Bloomberg – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 30 May 2023 12:32:40 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Bloomberg – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Dawn Desjardins nommée chez Deloitte Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/dawn-desjardins-nommee-chez-deloitte-canada/ Tue, 30 May 2023 12:32:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94191 NOUVELLES DU MONDE – Elle a contribué à l’avancement des recherches sur les femmes sur le marché du travail.

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Dawn Desjardins, l’ancienne économiste en chef adjointe de la Banque Royale du Canada, rejoint Deloitte Canada à titre d’économiste en chef.

Reconnue pour sa vaste expertise en présentation de l’information économique et en conseil, Dawn Desjardins jouera un rôle clé dans la direction du groupe de recherche et de prévisions macroéconomiques de Deloitte Canada. Son mandat sera de fournir des conseils et des solutions aux défis économiques les plus pressants.

Selon Anthony Viel, leader de la direction de Deloitte Canada, cette nomination renforce la capacité du cabinet à fournir des prévisions économiques de pointe et à aborder les enjeux économiques cruciaux de façon à stimuler les conversations à l’échelle nationale sur la croissance de l’économie canadienne.

« Sa connaissance approfondie des marchés financiers et de l’économie canadienne nous aidera à faire face à l’évolution des conditions économiques et sera utile à nos clients et aux décideurs qui cherchent à se prémunir contre les risques nouveaux et actuels, ainsi qu’à planifier un avenir durable », a pour sa part affirmé Trevin Stratton, leader des Amériques et associé, Services-conseils en économie chez Deloitte.

Dawn Desjardins est considérée comme la « championne de l’inclusion ». Tout au long de sa carrière, elle a défendu la place des femmes dans la population active et attiré l’attention sur les enjeux économiques qui touchent les femmes et les groupes sous-représentés.

Elle se dit très fière de joindre Deloitte et son équipe de services professionnels diversifiée.

« Je suis convaincue que la croissance de l’économie repose sur la détermination de résultats tangibles et sur un examen approfondi des défis importants auxquels nous sommes confrontés, tels que l’accessibilité financière, dit-elle. Ensemble, nous pouvons progresser et prospérer grâce à un dialogue ouvert qui mobilise tous les Canadiens et Canadiennes et à des investissements dans des domaines clés comme la main-d’œuvre et l’économie propre. »

Dawn Desjardins a travaillé pour RBC pendant plus de 16 ans, dont 12 ans à titre d’économiste en chef adjointe. Auparavant, elle a occupé la fonction de stratège du marché des obligations pour J.P. Morgan Canada. Elle a également été journaliste pour Bloomberg Financial News, où elle couvrait les marchés des obligations et des devises du Canada.

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FNB : changement structurel pour des raisons fiscales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-changement-structurel-pour-des-raisons-fiscales/ Wed, 10 May 2023 10:36:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93503 FOCUS FNB - Il touche des fonds de RBC iShares.

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En mars, RBC iShares a effectué un changement structurel à certains de ses fonds négociés en Bourse (FNB) qui ciblent les marchés émergents. Le but est d’atténuer les incidences défavorables que les retenues d’impôt étranger ont sur le rendement de ces fonds.

Les modifications touchent le iShares Core MSCI Emerging Markets IMI Index ETF (XEC) et le iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets Index ETF (XSEM). Elles consistent à investir directement dans des titres de capitaux propres de sociétés situées dans des marchés émergents qui figurent dans l’indice MSCI Emerging Markets Extended ESG Focus (l’indice lié au XSEM), plutôt que d’investir dans des actions du iShares ESG Aware MSCI EM ETF (ESGE), un Fonds iShares américain.

Ces changements visent à éviter le problème de la double retenue d’impôt étranger (RIE). Cette situation survient lorsqu’un FNB domicilié au Canada a comme actif sous-jacent un fonds étranger, comme un FNB américain.

Lorsqu’un FNB canadien investit dans des titres étrangers, il est généralement exposé à la RIE provenant de la juridiction d’incorporation de l’émetteur de l’action. Par exemple, l’Allemagne va imposer une RIE sur les titres allemands. C’est le premier niveau de REI.

Dans le cas d’un FNB canadien détenant un FNB américain qui investit dans des titres internationaux (non américains), deux niveaux de retenues d’impôt étrangers peuvent s’appliquer. Le premier est la RIE prélevée par les investissements étrangers sous-jacents sur les dividendes versés au FNB américain les détenant, qui peut être appelée impôt de niveau 1. Le deuxième est la RIE prélevée par le FNB américain sur les dividendes versés à l’investisseur canadien ou au FNB canadien, soit l’impôt de niveau 2.

Si le FNB canadien détenant un FNB américain est dans un compte non enregistré, le client peut réclamer le crédit pour impôt étranger (CIE) pour compenser l’impôt de niveau 2, mais pas l’impôt de niveau 1.

