Bitcoin – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 27 Mar 2024 13:18:35 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Bitcoin – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Incidence potentielle de l’IA sur l’industrie canadienne des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/incidence-potentielle-de-lia-sur-lindustrie-canadienne-des-fnb/ Wed, 13 Mar 2024 10:43:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99595 ZONE EXPERTS - Cette vague technologique offre l’occasion à l’industrie de faire montre une fois de plus de sa force novatrice.

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L’industrie canadienne des fonds négociés en Bourse (FNB) a toujours été à l’avant-garde de l’innovation, caractérisée par un parcours de pionnière dans l’adoption et l’intégration de nouvelles initiatives.

Cet esprit novateur remonte à la création du Toronto 35 Index Participation Fund en mars 1990, une offre audacieuse qui a jeté les bases de ce qui allait devenir le FNB iShares S&P/TSX 60 (XIU) largement reconnu.

Ces dernières années, l’industrie a continué de repousser les limites de l’innovation financière. Parmi les développements notables figurent l’introduction en 2021 des premiers FNB au monde dont les sous-jacents sont le bitcoin et l’Ethereum en détention physique, et le lancement de FNB à titre unique dont le rendement est rehaussé par l’intermédiaire de vente d’options d’achat couvertes, d’un effet de levier relativement faible ou une combinaison des deux stratégies.

Ces jalons soulignent l’engagement de l’industrie canadienne des FNB à répondre à la demande des investisseurs pour de nouveaux produits financiers.

Toutefois, l’industrie canadienne des FNB est maintenant confrontée à l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) qui refaçonne divers secteurs.

« Nous en sommes aux balbutiements de la transformation par l’IA des services financiers en général et de l’industrie des FNB en particulier, indique John O’Connell, fondateur et président-directeur général du Oasis Group. De nombreuses sociétés institutionnelles entraînent aujourd’hui de grands modèles de langage avec des connaissances propres à l’industrie qui repousseront les frontières de l’utilisation de l’IA dans une variété de domaines, notamment la négociation, la conformité, la surveillance, la lutte contre le blanchiment d’argent, et plus encore. »

Les applications de l’IA en finance sont vastes et percutantes, allant de l’amélioration de la négociation fondée sur les algorithmes à la gestion des risques, de la personnalisation des stratégies de placement à l’efficience opérationnelle.

Cette vague technologique offre l’occasion à l’industrie canadienne des FNB de faire montre une fois de plus de sa force novatrice. En évaluant le contexte actuel et en explorant les avenues pour l’intégration de l’IA, l’industrie peut maintenir son agilité et sa fonction de chef de file dans la création de solutions financières.

Dans cette optique, examinons comment l’IA peut peaufiner davantage les stratégies de placement, optimiser la gestion des fonds et, en fin de compte, stimuler la croissance future du marché des FNB du Canada.

Révolutionner la gestion de portefeuille grâce à l’IA

Les coûts associés aux FNB à gestion active reflètent souvent les efforts considérables que les gestionnaires de portefeuille consacrent à l’évaluation des titres.

Par le passé, ce processus a nécessité une analyse financière ascendante méticuleuse, soit d’éplucher les documents d’information continue, de passer les bénéfices au peigne fin et d’élaborer des modèles détaillés aux fins d’analyse. Cependant, l’IA rationalise ces tâches chronophages, marquant un virage important dans les stratégies de gestion de portefeuille.

« Dans un proche avenir, vous constaterez une utilisation accrue du traitement du langage naturel pour résumer et normaliser les données structurées provenant des documents exigés par les gouvernements et les données non structurées provenant des rapports annuels et des rapports des analystes, explique John O’Connell. Cela aidera les gestionnaires de portefeuille à évaluer plus efficacement les investissements potentiels dans leur phase de recherche. »

Cette vision de l’optimisation de l’IA dans la gestion de portefeuille n’est pas entièrement nouvelle. En novembre 2017, les FNB Horizons ont fait œuvre de pionnier avec le lancement du FNB Horizons Actif I.A. actions mondiales (MIND).

Bien qu’il ait depuis été retiré de la cote de la Bourse, le fonds MIND a été le premier FNB du genre au Canada à utiliser l’apprentissage par réseau de neurones profond — un réseau de neurones artificiels qui permet au système d’IA de dégager des modèles et de prendre des décisions indépendantes à une vitesse et à une efficacité semblables à celles du cerveau humain.

MIND a été conçu pour surveiller plus de 50 paramètres de placement, en utilisant ces derniers comme principales données d’entrée pour ses processus d’analyse des modèles et de prise de décisions. Parmi ces données d’entrée, il y avait divers indicateurs techniques et paramètres financiers comme la moyenne mobile simple sur 80 jours, le ratio bêta, le ratio de Sharpe, les flux monétaires et le rendement relatif sur six mois, pour n’en nommer que quelques-uns.

Malgré son approche innovante, et vu son parcours, le fonds MIND était peut-être en avance sur son temps, car la technologie de l’époque était incapable de réaliser pleinement son potentiel. Aujourd’hui cependant, avec les progrès rapides des grands modèles de langage et des autres technologies d’IA, l’exécution de stratégies comme celle du fonds MIND devient de plus en plus faisable.

Réaliser des synergies opérationnelles

La transition des marchés financiers nord-américains des cycles de règlement de T+2 à T+1 a marqué une évolution significative dans les opérations de négociation, rehaussant l’efficacité et la sécurité des transactions.

Ce changement, qui réduit la période de règlement de deux jours à un jour, apporte des avantages notables, notamment une diminution du risque de contrepartie et un renforcement de l’efficience du marché. Il permet de répartir plus rapidement les fonds et les titres, réduisant ainsi le capital nécessaire pour se prémunir contre le risque d’échec d’une opération.

Malgré ces progrès, il y a place pour plus d’optimisation encore, en particulier par l’intégration de l’IA. Les technologies d’IA ont le potentiel de révolutionner les processus opérationnels en permettant une rapidité et une précision sans précédent de l’appariement et du règlement des opérations.

« L’IA peut faciliter le processus d’appariement en comparant rapidement plusieurs points de données, comme les numéros de compte, le nom des clients, les identifiants gouvernementaux et d’autres données liées aux opérations, explique John O’Connell. Cette capacité est cruciale pour les équipes des opérations chargées d’apparier et de déchiffrer les données transmises par le réseau de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT). »

Contrairement aux systèmes traditionnels ou aux processus manuels, qui peuvent être submergés par le volume et la complexité des données, l’IA analyse et apparie rapidement l’information, ce qui réduit les erreurs opérationnelles et accélère le processus de règlement de façon plus autonome.

John O’Connell souligne un autre domaine critique où l’IA peut améliorer l’efficacité. « Les modèles d’IA peuvent également aider à simplifier le procédé lié aux instructions de règlement permanentes (Standard Settlement Instructions) pour que les opérations soient réglées et que les frictions entre les partenaires commerciaux soient éliminées », souligne-t-il.

Le suivi des instructions de règlement permanentes est essentiel pour s’assurer que les opérations sont réglées correctement et que les fonds et les titres sont transférés entre les bonnes parties. L’IA pourrait potentiellement automatiser et optimiser la gestion des instructions de règlement permanentes, en veillant à ce que toutes les transactions soient réglées conformément aux protocoles appropriés, en réduisant la probabilité d’échecs de règlement et en améliorant la fluidité globale des opérations des marchés de capitaux.

Bien que bon nombre de ces changements se produisent actuellement sur les marchés financiers américains, on s’attend à ce que, à terme, ils touchent l’industrie canadienne et que celle-ci accueille les avantages opérationnels qu’offre l’IA sur le marché américain des FNB.

Améliorer la vie de l’investisseur final

Au cours des dernières années, les fournisseurs et les plateformes boursières de FNB ont fait d’importants progrès dans l’amélioration de l’accessibilité de la recherche sur les FNB grâce à l’introduction de divers outils en ligne conçus pour simplifier le processus de recherche et de sélection des FNB.

Grâce à ces progrès, les investisseurs ont facilement accès à une foule de renseignements, ce qui leur permet de prendre des décisions plus éclairées.

Or, l’intégration de l’IA peut propulser ces efforts encore plus loin, en alliant le caractère direct du format des foires aux questions (FAQ) avec la profondeur des plateformes traditionnelles de filtrage et d’analyse des FNB.

