Lors de son passage devant l’auditoire de la conférence annuelle de LIMRA et de LOMA qui se tenait cette semaine à Toronto, Robert Kerzner a indiqué que le pourcentage des ménages canadiens qui possèdent de l’assurance vie individuelle est passé de 59 % en 1982 à 43 % en 2013. Le pourcentage des ménages qui possèdent de l’assurance collective est quant à lui passé de 56 % à 50 % durant la même période.

La portion des ménages possédant les deux types d’assurance, individuelle et collective, est pour sa part passé de 78 % en 1982 à 68 % en 2013.

Malgré cette baisse dans le taux de détention, Robert Kerzner soutient que 33 % des ménages se retrouveraient en position financière difficile si la personne y gagnant le revenu principal devait décéder. De plus, un tiers des ménages, soit 32 %, soutiennent qu’ils pourraient survivre grâce à des économies durant un maximum d’un mois.

Robert Kerzner trace un lien direct entre cette baisse d’intérêt pour l’assurance vie et l’augmentation de l’espérance de vie. Il rappelle qu’en 1900, 75 % des gens mouraient avant 65 ans alors qu’en 2014, 70 % des gens dépasseront cet âge: « Les gens craignent davantage de vivre trop longtemps que de mourir jeunes ».

Les ménages canadiens surestimeraient les coûts reliés à l’assurance vie. Selon des recherches menées par LIMRA, lorsqu’on leur demande d’estimer les coûts d’une police, les Canadiens donnent des évaluations souvent trois à quatre fois supérieures au coût réel.

« Les gens sont confus, il y a trop de choix et ils ne savent pas ce dont ils ont besoin », note Robert Kerzner.

Vulgariser

Également présente lors de la conférence annuelle de LIMRA et de LOMA, Louise Mitchell, vice-présidente senior Assurance vie et santé chez TD Assurance, a plaidé pour une information plus claire et moins intimidante pour les clients.

« Notre industrie a créé des produits compliqués. Si nous souhaitons atteindre le marché de masse, il faut des produits plus simples puisque, c’est la réalité, les gens commencent par acheter des produits simples.»

L’industrie de l’assurance devrait aussi consacrer davantage d’efforts au service des clientèles plus jeunes si elle souhaite renverser la tendance observée en assurance vie. Même si un client a des besoins limités lorsqu’il est jeune, il peut quand même devenir très intéressant dans le futur lorsque ses besoins se complexifieront.

« Tout le monde croit que la génération X et Y ne veut pas de conseil face à face. Pourtant, nos études nous démontrent que ce n’est pas le cas, souligne Robert Kerzner. Ils veulent du conseil et de l’aide.»