Par contre, si un FNB canadien qui investit directement dans des titres américains ou des titres internationaux est détenu dans un compte non enregistré, l’impôt de niveau 1 s’applique. L’investisseur canadien peut réclamer un CIE sur sa déclaration de revenus annuelle afin de récupérer l’impôt de niveau 1.

Malgré certaines exceptions, généralement, lorsqu’un FNB canadien détenant un FNB américain qui investit dans des titres étrangers est dans un compte enregistré, tant l’impôt de niveau 1 que l’impôt de niveau 2 s’appliquent, et aucun CIE ne peut être réclamé. Cependant, lorsqu’un FNB canadien détient directement des titres étrangers, seul l’impôt de niveau 1 s’applique et aucun CIE ne peut être réclamer.

Y compris pour des raisons fiscales, Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) demandait depuis des années que les FNB canadiens aient une détention directe de titres étrangers, plutôt que par l’intermédiaire d’un FNB américain. La firme se réjouit donc de ce changement.

Les fonds « XEC et XSEM détiennent désormais respectivement 2 985 et 315 composantes. Il convient de noter qu’il existe une poignée d’autres FNB de marchés émergents entièrement répliqués, y compris, mais sans s’y limiter, le ZEM de BMO et le MEME/B de Manuvie. Après la transition, le XEC est devenu le deuxième plus grand FNB de marchés émergents entièrement répliqué », lit-on dans une note envoyée à des clients.

BNMF souligne que la réplication intégrale des composantes d’un indice présente des avantages et des inconvénients.

Sur plan des « pour », les raisons fiscales sont évidentes, comme exposé plus haut. « Ainsi, la réduction d’une couche d’imposition augmenterait probablement les rendements après impôt des investisseurs », lit-on dans la note, même si on spécifie que BNMF n’est pas un expert en fiscalité.

Sur le plan des « contre », les paniers de titres internationaux peuvent être difficiles à obtenir pour les gestionnaires de FNB ou les mainteneurs de marché, ce qui se traduit par un écart important entre les cours acheteur et vendeur.

« Les FNB de marchés émergents entièrement reproduits acceptent les souscriptions (rachats) en espèces et supportent des coûts de transaction lorsqu’ils achètent (vendent) des titres sur les marchés locaux ; ces coûts sont répercutés sous la forme d’une commission de création/rachat d’espèces aux mainteneurs de marché, qui se répercutent ensuite sur les écarts entre les cours acheteurs et vendeurs », explique-t-on dans la note.

Un autre obstacle est le fait que les FNB de marchés émergents dont les composantes sont entièrement reproduites imposent généralement des tailles minimales de création/rachat élevées en raison de coûts fixes surdimensionnés, ce qui pèse sur les niveaux de stocks des mainteneurs de marché.

« Compte tenu des avantages et des inconvénients susmentionnés, RBC iShares a mis en œuvre la transition de manière très réfléchie. La taille minimale de création/rachat est resté constante et la commission de gestion n’a pas été augmentée. Le principal changement a été l’ajout de frais de création/rachat de liquidités, qui étaient équitables et reflétaient les coûts d’exécution sous-jacents », lit-on dans la note.

BNMF a observé deux semaines d’activités post-transition et en juge que les résultats sont favorables. « Les écarts moyens entre les cours acheteur et vendeur des deux produits sont restés plus ou moins au même niveau qu’avant la transition, soit ~0,2 % (ou 20 points de base) selon Bloomberg. Cela n’est pas seulement dû au fait que les teneurs de marché continuent de proposer des marchés compétitifs, mais aussi au fait que le volume secondaire est soutenu par divers participants au marché. En fait, le volume a même augmenté (…) après la transition », écrit BNMF.

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Le titan indien Adani subit des revers financiers et environnementaux majeurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-titan-indien-adani-subit-des-revers-financiers-et-environnementaux-majeurs/ Thu, 30 Mar 2023 11:25:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92240 PLANÈTE FINANCE – Ses entreprises sont bannies de plusieurs fonds ESG.

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Rien ne va plus pour le milliardaire indien Gautam Adani, propriétaire d’un des plus importants conglomérats d’Asie, qui gère un empire constitué d’entreprises allant de la construction de ports et d’aéroports à la production d’énergie solaire.

Le groupe, dont la valeur était estimée à environ 300 milliards de dollars (G$) au début de l’année, a vu sa valeur boursière réduite d’environ 140 G$ après que la firme d’investissement Hindenburg Research l’a accusé, dans un rapport publié le 25 janvier dernier, de se livrer à de la fraude et de la manipulation boursière

Selon le Wall Street Journal, la firme d’investissement accuse le groupe d’avoir utilisé des sociétés-écrans dans des paradis fiscaux pour investir de manière douteuse dans son groupe et faire gonfler illégalement la valeur de ses actions de 800 % en deux ans.

Malgré les réfutations d’Adani, ces allégations ont déclenché une réaction en chaîne qui a ébranlé le puissant conglomérat indien. Dans les jours qui ont suivi la publication du rapport incriminant, les actions des sept principales sociétés d’Adani cotées en Bourse ont perdu entre 5 et 20 % de leur valeur par jour.

