Banque Nationale Marchés financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 05 Apr 2024 20:12:06 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque Nationale Marchés financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Forte demande pour les FNB d’actions américaines et internationales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/forte-demande-pour-les-fnb-dactions-americaines-et-internationales/ Wed, 10 Apr 2024 09:01:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100052 FOCUS FNB – Mais les créations nettes diminuent en mars par rapport au mois précédent.

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Après un mois de février faste sur le plan des créations nettes, le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont connu des résultats mitigés en mars. Durant ce mois, ils ont cumulé des entrées nettes de 4 G$, soit 2 G$ de moins que le mois précédent. Il faut dire que février avait enregistré les plus importantes entrées nettes mensuelles des 11 derniers mois, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Cette performance ne s’est pas renouvelée en mars. Cependant, les créations nettes de FNB canadiens ont reflété la popularité des actions américaines et internationales. En effet, la demande pour les FNB d’actions a dominé en mars, avec des créations nettes s’élevant à 2,9 G$ pour cette catégorie d’actifs, devant les FNB de titres à revenu fixe, qui ont enregistré des entrées nettes de 776 millions de dollars (M$).

En mars, les FNB d’actions américaines et les FNB d’actions internationales ont enregistré respectivement des entrées nettes de 1,7 G$ et 1,4 G$. Les actions canadiennes ont affiché pour leur part des rachats nets de 312 M$, après un mois de février légèrement positif.

Pour le premier trimestre de 2024, les entrées nettes des FNB canadiens ont totalisé 13,9 G$, pour un actif sous gestion de 419 G$. Depuis le début de l’année, les FNB d’actions mènent le bal, avec des créations nettes de 10 G$.

Les entrées nettes des FNB de titres à revenu fixe sont inférieures à celles de janvier et février, qui s’élevaient alors à 1 G$. Depuis le début de l’année, les entrées nettes pour cette catégorie d’actifs totalisent 2,8 G$.

En mars, les FNB de répartition d’actifs affichent des créations nettes de 351 M$, alors qu’ils étaient de 1,2 G$ pour les trois premiers mois de l’année 2024. Les FNB à effet de levier et les FNB à effet de levier inversé ont affiché des créations nettes de 155 M$ en mars et de 377 M$ pour le premier trimestre de 2024.

Blues des FNB de cryptoactifs canadiens

Les FNB de cryptoactifs poursuivent la descente amorcée au début de l’année. Les rachats de FNB de cryptoactifs cotés au Canada enregistrés lors des deux premiers mois de l’année se sont poursuivis en mars, avec des sorties nettes de 139 M$. Pour le premier trimestre, les rachats nets de FNB de cryptoactifs s’élèvent à 684 M$. Ces résultats contrastent avec la tendance aux États-Unis, où les FNB de bitcoins « en détention physique », approuvés par la Securities and Exchange Commission (SEC) en janvier, continuent d’engranger des actifs, signalent les auteurs du rapport de BNMF.

En mars, les FNB américains pondérés en fonction de la capitalisation boursière et axés sur la croissance ont eu la faveur des investisseurs (VFV, HXS, ZNQ, XUS). La popularité des FNB d’actions s’est aussi reflétée par la demande de FNB d’allocation d’actifs, en particulier les FNB avec une allocation de 100 % en actions (XEQT, VEQT).

Les FNB sectoriels d’actions accusent un recul important en mars. Tous secteurs confondus, ils affichent des rachats nets de 813 M$. Le secteur financier enregistre les plus importantes sorties nettes (1 G$). Elles s’élèvent à 166 M$ dans le secteur de l’énergie. Ces deux secteurs sont d’ailleurs les principaux responsables des rachats nets des FNB canadiens en mars, souligne le rapport de BNMF. L’immobilier, les technologies et les services publics enregistrent des entrées nettes.

Parmi les FNB de titres à revenu fixe, les FNB du marché monétaire ont affiché des rachats nets en mars (CSAV, CBIL, HISA), tout comme les FNB à court terme (VSB, QSB) et à moyen terme. Ces deux dernières catégories de FNB ont enregistré des rachats nets d’environ 200 M$ chacune. Les FNB à long terme (XLB, ZFL) ont bénéficié de créations nettes de 328 M$.

Attrait pour les FNB ESG

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) canadiens ont enregistré des créations nettes de 509 M$ en mars, le meilleur résultat depuis juillet 2023, signale le rapport de BNMF. La part du lion de la croissance va aux FNB de titres à revenu fixe (296 M$) et aux actions (205 M$). Parmi les titres qui ont le mieux réussi, le NBI Sustainable Canadian Bond FNB (NSCB) a reçu des entrées nettes de 200 M$ depuis le début de l’année, tandis que la gamme « investissement responsable » du Mouvement Desjardins a reçu des entrées nettes de 96 M$ en mars, « peut-être en raison d’un transfert institutionnel du Canada et des actions des marchés émergents vers les États-Unis et les marchés développés », avancent les auteurs du rapport de BNMF. Depuis le début de l’année, les entrées nettes dans les FNB ESG totalisent 908 M$.

Engouement pour l’IA

En mars, certains émetteurs de FNB ont enregistré des rachats nets comme Horizons (410 M$), et BMO (599 M$). Par contre, RBC iShares et Vanguard ont enregistré respectivement 1,6 G$ et 1,0 G$ en créations nettes.

Pour les trois premiers mois de l’année, RBC iShares affiche les plus fortes créations nettes (3,1 G$), suivie de Vanguard (3,0 G$), de Fidelity 1,6 G$, de TD (1,5 G$) et de BMO (1,4 G$).

Par ailleurs, les lancements de FNB ont ralenti en mars, avec 11 FNB lancés sur le marché, comparativement à 18 nouveaux FNB le mois précédent. Les nouveaux produits sont répartis dans toutes les catégories d’actifs, avec des spécialisations. Surfant sur la vague de l’or comme valeur refuge, BMO a lancé trois FNB cherchant à reproduire le rendement du cours du lingot d’or, tandis que deux des FNB lancés en mars par Evolve (ARTI) et par NBI (EVO) sont gérés par l’intelligence artificielle ou des modèles quantiques propriétaires. Témoin de la percée de l’IA dans les nouveaux produits, le FNB lancé en janvier par Invesco sur le thème de l’intelligence artificielle (INAI), a recueilli 100 M$ au cours de son troisième mois d’existence seulement.

« Bien que ce concept ne soit pas nouveau (Horizons a lancé MIND en 2017 et l’a retiré de la cote en 2022), nous nous attendons à ce que l’expérimentation dans ce domaine se poursuive compte tenu du battage médiatique autour de l’IA générative », écrivent les experts de BNMF.

Selon les projections de BMNF, si la tendance se maintient, les FNB canadiens devraient afficher des créations nettes de 55,6 G$ d’ici la fin de l’année, dépassant de peu le record de 51 G$ établi au cours de l’année 2021, qui avait été une année de reprise exceptionnelle en raison de la pandémie. Les auteurs du rapport de BNMF estiment cependant qu’« il faudra un certain nombre de facteurs pour maintenir cet élan pendant neuf mois de plus à ce rythme ».

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FNB canadiens : importantes créations nettes en février https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-canadiens-importantes-creations-nettes-en-fevrier/ Wed, 13 Mar 2024 09:41:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99586 FOCUS FNB – Elles permettent au secteur de franchir la barre des 400 G$ en actifs gérés.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont accueilli des créations nettes de 6 milliards de dollars (G$) en février, ce qui représente les plus importantes mensuelles au cours des 11 derniers mois. Ces apports nets ainsi la force des marchés financiers ont permis au secteur des FNB d’atteindre un actif sous gestion (ASG) totalisant 406 G$, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Le portrait de février 2024 contraste avec celui de mars 2023, soit lorsque le secteur des FNB canadiens avait enregistré d’aussi fortes créations nettes mensuelles. Cette dernière période avait été marquée par d’importants changements macroéconomiques, des faillites de banques régionales américaines et des volumes d’argent institutionnel déplacés rapidement pour faire face aux changements soudains, signalent les analystes de BNMF Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma dans une note envoyée à des clients.

Février 2024 a plutôt été porté par la force du marché des actions, ce qui a stimulé les créations nettes de FNB d’actions. Après des créations nettes de 2,8 G$ pour les FNB d’actions en janvier, elles s’établissaient à 4,5 G$ en février.

Par conséquent, les FNB canadiens d’actions totalisaient un actif sous gestion (ASG) de 252 G$ à la fin de février 2024, soit 13 G$ de plus qu’à la fin de janvier.

En février de cette année, ce sont les FNB d’actions américaines et internationales qui ont connu les plus fortes créations nettes, soit de 2,8 G$ et de 1,4 G$, respectivement. Les FNB d’actions canadiennes ont connu des apports nets de 223 M$.

Dans le sous-secteur des FNB sectoriels, ce sont les FNB d’actions de sociétés de soins de santé et de services publics qui arrivent en tête des créations nettes, avec des entrées nettes respectives de 174 M$ et 106 M$. Le secteur financier, qui avait récolté des entrées nettes de 487 M$ en janvier, se retrouve avec des rachats nets de 79 M$ en février, d’après BNMF.

