Chine – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 04 Apr 2024 10:50:33 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Chine – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le nombre de super-riches diminue en Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-nombre-de-super-riches-diminue-en-chine/ Thu, 04 Apr 2024 10:50:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99940 PLANÈTE FINANCE – Selon un rapport de l’Institut de recherche Hurun.

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Pour la deuxième fois en 15 ans, le nombre de ménages fortunés a diminué en Chine. Leur richesse totale a fondu de 3,6 % en 2022, soit 1,3 fois le PIB national du pays, signale un rapport de l’Institut de recherche Hurun sur la richesse, dévoilé le 19 mars.

La Chine compte quelque six millions de familles fortunées, rapporte Courrier international dans un article tiré du quotidien de Singapour Lianhe Zaobao.

Les foyers chinois possédant un patrimoine supérieur à 100 millions de yuans (19 millions de dollars) sont les plus touchés par le ralentissement de l’économie chinoise. On dénombre 5 200 ménages de moins dans cette catégorie qui regroupe 133 000 foyers, soit une diminution de 3,8 % en un an.

Le nombre de ménages disposant d’un patrimoine compris entre 1,7 et 18 M$ a reculé de 1,3 % en un an pour s’établir à deux millions, tandis que les familles à la tête d’actifs entre 1 M$ et 1,7 M$ ont diminué de 0,8 % pour s’établir à 5 millions.

Trio de villes pour riches

Les familles fortunées se concentrent dans les grands centres urbains. La majorité des ménages aisés se retrouve dans les villes de Pékin, Shanghai et Hong Kong, suivi des deux métropoles du Sud, Shenzhen et Guangzhou, et enfin de Hangzhou et Ningbo, dans la province du Zhejiang.

La Chine compte désormais au moins 50 villes avec plus de 10 000 ménages aisés, 42 villes avec plus de 5 000 ménages à valeur nette élevée et 37 villes avec plus de 500 ménages à valeur nette ultra-élevée.

Patrimoine à transmettre

L’héritage occupe une place de plus en plus importante dans la composition du patrimoine de ces familles.

D’ici dix ans, 4000 milliards de dollars (G$) de richesses seront appelés à être transmis aux générations suivantes. D’ici 20 ans, si la tendance se maintient, ce pactole devrait représenter 10 000 G$ et s’élever à 15 000 G$ d’ici 30 ans.

Au cours des 15 dernières années, le nombre de ménages fortunés en Chine continentale a doublé, signale le rapport.

Ralentissement économique

Rupert Hoogewerf, fondateur et président de l’Institut de recherche Hurun, affirme que la richesse privée des principaux pays du monde a été affectée à divers degrés par les impacts de la pandémie de COVID-19, l’évolution du paysage géopolitique international et par l’incertitude économique mondiale.

Cette tendance s’explique aussi en partie par le fait que les Chinois les plus fortunés migrent vers Singapour pour fuir le régime chinois de Xi Jinping, selon un article publié sur le site Web britannique UnHerd. L’auteur indique notamment que les tarifs d’adhésion à certains clubs privés ont augmenté pour les expatriés et que « l’inflation semble être largement alimentée » par les riches Chinois.

L’économie accuse un ralentissement en Chine. Le rapport de l’Institut Hurun mentionne qu’en 2022, la croissance du PIB chinois s’est établie à 3 %, en deçà des deux années précédentes (5 %). La monnaie nationale a chuté de 9,2 % par rapport au dollar américain.

Bijoux, montres et vins fins

Les familles aisées chinoises comptent en moyenne cinq membres vivant dans une maison de 280 m². Elles possèdent deux voitures et aiment collectionner les bijoux, les montres et les vins fins. Elles prennent 23 jours de vacances par an et adorent les voyages et la bonne cuisine.

« Les actifs investissables représentent le pouvoir d’investissement. Les actifs offshores représentent un sixième des actifs investissables. Hong Kong et Singapour en sont les points chauds », selon le rapport.

La tendance à la baisse de la valeur nette des valeurs fortunées n’est pas l’apanage de la Chine. Selon une étude de Knight Frank, la richesse totale détenue par les particuliers ayant une valeur nette de 30 M$ US ou plus a diminué de 10 % à l’échelle mondiale.

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Alors que l’étoile de la Chine pâlit, celle de l’Inde scintille https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/alors-que-letoile-de-la-chine-palit-celle-de-linde-scintille/ Wed, 18 Oct 2023 09:45:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96777 Mais il serait hasardeux d’annoncer prématurément une déconfiture chinoise.

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Une Bourse près de ses sommets historiques et un taux de croissance économique parmi les plus élevés au monde ont fourni au premier ministre Narendra Modi une tapisserie de fond spectaculaire pour accueillir les dirigeants de la planète à la rencontre du G20 à New Delhi au début de septembre. L’étoile indienne brillait aussi intensément que celle de la Chine s’assombrit.

Des grands noms comme Apple et Samsung déplacent une partie de leur production vers l’Inde, tandis que la valeur du parquet NSE de Mumbai atteignait récemment un sommet de 3,8 billions $US. « L’Inde est en voie de devenir la troisième économie en importance dès 2027, dépassant le Japon et l’Allemagne, et son parquet boursier sera le troisième au monde en 2030 », prévoyait Morgan Stanley dans une étude de novembre 2022.

Croissance de 7,2% en 2023

Au cours de la dernière décennie, l’Inde a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,5%, rapporte Morgan Stanley; ce rythme a grimpé à 6,7% en 2022 et pourrait être de l’ordre de 7,2% en 2023, selon Deloitte Insights.

Le boom indien prend place dans le secteur manufacturier à deux niveaux, selon Morgan Stanley. Tout d’abord, le mouvement bien connu de la délocalisation virtuelle est appelé à s’amplifier. Le nombre de gens qui travaillent à des emplois situés hors des frontière est appelé à doubler à 11 millions d’ici 2030, alors que les dépenses annuelles de sous-traitance à l’international passeront de 180 milliards de dollars américains (G$) à 500 G$.

