Bien qu’elle doive souvent briser le tabou selon lequel l’ISR serait moins performant que l’investissement traditionnel, Lyne Larochelle a un actif sous administration composé de 10 à 12 % d’ISR. Voici trois fonds qu’elle offre à ses clients.

IA Clarington Inhance PSR Revenu mensuel

Créé en décembre 2009, ce fonds équilibré canadien est géré par Stephen MacInnes du sous-conseiller Vancity Investment Management Limited. Le fonds récolte la cote de Morningstar de quatre étoiles notamment pour son rendement annualisé de 7,64 % sur trois ans.

Lyne Larochelle invite ses clients qui ont déjà une pondération en actions canadiennes dans ce fonds ISR qui vise à procurer un revenu mensuel tout en préservant le capital. « Vous ne changez pas votre degré derisque et vous avez un fonds qui a à cœur les aspects environnemental, social et de gouvernance (ESG) et vous avez un fonds qui fait très bien », leur dit-elle.

Lyne Larochelle souligne que le gestionnaire superpose une analyse financière à une analyse ESG. Les deux analyses sont faites à l’interne. « J’ai rencontré le gestionnaire et j’ai aimé son approche, note-t-elle. Il investit dans les compagnies qui ont un bilan intéressant. Il s’intéresse aussi à l’engagement de la direction et du conseil d’administration et à la progression de la société en matière d’ESG. »

Selon un document produit par IA Clarington, le fonds adopte une stratégie défensive, c’est-à-dire qu’il recherche des entreprises de qualité, qui distribue du revenu et dont les rendements sont prévisibles.

Le fonds a un actif sous gestion de 159 M$, cette petite taille offrant une souplesse afin de surclasser les indices de référence. Le fonds surpondère par ailleurs le secteur de l’énergie, avec 25,4 % etsous-pondère les institutions financières et les sociétés industrielles, avec des pondérations respectives de 12,7 % et 12,1 %.

Le ratio de frais de gestion (RFG) actuel pour l’une des séries du fonds s’établit à 2,46 %. Lyne Larochelle souligne plutôt l’importance de regarder le rendement net de frais de gestion.

Fonds multistratégique américain Éthique NEI

Créé en septembre 1968, ce fonds d’actions américaines vise à accroître la valeur des placements à long terme. Le gestionnaire de portefeuille, Manning & Napier Advisors, utilise une approche de placement fondée sur une stratégie de sélection qualitative des sociétés et une discipline rigoureuse en matière de prix. Dans cette approche, il jumelle l’analyse descendante macroéconomique, l’analyse sectorielle ascendante et la sélection de titres.

Depuis sa création, le fonds affiche une performance de 6,1 % pour la série A, moyennant un RFG de 2,57 %. Il détient une cote Morningstar de trois étoiles sur cinq.

« J’utilise ce fonds pour un épargnant de 35 à 40 ans, qui a un horizon de placement à long terme et qui sont en mode d’accumulation. J’en ai aussi mis dans des REEE », note Lyne Larochelle.

Le fonds a une pondération de 28,1 % dans le secteur des technologies de l’information, de 17,4 % en santé et d’environ 15 % en énergie et en consommation discrétionnaire. Cette pondération permet ainsi de diversifier par secteur par rapport au marché canadien.

Avec ce fonds, Lyne Larochelle s’assure d’éliminer les secteurs qui dérangent les gens comme l’alcool, le tabac, la pornographie et les armes : « Ce qui me tient le plus à cœur est la jonction entre la cause et le fait de faire de l’argent. Et le fait que les rendements sont là. Quand on peut allier bonne conscience et bonne finance, j’appelle ça de la finance intelligente. »

Portefeuille NEI Éthique Sélect équilibré canadienne

Né en décembre 2009, ce portefeuille allie revenu et appréciation du capital à long terme en investissant principalement dans des sociétés canadiennes.

« Il a une échelle de risque faible. Il a un rendement moyen de 5,07 % depuis sa création (au 30 avril). Il est aussi très canadien », observe Lyne Larochelle. Le fonds a une cote Morningstar de trois étoiles.

« C’est un portefeuille. J’aime l’idée d’un portefeuille et de l’ensemble de fonds qui le compose. L’avantage est d’avoir une pondération plus mélangée. J’aime l’idée pour les REEE. On vend l’idée que c’est calibré par un gestionnaire qui a plusieurs personnes dans son équipe », ajoute-t-elle.

Les sociétés financières, du secteur de l’énergie et de la consommation discrétionnaire représentent une pondération respective de 19,5 %, 12,6 % et 12,8 % dans le portefeuille.

La conseillère, qui a offert ce fonds par l’intermédiaire de programmes d’investissement systématique, estime que les fonds ISR offrent un rendement convenable, moyennant un RFG de 2,55 %.

Lorsqu’elle offre un fonds ISR à ses clients, la conseillère fait valoir qu’une bonne société, qui se retrouve déjà dans un fonds traditionnel a un double avantage à aussi faire partie d’un portefeuille ISR. « Si les entreprises sont en train d’attraper deux vagues, ils vont surfer plus longtemps », conclut-elle.