les FNB qui autorisent les créations d’unités en espèces continueraient probablement à obtenir la plupart de leurs créations en espèces dans le cas d’une pénurie d’argent, estime Valeurs mobilières TD : « Ce faisant, les mainteneurs de marché sont déchargés de leur responsabilité de s’approvisionner en argent physique et transfèrent ce risque au fonds/dépositaire (gardien de valeur). À mesure que le coût de l’approvisionnement en argent physique augmente, le gardien de valeur commencera à facturer des frais de création/rachat plus élevés aux nouveaux investisseurs. »

La firme de courtage note que dans certains FNB, les frais de création/rachat ont augmenté récemment et sont actuellement six fois plus élevés qu’avant la crise de la COVID-19 et deux fois plus élevés qu’il y a une semaine. Ces frais reflètent la volatilité et les forces en jeu sur le marché actuel, poursuit Valeurs mobilières TD : « Si la pression devait atteindre un niveau extraordinaire et que le dépositaire ne pouvait pas se procurer l’argent physique, le fonds pourrait arrêter les créations et se négocier à un prix supérieur à la valeur liquidative. Là encore, nous considérons qu’il s’agit d’un scénario très improbable », lit-on dans la note.

Malaise et erreurs comportementales

La frénésie WSB a créé beaucoup de volatilité sur certains titres et montre à quel point la peur de manquer quelque chose (fear of missing out) peut être une mauvaise conseillère, selon Chris Kerlow. Cette peur est réelle et a captivé l’attention de nombreux investisseurs dans le monde entier – ce que montre le nombre de nouveaux abonnés de Reddit.

Il qualifie cette frénésie de manie. « Les erreurs de comportement et les boucles de rétroaction sont évidentes dans presque toutes les bulles et claires comme jamais dans l’ébullition épisodique de la semaine dernière. Les republications, le nombre net de nouveaux souscripteurs à Reddit et le volume des actions peu négociées sont la preuve que les boucles de rétroaction alimentent la peur de rater quelque chose chez les investisseurs. »

D’après Chris Kerlow, le danger est que cette bulle se dégonfle rapidement et crée potentiellement d’autres conséquences inattendues. « Nous souffrons tous d’erreurs de comportement et faisons des faux pas lorsque nous investissons. Pour les éviter ou même en tirer profit, il faut établir un plan stratégique avant de prendre une décision d’investissement. S’en tenir à ce plan est la partie la plus difficile, car nous devons lutter contre les sentiments internes que ces biais suscitent. Mais travailler avec un conseiller de confiance peut être la clé pour éviter ces erreurs. »

Le Wall Street Journal a interrogé récemment le fondateur du compte Reddit WSB qui désigne ainsi la nouvelle force créée par les utilisateurs de ce compte.

« C’est un peu comme regarder un de ces films d’horreur où l’on voit le méchant monter lentement les escaliers, a déclaré Jaime Rogozinski, un homme de 39 ans qui réside au Mexique. Vous voyez cet accident de train se produire en temps réel. »

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La grenouille, l’eau chaude et la cage dorée https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/maxime-gauthier/la-grenouille-leau-chaude-et-la-cage-doree/ Wed, 26 Sep 2018 11:30:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=51368 ZONE EXPERTS - Le 14 septembre dernier, Finance et Investissement publiait un article intitulé « Investia : seuil de 75% en comptes autogérés ». Bien que cet article ne faisait que mettre en lumière, preuves à l’appui, une pratique connue dans l’industrie, il n’en représente pas moins une occasion pour questionner le recours aux comptes autogérés par les courtiers en épargne collective et leurs impacts indirects sur les clients, les conseillers et les organisations.

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En effet, depuis plusieurs années, plusieurs courtiers ont lancé leurs propres autogérés ou exercé une promotion très active de ceux-ci auprès de leurs conseillers. Invoquant principalement des arguments de simplicité, le compte autogéré représentait, aux yeux de certains, un outil absolument formidable et gagnant pour tous.

Lire également : Investia : seuil de 75% en comptes autogérés

Officiellement, le compte autogéré permet de regrouper, sous un seul chapeau, l’ensemble des positions détenues par un client même si elles sont auprès de plusieurs manufacturiers de fonds. Au lieu d’avoir quatre ou cinq comptes au nom du client auprès d’autant de manufacturiers, il n’y a, aux yeux du client et du représentant, qu’un seul compte à gérer, lequel comprend des positions auprès de quatre ou cinq manufacturiers.

Ainsi, le client ne reçoit qu’un seul état de compte au lieu de plusieurs et le représentant n’a qu’un formulaire d’ouverture de compte à faire signer à son client, au lieu de plusieurs. Certaines formules de comptes autogérés permettraient même de centraliser l’émission des reçus fiscaux en certaines situations précises.