Mais l’Inde est également appelée à briller au plan manufacturier grâce à un régime copieux de crédits fiscaux, d’incitatifs à l’investissement et de dépenses en infrastructure. Ainsi, la part manufacturière dans le PIB indien pourrait passer de 15,6% actuellement à 21% en 2031.

Tout comme on a vu l’émergence d’une vaste classe moyenne en Chine, l’Inde est appelée à suivre le même chemin. À la fin de la décennie, les dépenses de consommation pourraient plus que doubler, passant de 2,0 billions $US en 2022 à 4,9 billions $US, dans des secteurs aussi variés que les vêtements et accessoires, le loisir, les biens ménagers et les services.

Les occasions d’investir dans le marché vont abonder, soutient Morgan Stanley, notamment dans l’expansion des services financiers, les titres industriels et les biens de consommation. La décennie indienne à venir pourrait ressembler au chemin suivi par la Chine de 2007 à 2012, pense Morgan Stanley. « L’Inde offre l’occasion de croissance la plus attrayante en Asie dans les années à venir », écrivent les auteurs de l’étude.

La Chine pâtit

Pendant ce temps, le parcours de la Chine multiplie les signes de détresse. La croissance de son PIB n’est plus que l’ombre des taux spectaculaires de 10% que le pays a déjà affichés. « Nous prévoyons que la croissance du PIB sera en moyenne de 3,3% pour la période allant de 2019 à 2030 », prévoit Preston Caldwell, économiste en chef pour les États-Unis chez Morningstar.

En 2017, Morningstar publiait une étude qui analysait les chances que l’économie chinoise s’enfonce dans « le piège du revenu moyen ». C’est le piège d’une stagnation sans fin dans lequel une majorité de pays sont tombés après avoir connu des croissances spectaculaires. Parmi 96 pays classés à titre d’économies à faible ou moyen revenu en 1960, seulement 12 ont réussi à passer au niveau des revenus élevés.

Les obstacles majeurs auxquels la Chine se heurte sont ceux d’une baisse démographique presque abyssale, d’un surinvestissement aux rendements déclinants, d’une croissance médiocre de la productivité et d’un poids de dette qui représente 290% du PIB.

Le déclin démographique est sans doute le plus troublant, surtout quand on le compare au profil en croissance de l’Inde. D’ici la fin du siècle, la Chine fait face à une chute de population à 770 millions, selon des projections de l’Institut national d’études démographiques. À la même échéance, l’Inde comptera une population deux fois plus nombreuse, soit 1,53 G$. Les répercussions d’une telle baisse démographique chinoise sur le secteur immobilier, le travail et la consommation pourraient être dévastatrices.

La Chine ne se fera pas oublier

Mais attention, il serait hasardeux d’annoncer prématurément une déconfiture chinoise. Il vaut la peine de se remémorer le chemin parcouru. Quand il était étudiant à l’Université de Nankin en 1985, l’économiste canadien Mark Kruger, qui travaille aujourd’hui à Yicai Global, à Shanghai, se rappelle qu’il n’y avait pas d’autos à ce moment-là; tout le monde se déplaçait à bicyclette, et les pénuries alimentaires et vestimentaires étaient constantes.

Aujourd’hui, la Chine est premier producteur d’autos électriques au monde et devance les États-Unis dans 37 secteurs de technologie de pointe parmi 44, selon une étude du Australian Strategic Policy Institute. L’Empire du Milieu mène autant en intelligence artificielle et en biotechnologie que dans les matériaux avancés et les technologies hypersoniques. Son compte de brevets, à 1,58 million en 2021 est le double de celui des États-Unis. Le rapport précise que la performance de l’Inde au chapitre technologique est encore loin derrière.

Si plusieurs pensent que la Chine n’accèdera pas au statut de pays à revenu élevé, Mark Kruger le voit d’un autre œil. En 2010, le revenu national chinois par habitant était 65% sous le seuil du « revenu élevé » de 14 000 $US tel que l’établit la Banque mondiale et auquel tous les analystes réfèrent. Notons que le revenu national par habitant en Inde est d’environ 2 200 $US.

En 2022, la Chine n’était plus qu’à 7% sous le seuil. Au rythme actuel, Mark Kruger prévoit que le revenu moyen par habitant, présentement de 12 850 $US, pourrait croiser la ligne du revenu élevé dès 2026, malgré un contexte économique plus ardu, et très certainement avant 2030.

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Les BRICS élargissent leurs rangs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-brics-elargissent-leurs-rangs/ Thu, 31 Aug 2023 12:03:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95947 PLANÈTE FINANCE - Six nouveaux membres feront leur entrée au 1er janvier 2024.

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Réunis à Johannesburg du 22 au 24 août, les dirigeants des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont convenu d’inviter six nouveaux pays à se joindre à leur groupe pour le début de l’année prochaine, soit l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le bloc, qui passe de cinq à onze pays, représentera ainsi 41,3 % de la population de la planète et 25,77 % du produit intérieur brut mondial. Au total, 3,27 milliards de personnes vivent dans ces 5 états.

Cette annonce a été faite jeudi lors du 15e Sommet du groupe des BRICS, en présence du président chinois Xi Jinping, de ses homologues sud-africain et brésilien, Cyril Ramaphosa et Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, ainsi que du premier ministre indien Narendra Modi. Le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour ses actions en Ukraine, participait de façon virtuelle.

Moment historique selon la Chine

« L’expansion des BRICS est un moment historique qui constitue un nouveau point de départ pour la coopération entre ses pays membres », a salué le président Xi Jinping, prédisant un « avenir radieux pour les BRICS ».

Cyril Ramaphosa a parlé quant à lui d’un « nouveau chapitre dans leurs efforts qui visent à créer un monde juste, inclusif et prospère ». Le président du Brésil a souligné la pertinence d’un nouvel ordre économique mondial, tandis que le président de l’Inde a estimé que « l’expansion du groupe renforcera la croyance de nombreux pays dans le fait qu’un ordre mondial multipolaire est possible ».

