Un homme d'affaire avec la main tendue. Au-dessus, on voit pleins de bulles avec un signe d'argent dedans.
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En juillet, les investisseurs semblent avoir continué de faire le plein de fonds obligataires, d’après les données publiées par l’Association canadienne des fonds négociés en Bourse (ACFNB) et par l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

En juillet, les ventes nettes de FNB de titres à revenu fixe ont représenté 85 % des 1,66 milliard de dollars (G$) enregistrés en ventes nettes en FNB.

« L’élan derrière les créations nettes de FNB de titres à revenu fixe ne montre aucun signe d’affaiblissement. Au cours des deux dernières années, il n’y a eu qu’un mois pour lequel cette catégorie d’actifs a enregistré des rachats nets et ceux-ci étaient mineurs. Le mois de juillet de 2019 était parmi le mois où les créations nettes de FNB à revenu fixe ont été les plus élevées de l’histoire », lit-on dans une rétrospective de juillet faite par une équipe d’analystes menée par Daniel Straus, vice-président et directeur de la recherche et de la stratégie sur les FNB, à la Financière Banque Nationale.

Selon celle-ci, les intérêts des investisseurs ont été répartis entre presque tous les types de titres à revenu fixe, excepté les FNB d’obligations de sociétés du Canada. Les FNB d’obligations de grande qualité (investment grade) ont capté la part du lion des ventes de juillet.

Durant la même période, les ventes nettes de fonds communs de placement d’obligations ont aussi été fortes, captant 54 % des 2,66 G$ en ventes de fonds commun à long terme, selon l’IFIC.

Revenu fixe en vogue

La force des ventes de fonds de titre à revenu fixe s’observe aussi dans les ventes totales de fonds d’investissement pour la période de janvier à juillet 2019.

D’abord, les FNB de titres à revenu fixe ont représenté 59,6 % des ventes de FNB de cette période. La part des FNB à revenu fixe en termes d’actif sous gestion en FNB canadiens est passée de 29,8 % à 30,5 %, de janvier à juillet, d’après les données de l’ACFNB.

En comparaison, durant la même période de 2018, c’étaient les FNB d’actions qui captaient près des trois quarts des ventes nettes. La part des FNB à revenu fixe en termes d’actifs sous gestion est passée de 28,5 % à 27,2 %, de janvier 2018 à juillet 2018, d’après l’ACFNB.

Du côté des fonds communs d’obligations, ceux-ci ont enregistré l’équivalent de 122 % des ventes nettes de fonds à long terme de janvier 2019 à juillet 2019. En effet, les ventes de fonds communs d’obligations de 10,49 G$ ont été fortes alors que les fonds d’actions et les fonds équilibrés ont affiché des rachats nets de 5,4 G$ et de 0,5 G$, respectivement, selon l’IFIC. La part des fonds communs obligataires en termes d’actif en fonds commun à long terme est passée de 12,9 % à 13,4 % de janvier à juillet 2019.

En comparaison, de janvier 2018 à juillet 2018, les fonds communs d’obligations ont capté seulement 4,7 % des ventes nettes de cette période, la part du lion allant aux fonds équilibrés (50,7 %) et aux fonds d’actions (31,9 %). La part des fonds communs obligataires en matière d’actif en fonds commun à long terme est passée de 12,9 % à 12,5 % de janvier à juillet 2018.

Certains en mode défensif

Par ailleurs, de janvier à juillet 2019, l’ensemble des créations nettes de FNB canadiens se sont élevées à 12,68 G$, soit légèrement plus que les 11,4 G$ enregistrés à la même période l’an dernier, d’après les données de l’ACFNB.

« Considérant la volatilité et l’incertitude sur le marché cette année, le rythme de croissance de l’industrie des FNB reste sain », lit-on dans la note de Daniel Straus.

Toutefois, de plus en plus d’investisseurs semblent être pessimistes par rapport à l’environnement actuel, d’après ce document : « Nous continuons d’observer un positionnement défensif, les FNB en lingots d’or enregistrant la meilleure année en matière d’entrée d’argent depuis 2017 avec plus de 100 M$ de créations nettes. La popularité des FNB à faible volatilité et à facteur de qualité témoigne également de cette tendance. »

Notons par ailleurs que, de janvier à juillet 2019, les ventes nettes de FNB continuent de surpasser celles de FCP, les premières s’établissant à 12,68 G$ par rapport à 8,58 G$ pour les secondes. Cette tendance des ventes nettes de FNB canadiens supérieures aux ventes de FCP canadiens perdure maintenant depuis le troisième trimestre de 2018.