Les FNB d’allocation d’actifs enregistrent habituellement des entrées plus importantes au cours des deux premiers mois de l’année. La tendance ne s’est pas démentie en février. Ce genre de FNB a reçu 1,6 G$ de créations nettes. Les auteurs du rapport attribuent cet afflux aux contributions de dernière minute avant la date limite de contribution au REER pour l’année 2023.

Les investisseurs ont par ailleurs cherché à se diversifier par rapport aux grandes capitalisations en se tournant vers les FNB d’actions de sociétés de petites et moyennes capitalisations.

Les obligations canadiennes à court terme ont la cote

Par ailleurs, les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des entrées nettes de 1 G$ en février, soit l’équivalent de celles du mois précédent. L’ASG en FNB de titres à revenu fixe est resté stable à 121 G$ pour les deux premiers mois de l’année.

Les FNB d’obligations de sociétés canadiennes ont enregistré les entrées nettes les plus importantes, soit 684 M$, alors que les FNB d’obligations du marché total canadien (aggregate) et les FNB d’obligations gouvernementales canadiennes affichaient des créations nettes de 216 M$ et 143 M$ respectivement. Les obligations étrangères ont également fait l’objet d’entrées (281 M$).

Les FNB d’obligations à ultra-court terme (175 M$) à long terme (308 M$) et à échéance cible (152 M$) ont affiché d’importantes créations nettes.

Cependant, les obligations du marché monétaire ont affiché des rachats nets de 228 M$ de dollars.

Malgré les révisions de prévisions de baisse des taux, les investisseurs ont choisi de délaisser les FNB de type « cash » au profit des FNB obligataires d’une certaine exposition à la duration, dans l’attente d’une éventuelle baisse des rendements, indique le rapport de BNMF.

En outre, les apports en capital dans les FNB ESG canadiens se sont accélérés en février. Les créations nettes de 291 M$ dans les FNB ESG a plus que doublé en février par rapport à janvier, ce qui porte les entrées nettes dans les FNB ESG depuis le début de l’année à 400 M$. Le FNB Développement durable d’obligations canadiennes BNI (NSCB) et le iShares ESG Aware MSCI EM Index FNB (XSEM) ont recueilli à eux deux de 300 M$.

Depuis le lancement des FNB bitcoin au comptant aux États-Unis en janvier, les FNB canadiens de cryptoactifs ont connu des rachats nets. En février, les rachats se sont élevés à 99 M$. En janvier, ils avaient totalisé 444 M$. On n’observe pas au Canada la même tendance qu’aux États-Unis, où les FNB de cryptoactifs ont recueilli 36,5 G$ US depuis la création de cette catégorie début janvier, notent les auteurs du rapport de BNMF.

Certains fournisseurs de FNB canadiens ont enregistré des sorties de fonds. Horizons, CI et Purpose ont affiché des chiffres plus bas que d’habitude en février en raison d’une forte exposition aux FNB de liquidités ou de cryptoactifs, selon les experts.

RBC iShares et Vanguard ont enregistré des entrées importantes dépassant chacune le milliard de dollars. La Banque Scotia a enregistré l’entrée la plus importante (714 M$) en pourcentage des actifs de la fin de janvier en raison d’une allocation institutionnelle à SITU, son FNB sur indices d’actions américaines.

Au total, 18 FNB ont vu le jour en février, notamment dans les obligations et le secteur des « covered calls », des mandats sur les titres à revenu fixe et des stratégies alternatives. Fidelity s’est montré le manufacturier le plus actif avec la création de sept nouveaux FNB, suivis par Hamilton et AGF.

Depuis le début de l’année, les FNB d’actions ont représenté 75 % des entrées dans les FNB canadiens. Les entrées d’actions américaines ont été particulièrement importantes, représentant 63 % du total des entrées d’actions. Les FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière se sont taillé la part du lion.

Les FNB sectoriels ont enregistré les deuxièmes meilleures entrées nettes (724 M$), grâce aux secteurs de la finance, de la santé et des services publics. Les FNB à revenu fixe ont engrangé 2 G$, répartis dans toutes les catégories à part les actions privilégiées, les obligations à rendement réel et les FNB à court et moyen terme.

 

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Les FNB canadiens débutent 2024 d’un bon pied https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-canadiens-debutent-2024-dun-bon-pied/ Wed, 14 Feb 2024 02:05:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98966 FOCUS FNB – Ils accueillent des créations nettes de 4 G$ en janvier.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens poursuivent sur leur lancée. Ils ont totalisé des entrées nettes de 3,9 milliards de dollars (G$) en janvier. Leurs actifs sous gestion (ASG) s’élevaient à 389 G$ en début d’année, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers.

Les résultats des FNB canadiens en janvier 2024 demeurent inférieurs à ceux de la fin de l’année passée. En novembre 2023, ils avaient enregistré des entrées nettes de 5 G$, comparativement à 3,9 G$ pour le premier mois de l’année 2024. Cependant, les résultats de janvier 2024 se distinguent quand on les compare à ceux du début de l’année 2023, qui avaient été marqués par des rachats de 342 millions de dollars (M$).

L’an dernier, les FNB canadiens avaient recueilli 38,4 G$ en créations nettes, pour un ASG totalisant 383 G$ à la fin de l’année, un sommet historique, selon BNMF.

Les FNB d’actions ont continué à mener le bal en janvier, avec des créations nettes de 2,8 G$. Les actifs sous gestion totaux s’élevaient alors à 239 G$ dans cette catégorie d’actifs. La demande s’est concentrée surtout sur le marché américain ainsi que sur le marché international.

Les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des créations nettes de 1 G$ pour un actif total sous gestion de 121 G$. Les FNB multi-actifs ont affiché en janvier des créations nettes de 370 M$, principalement dans des FNB d’allocation d’actifs. Les FNB inversés à effet de levier ont accueilli des entrées de 111 M$, selon Banque Nationale Marchés financiers.

Les FNB de type « quasi-espèces » restent populaires auprès des conseillers. Leur rendement a toutefois légèrement diminué en raison des déclarations réglementaires du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) sur le traitement de la liquidité des dépôts sous-jacents par les banques, indique une note de BNMF.

Les FNB d’actions américaines en tête

Toutes les catégories de FNB d’actions ont enregistré des entrées nettes en janvier, à l’exception des FNB à faible volatilité qui affichent des rachats de 15 M$.

Les actions américaines ont enregistré les créations nettes les plus importantes de leur catégorie (1,5 G$). Les actions internationales (XEF, ZEA) ont attiré 1 G$.

Parmi les FNB d’actions concentrées sur un secteur donné, ceux du secteur financier se sont démarqués en attirant des créations nettes de 487 M$, creusant l’écart avec les autres secteurs tels que les matières premières (57 M$) et la technologie (49 M$). Les secteurs de l’énergie et de l’immobilier ont tous les deux enregistré des rachats nets.

Les obligations à moyen et long terme privilégiées

Les FNB du marché monétaire gagnent en popularité. Ils ont recueilli un montant net de 668 M$ malgré les sorties de fonds de 231 M$ enregistrées par un seul FNB alternatif (CSAV), qui était en tête du classement des sorties de fonds en janvier. Le FNB sur les actions privilégiées (ZPR) a continué à perdre des actifs avec une sortie de 41 M$.

Les FNB à échéance cible (RQN, RQO, RQP) se sont également bien portés. Ils ont engrangé des entrées nettes de 191 M$, ce qui représente 8,1 % de leurs actifs de décembre dernier.

En janvier, les investisseurs se sont désintéressés des obligations à court terme, qui avaient recueilli leurs faveurs au cours des derniers mois, pour se tourner sur les obligations à moyen et long terme. Cette stratégie est à mettre sur le compte de la faiblesse de l’économie et de la possibilité d’une baisse des rendements obligataires au cours des prochains mois, indiquent les analystes de BNMF. Une éventuelle baisse des taux d’intérêt ferait monter le prix des obligations à long terme, la relation entre le prix des obligations et les taux d’intérêt étant inverse.

Plongée des FNB de cryptoactifs

Les FNB de cryptoactifs canadiens ont connu en janvier les deuxièmes plus importants rachats nets mensuels depuis leur lancement au début de l’année 2021. Pour le premier mois de l’année, ils ont enregistré des rachats de 447 M$.

Cette plongée correspond à la décision du 11 janvier de la Securities and Exchange Commission d’autoriser les FNB de bitcoins au comptant aux États-Unis. Les investisseurs ont préféré se tourner vers des produits américains ou alors ont attendu la nouvelle du lancement des FNB américains pour se retirer du bitcoin, analyse BNMF.

Les FNB ESG canadiens ont enregistré pour leur part des entrées de fonds de 109 M$ en janvier. L’activité de création a surtout eu lieu dans la suite iShares ESG Aware, avec en tête le iShares ESG Aware MSCI EM Index FNB (XSEM), qui était également le principal FNB ESG en termes de flux au Canada l’année dernière.