« Le meilleur exemple pour ce qui est du service à la clientèle est la mise en œuvre de robots conversationnels intelligents qui peuvent répondre aux questions courantes qui autrement accaparent le temps des représentants du service à la clientèle, souligne John O’Connell. On peut par exemple demander le prospectus d’un FNB, les renseignements sur les 20 principaux titres détenus par le FNB, et si un FNB détient un titre particulier et dans quelle proportion. »

Non seulement cette utilisation de l’IA simplifie le processus de service à la clientèle, mais elle rend aussi l’investissement dans les FNB plus accessible, surtout pour les débutants qui ne connaissent peut-être pas les paramètres ou le jargon de l’industrie des FNB habituellement utilisés par ceux qui filtrent les titres et les produits.

Imaginez qu’un investisseur novice veuille de l’information au sujet des FNB d’investissement responsable, mais qu’il ne sache pas par où commencer. Une plateforme renforcée par l’IA pourrait offrir une expérience interactive où l’investisseur tape simplement « Montrez-moi les FNB axés sur l’énergie renouvelable ».

Le système d’IA lui présenterait alors une liste de FNB pertinents, avec des résumés faciles à comprendre de leurs priorités de placement, de leurs titres en portefeuille, de la composition sectorielle, des mesures de rendement et de leurs notes au chapitre de l’investissement responsable. Cette approche démystifie le processus de recherche, permettant aux investisseurs d’explorer et de comprendre les options de FNB avec un langage simple, sans jargon.

Refonte des ventes et du marketing

L’IA pourrait également transformer les stratégies de vente et de marketing au sein du secteur canadien des FNB en tirant parti d’une grande quantité de données sur les ventes pour découvrir des renseignements géographiques et des tendances de placement propres à différentes provinces ou différents emplacements.

Cette analyse avancée pourrait permettre aux sociétés d’adapter leurs activités de communication, en fournissant aux démarcheurs (wholesellers) des renseignements ciblés sur les produits ou les thèmes qui gagnent en popularité dans certaines régions, facilitant ainsi des engagements plus stratégiques avec les conseillers et les clients.

« L’IA a la capacité d’offrir aux équipes de vente et de distribution des renseignements plus précis sur les acheteurs potentiels, explique John O’Connell. Elle peut combiner les données non structurées tirées de la biographie publiée de l’acheteur, les renseignements du site Web, notamment les coordonnées dans de nombreux cas, et les données liées à la gestion de la clientèle, comme les interactions antérieures ou les achats. »

Prenons un scénario hypothétique où un système d’IA analyse les données sur les ventes et détecte une augmentation de l’intérêt pour les FNB d’investissement responsable chez les investisseurs en Colombie-Britannique.

Fortes de ces renseignements, les équipes de vente pourraient communiquer en priorité avec les conseillers de cette province et leur fournir des informations détaillées sur leurs produits de FNB verts et du matériel éducatif sur l’investissement durable et déployer des campagnes de marketing sur mesure qui correspondent aux valeurs environnementales de la région.

De même, si l’IA décèle une tendance croissante des placements dans les FNB technologiques dans les centres technologiques de l’Ontario, comme Toronto et Waterloo, les démarcheurs pourraient présenter des FNB axés sur la technologie aux conseillers dans ces régions à l’aide d’informations fondées sur des données qui mettent en évidence la croissance récente du secteur des technologies et son potentiel futur.

De plus, John O’Connell souligne la capacité de l’IA à optimiser les efforts de vente au moyen d’analyses prédictives. « L’IA a également la capacité de proposer les actions les plus efficaces, qui font ressortir les acheteurs qui ont la plus forte probabilité de faire un achat, permettant ainsi aux équipes de vente de se concentrer sur ces acheteurs plutôt que de se livrer à la sollicitation à froid traditionnelle. »

Cette priorisation stratégique fait que non seulement les équipes de vente mènent des activités de communications plus efficaces, mais qu’elles interagissent avec les clients potentiels les plus susceptibles de se convertir, améliorant ainsi l’efficience et la productivité des opérations de vente.

Maintenir l’élan : adopter l’IA pour un avenir prospère

Alors que l’industrie canadienne des FNB continue d’évoluer, il est impératif que l’élan donné par l’innovation et l’adaptation soit non seulement maintenu, mais aussi accéléré. L’intégration de l’IA représente une occasion charnière pour le marché de se distinguer davantage.

« Le marché canadien peut obtenir un avantage si les grandes institutions financières créent des feuilles de route réfléchies en matière d’IA et considèrent l’IA comme un multiplicateur de force technologique pour leur personnel talentueux, affirme John O’Connell. Le plus grand danger est que les émetteurs ignorent l’IA et traitent cette transformation comme une mode passagère. »

Le potentiel de l’IA pour consolider l’efficience opérationnelle, améliorer le service à la clientèle et peaufiner les stratégies de placement représente un bond en avant important pour les fournisseurs de FNB et l’écosystème financier en général.

Il est essentiel pour les émetteurs et les institutions financières de reconnaître le pouvoir de transformation de l’IA et de l’intégrer à leurs opérations de façon réfléchie.

Ce faisant, ils pourront faire en sorte que l’élan créé au cours des dernières années continue de propulser l’industrie, en tirant le meilleur parti des capacités de l’IA au profit des investisseurs et du marché dans son ensemble.

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Bilan de l’arrivée des premiers FNB de bitcoin américains en détention physique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bilan-de-larrivee-des-premiers-fnb-de-bitcoin-americains-en-detention-physique/ Wed, 14 Feb 2024 01:49:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98925 FOCUS FNB - Ils ont fait leur apparition sur le marché américain des FNB en janvier.

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Janvier 2024 a marqué l’histoire du secteur américain des fonds négociés en Bourse (FNB) avec l’arrivée des premiers FNB de cryptoactifs en « détention physique » cotés à une Bourse américaine.

Alors qu’ils étaient disponibles au Canada depuis février 2021, les autorités réglementaires américaines n’avaient pas encore donné leur autorisation jusqu’à récemment. Seuls les FNB de crypto actif conçus à partir de contrat à terme avaient obtenu la permission de la Securities and Exchange Commission (SEC). Un récent jugement portant la permission pour l’entreprise Grayscale de convertir un fonds à capital fermé en FNB avait toutefois pavé la voie à l’arrivée imminente des FNB de cryptoactif en détention.

C’est chose faite. Le 10 janvier, le marché américain des FNB était témoin de la mise en marché de 11 FNB de cryptoactifs, principalement sur le bitcoin. Dans le premier mois de son existence, l’actif en FNB américains de crypto a atteint 30 G$. « Or, si on exclut les actifs qui proviennent de la conversion en FNB du fonds à capital fermé colossal de Grayscale, les entrées nettes seraient de seulement 1,6 G$ », lit-on dans une revue du secteur américain des FNB de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Malgré l’attention médiatique très forte sur les FNB de crypto, en janvier, les FNB d’actions ont affiché 22 G$ en créations nettes et les FNB de titres à revenu fixe, 20,1 G$.

Tous les FNB sur le bitcoin aux États-Unis sont structurés comme des grantor trusts, une structure courante parmi les FNB sur les matières premières, de métaux précieux ou les devises qui détiennent physiquement les actifs sous-jacents dans une fiducie pour le compte des investisseurs.

De plus, les nouveaux FNB de bitcoin ont une structure similaire : tous sauf deux conservent leurs actifs numériques auprès de Coinbase, selon BNMF.

« Ils sont également extrêmement concurrentiels en termes de prix, s’étant engagés dans une guerre des frais à grande vitesse, réduisant les frais avant même que leurs produits ne soient lancés, et leurs frais de gestion sont de l’ordre de 0,25 % par an.

Les créations nettes de 1,6 G$, excluant la conversion du GBTC, sont « décevantes » par rapport à l’expérience canadienne d’il y a près de trois ans, car le marché américain des FNB est 20 fois plus important que le marché canadien, note Banque Nationale Marchés financiers. Les FNB de bitcoins canadiens ont été lancés pour la première fois en février 2021 et ont reçu 700 M$ canadiens de créations ce mois-là. « Si les FNB de bitcoins canadiens sont un indicateur de ce qui pourrait se passer aux États-Unis, il pourrait y avoir une période de flux mensuels réguliers avant que l’adoption ne soit saturée. »

Une fois que les FNB de bitcoin au comptant basés aux États-Unis ont été approuvés au cours de la nouvelle année, nous avons constaté des rachats de FNB de bitcoin cotés au Canada, pour un total de 447 M$ canadiens de rachats nets. « Certains investisseurs américains qui ont acheté des FNB cotés au Canada en 2021 ont peut-être opté pour des solutions moins chères aux États-Unis (la plupart des FNB de bitcoins canadiens facturent plus de 1 % de frais de gestion) », lit-on dans la note de BNMF.