L’expansion du bloc est une victoire pour le président chinois Xi Jinping et le président russe Vladimir Poutine, qui avaient fait pression pour renforcer le bloc face à la concurrence géopolitique et économique croissante avec l’Occident, a estimé le Wall Street Journal.

Cependant, les pays membres ont dû négocier ferme jusqu’à mercredi soir pour trouver une position commune, notamment sur la question des critères d’admission, a rapporté Le Monde, expliquant la longueur des pourparlers par « les difficultés du groupe à contourner les lignes de fractures qui le traversent ».

Banque en difficulté

Plus de 40 pays ont manifesté leur désir de rejoindre les BRICS et 22 ont officiellement demandé à être admis au sein de ce groupe qui vise notamment à réduire l’écart économique entre le Nord et le Sud, à lutter contre les changements climatiques et à développer la gouvernance numérique, selon le président Ramaphosa.

Parmi les réalisations des BRICS figure la Nouvelle Banque de développement (NDB), lancée en 2015, dont le siège se trouve à Shanghai. L’institution a à ce jour approuvé 98 projets d’une valeur totale de 33,2 milliards de dollars (G$) et environ 40 % de ses projets sont consacrés à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de leurs effets, selon la chaîne d’information publique chinoise CGTN.

La NDB, qui avait l’ambition à sa création de constituer une « réserve d’arrangement de devises » de l’ordre de 100 G$ dans le but d’aider les pays membres à contrer les chocs financiers futur, connaît actuellement des difficultés en raison des sanctions à l’encontre de son actionnaire fondateur, la Russie, qui détient 20 % des fonds. Elle peine à se financer depuis le début de la guerre en Ukraine, selon le Wall Street Journal. Ces difficultés lui ont notamment valu une dégradation de crédit de la part de Fitch Ratings en juillet dernier.

Économie numérique

Le groupe a également mis sur pied un cadre de partenariat portant sur l’économie numérique, baptisé « BRICS Digital Economy Partnership Framework », qui vise à renforcer les complémentarités des membres dans le domaine de l’économie numérique.

L’entrée de six nouveaux membres constitue le premier élargissement du bloc en 13 ans, a mentionné Reuters, rappelant qu’à l’origine, l’acronyme BRICS a été inventé par l’économiste en chef de Goldman Sachs, Jim O’Neill, en 2001. Le groupe a été fondé en tant que club informel de quatre nations en 2009 et a ajouté l’Afrique du Sud un an plus tard, lors de sa seule expansion précédente.

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Les risques géopolitiques troubleront la fête jusqu’à la fin de l’année https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-risques-geopolitiques-troubleront-la-fete-jusqua-la-fin-de-lannee/ Tue, 04 Jul 2023 10:36:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94843 Les investisseurs devront en tenir compte, selon Mackenzie.

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Les principales économies mondiales ont surmonté la récession au cours de la première moitié de 2023. Cependant, un ralentissement économique continu est à prévoir jusqu’à la fin de l’année. Les investisseurs devront prendre en compte ces risques dans leurs portefeuilles, selon un rapport de Placements Mackenzie sur les principales tendances qui influenceront les marchés financiers jusqu’en 2024.

D’après la firme, au cours de la deuxième moitié de 2023, le resserrement de la politique monétaire des banques centrales, la baisse de la disponibilité du crédit, l’inflation soutenue et les risques géopolitiques continueront à peser sur une économie mondiale déjà marquée par l’inflation et des taux d’intérêt élevés.

« La création de crédit ralentira à la marge, de sorte qu’il sera plus difficile pour les entreprises et les ménages de financer leurs dépenses. Les répercussions pourraient se faire sentir dans l’ensemble de l’économie », estime Steve Locke, chef des placements, Titres à revenu fixe et solutions multi-actifs chez Placements Mackenzie.

Trois défis à surveiller

La firme a recensé trois éléments clés qui devraient continuer de dominer les marchés financiers pendant le reste de l’année.

Poursuivant leur politique de resserrement financier, les banques centrales devraient continuer à exercer des pressions sur les institutions financières pour qu’elles relèvent leurs normes de prêts bancaires. La disponibilité du crédit et des liquidités devrait diminuer et le coût du capital demeurer plus élevé. L’inflation étant à la hausse, les investisseurs ne devraient pas s’attendre à une réduction immédiate des taux, estime la firme.

La cible d’inflation de 2 % devrait demeurer la principale préoccupation des banques centrales au cours des prochains mois. Les taux d’intérêt resteront donc à des niveaux élevés tout au long de 2023. Les taux obligataires demeureront également en hausse. La pression demeurera forte sur les consommateurs et les entreprises en raison de l’impact des taux d’intérêt sur les dettes.

La croissance mondiale a tenu le choc en 2023 grâce au marché de l’emploi, aux dépenses de consommation et à la reprise post-COVID. Cependant, Mackenzie anticipe un ralentissement d’ici la fin de l’année en raison de l’endettement élevé des consommateurs, selon Lesley Marks, cheffe des placements, Actions de Mackenzie.

Le resserrement rapide de la politique monétaire des banques centrales et la lutte soutenue contre l’inflation continueront d’influencer l’économie mondiale. Les placements plus risqués, notamment ceux liés aux actions, seront plus touchés, car le ralentissement économique freinera la croissance des bénéfices.

Sur le plan géopolitique, la guerre en Ukraine, qui engendre des problèmes d’approvisionnement pour certaines denrées et en énergie, continuera à stimuler l’inflation à l’échelle mondiale. Cette situation accroit notamment le risque d’une récession en Europe en 2024, croit la firme, car la Banque centrale européenne pourrait devoir maintenir les taux d’intérêt à des niveaux élevés plus longtemps pour contenir l’inflation.