Elles ont rebondi de 13,88% le 28 février, après que l’agence Reuters, citant une source anonyme, a indiqué que le conglomérat prévoyait de rembourser par anticipation des prêts garantis par des actions d’une valeur de 800 millions de dollars (M$) à 1 G$ d’ici la fin mars.

Un colosse aux pieds d’argile

Gautam Adani était le troisième homme le plus riche du monde en 2022, après Elon Musk et Bernard Arnault, sur la liste des fortunes mondiales de Forbes. Ses récents déboires financiers l’ont fait glisser à la 30e place, sa fortune personnelle ayant plongé sous la barre des 40 G$.

Son groupe a connu une expansion importante au cours des dernières années après l’élection de Narendra Modi, un proche d’Adani, au poste de premier ministre de l’Inde en 2014. La santé financière de l’entreprise a toutefois été ébranlée par les dettes importantes accumulées par le groupe pour financer ses nombreux projets d’infrastructures.

En septembre 2022, l’agence de recherche sur la dette CreditSights avait tiré la sonnette d’alarme face au « profond surendettement » du groupe et sur les risques à long terme pour les investisseurs.

La société Adani Ports and Special Economic Zone (APSEZ), le plus grand opérateur portuaire privé de l’Inde avec un réseau de 12 ports et terminaux, a notamment contracté une dette de 550 M$ pour développer un terminal à charbon en Australie. Cette dette arrive à échéance en novembre.

Selon Bloomberg, l’entreprise a lancé une campagne de communication pour tenter de rassurer les investisseurs et les marchés sur sa solidité financière. Lors d’une réunion avec des investisseurs, l’entreprise a souligné sa « trésorerie abondante » et sa capacité à faire face aux défis actuels.

Impacts environnementaux dénoncés

Aux préoccupations des investisseurs quant à la situation financière du groupe s’ajoutent des réserves sur sa manière de gérer les impacts environnementaux de ses activités.

Les projets portuaires du conglomérat sont accusés de dégrader l’environnement marin et de menacer les écosystèmes locaux, tandis que le projet de mine de charbon Carmichael, situé dans l’État du Queensland en Australie, est critiqué pour son impact sur les terres aborigènes, les espèces menacées et les communautés locales.

JPMorgan Asset Management a retiré les actions d’APSEZ de ses fonds ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), selon une analyse de ses données récentes par Bloomberg. Le JPMorgan Global Emerging Markets Research Enhanced Index Equity ESG UCITS ETF, notamment, s’est séparé de plus de 70 000 actions du fabricant de ciment indien ACC qu’il détenait depuis 2021. ACC a été acquise par la famille Adani en 2022.

Sustainalytics, qui évalue les performances ESG des sociétés cotées en Bourse, a revu pour sa part à la baisse les scores de plusieurs entreprises d’Adani.

Près de 500 fonds ESG en Europe détiennent des actions d’Adani, selon des données compilées par Bloomberg. La plupart de ces titres sont détenus par des fonds enregistrés censés promouvoir les objectifs ESG conformément aux règles de l’Union européenne.

MSCI n’a apporté pour sa part aucun changement aux notations ESG des entreprises du milliardaire depuis le rapport Hindenburg. La firme attribue toujours une note A aux actions de deux entreprises du groupe, Adani Total Gas et Adani Green Energy, rapporte le Financial Post.

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La construction indicielle https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-construction-indicielle/ Wed, 12 Oct 2022 10:51:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88262 FOCUS FNB - Laurent Boukobza, Vice-Président et stratège FNB pour l’Est du Canada chez Placements Mackenzie, explique les différences entre les indices qui suivent les mêmes catégories d’actifs et les nuances à connaître lors d’une construction indicielle.

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FI : Quel genre de diligence raisonnable un conseiller devrait-il faire lorsqu’il examine un indice à répliquer?

Laurent Boukobza : Depuis quelques années, on parle un petit peu plus de réplication d’indices différents, donc avec des fournisseurs d’indices qui peuvent être qualifiés d’alternatif. Cela est assez intéressant parce qu’il s’agit d’une forme d’évolution naturelle dans le marché. On voit qu’historiquement les indices avaient été créés pour représenter un marché donné et jouaient simplement le rôle d’étalon de référence. Ils n’étaient pas forcément construits pour être « investissables » ou répliqués. Mais c’est devenu un peu le cas avec l’investissement indiciel.

Ce qu’il faut garder en tête, c’est qu’il existe plusieurs façons de définir un marché. On peut imaginer des rééquilibrages à des dates différentes, des règles d’inclusion ou d’exclusion légèrement différentes, et chacun peut avoir sa propre recette, sa propre façon de représenter un marché donné.

