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Finalement, Elon Musk n’était pas fou en annonçant que Tesla n’accepterait plus le Bitcoin comme moyen de paiement en raison de son impact environnemental. Son tweet dévastateur pour le cours de la monnaie numérique paraît aujourd’hui pour le moins fondé.

Récemment, l’Iran a décidé d’interdire le minage de cryptomonnaie pendant quatre mois à la suite de coupures de courant majeure. En raison, notamment, de l’immense consommation d’électricité requise par la pratique du minage, plusieurs villes du pays ont subi des pannes d’électricité imprévues.

Certes, la raison principale de ces pannes était une sécheresse qui a affecté la production d’énergie hydroélectrique, mais l’extraction de cryptomonnaies au pays, dont 85 % de la production est d’ailleurs illégale, drainerait quotidiennement plus de 2 GW du réseau, rapporte la BBC.

Le président Hassan Rouhani affirme que, de plus, les installations non autorisées utilisent de six à sept fois plus d’énergie que les autres. Ne voulant pas faire de favoritisme, il a décidé d’interdire toute activité liée aux cryptomonnaies jusqu’au 22 septembre.

À noter qu’on estime que 4,5 % de tous les minages de bitcoins ont lieu en Iran.

Méfiance au Japon et dans d’autres pays

L’Iran est loin d’être le seul pays à avoir des réticences face aux cryptomonnaies. Récemment, le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, a dit se méfier du bitcoin.

« Le gros des échanges est spéculatif et la volatilité est extrêmement élevée », a-t-il déclaré dans une entrevue avec Bloomberg reprise par le journal Les Affaires. D’après lui ce dernier est à peine utilisé comme un moyen de paiement.

La BoJ se joint ainsi à la Réserve fédérale américaine, à la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre qui ont récemment conseillé aux investisseurs de se méfier de cette cryptomonnaie. Rappelons que cette dernière a atteint un sommet historique de près de 65 000 $ américains à la mi-avril avant de retomber violemment, notamment en raison des déclarations faites par Elon Musk.

La BoJ n’est toutefois pas fermée à la technologie blockchain. Elle a d’ailleurs initié au début du mois d’avril des tests pour lancer sa propre monnaie numérique. Nombre d’autres banques centrales caressent le même projet, incluant le Canada.