Banque Nationale note que certaines personnes se sont demandé si les nouveaux FNB de bitcoins au comptant détenaient réellement des bitcoins « physiques », étant donné que la SEC n’a approuvé que la création/le rachat d’espèces au lieu du processus « en nature » plus typique que l’on trouve dans la plupart des FNB adossés à des actifs physiques.

Bitwise a répondu à cette préoccupation en divulguant volontairement l’adresse du portefeuille du Bitwise Bitcoin ETF (BITB), ce qui permet de tracer les transactions en bitcoins associées à la création/au rachat du BITB.

« Nous avons vérifié que le montant en bitcoins du portefeuille et ses variations correspondent aux flux de la BITB (nous avons observé que les bitcoins sont généralement envoyés au portefeuille le jour de bourse suivant la création). En outre, la valeur totale actuelle en dollars américains des bitcoins dans le portefeuille correspond à l’encours total du FNB. Cela confirme que les actifs des ETF Bitcoin au comptant sont effectivement adossés à des bitcoins « physiques » », indique Banque Nationale Marchés financiers.

Toutefois, cela soulève la question de savoir ce qui se passera si des inconnus sur Internet envoient des transactions en bitcoins à ce portefeuille, qui seront reconnues par le réseau bitcoin, mais « involontaires » pour Bitwise (ce qui a déjà commencé à se produire à l’état de traces ou de quantités immatérielles), note BNMF.

Dans une note envoyée à la mi-janvier, Valeurs mobilières TD (VMTD) apporte un éclairage sur la question. Les FNB de bitcoin aux États-Unis sont créés et rachetés par les teneurs de marché en utilisant des espèces, à l’instar des FNB cryptographiques au Canada. Il s’agit d’un choix des émetteurs de fonds d’utiliser cette méthode.

« Cette situation est toutefois surprenante, compte tenu de la richesse des acteurs du marché aux États-Unis. Le fait de permettre la livraison de bitcoins au comptant (physique) aurait pu différencier les FNB américains de leurs homologues canadiens. Cela signifie également que les mainteneurs de marché sont susceptibles de négocier à la fois au comptant et à l’aide de contrat à terme pour se couvrir », lit-on dans une note de Valeurs mobilières TD.

Par ailleurs, ce courtier met en garde les investisseurs par rapport aux frais de gestion annoncés par les émetteurs de FNB de bitcoins américains. En effet, les frais de gestion affichés peuvent être plus élevés que le ratio des frais de gestion (RFG), en raison d’autres coûts qui restent encore inconnus pour le moment.

« Au Canada, l’écart entre les frais de gestion et le RFG (coût total de possession) des FNB Bitcoin varie de 39 points de base (pb) à 117 pb. Le RFG le plus élevé est de 1,92 %. Les frais de garde et d’exécution des cryptoactifs sont particulièrement onéreux. Par conséquent, soit l’émetteur prend en charge une partie des coûts, soit ces coûts sont pris en compte dans le coût total de possession de ces fonds. Aucun de ces éléments ne sera communiqué aux détenteurs de parts avant un certain temps », lit-on dans la note de Valeurs mobilières TD.

Impact sur le marché canadien

Il est difficile de prévoir exactement quel sera l’impact à moyen terme sur le marché canadien des FNB de cryptoactif. On peut toutefois s’attendre à une réduction des frais pour les FNB de crypto canadiens, selon Valeurs mobilières TD : « Le 11 janvier 2024, Fidelity Canada a annoncé une réduction des frais de gestion à 0,39 % avec un RFG prospectif estimé à 0,44 % (y compris la TVH estimée), à compter du 12 janvier 2024. Il s’agit d’une réduction importante par rapport au RFG actuel du FNB de 0,95 % (au 30 septembre 2023). D’autres grands émetteurs de FNB de crypto pourraient suivre le mouvement pour rester concurrentiels. »

De plus, la venue d’autres FNB de cryptoactifs est envisageable. En effet, jusqu’à présent, le bitcoin et l’éther sont les seuls actifs numériques proposés sur le marché des FNB. « Une raison très importante à cela est que seuls les contrats à terme sur le bitcoin et l’éther sont négociés sur le CME, utilisés par les teneurs de marché pour couvrir leurs risques », explique Valeurs mobilières TD.

Une fois que davantage de contrats à terme ou d’autres outils de couverture seront disponibles, nous pourrions voir d’autres cryptoactifs, tels que Tether et XRP, arriver dans le secteur des FNB. « Compte tenu de l’environnement progressiste, le marché canadien est bien placé pour prendre la tête de l’innovation dans le secteur des FNB », conclut VMTD.

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Que nous réserve l’industrie de la gestion des actifs non traditionnels en 2024 ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/que-nous-reserve-lindustrie-de-la-gestion-des-actifs-non-traditionnels-en-2024/ Fri, 26 Jan 2024 11:14:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98600 ZONE EXPERTS - Voici quelques éléments à surveiller.

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  • Maintien de la prédominance des plates-formes multigestionnaires.
  • Le succès des plates-formes de fonds spéculatifs multigestionnaires marque un tournant important dans le secteur. Malgré de récentes performances mitigées, elle continue d’attirer la plus grande partie des nouveaux investissements.  Alors que les investisseurs recherchent des stratégies plus sophistiquées et que le contexte financier devient de plus en plus complexe, l’attrait du modèle multigestionnaire pour ses approches d’investissement variées et sa gestion des risques reste fort. Toutefois, l’intensification de la concurrence pour attirer les meilleurs talents augmente les coûts et les barrières à l’entrée pour les fonds multigestionnaires. Cette dynamique devrait conduire à une consolidation du secteur et à une bifurcation plus prononcée, un groupe plus restreint d’acteurs clés contrôlant une plus grande part des actifs sous gestion dans les années à venir.

    1. Une plus grande certitude quant à l’environnement réglementaire mondial.

    L’année dernière a marqué la période la plus active de l’AIMA en matière de défense du secteur au niveau mondial, sous l’impulsion du vaste programme d’élaboration de règles de la SEC. L’AIMA a répondu à plus de propositions réglementaires que jamais en Amérique du Nord. Même si le contexte réglementaire américain continuera d’évoluer dans plusieurs domaines clés cette année, l’accent est mis sur la mise en œuvre, ce qui apportera inévitablement un certain degré de certitude au secteur. En outre, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne devraient réduire les nouvelles initiatives politiques à mesure qu’ils approchent des dernières phases de leurs cycles politiques avant les prochaines élections. D’une manière ou d’une autre, le tableau réglementaire mondial du secteur de la gestion des actifs non traditionnels sera plus clair d’ici la fin de l’année 2024.

    1. La fin de l’hiver cryptographique ouvre de nouvelles perspectives pour les actifs numériques.

    En 2023, le secteur des actifs numériques a fortement rebondi, en particulier après l’effondrement de FTX en 2022. Le bitcoin a connu une augmentation de plus de 150 %, stimulée par l’enthousiasme suscité par l’approbation anticipée des fonds négociés en Bourse (FNB) de bitcoin, une étape majeure pour le secteur des cryptomonnaies.

    La tendance à la jetonisation des fonds et des actifs devrait s’accélérer cette année, attirant l’attention des vétérans du secteur des cryptomonnaies et des nouveaux opérateurs du marché, tels que les investisseurs institutionnels et les régulateurs. Alors que les entreprises cherchent à bénéficier de l’efficacité opérationnelle dérivée de l’intégration de la technologie des registres distribués dans leurs processus administratifs, l’expansion continue de ces capacités créera des possibilités supplémentaires d’intégrer et de distribuer des produits de manière transparente. On s’attend à ce qu’un nombre croissant d’émetteurs introduisent sur le marché des actifs non traditionnels sous forme de jetons, ce qui intéressera les investisseurs à la recherche d’opportunités de flux de transactions diversifiées.

    1. Le crédit privé continuera à prospérer.

    Le crédit privé devrait conserver sa popularité auprès des investisseurs au cours de l’année à venir, sous l’effet du retrait continu des banques. Ce repli devrait stimuler les financements adossés à des actifs et la dette immobilière, poursuivant une tendance de dix ans dans les prêts aux entreprises. Des taux d’intérêt plus élevés et plus longs continueront d’être une arme à double tranchant pour le secteur, stimulant les rendements des prêts à taux variable tout en augmentant les pressions de remboursement des emprunteurs.

    Au cours de cette année, les gestionnaires de fonds de crédit privé continueront à se concentrer sur le développement de produits pour les clients privés et les particuliers, ces réserves de capitaux augmentant régulièrement en proportion de l’ensemble des actifs sous gestion du secteur.

