Un plateau repas, dont on soulève le couvercle. À l'intérieur il y a un sac d'argent, des billets et de la monnaie.
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Les gestionnaires actifs peuvent continuer à perdre des parts de marché au profit des véhicules d’investissement passifs, mais ils continueront à représenter la majeure partie des revenus du secteur, selon un nouveau rapport d’ISS Market Intelligence.

Au cours des cinq prochaines années, les fonds indiciels devraient s’approprier une part croissante des actifs sous gestion (ASG) à long terme aux États-Unis, pour atteindre 55,6 % des ASG en 2027, selon le rapport.

Dans le même temps, les actifs des fonds actifs devraient croître deux fois moins vite, à un taux annuel moyen de 3,5 % seulement. En particulier, les fonds communs de placement actifs en actions américaines ne devraient croître qu’à un taux annuel moyen de 0,8 %, indique le rapport.

Pourtant, malgré cet avantage considérable en matière de croissance des actifs pour les fonds passifs au cours des prochaines années, les gestionnaires actifs représenteront toujours la majeure partie des revenus du secteur, estime ISS.

« Bien qu’elle ne soit plus le moteur de la croissance du secteur, la gestion active sera toujours son plus grand pourvoyeur d’argent », assure ISS.

La raison pour laquelle les gestionnaires actifs continueront à générer des revenus est que, sur une base relative, les fonds actifs génèrent maintenant plus de revenus par dollar d’actifs sous gestion qu’il y a dix ans. Les prix des produits passifs ont chuté de plus de 33 % au cours de cette période, alors que les frais des fonds actifs n’ont diminué que d’environ 10 %.

Sur cette base, le rapport estime que les fonds communs de placement actifs représenteront près de 80 % des revenus du secteur jusqu’en 2027, malgré la baisse de leur part de marché au cours de la même période.

En effet, les fonds communs de placement actifs en actions américaines devraient générer environ 34 % des revenus des fonds à long terme au cours des cinq prochaines années, malgré une croissance probablement minime.

Néanmoins, les gestionnaires actifs sont confrontés à un défi fondamental, selon le rapport.

« Il est indéniable que près de 40 % de la croissance des revenus générés par les fonds à long terme se retrouveront entre les mains de gestionnaires passifs au cours des cinq prochaines années. La part du lion de ces gains reviendra à un nombre relativement restreint de fournisseurs de fonds indiciels géants, laissant un nombre beaucoup plus important de gestionnaires actifs affamés se disputer le reste du gâteau », peut-on y lire.

« Pour obtenir une part du gâteau, il faut non seulement développer un large éventail de capacités différenciées, mais aussi trouver de nouvelles façons de les distribuer, conclut le rapport. Que ce soit par le biais de fonds communs de placement traditionnels, de fonds négociés en Bourse ou d’autres moyens, les succès de demain reviendront aux gestionnaires capables d’exercer leur métier sur plusieurs supports à la fois. »