Prenons par exemple le marché des grandes capitalisations canadiennes. L’indice de référence que tout le monde regarde dans ce cas, c’est le S&P/TSX, qui est calculée par une compagnie privée qui est Standard & Poors. Mais ce n’est pas le seul étalon de référence, car il n’est pas le seul indice de grandes capitalisations canadiennes. On a également le MSCI Canada qui est régulé par le MSCI, le Bloomberg Barclays, il y a Russell et il y a des compagnies un petit peu plus novatrices comme Solactive qui a développé sa propre itération de l’indice d’actions de grandes capitalisations canadiennes.

Les fournisseurs d’indices qui ont fait leur apparition un peu plus tard dans le marché, comme Solactive, ont travaillé à optimiser la construction d’indice. C’est-à-dire, à rendre les indices plus systématiques avec une clarification des règles, avec aussi potentiellement un timing des rééquilibrages différent de celui des autres indices, et en ayant des critères d’inclusion ou d’exclusion un peu plus systématiques qui vont influer potentiellement sur la composition de l’indice.

On va donc essayer de créer des indices qui sont plus efficaces et plus facilement réplicables du point de vue d’un manufacturier de fonds négociés en Bourse (FNB). On voit ainsi de grosses différences un peu plus au niveau des indices d’obligations.

Par exemple si on regarde du côté des indices d’obligations totales canadiennes, celui qui est utilisé habituellement est le FTSE Obligations canadiennes totales, qui est composé de plus de 1500 obligations sous-jacentes. Ce n’est pas très efficace et facile à répliquer, sachant que là-dedans il y a une partie des obligations qui, à toute fin pratique, ne se transigent pas vraiment. Donc les manufacturiers de FNB sont obligés de faire un échantillonnage, c’est-à-dire prendre un sous-ensemble de l’indice pour le répliquer.

Ça, c’est une situation qui a été considérée par des fournisseurs d’indices comme Solactive, qui visent à répliquer le même segment de marché. Il y aura donc des caractéristiques très similaires en termes de durée, qualité de crédit, rendement des distributions, rendement à l’échéance, etc., mais avec moins de constituants sous-jacents, et plutôt des critères de liquidité plus transigeant au niveau de la constitution. Cela va faire en sorte qu’au lieu d’avoir 1500 obligations sous-jacentes, on va en avoir plutôt 900.

Donc, ce type d’indice est plus facilement réplicable et transigeable et, potentiellement, atténue par défénition le risque d’erreurs de suivi de la part d’un manufacturier qui va vouloir répliquer cet indice via un FNB.

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L’ESG inversé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lesg-inverse/ Tue, 28 Jun 2022 11:44:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87787 « L’ESG est en eaux troubles », lance John Authers, commentateur senior de Bloomberg.

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Certains gestionnaires de portefeuille, actif dans le secteur des fonds alternatifs liquides, y trouvent donc une belle occasion de ventes à découvert.

Au début de 2022, de grands ténors du monde financier y allaient de pronostics enthousiastes vis-à-vis la lancée ESG appelée à se poursuivre toute l’année. J.P. Morgan Asset Management, par exemple, affirmait : « Le passage à l’investissement durable se révèle aussi soutenu parce qu’il est propulsé par une demande de la base », signalant au passage que 500 milliards de dollars américain (US$) ont trouvé leur chemin dans les fonds ESG en 2021. À ce jour, calcule Bloomberg, 40 billions US$ ont trouvé à s’abriter sous la bannière ESG.

Bloomberg annonce maintenant que le secteur ESG est une bulle en attente d’éclater, la commentatrice Allison Schrager affirmant que « la bulle de l’économie vertueuse », contrairement à ses prétentions, ne contribuait pas nécessairement à faire du monde un meilleur endroit. Quand tout allait bien et que l’inflation était bas, écrit-elle, il était facile pour chacun de gérer le monde selon ses principes et vertus. Les vents contraires actuels rendent la chose plus ardue.

Il serait prématuré, cependant, de déclarer la mort de l’ESG. Après tout, pour l’année en cours et jusqu’au 9 juin 2022, l’indice S&P ESG avait chuté de 13,1% contre -13,6% pour le S&P 500. Il reste que la baisse généralisée du secteur a donné aux vendeurs à découvert de riches terres de chasse.

Gestionnaire du Fonds Fidelity Alternatif à positions longues/courtes, David Way a développé un certain flair pour déceler les titres dont les prétentions ESG sont plus ambitieuses que leurs performances. Déjà, au moment où tout le monde n’en avait que pour les vertus ESG, il gardait à l’œil les titres fragiles du secteur.