    1. Une plus grande adoption de l’IA générative par les gestionnaires d’actifs.

    L’année dernière, le monde entier s’est réveillé et a pris conscience de l’impact énorme que les différentes formes d’IA auront sur notre civilisation. L’IA ne sera plus confinée aux gestionnaires d’actifs poursuivant des stratégies quantitatives, mais sera adoptée à des degrés divers par un plus large éventail de fonds spéculatifs qui s’efforceront d’être plus efficaces sur le plan opérationnel et de trouver de nouvelles façons de produire de l’alpha. L’année à venir verra une plus grande adoption de l’IA générative par l’industrie de la gestion d’actifs non traditionnels, dont beaucoup engagent des ressources importantes pour libérer son potentiel d’optimisation des tâches opérationnelles et permettre aux gestionnaires d’actifs de se concentrer sur la prise de décision concernant les portefeuilles.

    Par : Tom Kehoe, directeur général, responsable mondial de la recherche et des communications, AIMA

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    Fidelity se positionne dans le segment des cryptomonnaies https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fidelity-se-positionne-dans-le-segment-des-cryptomonnaies/ Tue, 16 Jan 2024 12:25:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98467 PRODUITS - Et réduit les frais de gestion d’un FNB de bitcoin.

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    Fidelity Investments Canada réduit les frais de gestion du FNB Fidelity Avantage Bitcoin (FBTC-T). Ces frais passent à 0,39 % et le ratio de frais de gestion (RFG) estimatif qui était de 0,95 % au 30 septembre 2023 est réduit à 0,44 % (incluant la TVH estimative). Cette réduction se répercutera sur le Fonds Fidelity FNB Avantage BitcoinMD, qui investit directement dans le FNB, indique la firme dans un communiqué.

    Fidelity a lancé ses premiers FNB en septembre 2018. La firme gérait un actif d’environ 4,5 milliards de dollars (G$) dans ce segment de marché en date du 31 décembre 2023, grâce à une création nette de 1,3 G$ l’an dernier. L’actif des FNB Fidelity Simplifié, l’un des 40 FNB détenus par la firme, est notamment passé de 272 millions de dollars (M$) à 962 M$ en 2023.

    Le Fonds Fidelity FNB Avantage Bitcoin investit la quasi-totalité de ses actifs dans des parts du FNB Fidelity Avantage Bitcoin. L’investisseur qui souscrit des parts du FNB obtient une participation dans le FNB qui, lui, détient une participation dans du bitcoin physique. Le prix des parts est susceptible de fluctuer en fonction des variations du prix du bitcoin.

    Les services de garde pour ce FNB et les autres stratégies d’actifs numériques de Fidelity sont assurés par la plateforme de compensation et de garde de Services de compensation Fidelity Canada (SCFC). « Cette plateforme s’appuie sur les recherches avant-gardistes et l’expertise mondiale de Fidelity Investments en matière de chaînes de blocs et d’actifs numériques pour mettre en place des solutions de stockage à froid sécurisées, des contrôles physiques, cybernétiques et opérationnels, ainsi que des mesures de sécurité multidimensionnelles innovantes », précise la firme.

    Les fonds de bitcoins sont admissibles dans les comptes enregistrés apportant des avantages fiscaux. Les investisseurs peuvent investir dans le FNB Fidelity Avantage BitcoinMD en souscrivant des parts de FNB à la Bourse de Toronto.

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    Un bouleversement à venir dans le secteur des cryptomonnaies https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/un-bouleversement-a-venir-dans-le-secteur-des-cryptomonnaies/ Fri, 12 Jan 2024 12:11:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98428 En raison de l’arrivée d’un nouveau FNB.

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    La cotation d’un nouveau fonds négociés en Bourse (FNB), qui permet aux investisseurs de profiter des évolutions du bitcoin sans placer directement leur argent dans la devise numérique, a obtenu l’aval de la Securities and Exchange Commission (SEC) le 10 janvier dernier, un événement qui pourrait bien bouleverser le secteur des cryptomonnaies.

    Avec ce produit, les investisseurs peuvent acheter des parts du fonds, au lieu d’acheter directement du bitcoin, et les revendre quand ils le désirent. Jusqu’à maintenant pour accéder aux devises numériques, il fallait ouvrir un compte sur une plateforme d’échanges de cryptomonnaies et convertir une devise classique en cryptomonnaies.

    L’arrivée d’un FNB est « un tournant pour les actifs numériques et signale un mouvement vers l’adoption par le grand public et (leur) légitimité », a commenté Thomas Tang, vice-président de la société de capital-investissement Ryze Labs, rapporte Les Affaires.

    Cela faisait déjà plusieurs semaines que le marché réagissait à la potentielle homologation de ce nouveau produit accentuant encore la volatilité du bitcoin.

    Le jour avant cette annonce, le prix du bitcoin a explosé pour atteindre 47 914 dollars américains l’unité, après la publication de ce qui s’est révélé être une fausse publication sur X (ex-Twitter) de la SEC, annonçant l’homologation du FNB en bitcoins.

    La SEC a déjà été confronté plusieurs fois dans le passé à de telles demandes d’homologation, mais un récent développement dû à la cour d’appel fédérale de Washington a changé la donne. Fin octobre, celle-ci a affirmé que la décision de la SEC de refuser au gestionnaire d’actifs Grayscale l’homologation de son FNB en bitcoins n’était pas fondée.

    Le président de la SEC, Gary Gensler, avait alors annoncé que le régulateur tiendrait compte de cette jurisprudence, sous-entendant ainsi qu’un autre produit du genre obtiendrait l’aval de la SEC.

    «Par leur seule existence dans un cadre réglementé, les FNB en bitcoins vont donner de la crédibilité institutionnelle aux actifs numériques», a appuyé Thomas Tang.

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    3iQ acquise en partie par Monex Group   https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/3iq-acquise-en-partie-par-monex-group/ Tue, 09 Jan 2024 12:17:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98334 Ce qui lui vaudra une présence mondiale.

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    La société de courtage japonaise Monex Group a annoncé qu’elle allait acquérir une participation majoritaire dans la société d’investissement en cryptoactifs 3iQ, basée à Toronto, ainsi que dans toutes ses filiales. L’achat d’actions en espèces, qu’un rapport de Reuters évalue à 39,8 millions de dollars américains (M$), devrait être finalisé en février.

    Monex Group propose des services de courtage en ligne, d’échange de cryptomonnaies et de gestion d’actifs au Japon. Yuko Seimei, PDG de Monex Group, a déclaré dans un communiqué que l’acquisition de 3iQ aiderait Monex à développer ses activités de gestion d’actifs. « Nous visons à atteindre une forte croissance en capturant les besoins de gestion d’actifs cryptographiques des investisseurs institutionnels et des échanges d’actifs cryptographiques dans le monde entier », a déclaré Seimei.

    Une fois l’achat d’actions terminé, 3iQ collaborera avec Coincheck, la bourse de cryptomonnaies de Monex Group basée à Tokyo qui compte 1,8 million de comptes, afin de créer des produits de cryptoactifs pour les investisseurs institutionnels, a déclaré Frederick T. Pye, président-directeur général de 3iQ, dans un communiqué.

    Outre la distribution de 3iQ à l’extérieur du Canada, l’accord aidera également la société canadienne d’investissement en cryptoactifs à lancer de nouvelles unités commerciales pour soutenir les partenaires institutionnels et investir dans la formation et la recherche sur les actifs numériques, a déclaré un porte-parole de 3iQ à Investment Executive.

    3iQ affirme avoir lancé les premiers fonds réglementés cotés en bourse pour Bitcoin et Ethereum en Amérique du Nord, et a été la première à introduire des FNB de Bitcoin et d’Ethereum à la Bourse de Toronto.

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    Les boutiques trouvent leur créneau https://www.finance-investissement.com/edition-papier/frackingont/les-boutiques-trouvent-leur-creneau/ Mon, 16 Oct 2023 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96669 GUIDE DES FNB - ­Dans un marché dominé par les grandes banques et les multinationales, les petits émetteurs doivent surmonter des obstacles considérables pour prospérer.

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    Percer dans le secteur des fonds négociés en ­Bourse (FNB) n’est pas chose facile. Myron ­Genyk en sait quelque chose.

    Myron ­Genyk est chef de la direction et cofondateur de la société torontoise ­Evermore ­Capital inc., qui a lancé les premiers ­FNB à date cible du ­Canada en février 2022. La gamme a obtenu une grande couverture par les médias et les fonds ont accumulé 14 M$ d’actifs sous gestion (ASG) avant qu’Evermore annonce, 364 jours plus tard, qu’elle mettait fin.

    Dans un marché où le seuil de rentabilité d’un ­FNB peut être atteint à partir d’environ 50 M$ d’ASG, les grands acteurs lancent régulièrement des fonds promus par des campagnes publicitaires coûteuses tout en réduisant les frais de gestion, gestes qui sont généralement hors de portée des boutiques de ­FNB.