Activités des fournisseurs

Les fournisseurs canadiens ont lancé 21 nouveaux FNB en début d’année. Guardian a été le plus dynamique, avec cinq nouveaux FNB dans la série Guardbonds. CI a lancé quatre nouveaux FNB. Les fournisseurs ont opté principalement pour les stratégies à revenu fixe, les stratégies factorielles, les stratégies d’actions individuelles et les stratégies d’options.

En janvier, BMO a enregistré des entrées nettes de 1,3 G$, ce qui en fait l’émetteur de FNB canadiens qui a le mieux réussi à ce chapitre. Il est suivi de Vanguard (852 M$) et Horizons (507 M$). CI a accusé les rachats nets les plus importants (414 M$) avec Mackenzie (83 M$).

Le FNB de Vanguard axé sur l’index S&P 500 (VFV) a enregistré les entrées les plus importantes du mois (517 M$), tandis qu’iShares a subi le rachat le plus important avec XIU, pour un montant de 462 M$.

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Bilan de l’arrivée des premiers FNB de bitcoin américains en détention physique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bilan-de-larrivee-des-premiers-fnb-de-bitcoin-americains-en-detention-physique/ Wed, 14 Feb 2024 01:49:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98925 FOCUS FNB - Ils ont fait leur apparition sur le marché américain des FNB en janvier.

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Janvier 2024 a marqué l’histoire du secteur américain des fonds négociés en Bourse (FNB) avec l’arrivée des premiers FNB de cryptoactifs en « détention physique » cotés à une Bourse américaine.

Alors qu’ils étaient disponibles au Canada depuis février 2021, les autorités réglementaires américaines n’avaient pas encore donné leur autorisation jusqu’à récemment. Seuls les FNB de crypto actif conçus à partir de contrat à terme avaient obtenu la permission de la Securities and Exchange Commission (SEC). Un récent jugement portant la permission pour l’entreprise Grayscale de convertir un fonds à capital fermé en FNB avait toutefois pavé la voie à l’arrivée imminente des FNB de cryptoactif en détention.

C’est chose faite. Le 10 janvier, le marché américain des FNB était témoin de la mise en marché de 11 FNB de cryptoactifs, principalement sur le bitcoin. Dans le premier mois de son existence, l’actif en FNB américains de crypto a atteint 30 G$. « Or, si on exclut les actifs qui proviennent de la conversion en FNB du fonds à capital fermé colossal de Grayscale, les entrées nettes seraient de seulement 1,6 G$ », lit-on dans une revue du secteur américain des FNB de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Malgré l’attention médiatique très forte sur les FNB de crypto, en janvier, les FNB d’actions ont affiché 22 G$ en créations nettes et les FNB de titres à revenu fixe, 20,1 G$.

Tous les FNB sur le bitcoin aux États-Unis sont structurés comme des grantor trusts, une structure courante parmi les FNB sur les matières premières, de métaux précieux ou les devises qui détiennent physiquement les actifs sous-jacents dans une fiducie pour le compte des investisseurs.

De plus, les nouveaux FNB de bitcoin ont une structure similaire : tous sauf deux conservent leurs actifs numériques auprès de Coinbase, selon BNMF.

« Ils sont également extrêmement concurrentiels en termes de prix, s’étant engagés dans une guerre des frais à grande vitesse, réduisant les frais avant même que leurs produits ne soient lancés, et leurs frais de gestion sont de l’ordre de 0,25 % par an.

Les créations nettes de 1,6 G$, excluant la conversion du GBTC, sont « décevantes » par rapport à l’expérience canadienne d’il y a près de trois ans, car le marché américain des FNB est 20 fois plus important que le marché canadien, note Banque Nationale Marchés financiers. Les FNB de bitcoins canadiens ont été lancés pour la première fois en février 2021 et ont reçu 700 M$ canadiens de créations ce mois-là. « Si les FNB de bitcoins canadiens sont un indicateur de ce qui pourrait se passer aux États-Unis, il pourrait y avoir une période de flux mensuels réguliers avant que l’adoption ne soit saturée. »

Une fois que les FNB de bitcoin au comptant basés aux États-Unis ont été approuvés au cours de la nouvelle année, nous avons constaté des rachats de FNB de bitcoin cotés au Canada, pour un total de 447 M$ canadiens de rachats nets. « Certains investisseurs américains qui ont acheté des FNB cotés au Canada en 2021 ont peut-être opté pour des solutions moins chères aux États-Unis (la plupart des FNB de bitcoins canadiens facturent plus de 1 % de frais de gestion) », lit-on dans la note de BNMF.

Banque Nationale note que certaines personnes se sont demandé si les nouveaux FNB de bitcoins au comptant détenaient réellement des bitcoins « physiques », étant donné que la SEC n’a approuvé que la création/le rachat d’espèces au lieu du processus « en nature » plus typique que l’on trouve dans la plupart des FNB adossés à des actifs physiques.

Bitwise a répondu à cette préoccupation en divulguant volontairement l’adresse du portefeuille du Bitwise Bitcoin ETF (BITB), ce qui permet de tracer les transactions en bitcoins associées à la création/au rachat du BITB.

« Nous avons vérifié que le montant en bitcoins du portefeuille et ses variations correspondent aux flux de la BITB (nous avons observé que les bitcoins sont généralement envoyés au portefeuille le jour de bourse suivant la création). En outre, la valeur totale actuelle en dollars américains des bitcoins dans le portefeuille correspond à l’encours total du FNB. Cela confirme que les actifs des ETF Bitcoin au comptant sont effectivement adossés à des bitcoins « physiques » », indique Banque Nationale Marchés financiers.

Toutefois, cela soulève la question de savoir ce qui se passera si des inconnus sur Internet envoient des transactions en bitcoins à ce portefeuille, qui seront reconnues par le réseau bitcoin, mais « involontaires » pour Bitwise (ce qui a déjà commencé à se produire à l’état de traces ou de quantités immatérielles), note BNMF.

Dans une note envoyée à la mi-janvier, Valeurs mobilières TD (VMTD) apporte un éclairage sur la question. Les FNB de bitcoin aux États-Unis sont créés et rachetés par les teneurs de marché en utilisant des espèces, à l’instar des FNB cryptographiques au Canada. Il s’agit d’un choix des émetteurs de fonds d’utiliser cette méthode.

« Cette situation est toutefois surprenante, compte tenu de la richesse des acteurs du marché aux États-Unis. Le fait de permettre la livraison de bitcoins au comptant (physique) aurait pu différencier les FNB américains de leurs homologues canadiens. Cela signifie également que les mainteneurs de marché sont susceptibles de négocier à la fois au comptant et à l’aide de contrat à terme pour se couvrir », lit-on dans une note de Valeurs mobilières TD.

Par ailleurs, ce courtier met en garde les investisseurs par rapport aux frais de gestion annoncés par les émetteurs de FNB de bitcoins américains. En effet, les frais de gestion affichés peuvent être plus élevés que le ratio des frais de gestion (RFG), en raison d’autres coûts qui restent encore inconnus pour le moment.

« Au Canada, l’écart entre les frais de gestion et le RFG (coût total de possession) des FNB Bitcoin varie de 39 points de base (pb) à 117 pb. Le RFG le plus élevé est de 1,92 %. Les frais de garde et d’exécution des cryptoactifs sont particulièrement onéreux. Par conséquent, soit l’émetteur prend en charge une partie des coûts, soit ces coûts sont pris en compte dans le coût total de possession de ces fonds. Aucun de ces éléments ne sera communiqué aux détenteurs de parts avant un certain temps », lit-on dans la note de Valeurs mobilières TD.

Impact sur le marché canadien

Il est difficile de prévoir exactement quel sera l’impact à moyen terme sur le marché canadien des FNB de cryptoactif. On peut toutefois s’attendre à une réduction des frais pour les FNB de crypto canadiens, selon Valeurs mobilières TD : « Le 11 janvier 2024, Fidelity Canada a annoncé une réduction des frais de gestion à 0,39 % avec un RFG prospectif estimé à 0,44 % (y compris la TVH estimée), à compter du 12 janvier 2024. Il s’agit d’une réduction importante par rapport au RFG actuel du FNB de 0,95 % (au 30 septembre 2023). D’autres grands émetteurs de FNB de crypto pourraient suivre le mouvement pour rester concurrentiels. »

De plus, la venue d’autres FNB de cryptoactifs est envisageable. En effet, jusqu’à présent, le bitcoin et l’éther sont les seuls actifs numériques proposés sur le marché des FNB. « Une raison très importante à cela est que seuls les contrats à terme sur le bitcoin et l’éther sont négociés sur le CME, utilisés par les teneurs de marché pour couvrir leurs risques », explique Valeurs mobilières TD.

Une fois que davantage de contrats à terme ou d’autres outils de couverture seront disponibles, nous pourrions voir d’autres cryptoactifs, tels que Tether et XRP, arriver dans le secteur des FNB. « Compte tenu de l’environnement progressiste, le marché canadien est bien placé pour prendre la tête de l’innovation dans le secteur des FNB », conclut VMTD.