Chaque particule de l’acronyme ESG lui donne l’occasion de trouver des moutons noirs. Par exemple, pour l’aspect « E », ou « Environnement », il suit à la trace des dirigeants d’entreprise, tout particulièrement dans le domaine minier, qui ne connaissent rien à l’ESG, « mais qui font quand même des promesses qu’ils ne peuvent tenir, dit-il Et plusieurs de ces gens sautillent d’une société à l’autre et réussissent à séduire des investisseurs de détail qui n’ont pas accès aux bonnes informations. C’est un filon où je suis toujours à la recherche de nouveaux cas. »

Côté « S », ou « Social », il est à l’affût d’entreprises où les pressions pour changer s’accumulent, qu’elles viennent du côté des consommateurs, des régulateurs ou des employés. « Ces pressions pourraient entraîner des changements susceptibles d’affecter les profits à la baisse. »

Au plan du « G », ou « Gouvernance », nous nous trouvons là où Fidelity excelle, dit David Way. « Une vente à découvert classique chez nous vise des entreprises où les membres du conseil d’administration sont impliqués dans des affaires qui peuvent se révéler questionnables. Nous avons vendu à découvert huit titres impliquant de tels administrateurs, et sept ont chuté. »

Malheureusement, David Way prévoyait une bonne année en bourse pour 2022 et a positionné son portefeuille surtout du côté d’achats à long terme. Cela fait en sorte que son fonds, dont les positions à découvert représentent 13,6% de son portefeuille aux États-Unis et 5% au Canada, a connu une chute de 9% pour l’année en cours, ce qui le place en meilleure position que la baisse de 13,6% du S&P 500, mais en-deçà de la baisse de 2,6% du S&P/TSX.

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Bloomberg paie 3,1 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/bloomberg-paie-31-m/ Wed, 23 Dec 2020 13:06:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77080 Pour avoir permis aux investisseurs institutionnels de négocier avant d'obtenir l'approbation du régulateur.

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Deux filiales de Bloomberg ont dû verser plus de 3,1 millions de dollars (M$) pour régler des allégations selon lesquelles elles auraient violé les règles sur les valeurs mobilières en permettant aux investisseurs institutionnels de négocier sur leurs sites avant d’obtenir une exemption des régulateurs.

Une commission d’audience de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a approuvé un règlement avec les deux sociétés européennes – Bloomberg Trading Facility Ltd. (BTFL) et Bloomberg Trading Facility B.V. (BV). Ce règlement amènera les deux sociétés à disposer de se défaire des 663 305 $ de frais qu’elles ont générés par la négociation, de payer une pénalité de 2,5 millions de dollars (M$) et de procéder à un examen interne de conformité.

En réglant les allégations du régulateur, les entreprises ont admis avoir enfreint les règles en matière de valeurs mobilières en permettant aux investisseurs institutionnels d’accéder à leurs installations de négociation multilatérales avant qu’une exemption ne leur soit accordée.

Selon le règlement, la BTFL a donné accès à 18 investisseurs institutionnels, ce qui a permis de négocier pour environ 228,5 milliards de dollars (G$) de titres sur une période de 15 mois, dont 57 G$ avant qu’une exemption ne soit accordée.

BV a fourni un accès à la négociation à 16 investisseurs institutionnels avant de recevoir une exemption (qui n’a pas encore été accordée), et deux de ces investisseurs ont exécuté des transactions d’une valeur de 4,4 G$.

« Ce sont des violations graves et inacceptables de la Loi sur les valeurs mobilières de l’Ontario, selon ce qu’on peut lire dans le règlement. Lorsque les marchés, y compris les Bourses, fonctionnent sans autorisation en Ontario, ils sapent la confiance des investisseurs ainsi que l’équité et l’efficacité de nos marchés. »

Il a toutefois été noté que les entreprises ont fourni une « coopération exemplaire » pour résoudre l’affaire, notamment en menant une enquête interne approfondie dont le contenu a été partagé avec le personnel de la CVMO.

Le règlement tient aussi compte du fait que depuis la découverte des violations, les entreprises ont mis en place de nouveaux contrôles destinés à prévenir de futures violations, et qu’elles ont continué à investir en matière de conformité.

Il est également noté qu’elles opéraient avec la conviction sincère, fondée sur des conseils juridiques, qu’elles ne violaient pas la Loi sur les valeurs mobilières.

« Il s’agit de deux sociétés sophistiquées, opérant à l’échelle mondiale, qui n’ont pas respecté les lois sur les valeurs mobilières de l’Ontario », a souligné Jeff Kehoe, directeur de l’application de la loi à la CVMO, dans un communiqué.

« Ces entités doivent être vigilantes dans la surveillance de la conformité de leurs activités avec les lois sur les valeurs mobilières et ont l’obligation de faire des rapports précis aux régulateurs, a-t-il ajouté. Cette attente s’applique à toute entité exerçant des activités en Ontario. »

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Valeurs Mobilières TD accentue sa transformation numérique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/valeurs-mobilieres-td-accentue-sa-transformation-numerique/ Thu, 17 Dec 2020 13:06:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76950 Elle se donne un meilleur accès à des données stratégiques.

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Valeurs Mobilières TD se tourne vers Bloomberg afin d’augmenter son accès à des données « de haute qualité, complètes et intégrées », dans le but de pouvoir mieux comprendre l’évolution des clients du secteur et pouvoir servir sa propre clientèle en conséquence.