    Myron ­Genyk attribue l’échec des ­FNB à horizon de retraite en premier lieu non seulement à une économie défavorable et à une mauvaise performance globale du marché, mais aussi à des problèmes de distribution.

    Malgré la relative simplicité des ­FNB, « une plateforme ne permettait même pas à ses conseillers d’acheter nos ­FNB tant que nous n’avions pas 3 ans d’antécédents et 25 M$ d’actifs sous gestion », ­a-t-il déclaré.

    Pat ­Dunwoody, directrice générale de l’Association canadienne des ­FNB, reconnaît les obstacles importants auxquels se heurtent les nouveaux venus qui ne bénéficient pas du soutien d’une multinationale ou d’une vaste gamme de produits complémentaires, en particulier dans un contexte de règles plus strictes en matière de connaissance du produit.

    « ­Si vous êtes nouveau, il se peut que vous ne soyez même pas considéré parce que [les courtiers et les conseillers] peuvent dire : « Nous voulons attendre que vous soyez là depuis un an ou deux«  », affirme-t-elle. Mais sans distribution, les produits risquent de ne pas survivre assez longtemps pour atteindre les antécédents exigés.

    Par conséquent, les acteurs potentiels doivent envisager d’autres moyens d’accéder au marché. « Au cours des derniers mois, quelques personnes m’ont contactée pour me faire part de leurs excellentes idées quant au lancement d’un produit. Le conseil donné est de commencer par une commercialisation en marque blanche », mentionne ­Pat Dunwoody. Cela permet à un fonds d’être lancé sous l’enregistrement d’une autre société. « ­Si l’idée est bonne, vous devriez pouvoir trouver une société qui vous permettra de procéder par commercialisation en marque blanche ou d’être un ­sous-conseiller, avec une clause d’extinction si vous le souhaitez. »

    Evermore avait reçu des demandes de commercialisation en marque blanche de la part de gestionnaires de portefeuilles, qui avaient été écartées par de plus importants fournisseurs de ­FNB souhaitant se concentrer sur leurs propres gammes de fonds. Myron ­Genyk a d’abord refusé pour la même raison. Or, une fois qu’Evermore a mis fin à la gamme de produits à horizon de retraite, « nous avons pensé qu’il était logique pour nous d’occuper ce créneau », ­dit-il.

    Au printemps, ­Evermore a lancé la première plateforme de marque blanche du pays, Evermore LaunchPad, qui permettra à une entreprise d’utiliser l’enregistrement de la société en tant que gestionnaire de portefeuille et gestionnaire de fonds d’investissement pour lancer un produit avec la marque de l’entreprise, réduisant ainsi les coûts de conformité et de démarrage. L’entreprise peut également bénéficier de l’expérience d’Evermore en matière de lancement de produits sur le marché.

    Myron ­Genyk annonce que sa société se concentre désormais sur la commercialisation en marque blanche.

    « ­Pour être justes envers nos clients, je ne pense pas que nous nous remettrons ­nous-mêmes mux FNB. Nous ne voulons pas leur faire concurrence », ­a-t-il précisé.

    C’est en partie pour tirer profit de son expertise existante que la société torontoise ­Bristol Gate Capital Partners inc. a lancé ses ­FNB il y a quelques années.

    La société a été fondée en 2006 et gère des mandats de croissance à dividendes élevés aux ­États-Unis et au ­Canada. Les premiers fonds de ­Bristol ­Gate étaient réservés aux investisseurs accrédités, mais après avoir accédé à une plateforme bancaire en 2016, la société a constaté une demande de particuliers et a réagi en lançant en 2018 des versions ­FNB de ses fonds américains et canadiens de société en commandite.

    « ­Nous avions déjà testé les produits », indique Jamie Houston, responsable principal des relations de Bristol Gate.

    Au 31 juillet, la société gérait 2,8 G$ d’actifs sous gestion, dont 243 M$ dans les ­FNB.

    La société torontoise ­Mulvihill ­Capital ­Management inc. a également lancé son premier ­FNB à la suite du succès obtenu par ses stratégies distinctives dans d’autres structures.

    Cette société en affaires depuis 28 ans est spécialisée dans les stratégies basées sur les options et l’accroissement du rendement grâce à l’effet de levier. Elle a lancé en 1995 le premier produit bancaire couvert de vente d’options d’achat au ­Canada. En 2008, ­Mulvihill ­Capital a rationalisé sa gamme pour n’offrir que des fonds à capital fixe. En 2019, toutefois, voyant une occasion dans un marché élargi, elle a lancé des versions de fonds communs de placement et de ­FNB d’un fonds à rendement supérieur.

    La gamme de ­FNB de ­Mulvihill comptait au 31 juillet 79 M$ d’ASG, répartis entre ces ­FNB et deux autres fonds sectoriels à rendement supérieur. Mulvihill totalise 400 M$ d’ASG.

    John P. Mulvihill, président et gestionnaire de portefeuille, explique que le lancement des fonds communs de placement et des ­FNB a été facilité par la longue histoire de collaboration que sa société avait avec les banques relativement aux fonds à capital fixe et les opérations sur produits dérivés.

    « L’argumentaire est plus facile si les banquiers d’affaires et les opérateurs de marché disent tous deux : Nous avons une longue relation avec eux ; ils ont soutenu notre entreprise au fil des ans », fait-il remarquer.

    Mulvihill ­Capital et ­Bristol ­Gate reconnaissent toutes deux la valeur d’une gamme restreinte de produits.

    « ­Certaines grandes sociétés sont comme des ­Baskin-Robbins : peu importe la saveur que vous voulez, elles l’offrent. Mais nous sommes des spécialistes de la croissance des dividendes élevés, et c’est tout ce que nous faisons, illustre ­Michael ­Capombassis, président de ­Bristol ­Gate. Nous n’aurons jamais 20 produits. »

    Le dirigeant ajoute que la société pourrait éventuellement étendre ses activités à des mandats mondiaux ou de moyenne capitalisation, mais seulement après une analyse rigoureuse. « Généralement, nous incubons un [nouveau] produit à l’interne, avec notre propre argent, pendant une ou plusieurs années afin de nous assurer qu’il s’agit d’un produit qui ajoutera de la valeur [à notre gamme et aux portefeuilles de nos clients] au fil du temps », renchérit Jamie Houston.

    Mulvihill ­Capital fait également preuve de prudence lorsqu’elle considère de nouveaux produits. « ­Nous n’avons pas de société de gestion d’actifs qui peut injecter 300 M$ dans un ­FNB parce qu’elle a placé ce montant dans un [portefeuille] modèle, spécifi­John P. Mulvihill. Il est très important de prendre rapidement de l’avance pour que le fonds soit viable. »

    Cette prudence peut signifier la mise en veilleuse d’un nouveau produit, même en renonçant à l’avantage du premier arrivé au marché (Lire Avantagés, les FNB lancés en premier).

    John P. Mulvihill signale que sa société a été la première à obtenir l’autorisation réglementaire pour les ­FNB à titre unique au ­Canada, mais qu’elle a décidé de ne pas les lancer après une analyse ­coûts-avantages.

    « À 65 points de base, nous aurions probablement eu besoin de 40 M$ ou 50 M$ d’ASG pour atteindre le seuil de rentabilité, et ce, sans tenir compte de l’arrivée de concurrents », explique John P. Mulvihill.

    Purpose ­Investments inc. a finalement été la première sur le marché, en lançant des ­FNB à titre unique en décembre 2022 (LireComparaison des FNB à titre unique et des CCAÉ).

    « ­Quand on est une grande société, on est prêt à prendre plus de risques avec des produits innovants. En ce qui nous concerne, nous devons nous assurer qu’il s’agit d’un produit qui sera rentable, avance ­John P. Mulvihill. Nous ne pouvons pas réduire nos frais de gestion à 12 points de base [par exemple] et préserver la rentabilité de nos activités. »

    John P. Mulvihill précise que tout lancement futur resterait dans la sphère de compétence de sa société, par exemple d’autres produits de vente d’options à effet de levier axés sur des secteurs tels que l’énergie ou l’immobilier.

    Dépasser les barrières

    S’il est une entreprise qui a l’habitude de faire tomber les barrières, c’est bien 3iQ ­Corp. En 2019, le gestionnaire de fonds torontois a contesté avec succès une décision de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario afin de pouvoir proposer parmi les premiers ­FNB de bitcoins au monde.