Les analystes de Mackenzie voient une lueur d’espoir du côté de la réouverture de l’économie chinoise, qui pourrait contribuer à soutenir la croissance de certains marchés émergents. La firme ne prévoit pas toutefois que le dollar américain perdra son statut de monnaie de réserve mondiale à brève échéance.

Qu’est-ce que cela signifie en termes de répartition des titres dans les portefeuilles ? « Le pic d’inflation étant derrière nous, nous pensons que les meilleures opportunités pour 2023 se trouvent dans la sécurité relative des obligations de sociétés de première qualité », signalent les analystes de Mackenzie.

Ils recommandent une surpondération des titres à revenu fixe et une sous-pondération des actions. Dans les titres à revenu fixe, ils recommandent de sous-pondérer les obligations de sociétés à rendement élevé. Au niveau des actions, les titres américains peuvent varier à la hausse, tandis que les titres canadiens, internationaux, et les marchés émergents sont évalués à la baisse.

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Fonds de pension : les investissements en Chine remis en question https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/fonds-de-pension-les-investissements-en-chine-remis-en-question/ Tue, 23 May 2023 11:16:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94143 En raison du contexte politique.

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Les investissements en Chine par les plus grands fonds de pension publics du Canada font l’objet d’une surveillance accrue dans un contexte de détérioration des relations entre les deux pays et d’allégations selon lesquelles certains de ces investissements financent l’oppression de la minorité ouïghoure en Chine.

Récemment, des représentants du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et de la British Columbia Investment Management Corporation, qui gère les pensions des travailleurs du secteur public de la Colombie-Britannique, ont déclaré à un comité parlementaire chargée d’étudier les relations sino-canadiennes qu’ils avaient interrompu les nouveaux investissements directs en Chine en raison des risques croissants associés à ce pays.

Cette pause est venue à la suite d’allégations d’ingérence étrangère chinoise dans les élections canadiennes de 2019 et de 2021, et d’allégations de harcèlement par des acteurs étatiques chinois de Canadiens opposés au parti communiste.

Au début du mois, le Canada a expulsé un fonctionnaire consulaire chinois. La Chine a riposté en quelques heures, expulsant à son tour une diplomate canadienne et affirmant que le Canada avait « saboté » les relations entre les deux nations.

Investir de manière prudente

Les deux plus grands investisseurs publics du régime de retraite du Canada, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (RPC) et la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), disent toutefois qu’ils ont besoin d’être exposés à la deuxième économie mondiale pour offrir des rendements aux Canadiens, mais ils promettent qu’ils peuvent investir de manière responsable en Chine.

Le directeur général principal de l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, Michel Leduc, affirme que le fonds est « très prudent quant aux types d’actifs que nous acquérons et aux différents niveaux de risque politique et géopolitique, plutôt que d’éviter complètement ce qui pourrait devenir la plus grande économie du monde dans les 10, 15 prochaines années ».

Le régime de retraite détient 10 % de ses 536 milliards de dollars (G$) d’actifs nets en Chine.

Le directeur exécutif du Uyghur Rights Advocacy Project, Mehmet Tohti, estime toutefois que les pensions des Canadiens sont investies dans des entreprises qui profitent de la persécution de son peuple par le gouvernement chinois ou contribuent à la permettre.

« Parmi les entreprises, beaucoup d’entre elles font partie de la chaîne d’approvisionnement du travail forcé », a-t-il indiqué en entrevue.

Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a déclaré en août dernier que la Chine commettait de « graves violations des droits de l’homme » contre les Ouïghours dans la région du Xinjiang. Il a appelé à une enquête plus approfondie sur « les allégations de torture, de violences sexuelles, de mauvais traitements, de traitements médicaux forcés, ainsi que de travail forcé ».

Le gouvernement chinois affirme qu’il lutte contre le terrorisme et l’extrémisme dans la région et exploite des centres d’enseignement professionnel dans le cadre d’une campagne de « déradicalisation ».

En 2021, le Parlement canadien a voté pour qualifier le traitement du peuple ouïghour par le gouvernement chinois de « génocide ».

Selon Michel Leduc, bien que le fonds soit prudent quant aux investissements en Chine, il reconnaît qu’il n’est pas facile de retracer les chaînes de fabrication de certains produits, comme les panneaux solaires, car une grande partie de l’approvisionnement mondial provient d’une région spécifique en Chine.

Selon le gouvernement américain, près de la moitié de l’approvisionnement mondial en polysilicium, un matériau clé des panneaux solaires, est fabriqué dans la région chinoise du Xinjiang, qui abrite le peuple ouïghour. Les États-Unis affirment que plusieurs fabricants de panneaux ont été accusés d’avoir recours au travail forcé ouïghour.

Et comme la majeure partie de la fabrication mondiale de panneaux solaires a lieu en Chine, il est presque impossible de dire quels panneaux peuvent inclure du polysilicium du Xinjiang, selon des responsables américains.

« Le monde a besoin de panneaux solaires, vous ne pouvez pas vous en passer », a soutenu Michel Leduc, ajoutant que le fonds souhaite travailler avec des entreprises qui font de leur mieux pour comprendre leurs chaînes d’approvisionnement, plutôt qu’avec celles qui ne sont pas intéressées par le changement.

En novembre, Mehmet Tohti a déclaré au comité parlementaire que le gestionnaire du fonds de pension du Québec avait investi plus de 2 G$ dans des entreprises associées au présumé génocide ouïghour ou au travail forcé.

Hong Kong Watch, une organisation non gouvernementale basée au Royaume-Uni, affirme que de nombreux gestionnaires de fonds de pension canadiens investissent dans des fonds indiciels,  un panier de diverses actions d’entreprises, qui comprennent des entreprises liées au travail forcé ouïghour ou qui ont été impliquées dans la construction de camps d’internements de la minorité opprimée.

Ces caisses de retraite comprennent la CDPQ, le fonds du secteur public de la Colombie-Britannique et l’Alberta Investment Management Corporation.