Ajoutons que le recours à un compte autogéré permet la perception d’honoraires à même le compte lorsque ce mode de rémunération est retenu par le client et son conseiller.

Jusque-là, avouons que c’est fantastique. Que du positif! On a un outil centralisé, simple et efficace qui profite à tous… en apparence. Car en creusant un peu, il est possible que ce ne soit pas aussi extraordinaire que ce qu’on peut en dire.

Le coût

Sans doute la conséquence la plus visible du recours à l’autogéré : le coût annuel qui doit être défrayé par le client. Ce coût varie selon les autogérés, les courtiers et le type de compte mais il existe.

C’est plutôt paradoxal au sein d’une industrie qui parle sans cesse de réductions de coûts et qui est poussée en ce sens par les régulateurs et les consommateurs depuis plusieurs années.

Paradoxal d’opter pour un tel mode de détention alors qu’un compte au nom du client n’engendre aucun coût direct pour ce dernier.

Si, pour un client aisé détenant plusieurs centaines de milliers de dollars en investissements, ce coût peut paraître marginal, il existe néanmoins. Il n’est juste plus imbriqué aux frais d’un produit financier.

À l’inverse, pour un client modeste, ce coût est proportionnellement plus élevé. En fait, plus le client est modeste, plus le coût est élevé et réduit son rendement net.

C’est là où le recours systématique aux comptes autogérés n’est plus paradoxal mais devient problématique. Par une politique d’entreprise, on augmente le coût de la détention pour le client alors qu’une option moins onéreuse existe : le compte au nom du client.

Le conflit d’intérêt

C’est l’autre dimension de cette pratique de pressions pour le recours aux comptes autogérés.

Quand un courtier impose que 75% des clients d’un représentant détiennent un compte autogéré sous peine de pénalités administratives imposées à ce représentant, il introduit un conflit d’intérêt important dans la pratique de son professionnel.

En somme, le représentant peut soit refiler la facture à ses clients, soit assumer personnellement un coût. Sans juger un choix ou l‘autre, contentons-nous de mentionner qu’un tel dilemme ne devrait même pas exister.

Voilà un autre paradoxe. Au moment où les ACVM consultent sur des réformes ciblées portant beaucoup sur l’endiguement et la gestion des conflits d’intérêts, voilà que celui-ci est porté au grand jour.

Mais ne nous leurrons pas. Bien que ce soit Investia qui fut le sujet de l’article de FI, il est connu que d’autres courtiers ont des politiques semblables. C’est donc un sujet d’industrie et non uniquement d’une entreprise.

D’où l’intérêt pour les régulateurs de s’y pencher.

Le conflit d’intérêt (bis)

Ajoutons-en une couche : et si le frais annuel du compte autogéré était remboursé au client par une compagnie manufacturière sœur du courtier en atteignant un solde minimum dans l’un des produits de cette compagnie manufacturière sœur?

J’exagère? Pas du tout. Cette pratique existe.

Avec cela, vient un ensemble d’autres questions qui sont parfaitement légitimes :

  • Les produits de cette compagnie sœur sont-ils choisis sur la base de leurs qualités intrinsèques (performance, volatilité, risque, prix, etc.) ou sur l’avantage qu’il procure au client et, indirectement, au représentant qui évite le frais administratif?
  • Comment les produits de cette compagnie sœur se comparent-ils à des équivalents chez la concurrence?
  • S’agit-il d’un conflit d’intérêt ou, comme certains le prétendent, d’une simple pratique d’affaire légitime : un rabais au client.

La liste aurait pu continuer mais vous avez saisi l’essentiel.

La cage dorée

C’est l’élément que personne, ou presque, ne voit. En effet, comme il est indirect et ne se manifeste que plus tard, la nature humaine a tôt fait de ne pas y porter attention.

Imaginons que vous êtes un représentant et que vous avez plus de 75% de vos clients qui ont un compte dans la structure d’autogéré maison de votre courtier.

Imaginons que vous n’êtes plus à l’aise chez ce courtier et souhaitez poursuivre votre cheminement professionnel chez un autre courtier.

Déjà, il n’y avait pas de transfert en bloc, ce qui constitue un obstacle majeur à la mobilité des professionnels et à la concurrence entre courtiers. Mais ça, c’est un autre sujet.

Maintenant, vous devez, en plus de transférer chacun de vos clients manuellement, leur demander d’acquitter (ou demander à votre nouveau courtier de le faire et, possiblement, de vous le facturer) un frais de fermeture et/ou de transfert de leur compte autogéré.

En somme, un changement de courtier pour un représentant n’est plus seulement une affaire de temps, d’énergie et de perte d’opportunité mais d’argent. De beaucoup d’argent.

Nous risquons donc de voir prospérer cette pratique déjà répandue du côté de l’OCRCVM : de gros chèques de transfert payés pour recruter.