    Malgré cette réussite, la société se heurte encore à des portes closes. « ­Notre plus grand défi est d’entrer sur les plateformes des principaux courtiers bancaires, admet Fred Pye, chef de la direction et administrateur de 3iQ. Les contrôleurs d’accès des grandes sociétés n’ont pas adopté notre catégorie d’actifs. »

    Il ajoute que 3iQ cherche plutôt à renseigner les conseillers, car « les conseillers qui ont de l’influence peuvent généralement contourner les contrôleurs d’accès ».

    Les deux ­FNB de cryptomonnaies et les deux fonds à capital fixe de 3iQ avaient des actifs sous gestion combinés de 650 M$ au 31 juillet.

    « ­Nous avons une excellente exposition au secteur canadien, assure ­Fred ­Pye. Mais tant que les banques n’auront pas enlevé les entraves, il sera difficile de voir l’un ou l’autre des ­FNB d’actifs numériques gagner du terrain. »

    Par conséquent, 3iQ trouve ses plus grandes occasions à l’échelle mondiale. La société travaille avec des investisseurs institutionnels aux ­États-Unis, au ­Moyen-Orient, en ­Europe et en ­Asie. (Elle a également un bureau dans le métavers ­Voxels.) ­Selon ­Fred ­Pye, environ 75 % des actifs sous gestion de sa société sont canadiens, et ce pourcentage devrait tomber à moins de 50 % au fur et à mesure que la société prendra de l’ampleur.

    « [Le] marché canadien semble stagner à l’heure actuelle », ­estime-t-il.

    De la même façon, ­Bristol ­Gate prévoit que sa croissance future sera impulsée au ­Canada et à l’extérieur.

    « ­Nous travaillons fort pour gagner une place sur davantage de plateformes bancaires en tant que produit complémentaire, non pas pour remplacer un produit bancaire, dit ­Michael ­Capombassis. Lorsque nous examinons d’autres stratégies de dividendes classiques, nous avons tendance à avoir très peu de chevauchement d’actions. »

    Il précise que ­Bristol ­Gate est enregistrée auprès de la U.S. Securities and ­Exchange ­Commission depuis 2015 et qu « [elle est présente] sur certaines des plus grandes plateformes de gestion de patrimoine aux ­États-Unis en tant que produit [un compte géré séparément] ».

    Ce type de succès peut en entraîner d’autres. « ­Lorsque vous êtes présent sur ces plateformes en tant que comptes gérés, les conseillers commencent souvent à utiliser davantage les ­FNB », souligne ­Michael ­Capombassis.

    Pat ­Dunwoody reconnaît que la familiarité et les relations sont importantes pour les petits acteurs du secteur des FNB.

    « ­Quelqu’un vous ouvrira sa porte parce qu’il vous connaît depuis 10 ans », ­observe-t-elle.

    « ­Si vous repérez quelqu’un de très connu et de très respecté dans le secteur, il peut être intéressant de l’engager pour ouvrir des portes. »

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    Avantagés, les FNB lancés en premier https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/avantages-les-fnb-lances-en-premier/ Mon, 16 Oct 2023 04:15:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96667 GUIDE DES FNB - Ils récoltent souvent davantage d’actif, mais facturent des frais plus élevés.

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    Les fonds négociés en ­Bourse (FNB) indiciels lancés en premier dans un marché profitent souvent d’un important avantage par rapport aux fonds qui le sont par la suite dans ce même marché. C’est ce qu’on appelle l’avantage du premier arrivé. Par contre, il n’est pas évident que cet avantage en confère un aux investisseurs.

    Au début de 2021, l’arrivée sur le marché canadien des premiers FNB de bitcoins illustre cet avantage. Un seul jour peut être décisif. Purpose Investments a lancé son FNB Bitcoin (BTCC), le premier FNB de bitcoins au monde, le 18 février 2021. Le lendemain, Evolve Funds lançait son propre FNB de bitcoins. Un mois plus tard, le BTCC a accumulé un milliard de dollars (G$) en actif sous gestion (ASG), déclassant Evolve et les autres émetteurs qui avaient lancé leur propre FNB de bitcoins.

    À son premier anniversaire, le FNB Bitcoin de Purpose (BTCC) atteignait déjà 1,4 G$ d’ASG, soit 29 % de l’ensemble des actifs en FNB de cryptoactifs, et affichait un volume moyen des opérations quotidiennes (VMOQ) de 56 millions de dollars (M$), cinq fois plus que son plus proche rival. Le secteur des FNB de cryptoactifs au Canada comptait 43 produits et cumulait 4,8 G$ d’ASG en février 2022, selon une analyse de Valeurs mobilières TD effectuée le 22 février 2022.

    À pareille date, le FNB Bitcoin d’Evolve (EBIT) n’avait engrangé que 96 M$ d’ASG, même si ses frais de gestion de 0,75 % étaient alors de 25 points de base inférieurs à ceux du FNB de Purpose. Son VMOQ s’élevait à 7 M$. Même situation pour le FNB Galaxy Bitcoin de CI (BTCX). Mis sur le marché seulement trois semaines après celui de Purpose, et malgré des frais de gestion de 0,40 %, il ne réussissait qu’à accumuler 456 M$ d’actifs en février 2022, son VMOQ s’établissant à 11 M$.

    Cet avantage du premier arrivé – comment on le préserve, comment on le perd – en est un que les analystes s’expliquent mal. Certes, le ­FNB ­Bitcoin de ­Purpose a profité d’un autre important avantage de visibilité en voyant des options sur son fonds cotée à la Bourse de Montréal. Or, même cet avantage n’a pas réussi à lui conserver la première place, à tous les moments de son histoire. « Ça tient probablement au simple fait que les premiers venus bénéficient d’une longueur d’avance, mais ça peut aussi être en partie le résultat d’effets de réseau et de marketing », fait ressortir ­Frédéric ­Viger, directeur général et ­co-chef des ventes institutionnelles de ­FNB à Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

    En mars, ­BNMF dévoilait le fruit d’une analyse couvrant 23 ­FNB canadiens qui suivent neuf indices différents et qui tente d’expliquer l’avantage du premier venu. On a comparé des fonds qui suivaient le même indice lancés depuis 2002, car les actifs ­sous-jacents des produits sont les mêmes, peu importe l’émetteur, selon l’étude menée par un groupe d’analystes financiers sous la coordination de ­Patrick ­McEntyre, directeur et co-chef des ventes institutionnelles de ­FNB à BNMF.

    Un paradoxe ressort. D’un côté, les premiers arrivés jouissent d’un avantage en recueillant 55 % de l’actif total des fonds qui suivent l’indice en particulier. De l’autre, les premiers venus en général exigent des frais de gestion plus élevés que les fonds lancés par la suite. Ainsi, certains premiers venus réussissent à maintenir leur position de tête même si leur ­FNB coûte plus cher que ceux lancés par leurs concurrents, même quand tous les fonds suivent un même indice.

    BNMF établit une distinction clé entre deux types d’investisseurs : les négociateurs à court terme qui se soucient d’abord et avant tout de la liquidité d’un ­FNB, et les détenteurs à long terme pour qui les frais comptent ­par-dessus tout. Ces derniers, fait ressortir l’étude, « constituent la base première » du marché à cause de leur sensibilité aux frais et de leur perspective à long terme.

    Par contre, les premiers sont généralement plus à l’aise de payer des frais de gestion un peu plus élevés, car cet écart de frais est minime par rapport aux économies sur les frais de transaction.

    Deux dynamiques

    Au fil du temps, le marché évolue en deux genres d’équilibres. Dans le premier scénario, l’émetteur du fonds lancé en premier courtise les négociateurs, car leur besoin de liquidité les rend moins sensibles aux frais de gestion plus élevés. Ses concurrents lancent par la suite d’autres fonds, généralement avec des frais de gestion plus faibles, et se livrent entre eux une guerre de prix.

    Si l’émetteur du fonds lancé en premier ne réussit pas à recruter un nombre suffisant de négociateurs, perd des actifs au profit de concurrents et juge qu’il serait plus rentable de baisser ses frais, il entrera dans la guerre de prix. ­Celle-ci se poursuit jusqu’à ce que les frais se nivellent chez tous les émetteurs de fonds. Cependant, ce nivellement des frais ne signifie pas nécessairement que le premier émetteur perd sa position dominante.

    Dans le second scénario, le premier émetteur, s’il réussit à recruter la clientèle des négociateurs à court terme, voit ses frais plus élevés confirmés tant que les revenus générés par cette clientèle sont plus élevés que ceux qu’il pourrait obtenir en diminuant ses frais dans une tentative de servir les deux types d’investisseurs. La clientèle des négociateurs devient dépendante du ­FNB lancé en premier sur le marché. En effet, d’une part, elle est friande de la plus grande liquidité que son ­FNB assure et, d’autre part, elle est retenue par le coût lié au fait de réaliser un gain en capital en vendant son ­FNB pour acheter le fonds d’un concurrent.