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FNB pour cibler les obligations à long terme https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-pour-cibler-les-obligations-a-long-terme/ Wed, 13 Dec 2023 10:55:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98140 FOCUS FNB - Leur liquidité supplémentaire reste intéressante.

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Depuis quelques mois, certains investisseurs ont un regain d’appétit pour les fonds négociés en Bourse (FNB) détenant des titres à revenu fixe à long terme.

En effet, en novembre, les FNB du genre inscrits à la cote au Canada ont affiché des créations nettes de 666 millions de dollars (M$), par rapport à 676 M$ pour les FNB de fonds du marché monétaire, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). En octobre, les premiers connaissaient des entrées nettes 598 M$ et les seconds de 462 M$.

Différents facteurs expliquent cette popularité des FNB obligataires à long terme. D’abord, sur le plan financier, bon nombre d’économistes identifiaient récemment les obligations à long terme comme bon marché.

« Le modèle de juste valeur de notre bureau de chef des investissements pour les obligations américaines à 10 ans indique que le rendement est actuellement supérieur de plus de 70 points de base (ou deux écarts-types) à la juste valeur. Bien qu’il y ait des risques que les taux augmentent à partir de ce point, compte tenu de la possibilité d’une hausse de l’inflation et des politiques « hawkish » de la Réserve fédérale américaine (Fed), les obligations semblent bon marché dans le contexte historique, ce qui offre l’occasion aux investisseurs qui ont une exposition minimale à la catégorie d’actifs de commencer à y ajouter des parts de leur portefeuille », écrivait BNMF dans une analyse publiée à la fin d’octobre.

À la mi-novembre, Valeurs mobilières TD (VMTD) arrivaient à un constat analogue. En effet, John Aitkens, stratège à la Banque TD a souligné récemment que les rendements des obligations du Trésor à 10 ans augmentent toujours pendant les périodes de resserrement de la politique monétaire de la Fed, mais qu’ils ont tendance à atteindre leur maximum quelques semaines avant ou après la dernière hausse des taux d’intérêt de la Fed.

Le sommet dans les taux d’intérêt à long terme, que l’on n’a pas vu depuis 2007, constitue donc une bonne occasion d’achat pour les obligations à long terme, ajoute VMTD : « Dans ce cas, les investisseurs devraient avoir intérêt à détenir des obligations à long terme dans leurs portefeuilles d’investissement. L’équipe des taux de TD recommande également une opération stratégique d’achat de bons du Trésor à 10 ans, car l’équipe s’attend à ce que les données économiques s’affaiblissent au cours des prochains mois et prévoit une récession pour le deuxième trimestre 2024, ce qui exercera une pression à la baisse sur les taux. »

Par ailleurs, le chef des investissements de la BN identifie la duration cible d’un portefeuille de titre à revenu fixe de 8,2 ans, soit environ un an de plus que la durée de l’indice de référence.

« Si les investisseurs souhaitent allonger la durée de leur portefeuille de titres à revenu fixe, ils pourraient envisager d’ajouter une petite position dans des FNB de bons du Trésor à long terme « à l’épreuve de la récession ». Par exemple, si la durée moyenne d’un portefeuille obligataire correspond à celle de l’indice de référence de l’univers canadien, qui est d’environ 7 ans, il est possible d’ajouter une année à l’exposition à la duration en réduisant la pondération de l’indice de référence à 90 % de sa position antérieure et en ajoutant environ 10 % de ZFL, qui a une durée de 17 ans », lit-on dans l’étude de BNMF.

BNMF soutient par ailleurs que les clients qui souhaitent mettre leur portefeuille « à l’épreuve d’une récession » devraient également envisager d’exposer une part de leurs titres à revenu fixe à des titres de courte échéance, comme les FNB de marché monétaire ou les FNB de comptes à intérêt élevés. Ceux-ci sont actuellement assortis de taux de rendement bruts intéressants et ont une faible duration. Ils n’offrent toutefois pas de garantie contrairement aux certificats de placement garantis, qui sont couverts par la Société d’assurance-dépôts du Canada.

Caractéristiques intéressantes

Selon VMTD, les FNB constituent un outil d’investissement pour les investisseurs qui souhaitent profiter de la baisse potentielle des taux d’intérêt en s’exposant stratégiquement aux obligations à long terme. Non seulement ces fonds ont généralement une série de titres à revenu fixe comme actifs sous-jacents et constituent donc des titres diversifiés, mais ces fonds sont généralement offerts avec des faibles frais de gestion par rapport aux fonds communs de placement de titres à revenu fixe.

VMTD identifie d’autres avantages potentiels des FNB de titres à revenu fixe. D’abord, ils sont relativement accessibles et peuvent être négociés durant les heures d’ouverture des Bourses et plateforme de négociation. À l’opposé, les titres à revenu fixe individuels ne sont généralement pas transparents, car on les négocie hors cote.

De plus, les FNB de titres à revenu fixe sont dotés d’une liquidité additionnelle. En plus de la liquidité intrinsèque du FNB qui découle de celle du marché des titres sous-jacents, les FNB obligataires offrent une liquidité secondaire provenant des transactions entre acheteurs et vendeurs de FNB. Ainsi, une transaction entre ces derniers est possible sans que l’on ait à négocier les titres sous-jacents du FNB, d’où une couche additionnelle de liquidité, selon VMTD.

En outre, la plupart des obligations offrent des paiements de coupon tous les six mois, tandis que la plupart des FNB obligataires offrent des distributions mensuelles. « Bien que le montant de la distribution ne soit pas fixe, de nombreux investisseurs à revenu fixe ont intérêt à disposer d’un flux de revenus plus régulier », écrivent les auteurs de VMTD.

Ces derniers ajoutent que la plupart des FNB obligataires, à l’exception des FNB à échéance cible, n’arrivent pas à échéance comme des obligations individuelles. « Ils tendent à offrir une échéance constante en achetant et en vendant continuellement des obligations dans le portefeuille, ce qui peut être difficile à mettre en œuvre pour les investisseurs individuels », lit-on dans la note.

Options sur le marché

Il existe plusieurs FNB obligataires à long terme sur le marché canadien. Les clients peuvent choisir des FNB d’obligations fédérales, provinciales, d’entreprises de haute qualité et globales en fonction de leur appétit pour le risque.

Parmi les plus importants FNB à longue échéance en termes d’actif, on retrouve le FINB BMO obligations fédérales à long terme (ZFL) (frais de gestion de 0,20%) dont l’actif est de 3 G$, suivi du FNB d’obligations fédérales canadiennes à long terme TD (0,20%) à 1,7 G$ et du Invesco Long Term Government Bond Index ETF Government (PGL), (0,25%) à 326 M$.

Pour les investisseurs qui recherchent une exposition à long terme aux bons du Trésor américain, il existe plusieurs options dans le paysage des FNB canadiens. Des parts couvertes en dollars canadiens, des parts non couvertes en dollars canadiens et des parts en dollars américains sont également disponibles. Le marché canadien des FNB ne propose pas de FNB sur les obligations américaines à long terme, qu’il s’agisse d’obligations d’entreprises ou d’obligations globales.

Parmi les plus importants FNB, on retrouve le FINB BMO obligations du Trésor américain à long terme (ZTL/F), dont les frais de gestion sont à 0,20% et l’actif géré à 255 M$. Il est suivi par le FINB BMO obligations du Trésor américain à long terme (ZTL), assorti de frais de 0,20% et d’un actif de 204 M$, et du FNB d’obligations du Trésor américain à long terme TD (TULB), dont les frais sont de 0,20% et l’actif, de 124 M$.

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Regain d’appétit pour les FNB d’actions https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/regain-dappetit-pour-les-fnb-dactions/ Wed, 13 Dec 2023 09:38:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98123 FOCUS FNB - Ils enregistrent des créations nettes de 2,7 G$ en novembre.

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Le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens a poursuivi en novembre le mouvement de pente ascendante amorcé en octobre. Près de 5 milliards de dollars (G$) ont été investis dans les FNB canadiens le mois dernier, ce qui représente le deuxième plus important volume de créations nettes enregistrées depuis le début de l’année, après celui du mois de mars 2023, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

En conséquence, l’actif géré cumulatif en FNB cotés au Canada totalisait 370 G$ à la fin de novembre, soit 24 G$ de plus par rapport au mois précédent.

Retour en force des actions

Les FNB actions ont fait un retour en force en novembre avec des créations nettes de 2,7 G$. Ils effectuent un bond important par rapport à octobre, où leurs entrées nettes s’étaient élevées à 691 millions de dollars (M$).

Cette progression revient principalement aux FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière (XIU, XIC, VFV), qui ont continué à bien faire en novembre, ayant attiré 1,6 G$ en créations nettes.

« L’appétit des investisseurs pour les actions s’est récemment amélioré en raison de la forte performance des principaux indices boursiers à l’échelle mondiale », indiquent les analystes de BNMF à l’origine du rapport, Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les entrées nettes dans les FNB d’actions se sont concentrées dans les fonds d’actions canadiennes (1,9 G$) et d’actions américaines (955 M$), tandis que les marchés développés et les marchés émergents ont enregistré des rachats nets en novembre.