La CDPQ a investi environ 2 % de son portefeuille de 402 G$ en Chine. Le fonds a développé « des critères rigoureux (environnementaux, sociaux et de gouvernance) pour tous (ses) investissements afin d’éviter d’investir dans des entreprises dont les pratiques violent des principes tels que le respect des droits de la personne », a soutenu sa porte-parole Kate Monfette dans un courriel, mais sans donner d’exemples.

La Caisse assure qu’une « petite partie » de son portefeuille est construite à l’aide d’indices ou gérée en externe.

Des liens étroits avec l’État

Le directeur des politiques et du plaidoyer chez Hong Kong Watch, Sam Goodman, a mentionné que les structures de gouvernance d’entreprise ne sont pas les mêmes entre le Canada et la Chine, où l’État joue un rôle beaucoup plus important dans l’économie.

« En vertu de la loi nationale sur le renseignement et des lois sur la sécurité de la Chine, ces entreprises, en particulier les entreprises technologiques, sont obligées de travailler main dans la main avec l’État chinois et elles ne sont pas autorisées à divulguer à une organisation ou à quiconque en dehors de la Chine l’étendue de cette collaboration », a-t-il expliqué en entrevue.

Cela signifie que des entreprises comme le géant du multimédia Tencent, principalement connu pour ses applications de médias sociaux et ses jeux vidéo, pourraient être impliquées dans la répression.

« Tencent, en tant que propriétaire de WeChat, a été accusé par Human Rights Watch d’avoir construit une porte dérobée dans leur logiciel permettant aux autorités d’identifier et de détenir les Ouïghours qui partagent du matériel religieux », a soutenu Sam Goodman.

L’Office d’investissement du RPC a investi plus d’un milliard de dollars dans Tencent en 2016.

Michel Leduc a affirmé au comité parlementaire que son fonds surveillait cet investissement « de très, très près pour continuer à comprendre les risques, y compris certaines dimensions plus larges liées aux droits de la personne de cet investissement ».

Le fonds de pension de la Colombie-Britannique a investi dans une entreprise, par l’intermédiaire d’un fonds indiciel, sanctionnée par les États-Unis pour avoir mis au point un système d’intelligence artificielle permettant de reconnaître les Ouïghours d’après leurs traits faciaux.

Daniel Garant, vice-président du fonds, a indiqué en comité parlementaire qu’il « s’engageait auprès des fournisseurs d’indices à améliorer ce qu’ils mettent dans l’indice ».

Dans un communiqué, le fonds britanno-colombien a expliqué que les investissements dans les indices sont nécessaires, car ils offrent « la flexibilité et la liquidité requise dans le cadre de notre portefeuille diversifié ».

L’Alberta Investment Management Corporation a annulé une comparution récemment prévue devant le comité parlementaire et a refusé de commenter, citant la campagne électorale en cours dans la province.

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Croissance surprise de l’économie mondiale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/croissance-surprise-de-leconomie-mondiale/ Thu, 04 May 2023 11:23:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93418 Indique Fitch.

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Soutenue par une réouverture robuste en Chine, l’économie mondiale a surpris à la hausse au premier trimestre, signale Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a déclaré que la croissance mondiale avait connu un début d’année meilleur que prévu, l’économie chinoise ayant progressé de 2,2% d’un trimestre à l’autre, contre 1,4% qui était prévu.

La surperformance de la Chine a été nourrie par « un fort rebond des exportations et de la consommation », a déclaré Fitch. « La levée des restrictions liées à la COVID-19 a entraîné une reprise rapide dans le secteur des services alors que les ventes immobilières se sont stabilisées. »

Au même moment, la croissance dans certains des plus grands pays européens, dont l’Allemagne, la France, l’Espagne et l’Italie, a également dépassé les attentes. Ces surprises haussières ont maintenu la croissance de la zone euro en ligne avec les attentes.

Aux États-Unis toutefois, la croissance a fortement ralenti par rapport au trimestre précédent, a déclaré Fitch, passant de 0,6% au trimestre précédent à 0,3%, ce qui était inférieur à sa prévision de 0,4%.

« En termes de composition de la croissance américaine, la forte consommation et la reprise des exportations ont été compensées par une contraction de l’investissement, une quatrième baisse trimestrielle consécutive et la baisse des stocks », a-t-il déclaré.

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Les baisses d’achat de bons du Trésor inquiètent Wall Street https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-baisses-dachat-de-bons-du-tresor-inquietent-wall-street/ Wed, 15 Mar 2023 11:19:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92039 Certains acheteurs importants, domestiques et internationaux, ont sensiblement réduit leurs achats de bons du Trésor américain au cours de la dernière année.

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Certains y voient un signe avant-coureur inquiétant pour le monde financier, d’autres pas.

La grande banque américaine JPMorgan s’inquiétait le 3 octobre dernier d’une attrition de la demande pour les Treasuries : « Nous demeurons préoccupés par le manque de demande structurelle pour les Treasuries », écrivaient les analystes Jay Barry et Srini Ramaswamy. Ces derniers craignaient que toute baisse sensible de la demande se traduise par une hausse des taux de rendement et, du coup, d’une baisse de la valeur des obligations gouvernementales.

Seulement une semaine plus tard, la banque d’affaires Morgan Stanley donnait une réplique voilée aux craintes de JP Morgan, écrivant : « La dette publique américaine a créé des problèmes par le passé, mais savoir qui en achètera n’en a pas créé, écrivait Matthew Hornbach, chef mondial de la stratégie macro. Historiquement, les rendements des Treasuries sont d’abord déterminés par la politique monétaire de la Réserve fédérale, avec l’appui de politiques fiscales et de politiques monétaires étrangères. »

Des milliards de dollars manquent au rendez-vous

Voici comment se répartissait la dette américaine de 31 billions $US en septembre 2022, selon finmasters. Les investisseurs américains en détenaient 9,8 billions, la Réserve fédérale, 5,3 billions, la Sécurité Sociale américaine, 2,9 billions, le Japon, 1,3 billion, la Chine 1,1 billion, le Civil Service Retirement & Disability Fund, 900 G$. « Si vous comptez les investisseurs américains à côté de la dette intra-gouvernementale, 53,6%, soit plus de la moitié de la dette, est détenue par des entités américaines », écrit Finmasters. En 2022, le coût de la dette fédérale américaine accaparait 400 GUS, soit près de 30% du déficit de 1,38 billion pour cette année-là.