La firme aura ainsi recours au contenu et aux services relatifs aux données d’entreprise de Bloomberg. Il s’agit d’un vaste catalogue d’ensembles de données complets, qui comprend des ensembles de données sur les prix, les données de référence et les données réglementaires, sur les événements et les actualités, ainsi que des analyses sur les liquidités. Bloomberg donnera également accès à des outils de découverte et de gestion des données, dont Enterprise Access Point, le marché central des données et l’interface de programmation d’applications hypermédia de Bloomberg, et Data License+, un service géré qui permet aux utilisateurs de parcourir facilement les données et d’interagir avec celles-ci à partir d’une interface Web.

Par l’entremise d’outils de gestion de données adaptés, Valeurs Mobilières TD estime pouvoir renforcer ses plateformes d’analyse avancée, d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

« La qualité et la gestion des données révolutionnent actuellement les marchés des capitaux et gagnent en importance dans toutes les facettes de nos activités et du service que nous offrons à nos clients », a indiqué Rajesh Tolani, chef, Innovation d’affaires et chef des données, Valeurs Mobilières TD, dans un communiqué.

« Nous devons absolument avoir accès à des données de haute qualité pour contribuer à la prise de décisions d’affaires éclairées, rapides et précises et ainsi offrir de la valeur à nos clients », a analysé Rajesh Tolani.

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Un triste record pour un FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/un-triste-record-pour-un-fnb/ Wed, 11 Nov 2020 13:06:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76288 Un produit vient d’enregistrer la plus grosse perte pour un FNB.

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Les investisseurs n’ont pas attendu le résultat des élections américaines pour retirer leurs billes du plus grand fonds négocié en Bourse de la planète. Ce sont en effet pas moins de 1,4 G$ qui ont été enlevés des coffres d’iShares iBoxx $ Investment Grade Corporate Bond (LQD), quelques heures avant le début de l’exercice démocratique étasunien le 3 novembre dernier, nous apprend le groupe financier Bloomberg.

Selon des données compilées par Bloomberg, une seule transaction (de vente ou d’achat, ce qui n’est pas spécifié au moment d’écrire ces lignes), vaut à elle seule 250 M$.

Selon Peter Chatwell, chef stratégiste chez Mizuho International Plc, « la priorité première du marché avant l’élection [américaine] était les risques de baisse de valeur des actions, mais le crédit est presque aussi vulnérable. Engranger des bénéfices à ce stade-ci est tout à fait logique ».

Cet encaissement éclipse le précédent record de 1,1 G$ établi en février dernier, alors que le coronavirus débutait sa rapide progression planétaire. Pourtant, même en faisant abstraction de la présente élection américaine, ce fonds de 54,7 G$ est tranquillement devenu de plus en plus risqué, alors que les baisses de notation et une hausse marquée des émissions y portent le nombre de titres notés BBB vers un record.

Ainsi, « le fort contingent souligne la nécessité pour les investisseurs de regarder sous le capot des fonds qu’ils choisissent », indique James Seyffart, de Bloomberg Intelligence.

Comparatif avec 2019

Les entreprises américaines ont connu deux fois plus de déclassements cette année qu’en 2019, en raison des graves bouleversements entraînés par la pandémie de COVID-19. La présente situation attise les craintes d’un potentiel déluge de soi-disant « anges déchus », ces entreprises qui ont perdu leur statut et intérêt auprès d’investisseurs, rapporte Bloomberg.

La semaine dernière, ce sont 500 M$ que les investisseurs ont retirés de LQD au cours d’une seule journée, ce qui s’avérait alors être le plus gros retrait depuis un mois.

« Les gestionnaires de portefeuilles IG devraient être particulièrement diligents lors de la vérification des obligations considérées comme des BBB solides en période de récession », peut-on également lire dans l’article.

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Franklin Resources acquiert son rival, Legg Mason https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/franklin-resources-acquiert-son-rival-legg-mason/ Wed, 19 Feb 2020 13:07:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64468 Avec cette acquisition, effectuée le 18 février 2020, Franklin Resources espère pouvoir naviguer dans l’ère de la gestion passive.

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Franklin Resources, qui possède 698 milliards de dollars (G$) d’actifs et gère une multitude d’investissements en actions et obligations sous la marque Franklin Templeton, et Legg Mason Inc., qui gère 803,5 G$ et exploite neuf gestionnaires de placements qui exercent leurs activités sous des marques distinctes, ont été les pionniers de la gestion d’actifs au XXe siècle. Toutefois, ces deux compagnies sont en perte de vitesse ces dernières années. Pour devenir plus compétitifs, les gestionnaires ont donc décidé de s’associer, note News 24 dans un article récent.

« Il s’agit d’une acquisition historique pour notre organisation qui ouvre des possibilités de croissance et de valeur substantielles grâce à une plus grande échelle, diversité et équilibre entre les stratégies d’investissement, les canaux de distribution et les zones géographiques », a déclaré Greg Johnson, président exécutif du conseil d’administration de Franklin Resources, dans un communiqué, repris par Bloomberg.

