Finance et Investissement : Pour un gestionnaire de fonds d’investissement, le nerf de la guerre est souvent la distribution. Or, CIBC a un réseau de courtage de plein exercice, ainsi qu’un réseau développé de succursales bancaires. Comment ces réseaux ont-ils contribué à la croissance des FNB de CIBC?

Éric Hudon-Dufour : C’est vrai que la distribution c’est souvent le nerf de la guerre, mais avoir le bon produit est tout aussi important. La distribution c’est une force clé de CIBC et on voit ça comme étant multidimensionnel. Nous sommes à la fois un fournisseur de courtage complet avec CIBC Wood Gundy, de courtage à escompte avec Pro investisseur, mais aussi un réseau de distribution avec Investissements Renaissance, dont je fais partie, et à cela s’ajoute un réseau de succursales bancaires à travers le Canada. Donc tirer avantage de cette diversification est vraiment la clé du succès de notre côté.

Mais même un réseau très étoffé n’est pas tellement utile si on n’a pas les  bons produits. Ainsi, quand on a lancé nos premiers FNB en 2019, on a fait coïncider ce lancement avec celui de nos portefeuilles de solutions Intelli CIBC, qui sont des portefeuilles qui se retrouvent un peu plus en succursales. On a mis une allocation de nos FNB à l’intérieur des portefeuilles Intelli CIBC et on a vu un succès avec ces portefeuilles dans le réseau bancaire.

Si je regarde un peu dans nos autres canaux de distribution, par exemple avec Pro Investisseur dans le courtage à escompte, on constate que c’est pas mal plus facile de négocier un FNB qu’un fonds commun de placement sur une plateforme à escompte. Oui, c’est vrai qu’il y a des honoraires, des commissions de suivi, mais pas juste ça. Avec ces produits, on retrouve la facilité de transiger dans la même journée.

Quand on veut créer des produits, on peut donc consulter CIBC Wood Gundy qui nous aide beaucoup dans les tendances de marché. Ils vont nous dire par exemple : « on voit que telle compagnie fait un bon travail, avez-vous quelque chose de semblable? » ou « nous avons un besoin là que nous ne sommes pas capables de combler avec le marché », etc. On peut s’inspirer de ça.

Quand on regarde du côté des conseillers externes, c’est là qu’on peut vraiment voir s’il y a une demande pour les FNB. On a eu  beaucoup de succès à l’externe aussi. Ce fut le cas avec notre FNB d’obligations de société, mais aussi beaucoup en actions internationales et mondiales.

Au final, ces différents réseaux nous confirment que nos prochains produits seront bien accueillis, autant du côté interne qu’externe.