Le phénomène du retrait des acheteurs de Treasuries a commencé à se manifester de façon plus marquante il y a un peu moins d’un an. En mai 2022, pour la première fois depuis 2010, la Chine faisait passer son avoir en Treasuries sous la barre du billion $US à 980 G$ américains, poursuivant une baisse progressive qui avait commencé en mai 2021. Pendant cette période d’un an, la Chine a réduit ses avoirs en Treasuries de 100 G$US, soit 9% de son portefeuille. On juge que c’est la hausse des taux par la Réserve fédérale, commencée en mars 2022, qui a incité la Chine à réduire ses avoirs.

Ainsi, du premier rang parmi les détenteurs internationaux de la dette américaine, la Chine est passée au deuxième rang, derrière le Japon. Mais le pays du Soleil Levant est également en train de réduire ses avoirs en Treasuries, rapportait le Wall Street Journal en novembre dernier

Ayant acheté environ 500 G$US de dette américaine, faisant passer leur portefeuille à 1,2 billions $US, les Japonais en ont retranché près de 40 G$US d’avril à septembre 2022. « Au lieu de compter sur la demande de Treasuries de la part des investisseurs japonais, les investisseurs sont de plus en plus préoccupés par un changement potentiellement déstabilisant des flux de capitaux mondiaux », écrit le WSJ.

La Fed n’achète plus

Évidemment, il n’y a pas que les investisseurs internationaux, asiatiques surtout, qui boudent les obligations de l’Oncle Sam. Deux autres acheteurs importants se retirent. Tout d’abord, de façon bien affichée, la Réserve fédérale a entrepris de réduire son bilan, ce qui l’amène à ne plus se pointer aux enchères du Trésor américain et à vendre des Treasuries dans les marchés financiers. Ensuite, les banques commerciales américaines sont, elles aussi, en mode d’attrition. Le WSJ calcule que la Fed a abaissé ses avoirs de 180 G$US tandis que les banques se sont départies de 60 G$US.

Par ailleurs, on compte sur les investisseurs américains, institutionnels et particuliers, pour absorber une partie de l’offre des Treasuries qui proposent maintenant des rendements plus attrayants.

Ce n’est évidemment pas une déroute. Mais le repli demeure préoccupant. « Le renversement de la demande a été stupéfiant, car il est rare que la demande de chacun de ces trois types d’investisseurs soit négative en même temps », font ressortir les analystes de JPMorgan.

Le WSJ commente : « Bien sûr, ce n’est pas la première fois que l’on s’inquiète de savoir qui va acheter toutes les obligations. Les mises en garde contre une nouvelle génération de ‘justiciers obligataires’ ont déjà atteint un crescendo avant de tomber à plat ces dernières années, les banques centrales du monde entier s’efforçant d’écraser les taux d’intérêt. Mais certains affirment que cela pourrait changer dans un environnement inflationniste où les banques centrales sont contraintes de couper court dans leur assouplissement monétaire. »

Or, Morgan Stanley juge qu’on n’a pas raison de s’inquiéter du retrait des acheteurs de Treasuries parce que ce ne sont pas leurs achats qui déterminent le niveau des taux de rendement, mais les politiques monétaires de la Fed. C’est un étonnant déni de la loi de l’offre et de la demande dans les marchés financiers.

Pourtant, les Treasury yields semblent bel et bien sensibles à ces lois. « Le 22 septembre, écrit le WSJ, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a enregistré sa deuxième plus forte hausse de l’année après que le gouvernement japonais ait déclaré qu’il achetait des yens avec des dollars provenant de ses réserves de devises étrangères pour la première fois depuis les années 1990. »

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Bao Fan « coopère » avec une enquête des autorités chinoises https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/bao-fan-coopere-avec-une-enquete-des-autorites-chinoises/ Thu, 09 Mar 2023 12:23:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92222 PLANÈTE FINANCE - La disparition soudaine du banquier inquiète les milieux financiers.

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Mystérieusement disparu depuis quelques semaines, le fondateur de la banque d’investissement China Renaissance, spécialisée dans les technologies, serait en contact avec les autorités chinoises afin de coopérer à une enquête à son sujet, selon des précisions apportées par l’institution financière le 26 février.

« L’entreprise coopérera et assistera comme il se doit à toute demande légale des autorités compétentes de la République populaire de Chine, le cas échéant », a affirmé le groupe dans un communiqué.

La disparition de l’homme d’affaires de 52 ans a secoué le monde de la finance et de la technologie en Chine. Son absence soudaine a soulevé des questions quant à l’avenir de l’entreprise et à la stabilité du secteur financier au pays.

Le 16 février, la banque avait indiqué qu’elle n’était « pas en mesure de contacter » son président. Selon la presse locale, il ne serait pas apparu publiquement depuis deux mois, et ne répondrait plus au téléphone depuis plusieurs jours.

Impact sur les investisseurs et les clients

China Renaissance a assuré que l’entreprise continuait de fonctionner normalement. Néanmoins, l’affaire a eu un impact sur les investisseurs et les clients. À l’annonce de la disparition du PDG, les cours ont plongé de 30 % à la Bourse de Hong Kong. Une absence prolongée du patron de China Renaissance « pourrait avoir des répercussions à long terme sur le titre, car M. Bao est l’homme clé de l’entreprise », a commenté Willer Chen, analyste pour le courtier Forsyth Barr, cité par l’agence Bloomberg.