Rebond des FNB de cryptoactifs

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont accueilli 815 M$, ce qui représente les créations nettes les plus importantes pour cette catégorie depuis mai 2021. « Les prix des cryptoactifs ont grimpé au cours des deux derniers mois, le cours du bitcoin ayant franchi la barre des 40 000 $US le 4 décembre, bien qu’il soit encore loin du sommet de près de 70 000 $US atteint en novembre 2021 », signalent les auteurs du rapport de BNMF. Les créations nettes ont été les plus importantes chez Purpose et CI (BTCC/B, BTCC/U, BTCX/U, BTCX/B), ainsi que chez 3iQ et Fidelity.

Les FNB canadiens multiactifs ont accueilli des entrées nettes de 253 M$ et les FNB canadiens à effet de levier ont récolté 124 M$.

Les FNB canadiens sectoriels ont reçu des créations nettes de 551 MS. Le secteur des technologies a bénéficié des entrées les plus importantes (174 M$) ainsi que les services publics (133 M$). Le secteur financier a accueilli 72 M$, soit moins que l’immobilier (83 M$) et l’énergie (81 M$). Les seules sorties enregistrées l’ont été dans le secteur des soins de santé.

Les FNB de titres à revenu fixe ralentissent

Les FNB de titres à revenu fixe ont ralenti le pas en novembre. Ils totalisent des créations nettes de 974 M$, alors qu’en octobre, ils avaient récolté 1,9 G$. Les FNB du marché monétaire ont reçu la part du lion, avec des entrées de 676 M$ (HISA, CSAV, CASH). Les obligations à long terme ont enregistré des entrées de 666 M$ et les FNB à échéance cible de 250 M$. Les FNB d’obligations étrangères (QEBL) et les FNB d’obligations de qualité inférieure (ZHY) ont enregistré des rachats.

Du côté des fournisseurs, BMO et Mackenzie ont subi des rachats nets en novembre, concentrés sur certains FNB. Les rachats chez BMO se sont concentrés sur ZFM et ZFS. Chez Mackenzie sur QEBL. « Les réaffectations institutionnelles dans le secteur des titres à revenu fixe semblent être à l’origine d’une partie de ce remaniement. « Mackenzie a affiché des rachats nets sur le plan des FNB d’obligations des marchés émergents, tandis que, chez BMO, les rachats semblent s’expliquer parce que des investisseurs se détournent des obligations fédérales au profit des obligations provinciales », signalent les analystes de BNMF.

Par ailleurs, en novembre, RBC iShares a affiché les plus importantes créations nettes (2,1 G$), suivi de Placements CI (566 M$), Evolve (427 M$) et Horizons (398 M$).

Moins de nouveaux produits

Les lancements de FNB sur le marché du Canada ont ralenti en novembre, avec sept nouveaux FNB, alors qu’une quarantaine avaient été lancés en septembre et octobre. Un nouvel émetteur, Tralucent, a lancé un FNB de fonds alternatifs à long/short d’actions mondiales, ce qui porte à 41 le nombre total de fournisseurs de FNB au Canada. Mackenzie a lancé quatre FNB couvrant diverses catégories d’actifs, tandis que Guardian a lancé deux FNB factoriels d’actions.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont enregistré des entrées nettes de 34,4G$. Plus de la moitié des créations nettes est allée aux FNB à revenu fixe (19,8G$). Les FNB d’actions ont récolté 11 G$.

Les FNB du marché monétaire ont enregistré des entrées nettes de 9,8 G$. Les obligations mondiales canadiennes ont accueilli 4,3 G$ et les obligations du gouvernement canadien ont récolté plus de 3 G$. Les FNB ESG canadiens ont enregistré des entrées nettes de 4,3 G$.

Pour les 11 premiers mois de 2023, RBC iShares prend le premier rang des manufacturiers au chapitre des créations nettes avec 6,5 G$, suivi de Horizons (4,1 G$), Banque Nationale Investissement (3,9 G$), Placements CI (3,8 G$), BMO (3,4 G$) et Vanguard (3,4 G$).

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Les opportunités des marchés difficiles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-opportunites-des-marches-difficiles/ Thu, 07 Dec 2023 12:53:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97837 Une occasion rêvée de récolter des pertes fiscales, selon ces experts.

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Plus de la moitié des actions de l’indice composé S&P/TSX ont enregistré des rendements négatifs cette année, 62 d’entre elles ayant chuté de plus de 10 % au 17 novembre, selon une analyse de la Banque Nationale marchés financiers (BNMF).

Cette piètre performance crée une occasion rêvée de récolter des pertes fiscales, ont écrit Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma de BNMF dans une note récente sur la stratégie des fonds négociés en Bourse (FNB).

Au 17 novembre, quatre des dix secteurs de l’indice composé S&P/TSX – les matériaux, les services de communication, les services publics et l’immobilier – ont enregistré des rendements négatifs depuis le début de l’année.

Du côté des revenus fixes, les obligations à long terme ont également baissé de manière significative.

La récolte de pertes fiscales consiste à vendre un titre ayant subi une perte en capital afin de compenser les gains en capital réalisés, ce qui réduit l’impôt à payer par le client. Cette stratégie n’a aucun effet sur les comptes à l’abri de l’impôt tels que les REER et les CELI, mais elle peut fonctionner sur les comptes non enregistrés. Les pertes en capital peuvent être imputées à l’année en cours, reportées sur les trois années précédentes ou reportées indéfiniment.

Cette stratégie est courante, mais elle présente plusieurs inconvénients.

Les clients qui vendent avec une perte fiscale peuvent être tentés de racheter les mêmes titres à une date ultérieure. Pour éviter de se heurter aux règles relatives aux pertes apparentes de la Loi de l’impôt sur le revenu, les clients doivent attendre au moins 30 jours après la vente pour racheter le titre. Il en va de même pour toute personne considérée comme une « personne affiliée » au client, telle que l’époux ou le conjoint de fait.

Les clients enfreindraient également les règles relatives aux pertes apparentes s’ils achetaient les mêmes titres au cours de la période commençant 30 jours civils avant la vente.

La définition des « mêmes titres » – connus officiellement sous le nom de « biens identiques » – est plus large que ce que l’on pourrait croire. L’Agence du revenu du Canada considère les différentes séries d’un même fonds commun de placement comme des biens identiques. Les FNB qui suivent le même indice (par exemple, l’indice composé S&P/TSX), même s’ils sont fabriqués par des institutions financières différentes, sont également considérés comme des biens identiques.

Pour aider les investisseurs à éviter de se heurter à la règle des biens identiques, Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma ont dressé une liste de 62 FNB que les clients peuvent acheter pour maintenir une exposition approximative aux 62 actions qui ont chuté de plus de 10 % au cours de l’année qui s’est achevée le 17 novembre.

Ces paires comprennent :

  • TELUS International CDA Inc. (-64 % au 17 novembre) et le FNB indiciel Fidelity Valeur CanadaNorthWest Healthcare Properties (-54 %) et le FINB BMO équipondéré de FPI
  • Aritzia Inc. (-49 %) et le FNB des entreprises familiales canadiennes BNI NFAM
  • First Quantum Minerals Ltd. (-46 %) et le FNB Horizons Indice Des Producteurs De Cuivre
  • Innergex énergie renouvelable inc. (-40 %) et le FNB actif évolution énergétique Dynamique
  • Northland Power Inc. (-39 %) et le iShares Global Clean Energy Index ETF

Le dernier jour pour vendre des actions canadiennes à perte fiscale est le mercredi 27 décembre. Les transactions effectuées les 28 et 29 décembre seront réglées les 2 et 3 janvier 2024, respectivement, ce qui les rendra inéligibles à la récupération des pertes fiscales en 2023.

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Appétit renouvelé pour les FNB de titres à revenu fixe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/appetit-renouvele-pour-les-fnb-de-titres-a-revenu-fixe/ Wed, 08 Nov 2023 10:15:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97239 FOCUS FNB - Les investisseurs recherchent une exposition de longue durée au marché du revenu fixe.

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Après un mois de septembre en demi-teinte, près de 3 milliards de dollars (G$) en créations nettes ont été investis dans les FNB canadiens en octobre, soit une augmentation de 70 % par rapport aux créations nettes de septembre, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Les FNB canadiens ont ainsi presque regagné leur niveau d’apports nets de l’été et se rapprochent des résultats de juin 2023, qui avaient dépassé 4 G$. L’actif géré cumulatif en FNB cotés au Canada totalisait en octobre 346 G$, soit 1 G$ de plus par rapport à septembre.

Les FNB de titres à revenu fixe ont poursuivi leur progression, avec des créations nettes de 1,9 G$, comparé à des entrées de 1,5 G$ le mois précédent. Les FNB du marché monétaire, qui avaient volé la vedette en septembre, ont été éclipsés par les obligations canadiennes globales (1,3 G$) et les FNB d’obligations à long terme (598 M$).

