Il peut se révéler avantageux d’effectuer un retrait anticipé dans un REER pour acheter une maison, celle-ci étant susceptible d’accroitre la valeur nette de votre client, ou pour financer un retour aux études, ce qui devrait contribuer à accroître son revenu potentiel, mais en cas d’urgence, il vaut mieux puiser dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), prévient-il.
Un CELI autorise son titulaire à déposer de nouveau, au cours d’une année future, tous les montants retirés, ce qui pourrait constituer une meilleure option dans le cas où l’investisseur a besoin de plus de souplesse sur le plan financier, précise Jamie Golombek.
Contrairement au CELI, les retraits d’un REER sont imposables au taux d’imposition marginal et assujettis à des retenues d’impôt immédiatement lors du retrait.
En puisant dans un REER pour obtenir des fonds supplémentaires, non seulement la somme retirée sera imposable, mais en plus, le titulaire ne pourra pas la reverser dans son REER et n’obtiendra aucun droit de cotisation en contrepartie, signale Jamie Golombek.
C’est pourquoi, selon lui, le REER ne doit généralement pas être considéré comme un fonds à utiliser en cas d’urgence. Il peut toutefois aider à réaliser des objectifs financiers à long terme.
Utilisation d’un REER pour l’achat d’une première maison
En vertu du Régime d’accession à la propriété (RAP), votre client peut retirer jusqu’à 25 000 $ de son REER pour acheter une nouvelle maison.
Son conjoint pourrait également être en mesure de retirer 25 000 $, pour un total combiné de 50 000 $. Pour profiter du RAP, ils doivent être « acheteurs d’une première maison », c’est-à-dire, de façon générale, ne pas avoir été propriétaire d’une maison au cours des cinq dernières années.
« C’est une option judicieuse pour les acheteurs d’une première maison qui rassemblent simplement leurs fonds », remarque Jamie Golombek. Il estime que cette option peut aider à satisfaire aux exigences de versement initial et faire épargner beaucoup d’argent sur l’assurance prêt hypothécaire qui autrement, aurait pu être requise.
Les sommes retirées en vertu du RAP, cependant, doivent être remboursées sur une période maximale de 15 ans. Tout remboursement qui n’est pas effectué au cours de l’année où il est exigible sera ajouté au revenu cette année-là et donc, sa valeur imposable.
Utilisation d’un REER pour retourner aux études
Le Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP) permet pour sa part d’emprunter à son REER 10 000 $ par année, jusqu’à concurrence de 20 000 $, afin de financer ses études. Pour profiter de ce régime, votre client doit être inscrit à temps plein dans un établissement d’enseignement reconnu au Canada ou à l’étranger ou avoir reçu une lettre d’admission à cet effet. Ces fonds peuvent être utilisés comme bon lui semble, aucune pièce justificative n’étant exigée, mais doivent être remboursés sur une période de 10 ans. Le REEP ne peut toutefois pas servir à payer les études des enfants.
Tant pour le RAP que pour le REEP, le remboursement anticipé des fonds n’entraîne aucune pénalité. « En remboursant les fonds par anticipation, vous profiterez plus rapidement de l’accumulation du rendement des placements en franchise d’impôt dans votre REER », souligne Jamie Golombek.
Cette année, la date limite de cotisation à un REER est le 29 février.