    « L’épargne sur les frais est minime comparativement aux coûts de transaction plus grands et l’obligation de réaliser des gains en capital » qu’un investisseur peut vouloir différer, fait ressortir l’analyse de ­BNMF.

    Du coup, comme le montre cette analyse, la prédominance du fonds lancé en premier qui réussit à servir majoritairement une clientèle de négociateurs se voit confortée grâce à un ­VMOQ plus élevé, des transactions accrues et un écart ­vendeur-acheteur plus serré – en dépit de frais de gestion supérieurs.

    La division du marché entre investisseurs à long terme et négociateurs se confirme aux ­États-Unis. Dans ce marché, on voit un nombre croissant d’émetteurs qui, après avoir lancé un premier fonds visant les négociateurs ayant une liquidité plus élevée, lancent un deuxième ­FNB visant les investisseurs de long terme avec des frais réduits. L’étude de ­BNMF explique pourquoi cette deuxième émission ne constitue pas une cannibalisation, mais bien la tentative de s’adresser à deux clientèles distinctes. Pour l’instant, on n’a pas vu d’émetteur poursuivre une stratégie similaire au ­Canada, mais cela pourrait devenir le cas, note l’étude.

    Frédéric ­Viger considère que l’avantage du premier lancé se vérifie dans certaines catégories d’actifs, notamment dans les cryptomonnaies, dans les ­FNB thématiques et les FNB à titre unique (FNB ­Tesla ou ­Apple, par exemple), « mais il tient moins dans le secteur ­ESG, ­dit-il. À cause de l’importance des flux d’argent, si un autre fournisseur entre avec une proposition intéressante, on a vu des premiers lancés perdre leur avance ».

    « ­Il existe bien des cas où des premiers lancés ont été détrônés par un suiveur, confirme Daniel Straus, directeur général, recherche sur les ­FNB à ­BNMF. On l’a vu dans des secteurs thématiques, par exemple en robotique et en aérospatiale. »

    On trouve un cas éloquent aux ­États-Unis dans le secteur des marchés émergents, où le ­FNB Marchés émergents MSCI d’iShares (EEM) demeure un titre important, avec un ­ASG de 23 G$ US. Cependant, rappelle ­Daniel ­Straus, cela n’a pas empêché le ­FNB ­Indice d’actions émergentes de ­Vanguard (VWO) de le supplanter. « ­Il a fallu cinq ans pour que ­VWO prenne le dessus sur EEM », relève l’analyste. Mais aujourd’hui, ­VWO l’emporte haut la main avec un ­ASG de 98 G$ US.

    Même dans le marché des ­FNB de bitcoins, le statut de premier lancé est loin d’être garanti. Dès la deuxième année de son existence, et suivant les malheurs qui se sont abattus dans l’univers des cryptomonnaies, le ­FNB ­Bitcoin de ­Purpose (version en dollars canadiens) avait vu son ASG fondre à 379 M$, selon le ­Compendium des ­FNB de ­BNMF de mars 2023. Il s’est fait surpasser par le ­FNB CoinShares ­Bitcoin de 3iQ (BTCQ), dont l’ASG menait le bal à 437 M$ et qui fait aussi l’objet d’options sur ce ­FNB inscrites à la ­Bourse de ­Montréal. De mars à septembre, le BTCQ a subi d’importants rachats, ce qui a redonné au BTCC de Purpose sa position de meneur.

    Les investisseurs ­devraient-ils donner leur faveur aux ­FNB lancés en premier sur le marché ? Certes, le ­FNB d’un émetteur concurrent offrira sans doute des frais moins élevés, mais il risque également d’avoir un écart de prix acheteur-vendeur plus large à cause d’un plus faible volume de transactions, d’être moins liquide et d’être davantage à risque d’être dissous prématurément.

    Donner sa faveur à un ­FNB premier lancé « peut offrir certains avantages, mais ce n’est pas une condition sine qua non » au succès financier d’un investisseur, juge ­Fred ­Demers, directeur et stratège en investissement à ­BMO Gestion mondiale d’actifs. « ­Une question importante, ajoute-t-il, est celle de la liquidité. Des plus petits joueurs peuvent introduire des produits intéressants, mais peu liquides, sans compter qu’avec la liquidité vient en général plus de transparence. »

    Attention, avertit ­Frédéric ­Viger, « la liquidité d’un ­FNB n’est pas nécessairement celle qu’on voit sur les marchés, mais celle des titres ­sous-jacents qui composent le ­FNB. Même si un ­FNB montre peu de volume, il ne faut pas s’arrêter à ça ; la liquidité intrinsèque d’un ­FNB tient aux titres qui le composent ».

    Quant au risque de fermeture, encore là, un premier venu peut offrir une plus grande assurance de pérennité, mais c’est loin d’être acquis. « ­On peut être lancé en premier, mais si on ne récolte pas assez d’actifs, on est plus à risque de fermer qu’un suiveur qui recueille plus de fonds », dit Frédéric Viger. Le risque de dissolution d’un fonds est souvent davantage lié à la taille de l’émetteur. « Même des émetteurs de grande taille peuvent quand même fermer un ­FNB parce qu’ils n’amassent pas assez d’actifs », poursuit-il.

    Au bout du compte, les questions qu’il faut se poser dans le choix d’un ­FNB sont indépendantes de son statut de premier lancé ou de concurrent lancé par la suite. En voici ­quelques-unes suggérées par nos intervenants : cet investissement ­est-il à long terme ou de nature tactique ? Les frais priment-ils plus que la liquidité ? Le FNB couvre-t-il adéquatement le secteur visé ? ­Est-il à risque de fermer prématurément ? ­Les titres ­sous-jacents ­sont-ils liquides ? ­Certes, un premier lancé mérite d’être considéré en priorité, car il y a davantage de chances qu’il satisfasse aux exigences d’un investisseur – mais pas nécessairement.

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    Une rentrée axée sur les liquidités et le marché monétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/une-rentree-axee-sur-les-liquidites-et-le-marche-monetaire/ Wed, 11 Oct 2023 09:58:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96587 FOCUS FNB – Les actions des marchés internationaux et émergents résistent.

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    Les taux d’intérêt élevés, la hausse des prix du pétrole et l’incertitude économique ont pesé sur les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens en septembre. Ils ont enregistré des créations nettes de 1,5 milliard de dollars (G$), soit près de deux fois moins qu’en août. Par conséquent, l’actif géré cumulatif en FNB cotés au Canada s’élevait en septembre à 345 G$, soit une diminution de 13 G$ en un mois, selon un rapport de Valeurs mobilières TD (VMTD).

    Les FNB de titres à revenu fixe ont tenu le haut du pavé avec des créations nettes de plus de 1,4 G$, tandis que les FNB d’actions ont connu des rachats nets de 30 millions de dollars (M$). Ils poursuivent le mouvement de descente amorcé depuis juin, où ils avaient réalisé leur deuxième meilleur résultat de l’année.

    « En septembre, les investisseurs ont principalement investi dans les liquidités et les FNB du marché monétaire. Les liquidités et les fonds du marché monétaire sont souvent de l’excédent de liquidités, ce qui indique que les investisseurs hésitent désormais à investir dans les marchés d’actions ou d’obligations », rapportent les analystes de VMTD.

    FNB d’actions dans le rouge

    Les FNB d’actions continuent à souffrir de l’incertitude économique et de la plongée des marchés boursiers. Ils sont passés dans le rouge en septembre, poursuivant la descente amorcée en juin, leur deuxième meilleur mois de l’année au chapitre des créations nettes après janvier.

    Les FNB d’actions indiciels ont enregistré des rachats nets de 272 M$. Le FNB iShares S&P/TSX 60 Index (XIU CN) a affiché les sorties de fonds les plus importantes (372 M$), suivi par le iShares Core S&P 500 Index ETF (XUS CN) et le FNB Horizons S&P 500 Index (HXS CN). Le FNB BMO équipondéré banques (ZEB CN) a connu des créations nettes de 369 MS, selon VMTD

    Les FNB d’actions gérés activement ont recueilli 242 M$ en septembre. Les FNB de répartition d’actif et les FNB d’options d’achat couvertes sont restés populaires, avec des entrées de 198 M$ pour ces derniers et accumulant de nouveaux actifs de 2,95 G$ depuis le début de l’année. Le FNB Hamilton Canadian Financials Yield Maximizer (HMAX CN) a dominé la catégorie des options d’achat couvertes, avec des entrées de 41 M$. Les FNB alternatifs ont enregistré des sorties de 60 M$, tandis que les FNB d’allocation mixte ont attiré 205 M$.