« Depuis que le rendement des obligations du Trésor américain à 10 ans a brièvement touché le seuil des 5 % le 23 octobre, les investisseurs se sont de plus en plus tournés vers une exposition de longue durée pour parier sur un recul des taux par rapport à leur niveau le plus élevé », indiquent les analystes de BNMF à l’origine du rapport, soit Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Ils estiment que les rendements ont chuté au Canada et aux États-Unis en raison de données économiques peu encourageantes et d’indications de la part des banques centrales selon lesquelles le cycle agressif de hausse des taux pourrait toucher à sa fin.

Même si elle a diminué par rapport à septembre, la demande pour les FNB canadiens du marché monétaire (CSAV, CASH, ZMMK, PSA) a tout de même atteint 462 M$ de créations nettes en octobre. Elle reste donc importante, « compte tenu de l’incertitude réglementaire entourant les produits de dépôt en espèces qui prévalait jusqu’à tout récemment », considèrent les experts.

Changement du BSIF

Le 31 octobre, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a levé cette incertitude en annonçant un resserrement des règles de traitement des liquidités pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) d’ici le 31 janvier 2024.

Cette décision pourrait entraîner des changements dans les taux de rendement de certains FNB de CEIE, indiquent les spécialistes de BNMF. Cependant, le calendrier et l’ampleur de l’impact sur les taux restent incertains, selon BNMF.

Par conséquent, certains FNB de CEIE pourraient commencer à offrir de nouveaux taux légèrement différents dans leurs prochaines distributions, ou ils pourraient attendre trois mois avant de faire des changements, selon les auteurs de la note.

« La composition de ce genre de FNB pourrait également évoluer – tous les émetteurs de fonds du genre ont annoncé qu’ils autoriseraient l’inclusion de titres du marché monétaire dans leurs portefeuilles sous-jacents, et trois des FNB de CEIE l’ont déjà fait », lit-on dans la note de BNMF.

Cette décision du BSIF pourrait également inciter les investisseurs à se tourner vers les produits du marché monétaire, les produits à taux variable ou les produits à revenu fixe à très court terme, qui peuvent contenir un certain niveau d’exposition à la duration minimale.

Les FNB d’action dans le vert

Du côté des FNB canadiens d’actions, on renoue avec les créations nettes près un mois dans le rouge, en recueillant 691 M$ en octobre. Cette progression revient principalement aux FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière (ZSP, VFV, XSP, XEF), qui ont enregistré des entrées nettes de 730 M$, indiquent les experts.

Les FNB d’actions sectoriels ont également attiré des capitaux, principalement dans le secteur financier (224 M$), et moindrement dans l’énergie et les matières premières. Certains FNB d’actions gérés activement et des FNB d’allocation d’actifs tout-actions ont également contribué à la remontée de cette catégorie d’actif.

Les FNB canadiens d’actions factoriels ont quant à eux moins bien performé. Ils ont subi des rachats nets dans les sous-catégories des dividendes/revenus, faible volatilité, multi-factoriels et fondamentaux. Les FNB ESG ont pour leur part aussi enregistré des sorties nettes de 201 M$, tandis que les FNB thématiques ont subi des rachats nets de 253 M$.

Dans les autres catégories d’actifs, les FNB canadiens de cryptoactifs ont enregistré des entrées inhabituelles de 248 M$. Les analystes de BNMF attribuent cette poussée au fait que certains investisseurs ont spéculé sur l’approbation par la Securities and exchange commission de FNB sur le bitcoin à détention physique aux États-Unis, approbation qui ne s’est pas matérialisée. Pour les 10 premiers mois de l’année, les créations nettes des FNB canadiens de cryptoactifs totalisent 70 M$.

Importantes sorties chez Evolve

Les cinq principaux émetteurs de FNB canadiens ont bénéficié de créations nettes en octobre. Dans le trio de tête, RBC iShares a récolté 1,2 G$, BMO a reçu 815 M$ et Vanguard a engrangé 274 M$. Les créations nettes les plus élevées en pourcentage des actifs sous gestion du début du mois ont eu lieu chez 3iQ, Arrow Capital et Banque Scotia. De son côté, Evolve a enregistré la plus importante sortie (394 M$) concentrée sur son FNB de CEIE, en raison d’une négociation d’un investisseur institutionnel, selon BNMF. D’autres sorties ont eu lieu chez Mackenzie et Invesco.

Une quarantaine de nouveaux FNB canadiens ont été lancés sur le marché durant les mois de septembre et d’octobre. Il s’agit principalement de produits basés sur les options, les titres à revenu fixe et les stratégies à faible effet de levier.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont enregistré des entrées nettes de 29,6 G$, dont plus de la moitié dans les FNB à revenu fixe, qui ont reçu 18,9 G$, tandis que les FNB d’actions ont collecté 8,3 G$ en créations nettes Les FNB multi-actifs ont encaissé 1,8 G$, et les FNB de matières premières ont subi des rachats à hauteur de 95 M$.

Pour les dix premiers mois de 2023, RBC iShares prend le premier rang des manufacturiers au chapitre des créations nettes avec 4,4 G$, suivie de Banque Nationale Investissement (3,8 G$), Horizons (3,8 G$), BMO (3,7 G$), Placements CI (3,2 G$) et Vanguard (3,2 G$).

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Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/engouement-pour-les-fnb-de-comptes-depargne-a-interet-eleve/ Mon, 16 Oct 2023 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96670 GUIDE DES FNB - On ne doit pas en sous-estimer les coûts, y compris ceux de négociation.

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La hausse brutale des taux d’intérêt depuis mars 2022, conjuguée à des marchés boursiers volatils, a popularisé les solutions de gestion de trésorerie pour les clients, comme les fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes d’épargne à intérêt élevé (FNB de ­CEIE).

Pour les sept premiers mois de 2023, ces ­FNB ont connu des créations nettes de 4,9 milliards de dollars (G$), soit 37 % des créations nettes de ­FNB canadiens de titres à revenu fixe, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Au 31 juillet, 20 G$ étaient investis au ­Canada dans ce type de ­FNB, ce qui correspond à 18,4 % des ­FNB canadiens de titres à revenu fixe. « ­Au début de 2022, ces ­FNB représentaient 6,2 milliards ou 7 % des actifs à revenu fixe », précise ­Daniel Straus, directeur, recherche sur les ­FNB et les produits financiers à ­BNMF.

Ces produits sont attrayants, car ils comportent très peu de risque, leur actif ­sous-jacent étant des comptes à intérêt élevé détenus auprès de banques canadiennes ou coopératives de crédit. Ces FNB ont généralement une duration nulle, ils s’ajustent immédiatement aux mouvements des taux d’intérêt et sont très liquides.

À la fin de juillet, la plupart payaient 5,30 % de rendement annualisé net de frais de gestion. Le taux directeur de la Banque du ­Canada se situait alors à 5 %. « ­Les rendements de ces fonds sont nettement plus élevés que la plupart des fonds et ­FNB de marché monétaire, car les banques se financent avec ces dépôts. Les taux s’ajustent avec la hausse des taux directeurs, ce qui a motivé les investisseurs à remplacer une bonne part de leurs obligations par ces ­FNB », constate Daniel Straus. Il existe au Canada une dizaine de ­FNB de ­CEIE (voir le tableau), le plus ancien étant celui lancé en 2013 par Purpose (PSA, avec un ratio des frais de gestion, ou ­RFG, de 0,17 %).

Pour voir le tableau en grand format, cliquer ici.

« ­Il n’y a pas de frais de compte supplémentaires, de limites de transfert, d’exigences de solde minimum ou maximum, ni de taux progressifs sur les ­FNB de liquidités, contrairement aux comptes d’épargne à intérêt élevé ou aux certificats de placement garantis (CPG) proposés par de nombreuses banques », écrit ­Marchés des capitaux CIBC, dans une note sur ces ­FNB.

Par ailleurs, ces outils de placement sont si convoités que trois grandes firmes de courtage à escompte (BMO ­Ligne d’action, ­RBC ­Placements en ­Direct et ­Placements directs ­TD) ne permettaient pas à leurs clients d’en acheter en juillet. Le journaliste du ­Globe and ­Mail ­Rob Carrick déplorait cette situation l’hiver dernier, alors que ces ­FNB sont des produits sûrs où déposer ses liquidité en des temps incertains, ­soulignait-il. La solution de rechange pour ces investisseurs : acheter un fonds commun de placement maison d’épargne à intérêt élevé dont les rendements sont toutefois décents. « Tant que le consensus des analystes n’entrevoit pas de baisses des taux, les investisseurs vont continuer à acheter ces produits. C’est le cas présentement. L’inflation leur semble persistante. Il s’agit ­peut-être d’un biais de récence où l’on pense que la situation va demeurer inchangée », indique ­Daniel ­Straus.

Les actifs du marché monétaire sont utiles quand un client prévoit un achat important dans la prochaine année ou encore pour se constituer un fonds de prévoyance. « ­Pour le portefeuille à long terme, ces outils offrent moins de protection nette de l’inflation. L’incapacité des humains à prédire les rendements boursiers rend également futile l’exercice de sortir du marché pour aller en cash et éviter les périodes négatives en ­Bourse », affirme ­Raymond Kerzérho, chef de la recherche à ­PWL ­Capital. En conservant plus de liquidités et en espérant les déployer au moment opportun, on risque tout simplement de rater les rebonds boursiers toujours plus rapides ces dernières années. « ­Les données démontrent que de rester investi en ­Bourse durant les deux ou trois semaines suivant la première reprise boursière peut faire une très grande différence. Pourtant, ce moment est difficile à prévoir », ajoute ­Daniel ­Straus.