Oh, en passant, soyez assurés que ces courtiers signant des chèques se réserveront une contrepartie pour ne pas y perdre au change. Le représentant y laissera donc une partie de sa liberté ou de son chèque de paie pour une période donnée.

Mettre une grenouille dans l’eau chaude

Je ne l’ai jamais fait moi-même (pas assez cruel pour ça) mais il semblerait que lorsqu’on tente de placer une grenouille dans un récipient d’eau bouillante, elle saute aussitôt à l’extérieur puisqu’elle perçoit la menace.

À l’inverse, si on la place dans un récipient d’eau tempérée et qu’on augmente la température graduellement, on finira par avoir une grenouille bien cuite.

Loin de moi de comparer un représentant à une grenouille. Mais si 75% devenait 100%? Et si le minimum de solde auprès de la compagnie sœur augmentait graduellement? Et si la pénalité mensuelle était indexée? Et si…

Il me semble qu’on a là d’excellentes questions pour certains courtiers mais aussi pour les régulateurs non?

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Investia : seuil de 75 % en comptes autogérés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/controverse-autour-des-comptes-autogeres/ Fri, 14 Sep 2018 12:01:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=51029 Depuis le 1er septembre dernier, les conseillers affiliés au réseau Investia doivent maintenir un minimum de 75 % de leurs clients en comptes autogérés, sans quoi ils se voient imposer des frais administratifs de 100$ par mois.

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Selon un document dont Finance et Investissement a obtenu copie, un client est considéré comme « autogéré » lorsqu’au moins un de ses régimes a été transféré vers l’un des trois fournisseurs indiqués par Investia, soit Investia, B2B ou Canadian Western Trust (CWT).

« Prendre note que les types d’actifs suivants peuvent demeurer dans des comptes au nom du client sans affecter le calcul du 75 % : les REER collectifs, REEE, REEI, RRI et les actifs investis dans les fonds distincts et les titres américains, écrit Investia. À titre d’exemple, un client détenant un REER, un CELI ou un REEE sera considéré comme un client autogéré lorsque son REER ou son CELI sera transféré vers un compte autogéré. »

Interrogé sur la question du seuil minimal de comptes autogérés, Pierre Picard, responsable des relations publiques chez iA Groupe financier, a tenu à préciser qu’il s’agissait là d’une décision d’affaires de la part d’Investia.

« Investia a pris une décision d’affaires axée notamment sur une stratégie autour des comptes autogérés, de la gestion à honoraires et de la technologie », a-t-il indiqué dans un courriel à Finance et Investissement.

Il rappelle que les comptes autogérés comportent plusieurs avantages pour les clients. Parmi ces avantages, on retrouve le fait de ne recevoir qu’un seul reçu de contribution REER à la fin de l’année. De plus, lors du décaissement, un seul retrait est fait au compte du client et un seul formulaire T4RIF est nécessaire.

De plus, Pierre Picard rappelle qu’iA Groupe financier a fait l’acquisition de Patrimoine Hollis, en 2016, dont la grande majorité des conseillers fonctionnent avec des comptes autogérés : « L’industrie des valeurs mobilières fonctionne seulement en autogéré, écrit-il à Finance et Investissement. Cela n’est pas un phénomène nouveau. De plus, l’accès aux fonds négociés en Bourses (FNB) et aux Platform Traded Funds (PTF) est seulement disponible à partir de comptes autogérés.»

Interrogés par Finance et Investissement à savoir si le minimum de 75% était une exigence répandue dans l’industrie, SFL Partenaire de Desjardins Sécurité financière et Manuvie ont indiqué ne pas demander à leurs conseillers de maintenir un pourcentage minimum de leurs clients en comptes autogérés.

Par voie de courriel, le porte-parole de l’Autorité des Marchés financiers (AMF), Sylvain Théberge, a confirmé que le régulateur québécois était au courant de la pratique d’Investia : « Nous sommes au fait de la situation décrite dans votre message, a-t-il souligné. À ce stade-ci, nous ne ferons aucun commentaire. »

Rappelons que lorsqu’un client a un compte en son propre nom, il a alors des comptes individuels chez chaque manufacturier avec lequel il fait affaire. Il reçoit donc plusieurs relevés de rendement et plusieurs documents fiscaux. Lorsque le client a un compte autogéré, ce dernier est au nom du courtier, par exemple Investia, chez le manufacturier. Le client ne reçoit donc qu’un relevé consolidé en provenance de son courtier.

Finance et Investissement a déjà abordé l’épineuse question des comptes autogérés dans le cadre d’un article où les conseillers indépendants critiquaient les groupes intégrés qui étaient capables d’offrir des comptes autogérés gratuitement aux clients en échange d’un montant fixe en dollars investis dans leurs fonds maison. En effet, les groupes autogérés sont à la fois courtier, fiduciaire du compte autogéré et manufacturier.

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