Figure célèbre du monde des affaires en Chine, Bao Fan a étudié l’économie à l’université de Pékin avant de poursuivre ses études à Harvard. Il a travaillé chez Morgan Stanley et Credit Suisse avant de fonder China Renaissance en 2004, une banque spécialisée dans les opérations de fusions et acquisitions et dans l’introduction en bourse de sociétés technologiques.

En juin 2022, la banque déclarait gérer des investissements de près de 10 milliards de dollars (G$) et employer plus de 700 personnes dans le monde, avec des bureaux à Singapour et aux États-Unis.

Le groupe a joué un rôle clé dans le financement de plusieurs entreprises chinoises, notamment Alibaba, Xiaomi et Tencent Music. Il a orchestré l’entrée en Bourse de géants du numérique, dont le spécialiste du commerce électronique JD.com. En 2014, il a aidé Alibaba à lever 25G$ lors de son introduction en bourse à New York, qui était alors la plus importante de l’histoire.

En 2015, China Renaissance a acheté l’entreprise de conseil en investissement DBA Partners pour 410 M$, afin de renforcer sa position dans les opérations de fusions et acquisitions, puis Mintegral, une entreprise spécialisée dans la publicité mobile, pour renforcer ses capacités dans les technologies publicitaires mobiles, qui connaissent une croissance rapide en Chine.

Bao Fan a joué un rôle clé dans plusieurs grandes transactions impliquant des entreprises technologiques chinoises, dont celle entre le champion du Uber local, Didi, et son concurrent Kuaidi Dache. China Renaissance a également travaillé sur l’introduction en bourse de Xiaomi à Hong Kong, qui a été considérée comme l’une des plus importantes de l’année 2018.

Une longue liste de disparitions

Selon The Financial Times, le banquier se préparait ces derniers mois à transférer une partie de sa fortune à Singapour pour y établir un family office, suivant l’exemple de plusieurs Chinois fortunés qui ont quitté la Chine depuis le resserrement du régime de Pékin.

Le nom de Bao Fan s’ajoute à une longue liste d’hommes d’affaires qui ont disparu en Chine au cours des dernières années. Selon le magazine Forbes, au moins une demi-douzaine de milliardaires se sont évaporés après avoir eu des démêlés avec le Parti communiste.

Guo Guangchang, fondateur du groupe Fosun, a disparu pendant plusieurs jours en 2015. L’homme d’affaires sino-canadien Xiao Jianhua a été enlevé en 2017 et emprisonné pour corruption l’an dernier. Fin 2020, le fondateur d’Alibaba et d’Ant Group, Jack Ma, était resté introuvable pendant trois mois après avoir émis des critiques à propos des régulateurs du marché.

La disparition de Bao Fan soulève des questions sur la stabilité du secteur financier chinois, alors que le pays tente de réformer son secteur bancaire pour le rendre plus ouvert et compétitif et de relancer son économie après la Covid-19, après avoir engrangé 3 % de croissance en 2022, une des plus faibles depuis des décennies.

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Les prêts de la Chine au Tiers-Monde inquiètent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-prets-de-la-chine-au-tiers-monde-inquietent/ Wed, 23 Nov 2022 13:06:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90203 La Chine est devenue le principal prêteur mondial aux pays en voie de développement.

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À cause de son opacité, ce portefeuille de dettes suscite des inquiétudes.

En mai dernier, le chancelier allemand Olaf Scholz disait que les prêts de la Chine constituent un « danger sérieux » de voir le monde plonger dans une nouvelle crise financière. « Il existe, a dit le chancelier, un danger vraiment sérieux de voir une prochaine grande crise de la dette dans les pays du Sud liée aux prêts accordés par la Chine, qui elle-même n’a pas une vue d’ensemble en raison des nombreux acteurs impliqués. Cela plongerait la Chine et les pays du Sud dans une grande crise économique et financière et, en outre, n’épargnerait pas le reste du monde. Il s’agit donc d’une inquiétude sérieuse. »

De 1949 à 2017, l’État chinois et ses filiales ont prêté aux pays en voie de développement environ 1,5 billion de dollars américains, soit à peu près l’équivalent du PIB canadien en 2021. À ces dettes aux pays en développement s’ajoutent le billion $US en bons du Trésor américain que détient la Chine de même que multiples crédits commerciaux. « Au cours des deux dernières décennies, la Chine est devenue l’un des principaux prêteurs mondiaux, l’encours de ses créances dépassant désormais plus de 5 % du PIB mondial », rapporte une étude publiée dans le Harvard Business Review.

Son portefeuille de dettes aux pays en développement fait de la Chine un prêteur plus important que tous les autres prêteurs réunis, qu’il s’agisse du FMI, de la Banque mondiale ou de tous les pays créditeurs de l’OCDE.

La majeure partie des prêts aux pays en développement a été faite dans le cadre du vaste programme Belt and Road par lequel la Chine consent des prêts pour la construction d’importants projets d’infrastructure et de développement économique. Très souvent, elle exige que les chantiers soient réservés aux ouvriers chinois. Plusieurs accusent ces prêts d’être des pièges de dettes par lesquels la Chine, sachant que les prêts pourront être difficilement remboursés, se donne des leviers de contrôle sur les pays concernés. La Chine, pour sa part, répond qu’il s’agit de financer des projets de coopération internationale.

Les auteurs de l’étude de Harvard soulèvent un problème majeur au sujet de ces prêts : leur obscurité. Les sommes qu’ils mettent en jeu n’apparaissent que partiellement dans les registres officiels. Puisqu’ils sont commandités par l’État, ils n’apparaissent pas davantage dans les analyses de Standard & Poor’s, de Moody’s ou de Bloomberg. De plus, la Chine n’est pas membre du Club de Paris, un club informel de pays prêteurs.