Legg Mason et Franklin Resources ne sont pas les seuls gestionnaires d’actifs à rencontrer des difficultés ces dernières années. Actuellement, les investisseurs sont davantage attirés par les fonds indiciels et les fonds négociés en Bourse (FNB) « passifs » à faible coût ce qui les éloigne du modèle d’investissement basé sur la gestion des frais et la sélection des titres.

Au cours des dix dernières années les fonds communs de placement et les FNB indiciels (indices boursiers américains) ont rapporté environ 1 600 G$, alors que leurs homologues actifs ont perdu environ 1 400 G$, selon les données de l’Investment Company Institute et de Bloomberg Intelligence.

Pour survivre, beaucoup de fusions se sont opérées dans le monde de la gestion d’actifs ces dernières années. Par exemple, Invesco Ltd. a racheté OppenheimerFunds à Massachusetts Mutual Life Insurance Co. en 2018, tandis que Janus Henderson Group Plc et Standard Life Aberdeen Plc ont tous deux été formés par des fusions en 2017.

En rachetant Legg Mason, une opération évaluée à près de 4,5 G$, Franklin crée une entreprise dont les actifs combinés s’élèvent à 1 500 G$. Cette transaction valorise Legg Mason à 50 dollars par action, soit une prime de 23% par rapport au cours de l’action de la société basée à Baltimore le 14 février dernier.

Une période de transition

Cette annonce arrive après des mois de spéculations. Il y a quelques mois, l’investisseur militant Trian Fund Management a pris une participation de 4,5 % dans Legg Mason, ce qui lui a permis de placer son fondateur, Nelson Peltz, au conseil d’administration du gestionnaire.

Peu de temps après, Legg Mason annonçait une réduction de près de 12 % de son personnel et une réduction de son comité exécutif de 50 %, passant de huit à quatre membres. Nelson Peltz affirmait alors vouloir « réduire considérablement les coûts, stimuler la croissance des revenus par des moyens organiques et par des acquisitions, et accroître la rentabilité ».

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Le coût caché des FNB sans frais https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-cout-cache-des-fnb-sans-frais/ Sun, 19 Jan 2020 19:46:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=63311 ZONE EXPERTS - Ils présentent des risques supplémentaires pour les clients.

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La guerre de prix qui a poussé la création de fonds négociés en Bourse (FNB) à très faibles frais de gestion ou même sans frais de gestion peut faire peser un risque insoupçonné pour les clients. Ceux-ci devraient en tenir compte dans leur analyse.

Avant d’aller plus loin, prenons un pas de recul pour voir d’où provient l’actuelle guerre de prix.

Depuis leur début durant les années 1990, les FNB ont offert aux investisseurs une alternative peu dispendieuse aux fonds communs de placement (FCP). Lors de sa sortie en septembre 1999 par exemple, le i-Unit XIU (les i-Shares à cette époque portaient le nom de i—Units au Canada)  offert par BGI, Barclays Global Investors, propriétaire à l’époque de i-Shares était offert avec un RFG de 0,50%, tandis que le RFG moyen des séries F des plus grands FCP, soit les séries qui ne comprennent pas de commission de suivi, était de 1,45 %.

Pour l’investisseur, cette différence de 95 points de base par année représente autant de rendement dont il pourra bénéficier. De plus, c’est un rendement sans risque, qui ne dépend ni des humeurs des marchés, ni des prouesses d’un gestionnaire, ni de l’évolution des taux d’intérêt.

Ceci combiné à la difficulté manifeste et amplement documentée des FCP à gestion active de surpasser le rendement de leurs indices de référence de manière soutenue, selon l’étude de SPIVA, font des FNB une solution de placement qui ne peut être ignorée.

C’est pour cette raison que notre équipe, Gestion Sigma Groupe Lamarre Lalonde a adopté dès 2006 une approche purement indicielle pour une fiabilité supérieure des portefeuilles de ses clients.

Et au fil des années, les frais de FNB n’ont cessé de baisser, les fournisseurs se livrant à une guerre de prix, initiée surtout par la firme Vanguard, chef de file en fonds indiciels depuis les années 1970 et aujourd’hui l’un des plus importants manufacturiers de FNB au monde. Aujourd’hui, non moins de 70 % des FNB américains coûtent 20 points de bases ou moins, attirant 93 % des nouveaux capitaux, selon un récent article de Bloomberg. La guerre des prix est rendue féroce à un point tel qu’il existe maintenant des FNB offerts sans frais de gestion!

Il y a quelques raisons fondamentales expliquant les faibles frais des FNB : l’adoption d’une gestion indicielle, la rencontre de l’acheteur et du vendeur sur la place boursière et des budgets de marketing beaucoup plus modestes que ceux des compagnies de FCP.

Calquer la performance d’un indice est moins cher pour le manufacturier que de payer un gestionnaire ou groupe de gestionnaires. Ceci est l’aspect des FNB le mieux connu de l’investisseur.