    Depuis le début de l’année, les rachats des FNB canadiens d’actions se concentrent principalement sur les actions américaines. Celles-ci affichent des sorties nettes de 2,1 G$ depuis janvier. En revanche, les FNB canadiens qui investissent dans les actions mondiales, internationales et des marchés émergents ont connu la plus forte progression, avec des entrées de plus de 6 G$ depuis le début de 2023. Cette catégorie représente plus de 75 % des créations nettes des FNB canadiens d’actions en 2023.

    « Malgré la grande incertitude qui pèse sur l’économie mondiale, de nombreux investisseurs semblent être plus positifs à l’égard des actions des marchés internationaux et émergents, compte tenu de leurs valorisations très faibles et de leurs monnaies bon marché par rapport au dollar américain », indique un rapport de Valeurs mobilières TD (VMTD).

    Les FNB canadiens de liquidités dominent

    Les FNB canadiens à revenu fixe (y compris les FNB du marché monétaire et les FNB de trésorerie) ont dominé le paysage des FNB canadiens en septembre. Ils ont cependant moins bien fait comparativement au mois précédent, où ils avaient attiré 2,6 G$ en créations nettes. Les FNB de trésorerie et les FNB du marché monétaire ont enregistré les créations nettes les plus importantes pour cette catégorie d’actifs, soit 793 M$ et 354 M$ respectivement.

    Les FNB de liquidités ont gagné du terrain malgré l’examen en cours de ces produits par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), signalent les analystes de VMTD. La Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada ayant maintenu leurs taux inchangés en septembre, les FNB au comptant en dollars canadiens et en dollars américains continuent d’offrir des rendements d’environ 5,50 % et 5,70 % respectivement.

    Les neuf FNB de gestion de trésorerie cotés au Canada ont recueilli un total de 793 M$ de créations nettes en septembre. Ils ont accumulé des entrées de fonds de 6,1 G$ depuis le début de l’année.

    Les FNB du marché monétaire ont gagné en popularité, avec des créations nettes de 354 M$. Le FNB BMO marché monétaire (ZMMK CN) a dominé cette catégorie avec des entrées nettes de 247 M$. Dans la famille des FNB d’obligation, le FNB d’obligations canadiennes durables NBI (NSCB CN) a attiré le plus grand nombre d’entrées, soit 200 M$.

    Les FNB canadiens de cryptoactifs ont enregistré des sorties de 6 M$, malgré une augmentation du prix du Bitcoin et de l’Ether de 4,1 % et de 1,9 % en septembre. Le FNB Purpose Bitcoin (BTCC/B CN Equity) a connu les plus importantes entrées de fonds (11 M$). Depuis le début de l’année, les sorties nettes des FNB canadiens de cryptoactifs totalisent 161 M$.

    Redressement attendu en octobre

    Le marché des FNB canadiens comptait 1372 produits en septembre. Au chapitre des lancements, Harvest a mis sur le marché le Harvest Premium Yield Treasury (HPYT CN Equity), un FNB d’obligations d’achat couvertes. Ce produit se compose principalement d’obligations du Trésor américain à long terme et prévoit un rendement de 15 %, dont une grande partie sous forme de gains en capital.

    À quoi peut-on s’attendre le mois prochain pour les FNB canadiens ? Le « shutdown » du gouvernement américain ayant été évité, les investisseurs pourraient retrouver un peu de confiance dans les marchés d’actions en octobre, estiment les analystes de VMTD. De plus, les banques centrales pourraient procéder à de nouvelles hausses avant la fin de l’année, ce qui entraînerait une augmentation des investissements dans les liquidités, le marché monétaire et les FNB obligataires à très court terme.

    Les investisseurs plus confiants dans un atterrissage de l’économie en douceur pourraient augmenter l’exposition de leur portefeuille aux FNB d’actions, estime VMTD. En revanche, ceux qui s’inquiètent d’une éventuelle récession économique pourraient se diriger vers des FNB de liquidités et des FNB du marché monétaire.

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    FNB de bitcoin : vers une concurrence accrue https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-de-bitcoin-vers-une-concurrence-accrue/ Wed, 11 Oct 2023 09:48:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96583 FOCUS FNB - Des rachats nets de FNB canadiens de cryptoactifs sont à prévoir.

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    On a enlevé un obstacle dans la course vers le lancement du premier fonds négocié en Bourse (FNB) américain détenant des bitcoins « physiques ».

    À la fin d’août, un jugement de la Cour d’appel fédérale aux États-Unis à l’encontre du gendarme des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC) demandait à celle-ci de revoir sa décision de rejeter le projet de convertir un fonds à capital fixe de bitcoin de Grayscale en un FNB.

    Malgré le lancement du premier FNB de bitcoin physique au Canada en 2021, la SEC avait jusqu’à présent rejeté toutes les demandes de créations de FNB du genre aux États-Unis. Le régulateur avait toutefois autorisé les FNB ayant comme actif sous-jacent des contrats à terme sur bitcoin.

    Bon nombre d’analystes perçoivent ce jugement comme un tournant majeur qui pourrait avoir des implications pour le marché canadien des FNB de cryptoactifs.

    « Grayscale Bitcoin Trust (GBTC US) est un fonds dont l’actif total s’élève à plus de 16 milliards de dollars américains, contre 2 milliards de dollars canadiens pour les FNB de cryptoactifs canadiens. Une fois que le GBTC se convertira en FNB ou qu’un autre émetteur sera autorisé à coter un FNB bitcoin d’actifs physiques, de nombreux investisseurs, en particulier aux États-Unis, passeront probablement au GBTC s’ils détiennent actuellement un FNB de bitcoin canadien », anticipe un groupe d’auteurs de Valeurs mobilières TD, dont entre autres Andres Rincon, directeur et chef des ventes et stratégies de FNB et Mary Jane Young, cheffe des négociations, ventes et stratégies de FNB.

    Lorsqu’un FNB de bitcoin en détention physique sera approuvé, le groupe s’attend à de légers rachats nets de fonds de bitcoin cotés au Canada.

    À ce moment, les perspectives d’une opération d’arbitrage dans le marché changeront également, soit celle d’avoir une position vendeur sur un FNB de bitcoin canadien et une position acheteur sur le GBTC.  « À l’heure actuelle, les opérations d’arbitrage sont conçues pour tirer parti du fort escompte du GBTC par rapport à sa valeur liquidative. Au 11 septembre 2023, GTBC affichait un escompte de 20,2 % par rapport à sa valeur liquidative. En fait, l’escompte s’est déjà considérablement réduit par rapport à l’escompte moyen de 37 % sur 52 semaines, à la suite de la décision rendue contre la SEC. L’escompte du prix finira par diminuer lorsque GBTC se convertira en FNB via le mécanisme de création/rachat de FNB », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

    Marchés des capitaux CIBC s’attend également à ce que l’escompte par rapport à la valeur liquidative du fonds à capital fermé de Grayscale fonde considérablement si on convertissait ce fonds en FNB. En effet, un FNB est un fonds à capital ouvert, c’est-à-dire qu’il permet de créer ou de racheter des unités par un mainteneur de marché. « Ce mécanisme inhérent aux FNB assure que ce type de fonds se négocie à un prix près de la valeur liquidative de l’actif sous-jacent du FNB », écrit un groupe d’analystes de Marchés des capitaux CIBC dont font partie Jin Yan et Ian de Verteuil.

    Deux FNB canadiens de bitcoin en détention « physique », soit le Purpose Bitcoin ETF (BTCC.B) et le CI Galaxy Bitcoin ETF (BTCX.B), tendent tous deux à se négocier à un prix variant de plus ou moins 1 % par rapport à leur valeur liquidative.

    L’escompte entre le prix d’un fonds à capital fermé et sa valeur liquidative est un défaut inhérent à ce type de fonds. Pour ce genre de structure, les fonds sont levés par le biais d’une introduction en bourse et il y a un nombre fixe de parts en circulation. « Par conséquent, le prix d’un fonds à capital fixe est largement déterminé par la demande du marché secondaire pour le fonds, ce qui ajoute une couche d’incertitude au prix de l’actif sous-jacent. En d’autres termes, quelles que soient les variations du cours du bitcoin, si la demande de GBTC sur le marché secondaire est supérieure à l’offre, le fonds se négociera avec une prime par rapport à la valeur liquidative. Dans le cas contraire, si l’offre du marché dépasse la demande, le fonds se négociera avec un escompte jusqu’à ce que les deux parties s’équilibrent », lit-on dans la note à des clients.

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