Du côté des pays emprunteurs, leur dette s’accumule rapidement. « Pour les 50 principaux pays en développement bénéficiaires, nous estimons que le stock moyen de la dette due à la Chine est passé de moins de 1 % du PIB du pays débiteur en 2005 à plus de 15 % en 2017. Une douzaine de ces pays ont une dette d’au moins 20 % de leur PIB nominal envers la Chine. »

Ainsi, l’étude évalue que 50% des prêts chinois ne sont rapportés nulle part, cette part invisible ayant cru à plus de 200 milliards de dollars américains depuis 2016.

Cette « dette cachée » entraîne plusieurs conséquences néfastes. D’abord, la surveillance officielle du poids des dettes nationales est handicapée alors que l’évaluation des charges de remboursement et des risques financiers encourus requiert de connaître toutes les dettes en cours.

Ensuite, le secteur privé va assigner des valeurs erronées à des contrats de dette s’il ignore l’étendue de l’endettement réel d’un gouvernement. « Ce problème, écrivent les auteurs, est aggravé par le fait que de nombreux prêts officiels chinois comportent des clauses de garantie, de sorte que la Chine peut être traitée de manière préférentielle en cas de problèmes de remboursement. Par conséquent, les investisseurs privés et les autres créanciers concurrents peuvent sous-estimer le risque de défaut de paiement de leurs créances. »

L’opacité du portefeuille de dettes chinoises peut mener à des tours de passe-passe. « Par exemple, indique l’étude, si un pays endetté envers la Chine se tourne vers le FMI, les responsables doivent savoir que les fonds déboursés par le FMI peuvent être utilisés pour payer un autre créancier officiel, la Chine, plutôt que d’être utilisés pour atténuer les tensions sur le marché. »

Les conclusions de l’étude de Harvard donnent appui aux appréhensions d’Olaf Scholz. « Depuis 2011, peut-on lire, deux douzaines de pays en développement ont restructuré leur dette envers la Chine. Cette augmentation récente de l’incidence des restructurations de la dette souveraine chinoise peut avoir une interprétation bénigne, mais compte tenu du ralentissement de la croissance et de la baisse des prix des matières premières de ces dernières années, elle pourrait bien être le signe de problèmes de liquidité et de solvabilité qui se préparent dans de nombreux pays en développement. Si le rôle de la Chine dans la finance internationale continue à rester dans l’ombre, les évaluations du risque mondial et le travail de surveillance des pays resteront dangereusement incomplets. »

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BlackRock : il faudra attendre la contribution de la Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/blackrock-il-faudra-attendre-la-contribution-de-la-chine/ Wed, 27 Oct 2021 12:07:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83020 PLANÈTE FINANCE - « La fête est-elle finie pour les grands gestionnaires d'actifs ? », s'est demandé récemment le quotidien économique français Les Échossuite à l'annonce des derniers résultats du géant BlackRock. 

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Au lieu de franchir le cap attendu des 10 000 milliards de dollars américains (G$) d’actifs sous gestion, BlackRock a plutôt annoncé, récemment, que ses actifs avaient atteint 9 464 G$ au trimestre conclu le 30 septembre. Ces résultats sont en baisse de 34 G$ par rapport au trimestre précédent conclu le 30 juin.

Une semaine plus tôt, l’excellent journaliste Robin Wigglesworth, du quotidien économique britannique Financial Times, trépignait d’impatience.

« BlackRock devrait annoncer qu’il gère désormais plus de 10 000 milliards de dollars. Pour mettre cela en contexte, cela équivaut à l’ensemble des secteurs mondiaux des fonds de couverture (hedge funds), du capital-investissement et du capital-risque COMBINÉS », écrivait Robin Wigglesworth à sa page LinkedIn.

L’extraordinaire force d’attraction de BlackRock auprès des investisseurs, observait-il, « a catapulté son fondateur Larry Fink dans les rangs raréfiés des dirigeants d’entreprise connus par leur prénom à travers Wall Street. »

Partie remise 

Comme le remarque Les Échos, « les indices boursiers comme le S&P 500, l’Euro Stoxx ou le CAC 40, ont terminé le trimestre au même niveau qu’à la fin juin. Un coup dur pour BlackRock, acteur leader de la gestion indicielle. »

À moins d’une correction boursière, l’atteinte des 10 000 G$ d’actifs sous gestion est ainsi repoussée de quelques trimestres.

Le cap hautement symbolique des 10 000 G$ sera éventuellement franchi avec le concours des autorités chinoises, de ses épargnants et de ses investisseurs.

Car soulignons-le deux fois plutôt qu’une : BlackRock est devenu en début septembre le premier gestionnaire d’actif non-Chinois à lancer un fonds commun en Chine sans la participation d’un partenaire local.

Baptisé New Horizon Mixed Securities Investment Fund, ce fonds a recueilli, en quatre jours !, plus de 1 G $ provenant de 110 000 épargnants et investisseurs de l’empire du Milieu.

Estimé à 3,6 billions $ US, le marché chinois des fonds communs de placement regroupe environ 150 firmes locales et un peu plus de 8 200 produits.

George Soros s’insurge 

Prenant la plume dans le Wall Street Journalle 6 septembre dernier, le financier George Soros s’est montré cinglant. Selon lui, les avancées de BlackRock en Chine « feront probablement perdre de l’argent à ses clients et de façon plus important encore, risquent de nuire aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis et des autres démocraties. »

Cette charge de George Soros n’a pas changé les plans de BlackRock qui répondent à des impératifs de croissance.

Dans une entrevue accordée en août au Financial Times, le stratège en chef des investissements de BlackRock, Wei Li, a mis l’accent sur le potentiel de la Chine. Ce pays, a-t-il dit, est « sous-représenté » dans les portefeuilles et les indices de référence mondiaux et ce, malgré la taille de ses marchés de capitaux.

Dans sa dernière lettre aux actionnaires, « Larry » se faisait rassurant en décrivant le marché chinoiscomme une « opportunité importante pour atteindre les objectifs à long terme des investisseurs en Chine et à l’étranger ».

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