Un autre aspect ayant peut-être même encore plus de poids découle de la structure des FNB et du fait qu’ils se négocient sur la place boursière. De ce fait, les manufacturiers de FNB  impartissent aux participants du marché tous les coûts de la rencontre des deux parties sur la place boursière. Ces coûts sont importants, car ils comprennent les frais d’opérations et de comptabilité, et sont habituellement assumés par les manufacturiers de fonds commun. Les manufacturiers de FNB ayant moins de coûts peuvent donc facturer moins à leurs clients.

Mauvaise, la guerre de prix?

La diminution des prix des FNB soulève une série de questions. La guerre des prix est-elle allée trop loin? Une firme peut-elle sérieusement offrir son produit gratuitement à l’investisseur et espérer rester en affaires bien longtemps? Aussi, nous devrions peut-être nous questionner sur les compromis et coupures des coûts d’opérations que doivent peut-être instaurer les firmes offrant leur produit à zéro ou très faibles frais.

Une autre question consiste à savoir dans quelle mesure ces dernières vagues de baisses des prix sont vraiment bénéfiques pour le principal intéressé, l’investisseur. Nul ne peut nier l’avantage pour l’investisseur d’épargner 50 points de base, voire même 100 points de base en frais. Mais quel est l’avantage réel lorsque les frais passent de 0,25 % à par exemple 0,15 % ou même 0,10 %? Pour l’investisseur, la victoire a été assurée lorsqu’il lui a été permis de ne plus devoir payer 1,45 %, plus une commission de suivi de 1 %.

Bien que les FNB soient moins dispendieux à opérer qu’un FCP à gestion active, il reste qu’un FNB implique des frais de licence payés aux fournisseurs d’indices tels S&P, MSCI, FTSE, ainsi que des coûts administratifs et de comptabilité. Les frais légaux liés à la production de prospectus et l’envoi des documents réglementaires exigés par les autorités sont aussi à considérer.

Le réel bénéfice devient alors encore moins clair lorsque l’on considère les stratégies de coupure de coûts auxquelles les firmes pourraient peut-être se livrer, ainsi mettant peut-être à risque le bon fonctionnement de produit, d’après l’article de Bloomberg.

Il pourrait revenir moins cher par exemple d’utiliser un indice « maison », ou encore de trouver un fournisseur d’indices à bon marché peu connu. Si le manufacturier diminue ses coûts d’opération en utilisant les services de garde d’un fiduciaire moins reconnu, cela pourrait représenter un risque pour l’investisseur.

Par ailleurs, les frais de gestion ne sont pas la seule source de revenus pour les FNB. En effet, tout comme dans le cas des FCP, les FNB se livrent à la pratique du prêt de titres pour lesquels ils sont rémunérés.

Certains acteurs, tels les fonds de couverture doivent emprunter un titre avant de pouvoir le vendre à découvert. Ils se tournent donc vers les plus importants détenteurs de titres, soit les FCP et le FNB. Ce revenu de prêts de titres est une des raisons pour laquelle les FNB sont en mesure d’offrir leurs produits à faible frais, car il compense partiellement pour la perte de revenus des RFG.

Or, plus un titre est rare, plus il commande un revenu de prêt plus élevé. Autrement dit, il est très facile de trouver un fonds qui a des actions de la Banque Royale du Canada à prêter, mais cela est plus difficile pour une entreprise plus petite et plus obscure. Un manufacturier de FNB pourrait-il être tenté d’inclure de tels titres dans ses portefeuilles avec l’objectif d’augmenter ses revenus de prêts de titres? Plus il y a une pression à la baisse sur les RFG, plus grande serait la pression de meubler les portefeuilles basés sur ce besoin d’augmenter le revenu plutôt que sur des principes d’une gestion saine.

Les frais plus modestes des FNB sont un atout indéniable pour l’investisseur autant que pour le gestionnaire. Ils offrent une alternative transparente et flexible, et représentent un incroyable outil pour la conception de portefeuilles. Ils représentent un changement révolutionnaire dans l’industrie. Mais la guerre de prix à laquelle les manufacturiers se livrent mènera-t-elle à l’abandon par certains des plus vulnérables d’entre eux des standards élevés et de la rigueur pour lesquels l’industrie des FNB a toujours été reconnue?

Financière Banque Nationale – Gestion de patrimoine (FBNGP) est une division de la Financière Banque Nationale inc. (FBN) et une marque de commerce appartenant à la Banque Nationale du Canada (BNC) utilisée sous licence par la FBN. FBN est membre de l’organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) et du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE) et est une filiale en propriété exclusive de la BNC, qui est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA : TSX). Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont fondées sur notre analyse et notre interprétation de ces informations et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés aux présentes. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la FBN. J’ai rédigé le présent rapport au mieux de mon jugement et de mon expérience professionnelle afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la FBN. Les titres ou les secteurs mentionnés dans cette chronique ne s’adressent pas à tous les types d’investisseurs et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Veuillez consulter votre conseiller en placement afin de vérifier si ce titre ou secteur vous convient et pour avoir des informations complètes, incluant les principaux facteurs de risque. Certains titres ou secteurs mentionnés dans cette chronique peuvent ne pas être suivis par les analystes de la FBN.

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