Sous le capot

Avant toute chose, il importe de préciser que les premiers 100 000 $ investis dans un compte d’épargne à intérêt élevé d’une institution de dépôt canadienne sont couverts par la Société d’assurance-dépôts du ­Canada (SADC). Ce peut être une banque à charte ou une société de fiducie. Si c’est une coopérative de crédit, ces dépôts seront assurés par l’­assurance-dépôts provinciale appropriée.

Dans le cas des ­FNB d’épargne à intérêt élevé, même si le fonds détient uniquement des dépôts de grandes banques canadiennes, l’investisseur ne profite pas de l’assurance de la ­SADC. « ­Ces fonds sont donc plus risqués puisqu’ils n’offrent pas cette protection. Mais on pourrait aussi dire qu’ils sont moins risqués, car ils investissent dans plusieurs dépôts d’institutions financières différentes et sont donc mieux diversifiés », nuance ­Daniel ­Straus. « ­Ces dépôts, qu’ils soient détenus par un particulier, une société ou un ­FNB, sont un passif de premier rang au bilan de ces institutions financières. Ils sont listés ­au-dessus des acceptations bancaires, qui sont généralement considérées comme aussi solides que le roc et donc susceptibles d’être remboursés en cas de défaillance de l’institution financière de dépôt », affirme ­Raymond ­Kerzérho.

Il faut toutefois se renseigner sur les titres détenus par ces fonds. De nombreux prospectus de ces FNB de liquidités permettent également d’investir dans des titres de créance à court terme de qualité et des acceptations bancaires. Si les autorités réglementaires resserrent cet automne les normes de liquidité concernant les ­FNB de ­CEIE, les manufacturiers pourraient être tentés d’élargir la gamme d’actifs sous-jacents (voir plus bas). « D’ailleurs, la plupart peuvent désormais, après avoir modifié leur prospectus, acheter des titres du marché monétaire, des obligations à court terme et des bons du Trésor, notamment », fait remarquer ­Daniel ­Straus. Avant d’investir, il faut donc jeter un œil au prospectus et à l’aperçu du fonds.

Par ailleurs, il existe également des fonds communs de placement à intérêt élevé qui permettent aux investisseurs de profiter de cette protection de la ­SADC. « ­La classe F de ces fonds offre des taux d’intérêt plus élevés que la plupart des autres comptes d’épargne à intérêt élevé », constate Raymond Kerzérho.

Comment réagiront ces ­FNB dans un environnement de forte turbulence ? ­On ne peut le savoir avec certitude. Il existe peu d’historiques sur les rendements de ces produits, la plupart ayant été lancés après 2018. « ­On sait toutefois qu’en mars 2020, une période de tension extrême sur les marchés des capitaux, tous les ­FNB à intérêt élevé en circulation sont demeurés stables et se négociaient à leur prix d’émission (50 $ pour ceux en dollars canadiens et 100 $ pour ceux en dollars américains) », relève l’expert de ­PWL.

Autre défi : la négociation du ­FNB ­lui-même. « ­On veut s’assurer d’acheter et de vendre le ­FNB à un prix le plus proche possible de la valeur nette de l’actif (VNA) », observe ­Raymond ­Kerzérho. Cette valeur liquidative s’ajuste quotidiennement pour le jour supplémentaire d’intérêt couru. La VNA redescend tout près du prix d’émission le jour de la distribution mensuelle. Chaque cent payé ­au-dessus de la ­VNA réduit le rendement pour l’investisseur. Même chose à la revente si on vend sous la valeur de la ­VNA.

De plus, un écart entre le prix acheteur et le prix vendeur d’un cent représente une réduction de rendement de 0,02 % par année (prix d’émission de 50 $), mais de 0,24 % si on détient le ­FNB seulement un mois. Il faudra enfin tenir compte de la commission facturée au client s’il y a lieu. Par exemple, des frais de 10 $ à l’achat et de 10 $ à la revente vont diminuer le rendement de 0,2 % par an pour un dépôt de 10 000 $, mais vont l’amputer de 2,4 % si on détient le ­FNB seulement un mois.

Possibles changements réglementaires

Au moment d’écrire ces lignes, le ­Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) n’a pas encore révisé le régime visant les ­FNB d’épargne à intérêt élevé et plus précisément les normes de liquidité. « ­En fait, ce sont les dépôts bancaires qui sont examinés de plus près ici et non les ­FNB ­eux-mêmes. Les manufacturiers ne font que transmettre le rendement du ­sous-jacent aux détenteurs de parts », précise ­Daniel ­Straus.

La popularité croissante de ces produits incite le ­BSIF à évaluer si les normes de liquidité actuelles reflètent bien les risques encourus. Toute révision annoncée en octobre devra être mise en place au plus tard en janvier 2024, soulignait le 19 juillet dernier le ­BSIF dans un communiqué. On y apprend aussi que « … bien que certains produits de financement novateurs puissent présenter des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, ils demeurent des sources de financement de gros sans échéance fixe et sans protection d’­assurance-dépôts. Par conséquent, le BSIF s’attend tout de même à ce qu’­entre-temps, les institutions financières gèrent avec prudence le risque de retrait inhérent à ces produits qui pourrait réduire leurs liquidités ». Dans les faits, les rendements de ces ­FNB n’ont pas été touchés à la suite de cette publication, constatent les experts consultés.

Si les normes de liquidité sont resserrées, ces produits pourraient offrir des rendements inférieurs lorsque les modifications entreront en vigueur le 1er janvier 2024. « ­Il n’est pas seulement question d’évaluer le niveau d’adhérence (stickiness) des dépôts, mais également leur qualité. Quand ils sont de la plus haute qualité, les banques n’ont pas à financer ces dépôts de leurs clients au détail avec du collatéral ou des fonds supplémentaires. Si on devait juger ce financement comme étant entièrement institutionnel et donc remboursable en tout temps, cela changerait la donne », souligne Andres Rincon, premier directeur et chef, ventes et stratégie de FNB à Valeurs mobilières TD.

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Avantagés, les FNB lancés en premier https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/avantages-les-fnb-lances-en-premier/ Mon, 16 Oct 2023 04:15:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96667 GUIDE DES FNB - Ils récoltent souvent davantage d’actif, mais facturent des frais plus élevés.

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Les fonds négociés en ­Bourse (FNB) indiciels lancés en premier dans un marché profitent souvent d’un important avantage par rapport aux fonds qui le sont par la suite dans ce même marché. C’est ce qu’on appelle l’avantage du premier arrivé. Par contre, il n’est pas évident que cet avantage en confère un aux investisseurs.

Au début de 2021, l’arrivée sur le marché canadien des premiers FNB de bitcoins illustre cet avantage. Un seul jour peut être décisif. Purpose Investments a lancé son FNB Bitcoin (BTCC), le premier FNB de bitcoins au monde, le 18 février 2021. Le lendemain, Evolve Funds lançait son propre FNB de bitcoins. Un mois plus tard, le BTCC a accumulé un milliard de dollars (G$) en actif sous gestion (ASG), déclassant Evolve et les autres émetteurs qui avaient lancé leur propre FNB de bitcoins.

À son premier anniversaire, le FNB Bitcoin de Purpose (BTCC) atteignait déjà 1,4 G$ d’ASG, soit 29 % de l’ensemble des actifs en FNB de cryptoactifs, et affichait un volume moyen des opérations quotidiennes (VMOQ) de 56 millions de dollars (M$), cinq fois plus que son plus proche rival. Le secteur des FNB de cryptoactifs au Canada comptait 43 produits et cumulait 4,8 G$ d’ASG en février 2022, selon une analyse de Valeurs mobilières TD effectuée le 22 février 2022.

À pareille date, le FNB Bitcoin d’Evolve (EBIT) n’avait engrangé que 96 M$ d’ASG, même si ses frais de gestion de 0,75 % étaient alors de 25 points de base inférieurs à ceux du FNB de Purpose. Son VMOQ s’élevait à 7 M$. Même situation pour le FNB Galaxy Bitcoin de CI (BTCX). Mis sur le marché seulement trois semaines après celui de Purpose, et malgré des frais de gestion de 0,40 %, il ne réussissait qu’à accumuler 456 M$ d’actifs en février 2022, son VMOQ s’établissant à 11 M$.

Cet avantage du premier arrivé – comment on le préserve, comment on le perd – en est un que les analystes s’expliquent mal. Certes, le ­FNB ­Bitcoin de ­Purpose a profité d’un autre important avantage de visibilité en voyant des options sur son fonds cotée à la Bourse de Montréal. Or, même cet avantage n’a pas réussi à lui conserver la première place, à tous les moments de son histoire. « Ça tient probablement au simple fait que les premiers venus bénéficient d’une longueur d’avance, mais ça peut aussi être en partie le résultat d’effets de réseau et de marketing », fait ressortir ­Frédéric ­Viger, directeur général et ­co-chef des ventes institutionnelles de ­FNB à Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

En mars, ­BNMF dévoilait le fruit d’une analyse couvrant 23 ­FNB canadiens qui suivent neuf indices différents et qui tente d’expliquer l’avantage du premier venu. On a comparé des fonds qui suivaient le même indice lancés depuis 2002, car les actifs ­sous-jacents des produits sont les mêmes, peu importe l’émetteur, selon l’étude menée par un groupe d’analystes financiers sous la coordination de ­Patrick ­McEntyre, directeur et co-chef des ventes institutionnelles de ­FNB à BNMF.

Un paradoxe ressort. D’un côté, les premiers arrivés jouissent d’un avantage en recueillant 55 % de l’actif total des fonds qui suivent l’indice en particulier. De l’autre, les premiers venus en général exigent des frais de gestion plus élevés que les fonds lancés par la suite. Ainsi, certains premiers venus réussissent à maintenir leur position de tête même si leur ­FNB coûte plus cher que ceux lancés par leurs concurrents, même quand tous les fonds suivent un même indice.

BNMF établit une distinction clé entre deux types d’investisseurs : les négociateurs à court terme qui se soucient d’abord et avant tout de la liquidité d’un ­FNB, et les détenteurs à long terme pour qui les frais comptent ­par-dessus tout. Ces derniers, fait ressortir l’étude, « constituent la base première » du marché à cause de leur sensibilité aux frais et de leur perspective à long terme.

Par contre, les premiers sont généralement plus à l’aise de payer des frais de gestion un peu plus élevés, car cet écart de frais est minime par rapport aux économies sur les frais de transaction.

Deux dynamiques

Au fil du temps, le marché évolue en deux genres d’équilibres. Dans le premier scénario, l’émetteur du fonds lancé en premier courtise les négociateurs, car leur besoin de liquidité les rend moins sensibles aux frais de gestion plus élevés. Ses concurrents lancent par la suite d’autres fonds, généralement avec des frais de gestion plus faibles, et se livrent entre eux une guerre de prix.

Si l’émetteur du fonds lancé en premier ne réussit pas à recruter un nombre suffisant de négociateurs, perd des actifs au profit de concurrents et juge qu’il serait plus rentable de baisser ses frais, il entrera dans la guerre de prix. ­Celle-ci se poursuit jusqu’à ce que les frais se nivellent chez tous les émetteurs de fonds. Cependant, ce nivellement des frais ne signifie pas nécessairement que le premier émetteur perd sa position dominante.

Dans le second scénario, le premier émetteur, s’il réussit à recruter la clientèle des négociateurs à court terme, voit ses frais plus élevés confirmés tant que les revenus générés par cette clientèle sont plus élevés que ceux qu’il pourrait obtenir en diminuant ses frais dans une tentative de servir les deux types d’investisseurs. La clientèle des négociateurs devient dépendante du ­FNB lancé en premier sur le marché. En effet, d’une part, elle est friande de la plus grande liquidité que son ­FNB assure et, d’autre part, elle est retenue par le coût lié au fait de réaliser un gain en capital en vendant son ­FNB pour acheter le fonds d’un concurrent.

« L’épargne sur les frais est minime comparativement aux coûts de transaction plus grands et l’obligation de réaliser des gains en capital » qu’un investisseur peut vouloir différer, fait ressortir l’analyse de ­BNMF.

Du coup, comme le montre cette analyse, la prédominance du fonds lancé en premier qui réussit à servir majoritairement une clientèle de négociateurs se voit confortée grâce à un ­VMOQ plus élevé, des transactions accrues et un écart ­vendeur-acheteur plus serré – en dépit de frais de gestion supérieurs.

La division du marché entre investisseurs à long terme et négociateurs se confirme aux ­États-Unis. Dans ce marché, on voit un nombre croissant d’émetteurs qui, après avoir lancé un premier fonds visant les négociateurs ayant une liquidité plus élevée, lancent un deuxième ­FNB visant les investisseurs de long terme avec des frais réduits. L’étude de ­BNMF explique pourquoi cette deuxième émission ne constitue pas une cannibalisation, mais bien la tentative de s’adresser à deux clientèles distinctes. Pour l’instant, on n’a pas vu d’émetteur poursuivre une stratégie similaire au ­Canada, mais cela pourrait devenir le cas, note l’étude.

Frédéric ­Viger considère que l’avantage du premier lancé se vérifie dans certaines catégories d’actifs, notamment dans les cryptomonnaies, dans les ­FNB thématiques et les FNB à titre unique (FNB ­Tesla ou ­Apple, par exemple), « mais il tient moins dans le secteur ­ESG, ­dit-il. À cause de l’importance des flux d’argent, si un autre fournisseur entre avec une proposition intéressante, on a vu des premiers lancés perdre leur avance ».

« ­Il existe bien des cas où des premiers lancés ont été détrônés par un suiveur, confirme Daniel Straus, directeur général, recherche sur les ­FNB à ­BNMF. On l’a vu dans des secteurs thématiques, par exemple en robotique et en aérospatiale. »

On trouve un cas éloquent aux ­États-Unis dans le secteur des marchés émergents, où le ­FNB Marchés émergents MSCI d’iShares (EEM) demeure un titre important, avec un ­ASG de 23 G$ US. Cependant, rappelle ­Daniel ­Straus, cela n’a pas empêché le ­FNB ­Indice d’actions émergentes de ­Vanguard (VWO) de le supplanter. « ­Il a fallu cinq ans pour que ­VWO prenne le dessus sur EEM », relève l’analyste. Mais aujourd’hui, ­VWO l’emporte haut la main avec un ­ASG de 98 G$ US.

Même dans le marché des ­FNB de bitcoins, le statut de premier lancé est loin d’être garanti. Dès la deuxième année de son existence, et suivant les malheurs qui se sont abattus dans l’univers des cryptomonnaies, le ­FNB ­Bitcoin de ­Purpose (version en dollars canadiens) avait vu son ASG fondre à 379 M$, selon le ­Compendium des ­FNB de ­BNMF de mars 2023. Il s’est fait surpasser par le ­FNB CoinShares ­Bitcoin de 3iQ (BTCQ), dont l’ASG menait le bal à 437 M$ et qui fait aussi l’objet d’options sur ce ­FNB inscrites à la ­Bourse de ­Montréal. De mars à septembre, le BTCQ a subi d’importants rachats, ce qui a redonné au BTCC de Purpose sa position de meneur.

Les investisseurs ­devraient-ils donner leur faveur aux ­FNB lancés en premier sur le marché ? Certes, le ­FNB d’un émetteur concurrent offrira sans doute des frais moins élevés, mais il risque également d’avoir un écart de prix acheteur-vendeur plus large à cause d’un plus faible volume de transactions, d’être moins liquide et d’être davantage à risque d’être dissous prématurément.

Donner sa faveur à un ­FNB premier lancé « peut offrir certains avantages, mais ce n’est pas une condition sine qua non » au succès financier d’un investisseur, juge ­Fred ­Demers, directeur et stratège en investissement à ­BMO Gestion mondiale d’actifs. « ­Une question importante, ajoute-t-il, est celle de la liquidité. Des plus petits joueurs peuvent introduire des produits intéressants, mais peu liquides, sans compter qu’avec la liquidité vient en général plus de transparence. »

Attention, avertit ­Frédéric ­Viger, « la liquidité d’un ­FNB n’est pas nécessairement celle qu’on voit sur les marchés, mais celle des titres ­sous-jacents qui composent le ­FNB. Même si un ­FNB montre peu de volume, il ne faut pas s’arrêter à ça ; la liquidité intrinsèque d’un ­FNB tient aux titres qui le composent ».

Quant au risque de fermeture, encore là, un premier venu peut offrir une plus grande assurance de pérennité, mais c’est loin d’être acquis. « ­On peut être lancé en premier, mais si on ne récolte pas assez d’actifs, on est plus à risque de fermer qu’un suiveur qui recueille plus de fonds », dit Frédéric Viger. Le risque de dissolution d’un fonds est souvent davantage lié à la taille de l’émetteur. « Même des émetteurs de grande taille peuvent quand même fermer un ­FNB parce qu’ils n’amassent pas assez d’actifs », poursuit-il.

Au bout du compte, les questions qu’il faut se poser dans le choix d’un ­FNB sont indépendantes de son statut de premier lancé ou de concurrent lancé par la suite. En voici ­quelques-unes suggérées par nos intervenants : cet investissement ­est-il à long terme ou de nature tactique ? Les frais priment-ils plus que la liquidité ? Le FNB couvre-t-il adéquatement le secteur visé ? ­Est-il à risque de fermer prématurément ? ­Les titres ­sous-jacents ­sont-ils liquides ? ­Certes, un premier lancé mérite d’être considéré en priorité, car il y a davantage de chances qu’il satisfasse aux exigences d’un investisseur – mais pas nécessairement.

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